Un sous-marin nucléaire lanceur d’engins britannique a frôlé la catastrophe à cause d’un instrument défectueux

La dissuasion britannique repose uniquement sur quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] appartenant à la classe Vanguard. Affichant une masse de près de 16’000 tonnes en plongée pour une longueur de 149,9 mètres et un maître-bau de 12,8 mètres, ils peuvent chacun emporter un maximum de 16 missiles balistiques Trident D5.

Ces dernières années, le HMS Vanguard ayant été placé en Indisponibilité périodique pour entretien et réparation [IPER] entre 2015 et 2022, il est revenu aux HMS Victorious, HMS Vigilant et HMS Vengeance d’assurer la permanence de la dissuasion britannique [concept CASD, pour Continuous At Sea Deterrent]. En clair, un SNLE doit toujours être en patrouille. Aussi, quand l’un d’entre eux est immobilisé pour des opérations de maintenance, la durée des missions ne peut que s’allonger [157 jours, en moyenne, pour les deux sous-marins sollicités en 2022, ndlr].

Quoi qu’il en soit, l’un de ces SNLE a bien failli ne pas revenir de sa patrouille… En effet, le quotidien britannique The Sun a rapporté qu’un sous-marin de la classe Vanguard avait connu un « dysfonctionnement critique » alors qu’il entamait une nouvelle patrouille, l’an passé.

Ainsi, un capteur défectueux a conduit l’équipage à croire qu’il avait atteint la profondeur d’immersion prévue et que le SNLE était stabilisé… alors qu’il continuait à plonger, au risque d’atteindre la « profondeur d’écrasement », c’est à dire le niveau à partir duquel la pression de l’eau est si forte qu’elle peut provoquer une défaillance structurelle… et donc la perte du sous-marin.

Celui-ci a dû son salut à la vigilance de l’équipe d’ingénieurs du bord qui, disposant de son propre capteur, a prévenu la passerelle que le SNLE continuait sa plongée.

« Ce n’est pas le travail des ingénieurs de contrôler la profondeur du sous-marin, mais ils ont vu à laquelle il se trouvait et ont réalisé que quelque chose n’allait pas », a expliqué une source interne au quotidien britannique. Il « n’était pas censé être là et il plongeait toujours. Et si ça avait continué, ça ne vaut pas vraiment la peine d’y penser », a-t-elle ajouté.

Suite à cet incident, qui aurait pu être catastrophique si les capteurs du bord n’avaient pas été redondants, une enquête a été ouverte par le ministère britannique de la Défense [MoD]. Et comme il se doit, ses conclusions sont restées confidentielles, souligne The Sun, qui n’a pas souhaité préciser le nom du SNLE, ni sa profondeur au moment des faits, pour des raisons de sécurité opérationnelle.

Sollicitée, la Royal Navy a refusé de confirmer ou de nier cet incident. « La sécurité est la priorité absolue et nos sous-marins continuent de tenir leurs engagements », a seulement fait valoir un porte-parole.

Cela étant, en février dernier, il est apparu que certaines tâches n’avaient pas été effectuées avec la rigueur nécessaire lors de l’IPER du HMS Vanguard, des techniciens ayant utilisé de la colle pour réparer des boulons censés maintenir l’isolant enrobant les tuyaux de refroidissement du réacteur nucléaire.

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63 contributions

  1. hadrien dit :

    Maintenant on sait pourquoi tous le monde s’est retrouvé à la maison il y a un an et pourquoi ils y sont resté aussi longtemps…..je serais pas étonné que les gars aient eu une petite appréhension à remonter dans la boite de conserve

    • Liberté (de parole), égalité, fraternité dit :

      Tout le monde s’est retrouvé à la maison parce que le système a bien fonctionné. C’est ce que vous vouliez dire ?

  2. Rob.mac dit :

    les SNLE sont les engins parmi les plus complexes en service. Mais ils restent des machines, soumises aux dysfonctionnement et à la négligence des équipes de maintenance.

    16 lanceurs, cela fait une cinquantaine de bombes qu’il aurait fallu repêcher au fond de la mer …

  3. Gamberge dit :

    Je ne sais pas quelle fiabilité on peut accorder aux informations du « Sun », mais il me semblerait très étonnant qu’une telle situation puisse être le résultat de la défaillance d’un seul capteur.
    Sans rien y connaître, je suppose que la profondeur et l’attitude (si c’est le bon terme) doivent être renseignées par des systèmes différents, et je subodore qu’il doit y avoir aussi d’autres données pertinentes qui doivent être captées par d’autres circuits.
    Les sous-mariniers qui fréquentent ce blog pourront peut-être nous en dire plus (dans les limites de ce qu’il est possible de révéler) ?

    • Fralipolipi dit :

      @Gamberge
      « Je ne sais pas quelle fiabilité on peut accorder aux informations du « Sun » »
      … Info développée aussi par la BBC
      https://www.bbc.com/news/uk-67473729

      • Franchouillard dit :

        la BBC est-elle plus fiable que le Sun ?
        Les Rosbifs sont à la ramasse dans tous les domaines.

    • convertor dit :

      J’ai du mal, comme vous, à croire qu’il n’existe sur un tel sous-marin que deux systèmes distincts indépendants pour déterminer la profondeur et l’assiette. Par contre que les difficultés de ces missions, surtout si elles sont allongées considérablement, génère des fuites de même un seul membre de l’équipage me semble plus probable. Et que la presse britannique, réputée ou pas, en fasse ensuite un fromage est aussi probable.

    • v_atekor dit :

      La redondance est la norme dans ces engins, mais il suffit parfois d’un câble mal branché (Paul avec Jacques…) pour que l’information soit fausse sans être détectée comme aberrante. La BBC parle de problèmes en maintenance, et ça, c’est un classique, par exemple dans l’aéro…

  4. Fralipolipi dit :

    Les sous-marins britanniques n’en finissent plus de cumuler les soucis.
    Car en parallèle, pour les SNA, il y a un sévère problème de disponibilité
    https://www.opex360.com/2023/08/30/la-royal-navy-naurait-actuellement-aucun-sous-marin-nucleaire-dattaque-en-mesure-de-prendre-la-mer/
    .
    Et pour les SNLE, en plus de ce problème de colle (au lieu de boulons)
    https://www.opex360.com/2023/02/01/une-reparation-defectueuse-a-ete-decouverte-a-bord-du-sous-marin-britannique-hms-vanguard/
    Il y aussi une IPER du HMS Vanguard qui a duré 4 ans (soit 4x plus que prévu), et qui a mis un sacré bordel dans l’organisation générale de l’entretien des SNLE
    https://www.thenational.scot/news/19637738.trident-submarine-refit-delay-may-cost-taxpayers-500-million/
    .
    Du coup les patrouilles des SNLE dispos se sont allongées, au point que ces derniers rentrent à Faslane dans un sale état
    https://www.opex360.com/2023/09/12/un-sous-marin-nucleaire-lanceur-dengins-britannique-est-revenu-a-la-base-de-faslane-dans-un-sale-etat/
    .
    Et avec une nouvelle tuile au sujet des capteurs de profondeur, il y a fort à parier que la dispo des SNLE du UK va encore en prendre un coup …
    https://www.bbc.com/news/uk-67473729
    .
    Alors que la sous-marinade SNA & SNLE britannique faisait la fierté du UK (et la sécurité de l’Europe) il y a qques dizaines d’années à peine, et était effectivement imposante, il est assez triste de voir les choses se déliter ainsi aujourd’hui.
    .
    Les fameux « dividendes de la paix » ont vraiment été un cadeau empoisonné pour ce type d’armement … qui ne souffre pas que l’on baisse l’effort ni la garde … sur le temps long. Car à défaut, redresser la barre est ensuite bien long et compliqué.
    .
    Et comme ces sous-marins sont l’armement le plus important et stratégique pour nos pays, aux côtés de l’aviation de combat … c’est vraiment une sacré tuile !
    … heureusement que les Russes et Chinois ont aussi leurs problèmes …

  5. vno dit :

    Les réseaux d’immersion sont redondants chez les Anglais, comme chez nous. A par l’erreur humaine ou casse matériel qui devient une faute collective liée à une mauvaise ambiance de travail ou une surcharge de travail liée à la prestation de l’officier chef du quart qui sature son équipe, on est dans l’erreur humaine ?. Comme chez nous, la réaction du poste de commande propulsion est probablement liée à une consigne faite pour cela, à appliquer sans ordre du central en cas de dépassement de certains paramètres ? Chez nous toute sortie du domaine Immersion-vitesse volontaire fait l’objet d’un avertissement du Maître de centrale au PCP. Ce genre d’erreur bien que peux courante arrive. Ce qui est dangereux c’est lorsque rien n’est fait pour y remédier alors que ce genre d’incidents se multiplient et finissent par des accidents de matériel qui finissent un jour par un « manque de chance ». Ici les garde-fous ont fonctionnés !

    • Franz dit :

      Je ne suis pas sûr que, comme vous l’écrivez, les garde-fous aient fonctionné quoi que ce soit de loin l’hypothèse la plus probable. Mais l’article indique clairement que l’alerte donnée par les ingénieurs était hors procédure : « Ce n’est pas le travail des ingénieurs de contrôler la profondeur du sous-marin, mais ils ont vu à laquelle il se trouvait et ont réalisé que quelque chose n’allait pas. » Mais je ne comprends pas pourquoi ces ingés auraient eu les yeux rivés sur leurs capteurs alors qu’ils n’en étaient pas chargés, ou à contrario pourquoi des capteurs redondants ne seraient pas observés en phase de changement d’assiette…
      Qui a une idée sur ce qui a pu se passer ?
      (PS : merci Bob pour votre piste sur l’état des crédits de la RN ^^)

      • vno dit :

        « Ce n’est pas le travail des ingénieurs de contrôler la profondeur du sous-marin, mais ils ont vu à laquelle il se trouvait et ont réalisé que quelque chose n’allait pas. »

        Sur nos sous-marins la sécurité plongée est l’affaire de tous, et c’était la même chose sur les Sous-marins américains, anglais, Allemand, Italien ou Hollandais ou j’ai mis les pieds. Les choses peuvent avoir changé, mais jusqu’à une époque récente, toutes tentatives de nos élites d’état-major pour en faire moins, c’est soldé par un échec. Il y en a bien un qui avait décrété après l’accident de l’Emeraude que tout ce qui n’est pas écris est interdit…mais c’est une autre histoire et elle ne concernait pas ce SNA !

        • PQSCSQSSNT dit :

          Toute tentative de nos élites d’état-major pour en faire moins S’est soldée par un échec.

    • Par pare pars part dit :

      À part l’erreur humaine.

  6. PK dit :

    J’appelle cela une non-nouvelle. La redondance est la règle, justement pour éviter de se faire intoxiquer par un capteur défectueux. Je sais bien que les Britanniques sont un peu au fond du trou, mais là, ils ont fait le boulot normalement.

    Reste plus qu’à analyser pourquoi le premier capteur est défectueux…

  7. Rakam dit :

    Là c est chaud ,très chaud à mon avis ça risque de souffler dans la voilure au terme de l enquête…

  8. Félix GARCIA dit :

    Eh ben … ils ont du se faire une grosse frayeur.

    Une pensée pour Paul-Henri NARGEOLET au passage …

  9. Prof de physique dit :

    Pour comparer les caractéristiques des sous-marins godons avec celle de nos SNLE français.
    https://www.defense.gouv.fr/marine/nos-equipements/marins-nucleaires-lanceurs-dengins-snle

    Ce sont apparemment des engins assez proches. Ce qui est logique. La fonction crée l’organe et la mission dimensionne le navire.
    Les nôtres semblent légèrement plus petits.
    Je n’ai aucune opinion personnelle sur la différence de qualité entre les SNLE des 2 nations.

  10. Bob dit :

    Je me rappelle une phase stoppée à grande profondeur lors d’une passe « sous-marin écouteur » où nous avions chuté jusqu’à 330m avant de remettre en route et de remonter pour ne pas invalider la passe (immersion max 300m). Personne à bord n’avait semblé inquiet. Il faut savoir que l’immersion de destruction est généralement deux fois l’immersion max d’un sous-marin (600m dans notre cas).
    Dans le cas du SSBN UK, qui navigue à très faible vitesse, je doute qu’il ait « frôlé la catastrophe » pour un capteur d’immersion défectueux qui doit forcément être redondé. Cette histoire sent la fuite d’un membre d’équipage mal informé qui aurait déformé la réalité. Peut-être aussi que la Royal Navy y trouve un intérêt pour signaler un budget trop faible ?

    • Alex dit :

      pas aussi simple que ça au vue du nombre de Soums en « entretient » cette dernière année et du problème de personnel à mettre à l’intérieur….

    • Bench dit :

      @Bob, vous avez probablement raison.
      Si j’en crois le post d’un anglais apparemment bien informé, (ancien sous marinier?), sur le Uk Defence Journal, post où il explique qu’un sous-marin ne coule pas à l’horizontale mais s’incline vers l’avant ou l’arrière, l’équipage se serait forcément rendu compte que quelque chose n’allait pas avant d’atteindre une profondeur critique et susceptible de provoquer la perte du navire. Et comme les capteurs d’immersion sont redondants……

  11. Le Breton dit :

    Les incidents isolés ça peut arriver mais c’est bien trop à répétition chez nos royal sailors.

    • Liberté (de parole), égalité, fraternité dit :

      Est-ce à répétition ? La presse parle de ce qu’elle sait mais sait elle tout. N’exagère t elle jamais ?

  12. Koudlanski dit :

    La ça craint la Royal Navy est entrain de perdre de sa superbe .

  13. SIRAG35 dit :

    la RN n’est plus que l’ombre d’elle même .. il ne fut pas s’en réjouir … bien au contraire malgré la rivalité FR/UK..
    déjà il ya quelques années , c’est la PATMAR de chez nous qui escortait les sorties des SNLE brits … faute d’avoir le matériel nécessaire …
    pas glorieux mais plutot inquiétant …

  14. Marti dit :

    L’instrument en question que les ingénieurs du sous-marin ont est en réalité une table de snooker. Mais il ne faut pas le dire à la presse britannique sinon les autres sous-mariniers voudront leur aussi.
    Rule Britannia! 🙂

  15. SimLabeng dit :

    Hip-hip-hip pour les ingénieurs! Je ne sais pas s’ils ont pensé au sous-marin ou aux hommes avant?

    Et félicitation au Commandant qui a écouté et surtout pas snobé ses ingénieurs comme d’habitude.

    Les rats de la salle des machines ont gagné.

    En passant, de retour au travail demain et Noël à bord du tug…

  16. B.M. dit :

    Mr Lagneau, vous avez traduit le terme engineer utilisé par le SUN par ingénieur et ce n’est pas correct. En effet, même si dans l’industrie ces deux vocables ont fini par se confondre, dans les milieux maritimes (qu’ils soient militaires ou civils), en anglais, le terme engineer en est resté à sa signification originale qui est de désigner l’homme qui s’occupe de l’engine (du moteur) et est donc un MECANICIEN. Le terme ingénieur et ses équivalents dans les langues latines est dérivé de génie dans le sens qui est le sien dans les appellations génie civil ou arme du génie ce qui est totalement différent.
    Vous noterez que Monsieur Corlobé, ancien sous-marinier, n’a pas fait cette erreur dans sa traduction du même article https://www.corlobe.tk/article51444.html.
    Ceci étant dit, c’est du petit détail, les commentaires montrent que tout le monde avait compris.

    • Robert Collins dit :

      Remarque pertinente.

      Par exemple, la traduction de « railroad engineer » devra plus souvent être « conducteur de train » qu’« ingénieur ferroviaire » (en prenant garde aussi à l’usage de « conductor », autre faux-ami qui désigne en réalité le contrôleur).

      Un autre exemple particulièrement frappant est l’usage du terme « sanitation engineer » chez les Nord-Américains pour parler d’un éboueur.
      Néanmoins, dans ce dernier cas, il s’agit aussi d’un emploi euphémistique pour évoquer un « garbage collector », de la même façon qu’en France, pour parler d’un balayeur, on emploie parfois « technicien de surface » (mais pas « ingénieur surfacique »).

      Mais il ne faut cependant pas méconnaître le fait qu’en anglais, si le mot « engineer » peut désigner un technicien, un dépanneur, un réparateur ou un mécanicien, il peut tout aussi bien faire référence à un ingénieur au plein sens français du terme.

      • jyb dit :

        et que les sapeurs (soldats du genie) sont des engineer.

      • B.M. dit :

        Tout à fait d’accord avec votre dernière phrase. Je dirais même qu’aujourd’hui le terme engineer est pratiquement partout utilisé pour désigner un ingénieur dans le sens ou nous l’entendons en français, mais il reste des cas ou il garde son sens original de « l’homme du moteur » et c’est le cas chez les marins. On notera d’ailleurs que dans ce milieu maritime la seule personne à bord qui a un diplôme et une qualification d’ingénieur (le chef machines) est désigné sous le terme chief engineer).

  17. patex dit :

    C’est inquiétant cette avalanche de problèmes chez les anglais. Comment une marine si expérimentée peut-elle tomber si bas ? Cela doit être un avertissement pour nos décideurs.

  18. Roland Desparte dit :

    Si un accident a été heureusement évité sur un SNLE britannique, espérons que le Retex soit communiqué à notre Royale, car personne n’est à l’abri d’un accident, aussi bête soit-il. Cependant, les capteurs de pression ou profondimètres peuvent être facilement interfacés avec les ordinateurs de plongée qui combinent les informations de plusieurs capteurs, et une panne intégrale du système est elle-même détectée ! Donc prudence quant à cette info. (Maintenant après l’affaire des sondes Pitot on peut douter de tout…).
    Cet incident est fonction de la profondeur de plongée. Si pour toutes les sous-marinades la profondeur de plongée d’un sous-marin demeure confidentielle, quelques notions existent.
    Ainsi, lors d’un reportage effectué pour Le Figaro en 2012 à bord du SNLE Le Triomphant, celui-ci avait plongé en patrouille à 500 m de profondeur (Source : Isabelle Lasserre, Journaliste Le Figaro). Cependant, selon les sous-mariniers, le tir MSBS (Mer-Sol Balistique Stratégique) se fait dans la zone des crevettes, soit par 50 mètres de profondeur. Les SNA de la classe Rubis évolueraient eux dans la frange des 300 mètres.
    La presse spécialisée américaine précise, elle, que les SNA tels ceux de la classe Seawolf américaine, ont une profondeur de test estimée à 490 mètres (1 600 pieds) et les SNLE de la Classe Ohio patrouilleraient dans les 250 mètres.
    Selon une source Nato, les sous-marins non-nucléaires soviétiques (puis russes) à propulsion diesel-électrique et de classe Kilo, auraient une profondeur opérationnelle de plongée d’environ 240 mètres (790 pieds) et une profondeur maximale de plongée d’environ 300 mètres (980 pieds). Les classes Delta et Boreï atteindraient des profondeurs respectivement de 350 et 450 mètres.
    Par contre, avec le sous-marin nucléaire soviétique K-278 Komsomolets, les russes détiennent officiellement depuis le 4 août 1984 le record de plongée avec 1 027 mètres en mer de Norvège (Pour la “petite histoire“ ce SM a coulé le 7 avril 1989 suite à un incendie ; 42 des 69 membres de l’équipage sont malheureusement décédés). Cependant, lors de l’enquête menée après les fuites de gaz dans les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer baltique, les rapports évoquent les sous-marins russes AS-13, 15 et 33 cachalot, à propulsion nucléaire et coque en titane, capables d’évoluer à grande profondeur, comme le Locharik capable de plonger jusqu’à 6.000 mètres de profondeur (Le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine a officialisé l’existence de ce sous-marin suite à un accident survenu le 1er juillet 2019, un incendie à bord ayant provoqué la mort de 14 marins du Locharik).

    • blondin dit :

      le Triomphant qui plonge à 500m, avec une journaliste qui reprend cette « info » dans son journal ? j’ai quand même quelques doutes sur la véracité de l’info, si c’est vrai elle avait du être briefé sur ce qu’elle pouvait dire ou pas, et cette info ne devait surement pas ressortir.
      Après que nos SNLE plongent à 500m je ne sais pas mais c’est surement pas une profondeur de patrouille standard.

  19. Schwarzwald dit :

    Les outils d’ingénieurs c’était pas un niveau à bulle ? 😉

    C’est bien le modernisme, la technologie, tout çà, mais le contrôle manuel est le mieux. Un peu comme dans l’armée française qui redécouvre l’utilisation de la boussole et de la carte au lieu du GPS.

    • Lex dit :

      un simple verre plein suffi à vérifier un niveau (du moins si le gars qui le regarde est moins plein que le verre )

    • Ceci cela dit :

      Le pronom démonstratif « ça » ne prend pas d’accent. Il est la forme familière de « cela », qui n’en prend pas non plus.

      C’est bien le modernisme, la technologie, tout ça.

      Cependant, le mot « çà » accentué existe bien, mais il est d’usage assez peu courant en français moderne, que ce soit sous la forme d’un adverbe de lieu (comme dans l’expression « çà et là ») ou sous celle d’une interjection (comme dans « Ah çà ! »).
      https://www.cnrtl.fr/definition/%C3%A7%C3%A0

    • blondin dit :

      l’armée française ne redécouvre pas la boussole, elle a toujours maintenu la formation à l’ancienne, pour se passer du GPS. On sait depuis longtemps, voir toujours, qu’un signal peut être brouillé, rien de nouveau.
      pour le niveau, on voit souvent, enfin j’en ai déja vu, des aquariums dans les sous marins, moyen simple et efficace, qui ne tombe pas en panne, de savoir comment on est !

      • Avekoucenzeh dit :

        Pour dire « et même », utilisons l’adverbe voire (dont c’est le sens) mais pas le verbe voir (qui a une signification différente).

        On sait depuis longtemps, voire toujours, qu’un signal peut être brouillé, rien de nouveau.

  20. PHILIPPE dit :

    Décidément les sous-marins occidentaux alignent les insuffisances.
    Sauf erreur de ma part :
    * c’est un sous-marin australien qui avait dû faire surface aux abords de la Chine
    * c’est un sous-marin américain qui dernièrement avait perdu quelques unes de ses tuiles anechoiques
    * sans parler des avaries survenues (et…
    détectées !) sur les chantiers pendant les travaux.
    Comme partout la rigueur des interventions est absolument nécessaire.
    A ce sujet, mais en matière d’aviation, il existe sur le Net des vidéos intitulées « danger dans le ciel » analysant très précisément chacun des plus de 250 accidents constituant cette série canadienne.
    Quel que soit leur domaine d’activité ceux pour lesquels la rigueur n’est pas un vain mot apprécieront.

  21. pib dit :

    j’en suis ravi! ça apprendra à ces connards de rosbeefs qui se prennent pour des seigneurs et nous regardent de haut de nous sabrer et d’acheter ailleurs mais surtout pas français !! Moralité ça ne vaut pas nos sous-marins!!

    • Franz dit :

      Les Rosbifs n’ont hélas pas le monopole du mépris. Votre commentaire en est plein aussi.

  22. pib dit :

    J’en suis ravi! ça apprendra à ces rosbeefs qui se prennent pour des seigneurs et nous regardent de haut de nous sabrer et d’acheter ailleurs mais surtout pas français !! Moralité ça ne vaut pas nos sous-marins!!

  23. lym dit :

    On devine entre les lignes qu’il devrait encore s’agir du Vanguard… et que l’alerte étant venue de manière totalement décorrélée de ceux en charge de la conduite, il a pu falloir un dépassement significatif pour qu’ils s’alarment.
    Bizarre que attitude/centrale inertielle/profondeur ne sonnent des alarmes en cas d’incohérence: C’est AMHA (de profane) forcément plus grave/multifactoriel que ce que le Sun indique.

    • Gamberge dit :

      D’où mon questionnement plus haut.

      • lym dit :

        Si on compare avec l’avionique, le constat est étonnant.
        Maintenant, même si on peut raisonnablement penser qu’une centrale inertielle, fatalement très précise: Un sous-marin n’a que cela et le temps entre 2 recalages en surface ou proche doit pouvoir être bien long sur un SNLE, même si des points singuliers sous-marins doivent le permettre, à condition que la position soit restée assez précise pour ne pas en tomber trop loin!

        Cette centrale (elle même redondée) est donc capable d’intégrer finement les déplacements sur les 3 axes, pouvant a priori être utilisée pour valider une tendance de profondeur/pression des instruments dédiés (avec l’intérêt de le faire via une technique totalement différente, indépendante des prises de pression), passé un certain seuil de désaccord (la pression doit pouvoir varier un peu à profondeur fixe selon la nature/salinité de la colonne d’eau au dessus par exemple), je ne sais pas si c’est fait, mais d’autres pourraient peut être le préciser: Il peut y avoir des contraintes auxquelles on ne pense pas forcément dans ce milieu si exigeant…

    • Franz dit :

      Ou au contraire : le Sun présente l’incident comme bien plus grave qu’il n’a été, ne serait-ce que parce que c’est son fond de commerce.

      • lym dit :

        Possible, mais dans ce cas ils se seraient fait renvoyer très franchement dans les cordes… En pareil cas, c’est le plus probablement « qui ne dit mot confirme ».

  24. Jason Bourne dit :

    Apparemment tout les anciens sous mariniers de ce forum ne semble pas à croire à l’information du Sun. Si il y a bien eu un dysfonctionnement , celui-ci aurait bien été géré par la partie de l’équipage qui devait être en redondance avec d’autres capteurs.
    Biensur, il peut exister des gaffes qui s’accumulent et qui provoquent la perte du navires mais les entrainements sont fait en sorte que ce genre de choses n’arrivent jamais à un équipage correctement entrainé.
    Biensur, je peux me tromper et les membres du forum qui ont été des anciens de la Royale qui ont navigué dans les bateaux noires me confirmeront ou infirmeront mon propos.

  25. Catoneo dit :

    Somme toute, une avarie comme une autre a été montée en mayonnaise pour le Sun.
    Un des soutiers aux machines a voulu se faire mousser devant sa copine.