La Belgique investit 60 millions d’euros en vue de son adhésion au projet de Système de combat aérien du futur

Annoncée en juin dernier, en marge du Salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, l’entrée de la Belgique au sein du projet SCAF [Système de combat aérien du futur] en tant que pays observateur est sur le point d’être officialisée, comme vient de le faire savoir le gouvernement belge.

« Le Conseil des ministres a donné aujourd’hui l’autorisation de signer l’accord administratif relatif au statut d’observateur de la Belgique dans le NGWS/FCAS [ou SCAF] », a-t-il en effet indiqué, via un communiqué diffusé le 26 avril.

Visiblement, les négociations avec la France, l’Allemagne et l’Espagne ont été plus longues que prévu, la ministre belge de la Défense, Ludivine Dedonder ayant indiqué, en novembre dernier, que la signature de cet accord devait avoir lieu avant la fin de l’année 2023.

L’éventuelle participation de l’industrie belge au projet SCAF a suscité quelques réticences, en particulier chez Dassault Aviation, maître d’œuvre pour l’avion de combat du futur [NGF, New Generation Fighter], sur lequel reposera un « système de systèmes ».

« Je pense qu’il faut nous en tenir à ce sur quoi nous nous sommes engagés, ce qui n’est déjà pas facile. Nous devons réaliser la phase 1B à trois. J’espère que nous poursuivrons avec la phase 2, qui permettra de faire voler le futur avion, toujours à trois. Si on veut élargir la coopération, les discussions seront plus longues. Je rappelle que nous, Français, nous ne représentons plus qu’un tiers de ce projet. Je crains qu’aller plus loin ne se traduise par une perte de compétences utiles » fit valoir M. Trappier, le PDG de Dassault Aviation, lors d’une audition au Sénat.

Pour rappel, consistant à mener des travaux préliminaires sur de futurs démonstrateurs, la phase 1B du projet a été officiellement lancée en avril 2023. D’une durée de trente-six mois, elle fait l’objet d’un investissement de 3 milliards d’euros, financé à parts égales par les trois pays impliqués. La phase 2 doit débuter en 2026, avec une enveloppe de 5 milliards d’euros.

Quoi qu’il en soit, a souligné Mme Dedonder, « ce statut d’observateur nous permettra de suivre de près le développement de ce programme crucial pour l’avenir de la Défense belge, mais surtout européenne, et de prendre une décision éclairée sur notre éventuelle participation aux phases de développement ultérieures ».

En outre, le gouvernement belge a également approuvé le lancement, dès cette année, d’un « programme spécifique de recherche et développement » doté d’un budget de 60 millions d’euros. Il s’agit de « positionner de manière optimale la base industrielle et technologique belge en matière de possibilités de coopération dans le cadre du programme de développement NGWS/FCAS », a-t-il expliqué.

Pour Mme Dedonder, « cet investissement nous permettra de soutenir le développement de technologies au sein de nos entreprises, petites et moyennes autant que grandes, mais aussi d’étendre notre expertise afin de jouer un rôle de premier plan dans ce programme européen ».

Cependant, la ministre belge avait précédemment indiqué que la Belgique allait intégrer « officiellement le programme NGWS/FCAS » en juin 2025. Ce qui était d’autant plus prématuré que rien n’est définitivement acquis. « La participation aux différentes étapes du programme fera l’objet d’une proposition de décision au Conseil des ministres en fonction de l’évolution du programme », a précisé Bruxelles.

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69 contributions

  1. albert dit :

    Je pense que la Belgique choisira de toute façon à terme le NGAD américain donc ils n’ont rien à faire dans le SCAF.
    60 millions c’est juste pour s’acheter son billet d’entrée mais il en faudra plus pour convaincre.

    • Frédéric dit :

      Le NGAD a extrêmement peu de chance d’être exporté.

    • Pb75 dit :

      Il faudrait d’abord que le NGAD soit proposé à la vente à la Belgique et que la Belgique ait le moyen de se payer le NGAD (l’avion de combat + tous les effecteurs + le système). Deux critères qui me font douter du NGAD en Belgique.
      On est sur le créneau du F22, qui n’a jamais été autorisé à l’exportation. Si exportation il y a, les pays dotés auront une place stratégique certaine et des dépenses militaires qui suivent : je vois plutôt les alliés lourds en indopac (le Japon en premier lieu) et, peut-être, Israël. Mais je ne pense pas que le pilotage du NGAD sera un sport de masse, à l’instar du F35.

      • Pascal, (l'autre) dit :

        @Pb75 « je vois plutôt les alliés lourds en indopac (le Japon en premier lieu) et, peut-être, Israël » Ps certain du tout, les deux pays que vous citez avaient montré un certain intérêt pour acquérir des F 22 ainsi que la Grande Bretagne, l’Australie et même l’Arabie saoudite! Réponse des U.S. « trop de technologies dites « sensibles » en clair  » its not possible! »

    • Bazdriver dit :

      @Albert. Le NGAD ??? A 350-400 millions de dollars pièce…. Pour quoi faire???? Les 60 miiluons comme billet d’entrée ?. Payer l’abonnement au Figaro ne vous donne pas un droit d’entrée.. Si les Belges veulent entrée ils faudra casser la tirelire. A pazrir de là ils pourront réclamer une part du gateau sur le programme SCAF , qui ne se limite pas à un Aeronef. Et en France un industriel s’opposera, et tout comme pour l’Allemagne ce n’est pas un problème de propriété intellectuelles ou de compétences… Il s’agit de Dassault.. Safran et Thales n’y sont pas opposés du tout. Ils ont de entreprises implantés en Belgiques. Dassault non. Et Dassault ne veut pas voir sa part industrielle du programme diminuer du moindre %. Le programme industriel , c’était 50-50 à la base. , Aujourd’hui avec l’Espagne cela fait 1/3 chacun. Et donc moins de sous qui rentrent. Ce que Dassault veut est simple et compréhensible.. Il ne veut pas d’un compétiteur sur le territoire national. Et bien entendu le gouvernement français et les militaires soutiennent. Dassault maintient son monopole d’Etat… Çà strictement rien à voir avec une quelquonque supériorité sur Airbus et l’Allemagne…

    • THEVENON dit :

      Tu nous fais du « blabla » sans rien derrière Albert, là !!!

  2. Retou dit :

    Et une complexité supplémentaire et inutile, une ! Délais, coûts, accords, désaccords, politiques nationales, européennes, projets, je n’ose pas imaginer le nombre de réunions pour en arriver là. On n’avance pas dans ces conditions, pour que ça marche il faut UN constructeur bien défini qui décide de tout, qui peut ensuite si bon lui semble sous-traiter.

    • Tannenberg dit :

      Un statut d’observateur confère le droit d’assister aux réunions, pas de prendre part aux décisions. On peut se demander pourquoi ce droit a été accordé a la Belgique, pays qui a lié la destinée de son aviation au F-35 (et a Lockheed Martin) et qui n’aura pas le budget pour commander autre chose… j’espère que les accords de non divulgation ont été blindés et que les services ad-hoc feront leur boulot pour contrôler leur application.

      • Bazdriver dit :

        @Tannenberg. Arrêtez avec votre espionnite aiguë. .. Les US n’en ont rien à cirer du programme SCAF. De plus, pour l’instant, les Belges ont juste acheté un abonnement au Figaro …

    • Jack dit :

      @Retou : « pour que ça marche il faut UN constructeur bien défini qui décide de tout »
      .
      En fait, le constructeur (Dassault Aviation & Co) est lié par contrat à ses clients (Gouvernements Français et Allemands). Au final, les décideurs sont donc bien les clients et non le fournisseur.

    • EchoDelta dit :

      EN même temps je préférerais collaborer avec les Belges voire les Suisses qui sont sur de leur savoir et sur aussi des domaines qu’ils ne maitrisent pas. Contrairement aux allemands qui ont toujours ce complexe de supériorité vis à vis de la France, tant de fois vécu dans tant de domaine pour moi,
      La technique est d’ailleurs assez simple et toujours la même : il faut les laisser pérorer, proposer de beaux slides, et puis quand on en vient au réalisations qu’ils ne maitrise pas, les laisser mijoter longtemps pour proposer 36 fois la même version du même livrable jusqu’à constater enfin qu’ils ne le maitrisent pas. Et puis enfin on peut passer aux choses sérieuses, mettre les vrais sujets techniques sur la tables et attribuer le boulot à qui sait vraiment faire.
      Le problème est que cela prend beaucoup de temps, coute souvent très cher et n’est pas un gage d’efficacité. En revanche une fois que les allemands sont partis, tous le monde suit et obéit et avance dans la même direction. c’est la technique américaine du marteau pilon pour écraser la mouche mais c’est aussi confortable.

      • pib dit :

        c’est quoi un « slide »?? Et que de fautes d’orthographe! Quand on veut s’exercer à des anglicismes qui ne veulent rien dire on écrit d’abord sa propre langue correctement, non?

        • EchoDelta dit :

          Merci la méthode globale dont je suis un pur produit…
          « Slide » = diapositive, terme un peu suranné pour décrire une planche sur laquelle figure des informations texte, image, tableau ou infographie destinée à faciliter la compréhension d’un exposé.
          C’est le fond ou la forme qui vous dérange autant finalement, on ne comprend pas trop dans votre remarque.

          • PK dit :

            « terme un peu suranné »

            C’est surtout un anglicisme… merci le « soft-power » américain…

      • Diacritique dit :

        Ne confondons pas sur (sans accent circonflexe) et sûr (avec accent circonflexe) :
        – Sur (préposition de lieu) : au-dessus.
        – Sur, sure (adjectif) : qui a un goût acide.
        – Sûr, sûre (adjectif) : qui est certain.

        https://www.dictionnaire-academie.fr/article/DNP1211

        Je préférerais collaborer avec les Belges, voire les Suisses qui sont sûrs de leur savoir et sûrs aussi des domaines qu’ils ne maitrisent pas.

  3. E-Faystos dit :

    je ne suis pas un connaisseur du monde politique Belge. mais je leur souhaite beaucoup de courage pour mener de front la.prise en main du F35 et celle de recherche de débouchés pour leur industrie.
    Quand Mr Trappier veut garder les Belges loin des affaires, je ne doute pas qu’il se venge -au moins un peu- du pseudo marché ouvert, mais où le F35 était gagnant parce que l’OTan primait sur toutes les autres considérations.
    Amis Belges, ouvrez bien les yeux… c’est ce que permet votre entrée qui vous laisse sur le perron

    • Momo dit :

      Sans polémiquer il est certain qu’E Trappier a un autre niveau que celui d’un revanchard vs les belges. Sinon il ne serait pas là où il est.
      Il sait quelle est la sensibilité et la porosité du monde politique belge aux avis US, et quoi attendre de cette clique qui ne vaut pas mieux qu’en France comme presque partout d’ailleurs. La seule différence est que dans nos pays le coup d’état est extrêmement peu probable, malgré toutes les salades à ce sujet que l’on veut faire avaler au petit peuple.
      Même aux US, quelqu’un croit-il vraiment que Trump aussi détestable soit-il voulait faire un putsch et que les forces armées auraient suivi? <;o)

      Par contre Trappier sait très bien que les programmes internationaux sont particulièrement difficiles à mener pour arriver aux succès, chaque pays ajoutant une puissance (mathématique) à la complexité.
      Il n'y a qu'à voir le quasi naufrage du F35 maintenu à flot par une perfusion permanente en milliards de dollar pour une machine que personne n'ose envoyer pour de bon au combat; les Israeliens l'ayant fait sur des sites totalement 'safe' en l'absence totale de défense aérienne, air ou sol.

      Sur le sujet même: 60M€ c'est une somme totalement ridicule, un cornet de frites sans bière à l'échelle du programme, juste une sorte de symbole pour faire parler un peu dans les médias. Aucun effet concret, évidemment.
      Le programme n'aboutira de toute façon pas tel quel une fois que les dirigeants politiques qui œuvrent dans leur intérêt contre la France auront changé, ce qu'il faut accélérer aussi pour le bien de l'Europe et plus généralement de la Planète.

      • Nono dit :

        « les dirigeants politiques qui œuvrent dans leur intérêt contre la France » ne sont pas ceux qui sont actuellement en place.

        • E-Faystos dit :

          disons qu’évoquer notre dissuasion dans un discours aux contours flous ne rassure personne. il suffit de lire les commentaires qui évoque des frappes préventives Russes sur Paris parce que les Polonais ont fait un énième discours provocateur.
          .
          et oui, on en est là.
          .
          M. Macron lance un appât dans la mare. c’est gros, voire grossier mais il a.raison sur un point: les mentalités changent et s’adaptent à l’époque.
          Mais j’ai personnellement du mal à comprendre les avantages que l’on retirera de la manœuvre : même si il s’agit de prendre en main la.défense Européenne, même si D. Trump prend le pouvoir, même si il manœuvre pour des économies de bout de chandelle en abandonnant l’Europe, les Allemands, Belges, Suisses ont atteint leur but: garder contact avec l’armée US.
          ce faisant, ils tiennent les USA par la bourse car un contrat de F35, c’est surtout de la maintenance pour 30 ans.
          et une.maintenance coûteuse, qui va parler aux élus US, qui votent pour tout et n’importe quoi.
          d’ailleurs, j’en ai la preuve que Trump voulait remettre le F35 en cause, mais a signé des deux mains pour que le programme se poursuive.
          donc ma théorie, c’est que l’Europe achète le F35 pour avoir un levier, même minime, sur le sénat qui est pied et poing lié par ce programme.
          Donc l’Europe n’est pas prête à prendre sa défense en main.
          Et c’est une situation intéressante pour la France parce que l’offre US possède des trous dans la raquette que la France exploite. il faut maintenant prouver que la concurrence proche est moins capable en produisant plus et à moindre coût, afin d’avoir la possibilité de créer des volumes chez nous et de délocaliser les chaînes… ou d’acheter des parties sur étagère chez les clients. Et à ce jeu, il y a des trucs à faire avec les Italiens et les pays de l’Est.
          l’Allemagne de Merkel ne s’est rapproché de nous que par peur de Trump, et leurs industriels (Rheinmetall, airbus) ont peur de ce que l’on peut faire. d’où.leur panique et la recherche de partenariats américano compatibles….

      • Bazdriver dit :

        MrTrappier est un industriel. Il doit gagner de l’Argent. Et s’il veut critiquer, il critique . A base le prgramme c’est 50/50 pour les industriels français et allemands. Aujourd’hui c ‘est 1/3. Si les Belges Viennent. c’est 1/4. Alors oui il crtique. Et il se battra pour que les Belges ne viennent pas.

      • Bazdriver dit :

        @momo. le Rafale c’est 2 clients export en Europe. Lors le naufrage…

    • pib dit :

      pourquoi l’appeler « Mister » Trappier?? Il est anglais?

  4. Bastan dit :

    Il y a quelques décennies un LIVRE BLANC britannique avait prévu la fin des avions de chasse, de pénétration, et leur remplacement par des engins télécommandés. De télécommandés on est passé à programmés et maintenant autonomes avec l’Intelligence Artificielle. Bientôt le tour des chars et engins d’artillerie. Sauf que cela risque se terminer par une guerre de saturation avec des milliers de sacrifiés déferlant en enfonçant les lignes de défense.

    • E-Faystos dit :

      @ Bastan
      Et ce livre blanc s’est superbement vautré.
      un plantage légendaire qui, au nom de petites économies a laissé la Grande Bretagne au milieu du vide.
      songez donc: tous les prototypes et programme aéronautiques ont étés sabrés. Le seul à passer au travers des coupes fut le Lightning, contemporain du Mirage III.
      quel impact a eu le lightning sur l’aviation ? assez mineur malgré que ce soit un très bon intercepteur.
      et ne doutez pas de ma.bonne foi quand j’écris ça : super croisière, taux de montée assourdissant, des pilotes assez entraînés.pour en remontrer en deux contre deux aux F15…
      Mais pas sans défauts quand même et surtout des succés mitigés à l’export (350 appareils fabriqués, 1450 mirages III, III e et 5).
      qu’il y ait des apprentis sorciers qui forcent les capacités techniques et industrielles, c’est un fait, mais que leurs inventions deviennent la norme en est une autre. il suffit de voir comme les drones ont du mal à s’installer dans le paysage militaire de l’OTAN en dehors des modèles US.
      je crois donc que même si les geeks gagnent en influence, il n’ont pas encore totalement convaincus les romantiques et les traditions.
      et puis les gadgets, c’est des choses que l’on arrivera à cibler et brouiller à grande échelle. c’est pour cela qu’un vecteur piloté reste le nec plus ultra.

      • Bastan dit :

        Mais au final ils avaient peut-être raison car les technologies existent maintenant. Face à une attaque de masse, saturante par des armées de soldats fanatisés je pense que l’on reparlera de la bombe à neutrons que la France a possédée et doit pouvoir produire. Les bombes A ou H étant des moyens ultimes.

        • E-Faystos dit :

          Les moyens changent, oui.
          mais ils ne seront pas matures avant des années.
          que l’on prenne une volée de missiles ou de drones, les mêmes problématiques se présentent : guidage et brouillage.
          et ce sont des technologies plus anciennes et mûres qu’on le croit.
          rien que chez les Russes les missiles anti navires qui attaquent par saturation ont un missile qui guide le.reste de l’essaim via une intelligence artificielle.
          rudimentaire, mais capable d’oeuvrer en meute, et de changer de missile guide à mesure que les missiles guides se font détruire.
          .
          le hic: c’est pour casser du porte avion, soit un unique objectif de grande taille. si vous attaquez d’un coup un objectif dispersés, il faut des jours pour préparer la frappe, et le faire sur des coordonnées géographiques parce que plus d’engins téléguidés veut dire plus de canaux radio pour guider la frappe. logistiquement, c’est un défi.
          donc pour le moment, c’est l’heure des frappes aveugles avec des masses d’engins et des tirs ciblé. on n’est as prêts pour les tirs ciblés de masse.

  5. Achille-64 dit :

    Est-ce que la Belgique regarde déjà le bout du tunnel F-35 ?
    Ce n’est pas le Pentagone qui prévoyait une fin de service du Turkey en 2088 ? (cf un article précédent d’OPEX360)
    Est-ce que le précédent ministre (flamand) n’aurait pas grimpé un peu vite dans le train Lockheed-Martin ?
    Il faudrait peut-être que la cour des comptes belge enquête sur cette décision quand au choix de la ‘Dinde du Siècle’ …

    Dassault va regretter d’avoir vendu sa filiale SABCA il y a une paire d’années 🙂

    • Paladin dit :

      Je ne comprends pas ces reproches à la Belgique. Ils étaient bien obligés de commander des F-35 à un moment ou à un autre, puisqu’ils ont et souhaitent conserver la B61. Non ?

    • E-Faystos dit :

      Achille-64
      je ne pense pas: d’abord, le F16 est en fin de vie en Europe.
      ensuite, il lui faut des liquidités pour le futur de ses programmes, civils comme militaires.

  6. Achille-64 dit :

    .. quant au choix ..

  7. Vevert250 dit :

    J’ai une question qui peut paraitre saugrenue mais peut-on envisager un SCAF (cloud de combat, partages de données, gestion de drones…) avec 2 voir 3 avions (NGF) différents (Tempest, Rafale +, Airbus défense)?

    • Pardinus dit :

      Le site méta défense a développé l’idée à plusieurs reprise notamment pour une cohérence avec la navalisation et les marchés exports de chasseurs légers raflés par la France par le passé notamment avec la famille Mirage. https://meta-defense.fr/2023/11/30/second-avion-programme-scaf-bitd-france/#un-second-programme-est-necessaire-pour-preserver-lautonomie-strategique-francaise

      • NRJ dit :

        @Pardinus
        Méta Défense a souvent des idées, mais c’est trouver des conditions réalistes de financement qui manque chez eux.
        Quel sera l’intérêt d’avoir deux flottes d’avions de chasse d’ailleurs ?
        On voit l’effet de ça en Angleterre et ça se passe très mal. Pourquoi vouloir faire la même chose ?

        • E-Faystos dit :

          @ NRJ
          l’intérêt est financier.
          les US l’ont fait parce que le F15 était cher: donc petit F16 à côté pour faire masse.
          et export aussi. grosse réussite commerciale d’ailleurs.
          Les Russes ont suivi le mouvement avec les Su 27.
          mais trop cher.
          donc MiG 29, plus rustique, trop d’ailleurs.
          et là France ?
          le mirage G: un monstre
          le mirage 4000, trop ambitieux.
          donc le 2000 en trois versions a fait le joint avec le Rafale, dont le prix à été le refrain de toute une génération de politiques et scribouillards inféodés.
          un appareil léger, c’est pour faire masse. avant, il y avait les petits avions. Il est acté que sous peu, ce sera du drone.

          • NRJ dit :

            @E-Faystos
            « les US l’ont fait parce que le F15 était cher: donc petit F16 à côté pour faire masse. » Là vous parlez des années 80. Je ne sais pas si vous vous rappelez, mais un peu de temps est passé depuis. Le dernier duo de ce type pour les USA, c’est le duo F22/F35. Trouvez vous vraiment que c’est une bonne affaire d’un point de vue financier ?
            « Il est acté que sous peu, ce sera du drone. » C’est ce qui sera sans doute le mieux. Faire un appareil de chasse piloté en plus du NGF prévu n’aura aucun intérêt.

          • E-Faystos dit :

            @ NRJ
            je suis les.actualités militaires.de.près et bon nombres de chaînes sur l’histoire.
            aussi je me.vois désolé -en fait non, je déconne – de vous dire que le maître mot du F35, cet avion tant vanté mais que je conchie, le maître mot donc, était dans son acronyme qui comprenait les mots  » légers » et « abordable ».
            l’aspect financier que vous évoquez, d’ailleurs à juste titre, ne s’est pas réalisé parce que le.F25 n’est rien de moins qu’une immense catastrophe industrielle.
            .
            aussi pour éponger les coûts, le Pentagone grogne, le constructeur fait du bricolage, et tout le monde met la poussière sous le tapis parce le F35 est indispensable.
            mais il doit quand même voler de conserve avec le F15, que ni le F22, ni le F35 ne parviennent à remplacer.
            et n’oubliez pas les Russes.qui se cassent les dents sur le Su 57, poussent pour une version légère qui est est le Su 75.
            ces derniers sont actuellement victimes d’un coup de froid,.et les habitudes Stalinienne refont surface : le.nombre est une qualité en soi.
            je suis même certain qu’on trouvera un jour une menace à peine voilée de V Poutine aux fabricants :  » il est vital pour l’armée (rouge) comme l’air et le pain. c’est mon dernier avertissement » adressé aux usines d’iliouchine après des retards.
            ce n’était pas l’avion de siècle mais c’était le seul à faire le boulot en air sol côté soviétique.

          • NRJ dit :

            @E-Faystos
             » le maître mot donc, était dans son acronyme qui comprenait les mots » légers » et « abordable ». » Il est léger… en comparaison du F-22. Et il était prévu initialement qu’il soit abordable (pour rester politiquement correct, on dira que le résultat n’est pas à la hauteur des attentes…).
            A noter néanmoins que le F-35 est moins cher à l’achat (mais sans doute pas à l’entretien) que le Gripen pourtant léger et monomoteur également.

            Je pense que ce genre de philosophie consistant à séparer une flotte d’avions lourds et chers et légers et bon marché pouvait marcher dans les années 80. Mais aujourd’hui, comme la structure des avions a un coût désormais marginal (le coût des systèmes embarqués a par contre augmenté en flèche), faire du léger n’apporte plus de gain au coût d’achat par rapport à un appareil plus lourd.
            Il y a cependant un avantage concernant le coût de maintenance d’un avion léger. Mais je dirais que c’est un choix peu inspiré d’avoir un avion très coûteux à l’achat avec une autonomie et une capacité d’emport sacrifiée juste pour atténuer les coûts de maintenance. Mis à part certains pays spécifiques comme Taïwan, on peut supposer que ça ne vaut généralement pas le coût.

          • Ozone dit :

            @NRJ « A noter néanmoins que le F-35 est moins cher à l’achat (mais sans doute pas à l’entretien) que le Gripen pourtant léger et monomoteur également. » Si des ferrari sont produites en grande séries elles peuvent être moins cher à l’achat que des pick up produit à des cadences artisanales sur une chaine d’assemblage. Votre comparaison n’a aucun sens.

          • Ozone dit :

             » la structure des avions a un coût désormais marginal » Le F 35 et sa structure démentent cela. La structure seule n’est pas bon marchée loins de là.

          • Ozone dit :

            « Mais je dirais que c’est un choix peu inspiré » Le choix que vous décrivez n’existe pas à volume et cadence de production égal. Si les USA avaient produit le Rafale en lieu et place du F 35 avec autant d’avion commandés que pour le F 35 le prix de leur Rafale aurat été très inférieur à celui d’un Rafale Français et du F 35 actuel.

          • E-Faystos dit :

            hourra!
            Voici une remarque de votre part pleine d’à propos.
            je veux par contre faire remarquer que le chasseur « léger » n’est as qu’une question de poids: il y a aussi l’idée de recycler les technologies.
            ça a été une réussite qui à poussé la vente du F16 parce qu’il y avait le moteur et l’instrumentation du F15.
            pareil pour le F35 qui récupère des bouts de F22.
            Ce sont d’ailleurs les bouts qui fonctionnent, comme le radar.
            pour le reste, non, je ne tirerai pas sur l’ambulance : si les USA avaient le choix,ils auraient arrêté les frais

    • Avekoucenzeh dit :

      Pour dire « et même », il convient d’employer l’adverbe « voire » (généralement précédé d’une virgule) plutôt que le verbe « voir » (qui n’a pas ce sens).

      Avec 2, voire 3 avions différents.

    • vrai_chasseur dit :

      @Vevert250
      Ce sera déjà le cas entre NGF et Rafale, pour des raisons pragmatiques de continuité et de transition au sein de la flotte aérienne française.
      Pour rendre ce concept de ‘système de systèmes’ plus opérationnel à l’échelle européenne, sans bousculer les sensibilités politiques nationales de préservation de l’emploi local, une bonne idée serait de rendre d’une part le chasseur suédois Gripen collaboratif au sein du SCAF et d’autre part de converger avec le programme GCAP en premier lieu par le partage des données et des effecteurs déportés.

      Ne pas perdre de vue également que l’Inde, opérateur à la fois de Rafale et de Rafale Marine, cherche à développer un futur chasseur ‘collaboratif’, avec comme partenaire stratégique la France.
      https://www.opex360.com/2023/07/15/la-france-et-linde-vont-soutenir-le-developpement-conjoint-dun-systeme-de-combat-aerien/

      De là à dire qu’il y aura une sorte de « cloud Rafale » possible, permettant des collaborations internationales ad hoc au sein des différents pays possédant ce chasseur, et ce avant même que le SCAF ne soit opérationnel, il y a un pas que je ne franchirai pas … enfin bon.

    • NRJ dit :

      @Vevert250
      La question n’est pas saugrenue mais la réponse est simple : trop coûteux.
      Déjà, faire le SCAF sera un défi important auquel, pour répondre, il faudra pas moins que l’Allemagne la France et l’Espagne. Alors viser à faire des appareils spécifiques en plus, ça devrait être hors de question. A chercher trop de lapins, on n’en attrape aucun…

    • E-Faystos dit :

      en tout cas, rafale et Eurofighter seront de la partie.
      pour le Tempest, c’est moins certain parce que les programme SCAF veut s’affranchir des éléments sous loi ITAR quand les Britanniques veulent pouvoir acheter de l’Américain sur étagère.

    • Nexterience dit :

      J’imagine que le besoin d’avions complémentaires se posera dans le CSAF:
      -NGF navalisé omnirôle,
      -drones ailiers
      -avion hypersonique spatial :
      https://www.opex360.com/2023/07/02/le-projet-davion-hypersonique-espadon-pourrait-profiter-au-systeme-de-combat-aerien-du-futur/
      – voire un bombardier lourd de 80t type B21 Raider, Xian H-6 :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Xian_H-6
      A l’image des USA, il y a largement de quoi se quoi partager entre industriels.

  8. Pacem dit :

    Il est important de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier.
    Les belges pourront saboter le SCAF et profiteront certainement d’une ristourne sur l’achat d’avions américain, bien vu !

    • Mic dit :

      Comment saboter le SCAF …….Alors qu’ils ne sont pas du tout concerné pas son développement!
      Developpement exclusivement Franco Allemand avec comme maître à bord du NGF : Dassault….

  9. dambrugeac dit :

    Partis d’un projet commun Allemagne/France soit 50%/50% nous passons donc à 4 partenaires sous la chaleureuse recommandation de nos amis allemands, soit 4×25%, avec des partenaires hautement technologiques et fiables qui veulent le Scaf en charge de travail et de revenus et le F35 en avion ! Étonnant non ?

    • Faut pas pousser dit :

      Ce n’est pas avec ses 60 M€ que la Belgique pourra revendiquer 25 % du programme.

      • dambrugeac dit :

        Premier budget ne veut pas dire unique contribution et surtout revendication de part !

      • OnOseTout dit :

        Sait-on jamais (Audiard), sur un malentendu ils peuvent en revendiquer plus, ça ne leur coûte rien.

  10. Contreras dit :

    je pense que la Belgique veut rentrer dans le programme scaf juste pour pouvoir a peut de frais avoir accès aux nouvelles technologies que développera Dassault et ceci a peut de frais car 60 millions d’euros pour espérer participer est dérisoire lorsque l’ont sait que le programme scaf se chiffrera par milliard.Et de toute façon le gouvernement belge n’a jamais acheter d’avions de combat francais et même européen ,mais a toujours fait sont matche au près de l’oncle Sam comme la majorité des pays européens faisant partie de la cee .

    • Nez pointu dit :

      La Belgique a utilisé des Mirage 5 pendant plus de vingt ans.

    • Peu, peuh, peut, peux dit :

      À peu de frais.

      Un peu. Un peu de mayonnaise sur mes frites.
      Je peux, tu peux, il peut.

      Un peu, mon neveu, qu’il peut le faire.
      Tu peux beaucoup, il peut peu.

    • Malviras dit :

      quand on ne sait pas , on ferme sa g….. La Belgique a acheté des avions Français voir Européens : Mirages 5 , Alpha jet , Alouettes , A 400 M, airbus a320 . Qu ‘est que la France a acheté a la Belgique ?

      • Momo dit :

        Qu’est_ce que la Belgique propose comme avions? Ou voitures? Ou camions? ou Bateaux? Ou char? ou vin de Bordeaux? Ou saucisse de Strasbourg?
        Renseignes-toi avant de pleurer bigornot
        https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/BE/commerce-exterieur-belge

        • Impératif dit :

          Les verbes du premier groupe forment la deuxième personne de l’impératif sans « s ».*
          Renseigne-toi avant de pleurer.

          * Sauf quand l’ajout d’un « s » euphonique est, dans certains cas, nécessaire avant un « en » et un « y ».
          Renseigne les cases de ce formulaire. Ce formulaire, renseignes-en les cases.

      • E-Faystos dit :

        des mitrailleuses, des canons, une coopération sur les chasseurs de mines.
        longtemps ici, il a été dit que la France n’achète rien nul part… mais c’est faux.

        • Objectif Nul dit :

          Part est un nom féminin. Une part. Une grande part, une petite part, une part nulle.
          Nulle part.

          Il a été dit que la France n’achète rien nulle part…

      • Pascal, (l'autre) dit :

        « Qu ‘est que la France a acheté a la Belgique ? Qu’a produit la Belgique qui aurait pu intéresser la France?

      • Avekoucenzeh dit :

        Le verbe « voir » ne signifie pas « et même ». C’est l’adverbe « voire » qui a cette signification.

        La Belgique a acheté des avions français, voire européens.

  11. Martin dit :

    Faux, la Belgique possédait des Mirage avant le F-16.

  12. Momo dit :

    La Belgique est un pays ami qui a son lot de boulets qui ne sont pas moindres que ceux de la France.
    Cependant leurs choix en aéronautique militaire les ont amené à s’éloigner de la France, ce que l’on peut regretter mais c’est comme ça.
    Il faut respecter le choix des dirigeants belges et se garder de toute intervention qui serait de nature à questionner ces choix.
    Il est donc indispensable de rester très respectueusement à l’écart de la Belgique pour tout ce qui est de l’aéronautique militaire, y compris pour ce projet passager qu’est le SCAF.

    Intégrer la Belgique dans le programme SCAF serait encore une fois une manoeuvre arrogante digne de l’italien colucci pour insulter et moquer la grandeur de ce pays.
    Non! Non! Non! à la participation humiliante et scandaleuse de nos amis belges au programme SCAF.
    Les défenseuses des droits de l’homme, la CEDH et les ONG se mobilisent déjà pour éviter la punition honteuse qui serait une nouvelle fois celle du pays du manneken piss!