Thales et ArianeGroup vont faire équipe pour la future capacité de frappe dans la profondeur de l’armée de Terre

Lors de l’élaboration de la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, par la voix du général Pierre Schill, son chef d’état-major [CEMAT], l’armée de Terre avait insisté pour moderniser et, surtout, renforcer sa capacité de feux dans la profondeur, à la lumière des retours d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine. En clair, il s’agissait de remplacer, au plus vite, le Lance-roquettes unitaire [LRU], dont elle ne dispose plus que de 9 exemplaires après les cessions faites aux forces ukrainiennes.

Si l’hypothèse d’un achat du système américain M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System] a pu être évoquée par Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, la LPM 2024-30 précise qu’une « solution souveraine » doit être « privilégiée ». Et cela afin de se prémunir contre toute restriction éventuelle d’emploi. À cette fin, la Direction générale de l’armement [DGA] a fait savoir, en octobre, qu’elle lancerait un « partenariat d’innovation » pour cette future capacité de frappe dans la profondeur.

Dans le détail, une telle procédure se déroule en trois temps : des contrats de recherche et développement sont d’abord notifiés aux industriels intéressés. Puis, les solutions jugées les moins prometteuses sont ensuite éliminées tandis que celles retenues seront de nouveau mises en concurrence. La plus efficace fera l’objet d’une commande.

L’ambition de ce programme va au-delà du simple remplacement des LRU puisqu’il vise à doter l’armée de Terre de la capacité de frapper une cible située à 120/150 km, voire à 500 km et plus. Reste à voir les industriels français susceptibles de proposer des solutions. En mai 2023, Emmanuel Chiva, le Délégué général pour l’armement, avait cité MBDA, Safran et ArianeGroup.

Depuis, on sait que Safran s’est associé avec MBDA autour d’un concept reposant sur une version sol-sol de l’Armement air-sol modulaire [A2SM, encore appelé Hammer]. Ce duo vient d’être rejoint par un tandem formé par ArianeGroup et Thales.

Selon La Lettre, qui a révélé cette information, Thales sera chargé de concevoir les éléments de commandement et de contrôle [C2] ainsi que le système de guidage et de navigation de la munition, dont le développement sera assuré par ArianeGroup. Il n’est pas exclu qu’il s’agisse d’un missile semi-balistique tactique, comme le MGM-140 ATACMS [Army TACtical Missile System] tiré par le M142 HIMARS. D’ici à ce que l’on ressuscite le missile Hadès en version conventionnelle…

Pour rappel, la LPM 2024-30 prévoit de doter l’armée de Terre d’au moins 13 systèmes de frappe à longue portée à l’horizon 2030 [13 autres devront suivre par la suite]. Une enveloppe de 600 millions d’euros a été prévue à cette fin, dont 124 millions au titre de l’exercice 2024.

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118 contributions

  1. bonnechancemonpapa dit :

    « D’ici à ce que l’on ressuscite le missile Hadès en version conventionnelle ». Peut-être pourrait-on imaginer de pouvoir le doter – au cazou – d’une ogive nucléaire …

    • lxm dit :

      Vu que Macron veut étendre la dissuasion nucléaire française à toute l’UE, cela serait cohérent d’avoir des Hadès pour pouvoir les disperser sur toute l’UE, et surtout de l’Ukraine, réduisant donc le temps de réponse.

      • joe dit :

        Les Hadès avaient une portée très faible. Il est bien plus préférable d’utiliser les Scalp d’une portée de plusieurs centaines de kilomètres, beaucoup plus furtifs, ils ont fait leur preuves en Ukraines.

    • HMX dit :

      Aucun intérêt, et ce n’est d’ailleurs pas l’objet de l’article.

      Si on devait rétablir une composante terrestre de la dissuasion, cela serait dans un seul objectif : partager symboliquement notre dissuasion avec nos principaux alliés en Europe, en leur mettant à disposition des lanceurs terrestres (et il s’agirait probablement dans ce cas d’une version sol-sol de l’ASN4G), sous un régime équivalent au système de la double clé déjà pratiqué par les USA avec certains pays européens.

      • Nexterience dit :

        Vous êtes bien sûr de vous alors qu’un dialogue sur ces modalités n’est même pas encore lancé entre différents pays aux visions et besoins bien différents.

        • HMX dit :

          @Nexterience
          C’est évidemment une hypothèse, d’où l’emploi du conditionnel. Disons que c’est désormais une piste très sérieuse, qui était encore impensable et hors de propos il y a à peine deux ans. Dans le contexte actuel, c’est un atout potentiel pour la France et pour l’Europe, et nous aurions tort de ne pas mettre ce sujet sur la table.

  2. Félix GARCIA dit :

    Safran/MBDA pour la munition d’une portée d’environ 150km (logique vu qu’ils ont déjà le système de guidage), et Thalès/ArianeGroup pour celle d’environ 500km ?

    Une roquette d’environ 122mm (afin d’être compatible avec les lanceurs de ce calibre) basée sur la BAT-120 GL ?

    • HMX dit :

      C’est en effet une hypothèse : une BAT-120 GL « roquettisée » par l’adjonction d’un propulseur, compatible avec les lanceurs de 122mm. Il s’agirait là d’un armement relativement « low cost », mais avec une charge militaire assez faible (10kg), développable dans des délais courts à partir d’éléments déjà existants. Pour que ce soit viable, il faudrait néanmoins pouvoir garantir une portée > 100km, un système de guidage inertiel avec une ECP proche de 10 mètres, et un coût limité en rapport avec la modestie de la charge de la munition initiale.

      Autre hypothèse très crédible, déjà évoquée publiquement : l’AASM en version sol-sol, par adjonction d’un propulseur plus puissant que celui de la version air-sol. L’avantage étant là aussi un développement dans des délais raisonnable, puisque la munition existe déjà sous la forme d’une « famille », seule la partie propulsion et le système de lancement terrestre étant à développer, ce qui ne représente pas des défis insurmontables. Pas impossible que l’engin soit testé prochainement en Ukraine, plus ou moins secrètement…

      Autre hypothèse, plus avant-gardiste: une version sol-sol de la future munition Smartglider de MBDA, conçue initialement pour le Rafale pour un emploi air-sol à l’horizon 2025, et dont on peut donc supposer que le développement doit être très avancé à ce jour :
      https://www.opex360.com/2017/06/20/mbda-developpe-une-nouvelle-generation-darmements-air-sol/
      Il s’agit là clairement de munitions « intelligentes » et non plus de simples roquettes ou bombes guidées. La version smartglider L (2 mètres, 120kg en mode air-sol) ferait une candidate parfaite pour un emploi depuis un véhicule terrestre, y compris pour des missions SEAD. La version smartglider H (pour Heavy) avec sa masse de 1.3 tonnes en air-sol, pourrait également être développée en mode sol-sol pour des cibles de haute valeur, avec un véhicule lanceur dédié, en visant cette fois des portées proches de 300/500km.

      • Nexterience dit :

        Il faut tenir compte de la vitesse finale requise pour ne pas être trop vulnérable.
        Une munition issue de BAT-120, AASM ou Smartglider ne serait peut-être pas assez rapide.
        Hadès est, au contraire, conventionnellement très proche du besoin attendu.
        A voir aussi les éléments des boosters Aster qui pourraient être repris par Aérospatiale pour le PrSM européen.

        • Félix GARCIA dit :

          Les BAT-120 seraient tirées en salves, détachant « la tête du corps » une fois l’apogée atteinte, rendant d’autant plus difficile leur interception (petites cibles tout de même … tout en ayant un très faible signature).
          Les AASM/Smartglider, transformés en ASSM, pourraient conserver leurs capacités de vol :
          « AASM Hammer™ – Armement air-sol modulaire de haute précision »
          https://www.safran-group.com/fr/produits-services/aasm-hammertm-armement-air-sol-modulaire-haute-precision
          Clash Report@clashreport
          This is how it looks like to be hit by high-precision AASM « Hammer » bomb.
          https://twitter.com/clashreport/status/1775074081743810720
          « Safran Electronics & Defense – Missile AASM » (c’est la vidéo commerciale, mais sur Youtube)
          https://www.youtube.com/watch?v=JXW-lzLmYMw

          • HMX dit :

            @Félix GARCIA
            « Les AASM/Smartglider, transformés en ASSM, pourraient conserver leurs capacités de vol »
            Ce serait précisément l’intérêt d’une telle munition, et sa valeur ajoutée face à de « bêtes » roquettes suivant une trajectoire balistique parfaitement prévisible et donc plus facilement interceptables.

            Un ASSM (merci pour ce nouvel acronyme !) qui larguerait son booster une fois atteinte son apogée conserverait une vitesse et une capacité à manœuvrer, ou du moins à suivre une trajectoire complexe, qui compliquerait fortement son interception.

            Avec un smartglider en version sol-sol, l’interception sera encore plus compliquée, l’arme étant théoriquement en capacité, une fois son booster largué, de rejoindre rapidement une trajectoire à très basse altitude et à manœuvrer pour éviter les sites de défense aérienne situés sur son trajet, à l’image d’un missile de croisière SCALP. L’adversaire ne pourra pas facilement anticiper cette trajectoire, et n’aura donc aucune certitude sur la cible visée…

            On note toutefois que les systèmes évoqués ici sont des armes « de luxe », qui coûteront nécessairement plus cher qu’une « classique » roquette de LRM, et qui seront certainement réservées à des cibles de haute valeur (système DA, bases aériennes, navires, centres de commandement, etc…). Côté français, le besoin demeurera donc pour un LRM doté de roquettes plus « low cost », capables d’effectuer des tirs de saturation, et de couvrir des portées de 50 à 150km.

      • Félix GARCIA dit :

        Bonsoir HMX,

        L’intérêt d’une version GL (Guidée Laser) des BAT-120 serait le tir en salves avec désignation/pointage par JTAC/aéronef/drone.
        À voir si le jeu en vaut la chandelle (comparé à un obus de 155mm [guidé ou non], ou à d’autres types de munitions).

        Sur les AASM (devenus ASSM – Armements Sol-Sol Modulaires), je pense que ne seront conservés que les systèmes de guidage, ainsi que les connaissances sur la propulsion et le vol de la munition.
        Je serais étonné que soient conservés les corps de bombes (à l’image de la GLSDB) : mais peut-être que ce sera le cas.

        « Autre hypothèse, plus avant-gardiste: une version sol-sol de la future munition Smartglider de MBDA »
        J’espère qu’on se dirige vers ça (vu que c’est ce que je proposais à l’origine en apprenant le développement de la GLSDB et son éventuel envoi en Ukraine ^^ [avec des ailes rhomboïdales pour être précis – celles du R2-120 « RAIJIN » pour être très très précis ^^ – et plaidant pour le développement de munitions pour « CAESAr-LRM »]).

        À voir comment le VMaX s’insérerait là-dedans (uniquement pour la dissuasion ou aussi en versions conventionnelles ?) …
        VMaX et lanceur réutilisables (j’ai cru comprendre que pour des intercepteurs AQUILA, cela ne pourrait avoir de sens qu’avec un véritable préavis pour des interceptions extra-atmosphériques) ?

      • Hôpital des quinze-vingts dit :

        En français, on ne met au pluriel qu’à partir de deux (inclus).

        1 tonne.
        1,3 tonne.
        1,999 tonne.
        2 tonnes.
        2,001 tonnes.
        2,3 tonnes.

        • Casimir Gloubiboulga dit :

          @Hôpital des quinze-vingts,
          C’est peut-être pas la peine d’en faire des tonnes non plus ?

    • Frede6 dit :

      Je vois dans cette info surtout un moyen de refaire entrer Thales dans le jeu au plus grand plaisir de la DGA 😉

  3. Jo666 dit :

    qu’on ressuscite le Hades 2 et l’Amx 30 b2 brennus

    • BobFromLux dit :

      Le Brenus était sous-motorisé, c’était un 30B2 avec blindages réactifs ajouté mais sans modif moteur. J’ai connu au 2eme Chasseur de Thierville.

    • Cantatrice (faux pseudo) dit :

      @Jo666,
      Toute phrase commence par une majuscule et fini par un point (ou d’exclamation/d’interrogation).
      Exemple :
      J’en ai plein le dos des redresseurs de torts d’orthographe qui sévissent sur ce site.

  4. wagdoox dit :

    Cesear + AASM roqueté + missile hades.
    Ca a une belle cohérence mais ca va arriver trop tard et les commandes Fr seront trop faibles.
    Après ca reste une belle idée, avec des briques techno déjà connues, l’intégration des solutions puis l’intégration des systèmes, sera donc le plus dure.

    Ca prendrait normalement un temps minimum de 3 ans pour la validation, puis encore 1,5 à 3 ans pour les premières livraisons.
    Si la moitié doit etre livré avant 2030, ca nous rapproche donc de 2027. et fin des livraisons en 2033…
    A voir ensuite si on peut pas dupliquer par un usage maritime (sur les cotes) comme le font les USA.

    Si les systèmes de lancements et de mises a tire risque d’être trop limités, il est fort possible que celle du nb de munition soit un peu plus à la hauteur.
    Ca va être passionnant à voir, l’artillerie Fr ne manquera plus alors que la capacité anti aérienne, sacré renouveau.

  5. Bastan dit :

    Faut se dépêcher si l’on veut intervenir en Ukraine. Combien de Leclerc, Caesar, obus? Au moins on a 9 LRU, cela rassure.

    • Jack dit :

      « Combien de Leclerc, Caesar, obus?  » Il n’a qu’à poser la question aux Ministères des armées. La réponse intéressera les commentateurs de ce blog… et les services de renseignements Russes, aussi 😉

    • Bastan dit :

      Le ministère des Armées communiques sur le nombre de Leclerc, Caesar. Je n’osais publier de chiffre de peur d’avoir oublier un « 0 » et ne pas parler en milliers pour les chars et centaine pour les Caesar. Si l’on veut aller en guerre contre la Russie et ses alliés, on n’y va pas avec le matériel ayant défilé sur les Champs le 14 Juillet. Surtout que nos alliés européens ne sont pas mieux lotis.

  6. ATS dit :

    On pourrait effectivement ressusciter HADES. La mission de la Force HADES comportait une partie conventionnelle. Le missile aurait pu emporter une charge de 300 kilos à 300 kilomètres, avec une précision améliorée par corrélation d’image ou GPS. Ce missile serait toujours à la page actuellement, au même titre que la Force qui devait le mettre en œuvre, capable de transmissions ultra sécurisées. Jacques Chirac, pour faire passer la pilule de la fin du service militaire aux Allemands leur a offert le cadeau du démantèlement de la Force HADES qui avait coûtéle prix d’un porte avions nucléaire.

  7. john dit :

    Comme pour l’avion de patouille maritime, le AEW&C, et d’autres systèmes, cette solution nationale arrive une fois que tout le monde a acheté autre chose (coréen, israélien, euro-américain).
    C’est con de dépenser autant en R&D et de ne jamais en profiter, surtout sur des systèmes où il y a une demande importante. Un peu d’anticipation dans le développement de tels systèmes serait une bonne chose. Et ça aiderait à ne pas se plaindre d’achats en dehors de l’UE.
    Maintenant, le choix le plus intelligent serait de se baser sur un système de lancement existant (comme le Himars puisque la France a de nombreuses munitions GMLRS) et de développer des munitions puisque c’est l’élément à valeur ajoutée, et que sur cet aspect, comme il y a bcp de clients du HIMARS, au moins, il y aura la possibilité de vendre des munitions.
    Commercialement dans l’intérêt de la France, c’est ce qu’il y a de plus malin il me semble.
    L’Allemagne veut développer le JFS-M de cette manière.

    • Mat49 dit :

      « C’est con de dépenser autant en R&D » Les industriels qui empochent la somme eux sont contents. Ce d’autant qu’à ce stade c’est à peu près tout ce qu’ils auront. Les chances d’exporter sont faibles car les marchés sont déjà pris et la France ne commandera quasiment pas ce qui sera développé. Cette quasi absence de commande national va entrainer un coût unitaire astronomique qui va accroitre encore les obstacles à l’export.

      • HMX dit :

        @Mat49
        Commentaire qui mérite d’être un peu nuancé sur les faibles chances d’export : tout dépend des caractéristiques de ces futures munitions de frappe dans la profondeur. Il est évident que si on arrive sur le marché après tout le monde avec un produit au mieux équivalent, plus cher, et pas ou peu compatible avec les lanceurs existants, on ne trouvera pas d’acheteurs en dehors d’une petite commande nationale symbolique… mais rassurez-vous, je pense que du côté de MBDA, Thales, Safran et Arianegroup, on en est parfaitement conscient !

        Maintenant, si on arrive à sortir une gamme de munitions innovante avec une vraie valeur ajoutée, et si on a en plus la bonne idée de rendre ces munitions compatibles avec les HIMARS/PULS dont tous nos alliés sont en train de se doter, alors nos chances export seront clairement à revoir à la hausse…

        • Mat49 dit :

          @HMX « tout dépend des caractéristiques de ces futures munitions de frappe dans la profondeur » Si leur coût est exhorbitant car la France n’en commande presque pas cela va tuer les chances d’exporter.

          « on en est parfaitement conscient » D’où le fait que ce qui les interesse c’est le contrat de R&D.

          « alors nos chances export seront clairement à revoir à la hausse… » Même bonne une munition doit être abordable. Regardez comment a fini le Leclerc.

    • Mat49 dit :

      « et de développer des munitions » Là aussi peu de chance d’exporter sans commande nationale. Commande nationale qui sera quasi nulle car pour 13 matériels la conso de munition annuelle sera famélique et l’idée même d’avoir des munitions à disposition est jugé sacrilège en France.

      Les industriels ont intérêt à avoir le contrat de R&D, faire exploser les coûts de R&D, empocher la facture et attendre que le montant de cette facture tue le programme. Car produire 13 matériels sans perspective d’export n’aura aucun intérêt pour eux.

    • BaptisteGV dit :

      Je ne suis pas certain que votre proposition soit conforme au principe de la solution souveraine.
      Ça arrive après la bataille, certes, mais ça aura le mérite de dépendre le moins possible d’une industrie étrangère, ce qui pose problème (on l’a vu en période COVID). En outre, il existait des lanceurs en France, donc une modernisation est peut-être envisageable, moins chère qu’une création ex nihilo.

      • john dit :

        Oui, mais la souveraineté théorique n’a aucun intérêt. Si c’est pour ne pas vendre derrière, elle aura vite disparu.
        Et il y a moyen d’être souverain en achetant à l’étranger, c’est faire comme à l’époque, un stock de pièces détachées. Donc cet aspect est un choix.
        Pour les munitions, là, la question de la souveraineté est plus intéressante. En cas de conflit, être capable de produire ses munitions est plus importante, surtout pour un type de munition très spécialisé qui n’est pas produit partout.
        Donc oui, la solution de munitions qu’ils pourraient vendre à de nombreux pays me semble pour l’intérêt de la France bien plus intelligent que produire son propre système qui a peu de clients potentiels.

        • Slasher dit :

          Alors vu qu’on est désormais le deuxième fournisseur d’armes dans le monde, la souveraineté industrielle n’a jamais été aussi pertinente.

    • Slasher dit :

      On se doutait que t’allais nous conseiller d’acheter de l’américain…

      • john dit :

        Ha oui, donc vous comprenez vraiment rien.
        Juste une question, vous pensez le vendre à qui ce système français?
        Le K239 s’est bien vendu (Pologne, Arabie Saoudite, Emirats Arabes) et pourrait se vendre à la Norvège et à la Roumanie qui a déjà sélectionné le K9 pour son artillerie.
        Le PULS s’est vendu aux Pays-Bas, Danemark, Espagne, probablement à l’Allemagne, potentiellement la Thaïlande et les Philippines.
        Le HIMARS s’est vendu à la Roumanie, Singapour, les Emirats Arabes, la Jordanie, la Pologne, l’Australie, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Maroc, Taïwan.
        Quels sont les marchés restants potentiels? Quasiment aucun. La France est trop tard à nouveau.
        PAR CONTRE… la France a des GMLRS qui sont utilisables sur HIMARS.
        Et développer ses munitions permet de vendre en masse aux clients du HIMARS… Bref, c’est juste une logique dans l’intérêt d’une industrie pérenne des munitions.
        Mais bon, on constate bcp ici que la France dirige avec des principes dans certains sujets qui n’ont aucune logique dans la réalité et qui mène à des coûts absurdes sans bénéfice.
        Ou alors, elle pourrait dans ce cas précis:
        – conserver ses GMLRS et les utiliser avec un nouveau système qui est 100% compatible.
        – et développer des munitions pour un système qui a déjà une base clients très importate, et donc augmenter massivement ses chances d’avoir une production à long terme de munitions. Cela sera quasiment impossible si la France veut faire son propre système.
        Et d’ailleurs, juste vouloir son propre système n’a pas la moindre valeur ajoutée. Ce n’est pas le lanceur qui a de la valeur mais les munitions, surtout pour la France.

        • EchoDelta dit :

          La question est une question est souveraineté : dans 90% du temps ce ne pose pas de problème d’acheter US. Mais ce qui est pénible c’est les 10% qui nous contraigne toujours au plus mauvais moment nous imposant des compromis qui nous pénalisent.
          Pour un pays comme la France avec une exposition mondiale et une présence mondiale c’est un problème, ce qui n’est pas ou peu le cas pour les autre pays EU.
          Donc si vous avez les missiles mais que vous ne pouvez pas utiliser le lanceur à votre guise, c’est encore plus idiot.

        • Slasher dit :

          « Arrêter de développer votre propre matériel !!! »

          Oui oui, on a compris….

  8. desi dit :

    « Et cela afin de se prémunir contre toute restriction éventuelle d’emploi ». Etant donné que la seule utilisation vraisemblable de ce système est de contrer une percée russe, il croit vraiment que les américains mettraient leur veto ??? Je ne comprends pas. Je préfère largement acheter sur étagère cet item là et mettre de côté pour des solutions souveraines en matière navale, plutot.

    • Carin dit :

      @desi……
      Nos amis Turcs vous ont fait la démonstration qu’un pays européen n’était pas à l’abris de ses ambitions… vous croyez qu’en cas de conflit avec ce pays, les armes américaines pourraient êtres employées?
      La réponse est non. Nos amis américains ne le permettraient pas.
      C’est sûrement la principale raison pour laquelle nos amis Grecs se sont équipés de Rafale, de FTI, et d’autres armements suivront!

      • Gaulois78 dit :

        @Carin
        Vous avez mis le doigt dans la plaie..
        Quels sont les pays de l’Eurasie Otanienne susceptibles d’entrer en conflit avec un membre de l’alliance ? Combien détourneront la tête si la Turquie dérape ?
        Les USA ont-ils des moyens de rétorsion vis à vis d’Ankara, de moins en moins puisqu’ils acceptent la relation incestueuse Russie/Chine/Turquie, le chantage de la submersion migratoire contre l’union européenne, la menace de mobilisation de la diaspora turque en Europe (oumma)

        • rainbowknight dit :

          Un kebab en travers de la gorge, sinon pourquoi écrire autant d’inepties ? C’est comme affirmer que la France est un pays néo fasciste si l’on prend en considération les sondages des européennes…
          La Turquie, semble t il, a administré de sérieuses déconvenues à son chef d’ état. Il vous suffit de suivre avec sérieux la vie politique de ce pays pour comprendre qu’il reste chez les Turcs un attachement profond à la démocratie….
          Une vie politique riche c’est une alternance et des réponses aux attentes nouvelles des citoyens: le mieux être au quotidien…..
          Pour l’heure les Grecs ne crient pas au secours.
          Etonnamment quand la vraie puissance gronde dans cette partie du Monde, les deux pays ennemis sont les premiers à s’entraider…..
          Quant aux intérêts de la Turquie s’ils diffèrent de ceux de la France , parfois ils se rejoignent mais inutile de donner plus de publicité à des non-dits….

      • FNSEA dit :

        Dans nos belles campagnes françaises, quand nous devons nous mettre à l’abri, cela peut être de l’orage ou de la grêle, mais heureusement pas d’une frappe d’artillerie à longue portée.
        Il n’en demeure pas moins que le mot abri s’écrit sans s au singulier.
        Être à l’abri, un abri antiaérien, un abri de jardin, à l’abri du vent, l’abri du cantonnier, un sans-abri, un abri antiatomique, à l’abri de la pluie, un abri côtier.

        • Cantatrice (faux pseudo) dit :

          @FNSEA,
          Mon Dieu, mettez-moi à l’abri de finir comme ce zigue !

    • lym dit :

      Peut-être que l’on anticipe un besoin de ne pas se limiter à du conventionnel? Je pense pour ma part que ce serait même souhaitable: L’Ukraine démontre que face à la Russie nous serions dans une situation fort déséquilibrée niveau moyens/capacité à durer et qu’il convient de compenser ce déséquilibre par l’efficacité de charges envoyées à des centaines de km et sans nécessairement en arriver aux M51 et autre ASMP… Ajoutons l’angoisse, vu d’en face, de ne jamais savoir quand les coups partent la nature de ce qu’on va bientôt recevoir!

  9. KOUDLANSKI Romain dit :

    Maintenant il n’y à plus qu’à y aller .

  10. Bloodasp dit :

    Bon les plutons et Hades ayant été conçu aux Mureaux, anciennement Aerospatiale devenue depuis Arianegroup, il y a fort à parier que le duo ArianeGroup/Thales va proposer une version updatée du Hades avec une portée comprise entre 60 km min – 480 km max et du Pluton avec une portée comprise entre 20 et 120 km. Une fois l’ogive tactique remplacée par une ogive conventionnelle et surtout toute l’électronique embarquée qui a beaucoup progressée car fortement miniaturisée, on devrait avoir un beau « bébé » qui n’aura rien à envier aux Himars ou autre ATACMS.
    Par contre faudrait pas trainer à les mettre au point, vu que notre grand chef à plumes a la gâchette qui le démange…

    • Math dit :

      L’ingénierie peut normalement aller plus vite quand le système a déjà été mis au point par le passé. Il y a des plans, la phase de conception générale devrait être simplifiée. Après, la conception détaillée…
      Au fond, la demande sera toujours importante dans 3 à 5 ans. On parle quand même de remplacer toute l’aviation tactique, du F35B au Harrier en mer et du Rafale qui coûte trop cher pour être utilisé comme un Mirage ou un Jaguar, ça fait beaucoup d’avions à remplacer. Et pas que pour nous.

    • Jack dit :

      @Bloodasp : « il y a fort à parier que le duo ArianeGroup/Thales va proposer une version updatée du Hades »
      .
      Les Pluton ont été produit à partir de 1974 et réformés en 1993, soit, une carrière comparable à celle de la Citroen CX (!!!). Pensez-vous que la meilleure solution soit de repartir d’une base aussi obsolète ?

      • ji_louis dit :

        Les lois de la physique n’ont pas changé depuis lors.

        • Jack dit :

          Un volant, 4 roues, un moteur, un ordinateur de bord… Vous avez raison. Il n’y a aucune différence entre une Citroën CX et un Tesla model S 😉

      • LEONARD dit :

        @Jack
        Eh oui, c’est un bel exemple du syndrome du p’tit vieux radoteur qui pense que « c’était mieux avant », une espèce en cours d’extinction naturelle que L.L héberge ici par charité.

        • vno dit :

          Le couteau et la pierre sont des armes vieilles comme l’humanité ou presque, et pourtant elles tuent toujours les armes de vieux !

    • john dit :

      Pour les munitions, la concurrence est en train de se développer donc il faudra se bouger les fesses:
      – PrSM (Precision Strike Missile), successeur de l’ATACMS, 500 km de portée
      – MBDA Deutschland, JFS-M, 300-499 km de portée selon les sources, un missile de croisière
      – Kongsberg propose une version terrestre du Naval Strike Missile pour les HIMARS et PULS, un missile de croisière et pas un missile balistique, https://www.hartpunkt.de/kommt-die-naval-strike-missile-fuer-landanwendungen/
      – K239 avec le Ure-1 (180 km) et le Ure-2 en développement pour 290 km
      – le PULS propose le EXTRA (150 km), Delilah (250 km), et le Predator Hawk (300 km)
      – TRG 300 de Turquie, un missile balistique à 120 km de portée
      .
      Bref, les compétences sont là, mais clairement, il faut se bouger, et si ils ne se bougent pas, faudra pas pleurer quand les concurrents emportent les contrats sur les munitions longue-portée.

      • EchoDelta dit :

        Le Rafale était combat proven quand le 35 était encore sur Powerpoint.
        Ca n’a pas empêcher le F35 d’être plus vendu. Donc ce n’est pas un argument de vente crédible, sauf en cas de guerre ou l’on prend ce qui est disponible en production et à la vente et qui serait en plus efficace.

        Toutes le ventes de Rafale se sont faites à des pays qui pensent l’utiliser dans les dix dans un conflit. Ceux qui pensent ne pas avoir besoin d’utiliser leurs avions en guerre commandent ou ont commandé des F35.

        Tout cela pour dire que l’argument d’être prêt avant n’est pas toujours le plus intéressant commercialement, même si on peut déplorer d’avoir perdu autant de remps dans cette filière, comme dans le nucléaire comme dans dix ans sur le moteur thermique quand la chine nous vendra des véhicules thermiques et aura rattrapé ses dix ans de retard…
        Bref manque d’anticipation chronique de nos dirigeants qui ne connaissent rien à l’industrie et ne savent pas majoritairement ce qui a de la valeur et ce qui n’en a pas.

    • Rakam dit :

      Bien dit,pour la mise en œuvre ,évidemment un timing serré s’impose ,mais bon, soyons optimiste et puis qui sait,les boules de cristal sont obsolètes ces derniers temps…

  11. Pirlouis dit :

    Le seul côté positif que représente l’agression de la Russie sur l’Ukraine malgré les traités signés c’est qu’elle réveille la conscience des états européens à propos de leur défense, et en premier lieu la France. C’est bien, continuons dans cette direction si possible en entrainant d’autres démocraties européennes dans ce type de projet. Les partenaires industriels choisis dépassent déjà nos seuls intérêts nationaux.
    Les trolls et les chouineurs doivent s’étouffer en avalant cette couleuvre.

    • Austin dit :

      @ Pirlouis Vous pouvez être sûr que tout ça prendra fin si c’est la blonde la prochaine présidente de la république. Elle ne voudra surtout pas froisser son ami et banquier du Kremlin.

      • vno dit :

        Vos gouts et couleurs n’intéressent que votre égo manipulateur !

    • Momo dit :

      Oui avec un autre coté positif à noter: la fin du déni sur l’énergie nucléaire.
      La seule à ce jour pour fournir en quantité suffisante sans envoyer des milliards de tonnes de CO2 dans l’atmosphère.
      Comme cela a déjà été fait ‘grace’ aux ecolos marionnettes qui font passer leurs dogmes gauchistes en les peignant en vert.
      Il y a des esprits faibles qui gobent encore.

      • Nexterience dit :

        Il y a écolo et écolo pro-nucléaire.
        Les écolos pro-nucléaires soutiennent l’EPR, le grand carénage et même la 4e génération nucléaire depuis 15 ans déjà.

  12. AirTattoo dit :

    13… mettons en parallèle les 600 HIMARS de la Pologne. Autan ne pas le faire ce projet si c’est pour en acheter 13. 200 ou 300 ok mais 13…

    • Slasher dit :

      La Pologne a parler d’acheter 20 lance-missiles. C’est l’US Army qui en possède plus de 500.

    • KOUDLANSKI Romain dit :

      C’est bien beau d’avoir un palanquée de matériel , il faut la R.H aussi , nous contrairement aux Polonais on essaye de faire nos programmes d’armement en solo , les Polonais ont des SNA , des SNLE , un PAN ?

      • AirTattoo dit :

        Je partage. Le sujet est pourquoi développer une solution pour 13 exemplaires? Le prix sera astronomique sauf vente de très grandes quantités à l’exportation, sous condition que nous ayons un rythme de production compatible ce que je doute vu la quantité commandée.

      • vno dit :

        Le PAN, une fois qu’il a consommé ses munitions ou avions, on le réarme avec quoi ? Nos SNA NG, une fois qu’ils ont tirés leur stock de munitions (20 armes), ils font quoi ? brigade de fusiliers marins sans entrainement, pas même au tir ?

    • CosmicDonut dit :

      1- 600 HIMARS avec 27 000 munitions, les centaines de véhicules logistiques, 600 artilleries chenillées K9, 1000 chars K2 (dont la moitié censée être produite en Pologne), les centaines de remorqueurs sur chassie K2 et toutes les infrastructures nécessaires, bases militaires, stockage, entretien, centres de formation, salaires, simulateurs, voies ferrées, transporteurs lourds …

      À cet instant précis, la Pologne n’a obtenu les financements ni des USA ni de la Corée du Sud, il n’y a que les chasseurs multirôles légers sud-coréens FA-50 qui ont été commandé (48 unités, à ma connaissance).

      Pourquoi la Pologne n’a pas obtenu (à ce jour) les prêts des banques des états fournisseurs ?
      Pologne : 750 milliards $ de PIB (25% de la France), croissance 2023 0,6%, 36,8 millions d’habitants.
      La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni n’ont pas l’économie ou la démographie suffisamment solide pour entretenir plus de 220 chars mais la Pologne peut IMPORTER 15-20 fois ce montant d’armement sur quelques années
      Dans quel univers ? La réponse vient des banques américaines : pas dans le notre, elles n’ont pas confiance.

      Regardez les rapports du Sénat (français) pour les détails des couts d’entretien des armées : on peut entretenir 100 mortiers tractés de 81 ou 120mm pour le cout d’entretien d’1 seul Griffon. C’est un puits sans fond, une véritable ruine assurée pour la Pologne à moyen terme. Et çà, c’est sans compter la dette qu’elle va inévitablement contracter.

      2- Oui, 13 «  » LRU NG «  » pour 2030 puis 26 pour 2030-2035, c’est ridicule. En attendant, c’est le retour (à venir) d’un vecteur sol-sol longue distance dans les armées françaises.
      Quand la Russie est capable d’envoyer 110 missiles balistiques en mixe sol/sol air/sol plusieurs fois par semaine. Quand l’Iran est capable d’envoyer 300 missiles balistiques et drones longue portée sur une passe de quelques heures ; je trouve çà -un peu- rassurant.
      600 millions de R&D, 26 unités, on sait déjà que çà va nous couter absurdement cher et que çà sera très difficile à exporter (sauf montage financier identique aux frégates FDI, ou les couts de r&d ne sont répercutés que sur les unités achetées par la France), en attendant, on voit qu’il y a un déclic la haut chez nos dirigeants comptables.

      • Ceci cela dit :

        Le pronom démonstratif « ça » ne prend pas d’accent. Il est la forme familière de « cela », qui n’en prend pas non plus.

        Et ça, c’est sans compter la dette.
        Je trouve ça – un peu – rassurant.
        On sait déjà que ça va nous coûter absurdement cher.
        Et que ça sera très difficile à exporter.

        Ce sont l’adverbe de lieu (comme dans l’expression « çà et là ») et l’interjection (comme dans « Ah çà ! ») qui s’écrivent avec un accent grave.

        https://www.cnrtl.fr/definition/%C3%A7%C3%A0

        • Cantatrice (faux pseudo) dit :

          @Ceci cela,
          Ça commence à bien faire !
          Ah présent ça suffit !
          Si ça ne vous fait rien, allez voir ailleurs…

      • john dit :

        Pourquoi la Pologne n’a pas reçu les prêts de la Corée du Sud? Parce que la Banque d’import-export de l’état coréen a une limite de prêts qu’elle peut accorder, et qu’elle n’est pas adaptée à la soudaine demande d’armement coréen ! La limite annuelle a été augmentée, et maintenant, la Pologne et la Corée du Sud discutent des modalités des prêts pour les contrats à long terme. Il n’y a pas de garantie, mais un intérêt mutuel. Ce qui est sûr, c’est qu’ils continuent à planifier la production locale. Et ce qui est probable, c’est des contrats pour des tranches plus réduites qui seraient régulièrement commandées.
        – les T-50 ont été sous contrat ! Pas du tout même !
        – T-50: 12 FA-50GF reçus, 36 FA-50PL à livrer entre 2024 et 2025
        – K2: 180 commandés et contractés, 46 reçus.
        – K2PL, c’est là que réside le problème de financement, les chars à produire localement
        – K9: 212 commandés, contractés, 66 reçus
        – K9PL, c’est là que réside le problème de financement, les artilleurs à produire localement
        – AHS Krab (châssis K9): 320 commandés par la Pologne et financés par le gouvernement polonais, 18 de ceux-ci donnés à l’Ukraine
        – K239: 218 commandés en 2022, 14 livrés et 72 commandés (contrat) en avril 2024

        Pour les achats américains, la question du financement est discutée pour:
        – les 96 Apache prévus
        – les 486 HIMARS
        – certains autres achats.
        Sinon:
        – HIMARS, 20 commandés, 18 reçus
        – M1A1 FEP, 69 reçus sur 116 commandés
        – M1A2 SEPv3,financement approuvé par le Congrès, livraison 2025-2026 de 250 chars

        Dans votre commentaire, vous faites l’impasse sur de nombreux éléments…
        Comme le fait que la Pologne a une autre structure militaire:
        – une marine bien plus petite qu’elle compte limiter à quelques frégates, sous-marins, corvettes, et dragueurs de mines
        – une force aérienne nettement plus réduite
        Donc forcément, le budget pour la force terrestre n’est pas le même !
        Et dans les financements, il y a des subsides de l’UE, et des prêts de l’UE à taux préférentiel qui viennent d’être libérés

      • HMX dit :

        @CosmicDonut
        Peu importe le nombre de « LRU NG » qui seront acquis par les armées françaises (même si on souhaite un chiffre un peu moins ridicule que 26…). L’enjeu n’est pas le porteur terrestre, qui sera d’ailleurs peut être dans le cas français un achat sur étagère de HIMARS ou de PULS. L’enjeu, ce sont les munitions qui seront tirées depuis ces lanceurs.

        En supposant qu’on ait l’intelligence de rendre ces futures munitions compatibles dès le départ avec les HIMARS/PULS/K239 dont sont en train de se doter massivement nos alliés, et en supposant que ces futures munitions apportent une réelle valeur ajoutée par rapport aux systèmes actuels ou en développement, alors oui, nous avons une carte à jouer.

    • john dit :

      Ou alors travailler sur la munition et vendre des munitions, la partie à haute valeur ajoutée, et la produire en masse…

  13. lxm dit :

    On dirait qu’on se dirige vers la recréation à terme de missiles nucléaires tactiques, pour pouvoir être employés sur le champ de bataille européen.

  14. EchoDelta dit :

    Enfin la France s’organise et cesse ses chimères…

  15. Matou dit :

    Voilà une bonne décision que de concevoir et réaliser ce système en configuration souveraine. Le volume en revanche est faible mais bon, c’est toujours cela de pris.

    • Félix GARCIA dit :

      L’important, c’est les munitions et la conduite de tir.
      Les camions, on sait faire.
      Et si le volume vous inquiète (30/50 parait raisonnable), dites-vous qu’en Ukraine, qui n’est pas une petite guerre, il n’y en aurait eu que 3 touchés :
      « 3 227mm M142 HIMARS: (1, destroyed) (1, damaged) (2, damaged) »
      https://www.oryxspioenkop.com/2022/02/attack-on-europe-documenting-ukrainian.html
      15 lanceurs régulièrement réapprovisionnés et avec de bons renseignements, ça peut être ravageur.

      • Matou dit :

        Espérons que vous ayez raison. Le volume reste intéressant à mes yeux pour la résilience en cas de destruction, de sabotage, d’indisponibilité pour autres raisons, mais aussi pour un effet de saturation et de masse je présume, en particulier sur un front étendu. En cas de conflit de haute intensite, les unités de production seraient des cibles de choix. On sait faire des camions, mais cela prend du temps et dépend de beaucoup d’éléments, donc d’une chaîne d’approvisionnement complexe. C’est un point à ne pas négliger.

        • Félix GARCIA dit :

          En effet.
          Cinquante lanceurs me semble le bon nombre pour nous (surtout si l’on dispose de paniers de roquettes ~120/122mm) .

  16. Sempre en Davant dit :

    Que les artilleurs et les sapeurs disent la technique mais enfin il ne suffit pas de taper loin et précis.
    Il faut pouvoir miner et contre-miner, saturer de ferraille et de thermobariques, à de multiples fois la portée d’un 155 mais pour un coût raisonnable.

    Si le sol sol redevient le principal détenteur de la portée et de la précision : faut drôlement s’affoler sur l’anti aérien et préparer les ventes à pertes dans l’AAE et la Royale.
    Pour redevenir sérieux : la question de la portée des moyens et de la protection du véhicule porteur doit être fonction aussi du délai de détection par l’adversaire et de l’intervention des drones. Le point 0 dans le calcul ne sera pas le voltigeur le plus en pointe.
    Et si des drones sont prépositionables comme des mines, et auto activable par la pléthore de moyens de détection en plus des ordres… Il va falloir des capacités affreuses de nettoyage de zone.

  17. yakafokon dit :

    500km … avec une charge nucléaire, même virtuelle

    • Sorensen dit :

      500 km ? N’importe quoi, il faut interdire ce genre de munitions à très courte portée, il faut mettre la dissuasion nucléaire française sous contrôle de Be…n, Bruxelles

    • Why not dit :

      yakafokon. Pourquoi virtuelle? L’envoi d’un missile ASMPA sur la région des trois frontières nous ferait plaisir, calmerait les panafricons, montrerait au Putride qu’il faut nous prendre au sérieux…

  18. Lakolo dit :

    très cohérent ce partenariat. Thales maitrise aussi les charges explosives , et n’en déplaisent a certains, developpe et produit des missiles.
    bravo et que les meilleurs gagnent!

  19. Arnaud dit :

    13 lanceurs… no comment

  20. Momo dit :

    Ce programme se justifie aussi par la possibilité très concrète de mettre quelques kilotonnes sur l’engin.
    On ne va pas nous le dire officiellement mais cela fera partie des points qui seront étudiés pour permettre une mise en oeuvre rapide de cette option.
    Une très bonne approche pour renforcer de manière extrêmement crédible ‘l’ambiguïté tactique’ (*) ne nécessitant pas des centaines d’armements conventionnels. S’il fallait y venir, autant s’y préparer.

    (*): contrairement à « l’ambigüité stratégique » du leader minimo, qui cumule dans l’amateurisme aussi dans ce domaine.

    • Nexterience dit :

      Vous qui êtes dans le secret du Balardgone et avez des évidences sur les choix futurs du nucléaire tactique, que pensez vous de l’ambiguïté informationnelle grand public*?
      (*) Dire n’importe quoi à partir de 3 rumeurs et 2 vérités)

      au dessus de tous en terme de pensée tactique et stratégique – et même politique! Donc

      • Momo dit :

        L’information n’est pas mon domaine. Quelle est votre réponse à votre question?

        Sur le reste il n’est pas obligatoire d’avoir la médaille field pour additioner 2 et 3 (les chiffres)

  21. Le Chouan dit :

    Retour des régiments d’artilleries sol-sol !
    13 AASM pour 2030 et 13 autres après, c’est bien trop juste, visons au minimum la centaine de systèmes.
    Ceci doit s’accompagner d’un renforcement significatif du nombre de CAESAR en dotation dans l’AAE, (de 150 à 200 canons), ainsi que le retour d’un nouveau modèle de canon automoteur blindé pour remplacer l’AuF1 pour le combat à l’avant, (120 unités).
    Une centaine de systèmes Griffon MEPAC et son mortier de 120 mm 2R2M.
    Au minimum 200 mortiers de 120 mm tractés (type MO120 RT) et autant de mortiers de 81 mm type LLR .
    Enfin et pour compléter, le retour d’un système basé sur le Hadès serait parfait à condition qu’il soit équipé d’un missile sol-sol nucléaire tactique capable d’atteindre le sol russe ou autre, bref, un missile préstratégique.
    Pour cela, il faudra recréer une brigade d’artillerie nucléaire devant compter comme à l’origine du système Hadès, 60 lanceurs double (120 missiles) sur semi-remorques spéciaux.

    • KOUDLANSKI Romain dit :

      On le met ,tout ce matériel , gros malin , tous les régiments qui ont été dissous pour beaucoup ont vu leur caserne être démolies , pour évité que ça ne devienne des friches . Il faut la R.H

      • Le Chouan dit :

        Alors, restez avec votre AAE sous équipée et échantillonnaire qui sera incapable de faire face à un choc de grande ampleur, comme une guerre de haute intensité par exemple, GROS MALIN…
        Et n’attendait pas la création d’une armée européenne, ce n’est pas pour demain, d’ailleurs, elle n’existera peut-être même jamais tant les intérêts des uns et des autres divergent !
        Puis, n’espérons pas faire notre boulot par les autres.
        Par contre, la guerre elle peut arriver plus vite qu’on ne le pense.
        Recréer des régiments ce n’est pas compliqué, c’est une question de volonté et de vision à long terme, en France, il y a beaucoup d’autres choses qui nous coutent bien plus que nos armées et que l’on pourrait supprimer !
        Enfin, on peut également muscler les régiments existants et ouvrir de grandes bases, ce qui sera plus facile à gérer économiquement.
        De toute façon, il faudra en arriver là sinon nous serons définitivement impuissants et sous la coupe de puissances étrangères, dans les puissances étrangères, j’y inclus l’EU et l’Allemagne en plus des USA, ou, peut-être un jour de la chine et de la russie.
        Enfin en EU comme en France, les pouvoirs changerons immanquablement de mains et l’ordre régnera de nouveau 😉 :).
        OUF ENFIN !!
        Au plaisir gamin…

    • Thewidowmaker dit :

      Absolument d’accord….mais quid de la RH pour armer tout cela….malgré les dissolutions de 15 RA ces 30 dernières années, les REO ont toujours autant de trous….

    • Why not dit :

      Le Chouan. Plus un nombre conséquent de planeurs hypersoniques pour faire réellement virils… Il est grand temps de redorer l’image du french lover (celui qui donne le baiser de la mort)!

  22. Robmac dit :

    ce type de missile est très intéressant car réellement polyvalent : il peut détruire des blockhaus, des concentrations, des postes de commandement, des ponts, mais aussi des immeubles, des infrastructures civiles diverses et même des hôpitaux, comme on le voit tous les jours en Ukraine ou à Gaza.

  23. Dimitri dit :

    Ne pas confondre système et unité. Dans chaque système commandés il y a peut-être 3 ou 4 lanceurs.

  24. VinceToto dit :

    Il faut bien trouver des activités à ArianeGroup(Airbus+Safran) car sur le plan des lanceurs de satellites, et etc., ce n’est plus ce que c’était(d’autres ont fait des progrès).
    Ils devraient quand même être encore capables de copier d’autres pour des missiles surface-surface et etc..

    • Momo dit :

      Commentaire d’une très grande médiocrité démontrant une nouvelle fois le caractère trollesque du triste sire.

      Rappelons que si la fusée Ariane est dans le dur c’est uniquement à cause de l’europe de l’ESA et de l’UE qui a tout fait pour officiellement répartir la charge de travail à hauteur de la contribution au budget.
      La recette immanquable pour faire couler tout le monde, mais les responsables sont déjà loin sauf ceux qui sont encore en place, pas meilleurs.
      Ce n’est pas l’Europe qui devait être construite, il faut recommencer le chantier.

      D’autre part Ariane Groupe est une magnifique société qui a un savoir faire unique en Europe (*), la seule sur laquelle batir une nouvelle ESA. Comme pour Ariane 1 et le CNES.

      (*): ce qui a pressé B Lemaire et son leader minusmo a obéir aux injonctions et donner les moteurs Vulcains aux allemands. Lamentable.

      • Félix GARCIA dit :

        « (*): ce qui a pressé B Lemaire et son leader minusmo a obéir aux injonctions et donner les moteurs Vulcains aux allemands. Lamentable. »
        Une dinguerie parmi d’autres.

        Les Français, pendant ce temps …
        https://www.youtube.com/watch?v=tjYePPvWYPU

      • VinceToto dit :

        Ce n’est pas ce nouveau projet militaire qui va améliorer la situation au niveau de l’attractivité/rétention de personnes talentueuses(auxquels vous n’appartenez visiblement pas) chez ArianeGroup.

      • alexandre dit :

        Le Vulcain 2.1 est fabriqué à Vernon , c’est le moteur principale d’Ariane 6. C’est l’assemblage du moteur Vinci ( étage supérieur) qui a été confié à l’Allemagne.

  25. Alain d dit :

    « 13 autres devront suivre par la suite »
    Le nombre d’engagements « par la suite » qui se sont perdus en route est phénoménal, faudrait revoir la signalisation.
    La chronique manque de proactivité, fait qu’elle se retrouve souvent larguée, et ce n’est pas faute de commentaires ici-même, qui suggéraient à la France d’accélérer dans l’artillerie longue portée et la défense anti-aérienne longue portée.
    Le fait même que la France ne puisse pas livrer ce type d’équipement à Kiev démontre elle serait aussi larguée si elle devait s’engager sérieusement sur un théâtre d’opération (s).
    Ce qui ne veut pas dire qu’elle perdait la confrontation, mais devrait perdre bien plus de soldats pour compenser le manque de matériels adaptés à la haute intensité.
    Remerciement à Picsou Bercy et la bande de clampins (Jospin, Chirac, Sarkozy et le Hollande des 2 premières années).
    C ‘est à dire que si la Russie n’avait pas attaqué l’Ukraine par deux fois, le budget de défense de la France aurait continué à régresser, hors inflation.
    Et oui, tous nos voisins ont acheté des dizaines de HIMARS, nombreux avant février 2022.
    Donc la France larguée avec ces quelques LRU se voit obliger, non sereinement, d’accélérer seule pour trouver une solution et ne pas acheter US.
    Et les milliards perdus à l’export, pour ne par avoir remplacé ces LRU.
    L’Allemagne avait aussi transformé ses MLRS en LRU, en plus grande quantité, tout en achetant aussi des HIMARS.
    La Roumanie avait plus de HIMARS que la France de LRU, cher l’erreur ?

    • Alain d dit :

      Plutôt que de faire du réchauffé, MLRS > LRU, si les Picsou, l’Allemagne, l’Italie et la France, voire d’autres, avaient choisi de réaliser un système du type HIMARS-ATACMS (2 en 1) , et bien nous ne serions pas dans cette belle gabegie, désarmés et spectateurs devant les ventes US qui explosent.
      Donc finalement la France est seule à ramer, pour avoir validé, voire orienté la transformation de quelques MLRS en LRU.
      Pour les économies de bouts de chandelles qui mènent à des zéros à l’exportation, la France excellait !
      Mais où qu’ils sont passés les SAMP/T, perdus en cours de route, 12 prévus, puis rétrécis à 10 en 2013, que finalement y’en a même pas 10, pas suffisamment, pire pour les munitions initialement prévues, passées de 575 à 200.
      Mais les lenteurs de la réactivité de la France, et sa difficulté à communiquer sur ses réalités et ses responsabilités, me fait penser qu’elle va encore exceller dans les conneries.
      Nous n’avons finalement fait que le minimum syndical pour l’Ukraine, voir l’antiaérien.
      Février 2022 > mai 2024, y’avait du temps pour lancer des MICA VL et déjà les livrer à Kiev.
      N’importe qui, même le nul que je suis, avait compris que le principal effort de pour soutenir l’Ukraine (militaires et civils donc le moral du pays) sur le long terme était l’antiaérien.
      Mais il ne fallait pas « humilier Poutine ».

      • vno dit :

        Il faut voir le coté positif, moins de SAMP/T, c’est moins d’artificiers pour détruire les munitions périmées, plus de personnel pour les nouveaux centres d’accueils qui ont remplacés les casernes.

  26. ONERESQUE dit :

    Si l’option 500 km – ATACMS amélioré ou équivalent Prompt Strike Missile (PrSM) est choisie en France pour ce programme de frappe dans la profondeur, il s’agirait d’une EXCELLENTE nouvelle pour l’Hexagone, il s’agirait ni plus, ni moins, de la création d’un engin non seulement inédit en EU, mais aussi situé beaucoup plus en adéquation avec les besoins de l’AdT française en termes d’apport de contribution à l’OTAN.

    1 > En effet, à quoi servirait de pondre d’autres HIMARS français ou des équivalents de Chungmoo coréens alors que la Pologne et l’Allemagne, ainsi que pas mal d’autres pays d’Europe centrale vont s’équiper MASSIVEMENT en centaines d’exemplaires d’HIMARS US ? Ou serait l’apport opérationnel français ?

    2 > Arriver à mêler rusticité relative, pour contraindre les coûts avec une portée de 500 km, avec des possibilités de trajectoire hybride balistique tendue en mode hypersonique manœuvrant, serait l’occasion de développer une technologie inédite en France et nous amènerait au niveau du PrSM, une arme devant succéder à un ATACMS qui d’ores et déjà s’avère quasiment in-interceptable (à reverifier), même par les S-400.

    3 > Cette arme permettrait de nous doter d’un vecteur souverain inédit en EU et supérieur en létalité par ses capacités de pénétration du rideau défensif anti-missile adverse. Les charges emportées par un équivalent ATACMS francais seraient en outre bien plus dévastatrices et bien plus efficaces à tir unique qu’une volée de HIMARS, comme l’attaque magistrale de la base aérienne russe de Dzankhoje l’a éminemment prouvée

    • jo666 dit :

      Suffit de mutualiser avec les lanceurs du newspace Hyprspr pour un lanceur hybride de 8 m en reprenant leurs lanceurs et leurs méthodes de fabrication en 3D pour une autonomie de 500 km à mach 6 au lieu de mach 15 . ce lanceur devrait coûter 500 k et prendre en charge le vmax .

      • john dit :

        Yaka le faucon?
        Penser que la fabrication 3D est forcément plus économique est une absurdité. Elle peut l’être, mais pas dans tous les cas. Ici, elle l’est pour des lanceurs parce qu’il y a un volume faible, et pas une production de masse. Sinon elle est intéressante pour certaines formes qui ne sont pas réalisables autrement.
        Pour le lanceur en question… 8 m? C’est long pour un lanceur terrestre:
        – ATACMS, 6.10m
        – PrSM, 4.0 m
        – NSM (proposé par Kongsberg sur Himars), 3.96 m
        – Ure-2, 4.0 m
        – EXTRA, 4.7 m
        – Delilah, 2.71 m
        – Predator Hawk, 5.0 m
        Et dans les missile français sur camion?
        – Aster 30, 4.9 m
        Vous êtes même au-dessus du Iskander avec ses 7.3 m !
        Un énorme missile avec une énorme charge conventionnelle n’a que très très rarement un intérêt. Il faut un moteur gigantesque, très cher, une R&D très très chère, et le tout pour une utilisation qui le justifierait que très rarement.
        Un équivalent du JFS-M allemand en développement semble bien plus approprié.

        • Alain d dit :

          L’additive 3D est surtout utile pour réaliser des moules très chiadés, voir pour se passer de moules et réaliser directement des pièces très complexes habituellement réaliser en fonderie, voire en formage, en emboutissage ou en injection : supports, carter, tuyères, etc.
          Les critères qui comptent, prix, approvisionnements matières, délais et réactivité, et les capacité des machines à disposition.
          Notez que le BTP utilise déjà d’énormes machines.
          Donc la taille pour une imprimante 3D n’est pas un problème, tout dépend de rapport prix par pièce qui résultera au final, comme pour les presses qui affichent plusieurs dizaines de mettre en hauteur.
          En R&D, essais et pré-industrialisation, comme en réparation, la réactivité prend de l’importance sur le prix
          Une prédilection pour les essais, les maquettages, les prototypes ou les petites séries genre des pièces d’Ariane et les satellites, les centrales nucléaires.
          Utile aussi pour remplacer certaines pièces qui cassent, même provisoirement, si possible, réactivité utile je suppose pour des navires, ou pour un centre de d’observation perdu en Antarctique.
          Ce jour, limité par le choix des matières et les traitements applicables, et probablement aussi par le recyclage, qui compte maintenant plus fortement dans chaque étude.
          L’imprimante 3D peut être intégrée dans tous bureaux d’étude, centre de recherche, ou à leurs proximités, sans risques, hors de possible vapeurs toxiques qui peuvent être limité dans un simple local étanche et ventilé, avec filtration en option.
          Important, une fabrication en silence et sans vibrations ou chocs et sans risque de voir un outil ou une pièce projeté hors l’espace d’usinage.
          Evidement, souvent le 3D reste une ébauche qui est ensuite repris en usinage.
          Ca évolue très vite.

        • Nexterience dit :

          Des pays très compétents comme Israël ou la Corée du Sud ont des missiles balistiques SRBM lourds.
          l’Israélien LORA a une charge de plus de 500kg. Allez leur expliquer qu’ils se trompent.
          Le missile balistique existe toujours dans toutes les armées sérieuses car il est moins cher que le missile de croisière.
          Le jfs-m allemand, déjà obsolète, a été pensé avant 2022 et il serait temps de faire votre Zeitenwende.

  27. KL42 dit :

    Ces missiles sont bien pour la profondeur pour détruire les dépôts, les centres de commandements, bien. Ils seront nucléaires vous pouvez en être certains.
    Maintenant.
    Ce qu’il nous faut ce sont des systèmes rustiques et peu onéreux.
    Des roquettes de 80 mm car pas trop lourdes capables d’être chargées par deux gusses en très peu de temps afin de saturer une zone très rapidement. Pas besoin d’engins thermiques pour charger/décharger le lanceur, engins thermiques qui nécessitent encore plus de logistique pour les entretenir, les faire rouler. S’ils tombent en panne, le lanceur ne sert plus à rien. Engins thermiques qui seront aussi vulnérables contre les drones munis de caméra adéquate.
    Certe peu d’industriels seraient intéressés par un tel système car peu de valeur ajoutée à mettre dedans.

  28. Rga dit :

    les trajectoires des Pluton et Hades n’ont rien à voir avec les modes « tendus » et « manœuvrant  » nécessaire pour avoir une chance de taper sa cible. Et comme nous en auront peu sur étagère, il va falloir faire des choix.

  29. Thierry le plus ancien dit :

    Toujours cette phrase magique : « pour l’horizon 2030 » si on accorde du crédit aux intentions des LPM successives, 2030 serait une année formidable ou tout l’armement qui nous manque autant en quantité qu’en qualité se déverserait généreusement à tous les échelons.

    Combien croient encore au père Noel ???

    De manière plus réaliste, si nous ne sommes pas déjà en guerre depuis longtemps en 2030, il y aura un goulet d’étranglement budgétaire qui va obliger à faire des coupes budgétaire sombre encore pire que celles qu’on a déjà vécu car le budget ne suivra pas pour cette liste d’emplettes démesurés toutes programmées pour la même année…

    Bien sûr qu’on a besoin d’un missile sol sol tactique pour une portée jusqu’à disons 800 km dans l’idéal et sur lequel peut être monté une ogive nucléaire ou conventionnel, mais qui peut encore croire supermenteur ? que ce projet parmi tant d’autre sera autre chose qu’un gribouilli sur un logiciel de conception assisté par ordinateur ? Car pendant ce temps il continue à réduire les impôts des gros friqués qui s’approprient tout le pognon de l’état et qui eux n’ont pas du tout l’intention de payer un centime pour ça ni pour quoi que ce soit.

  30. Félix GARCIA dit :

    Clash Report@clashreport
    Ukrainian ATACMS missile strikes were reported on Russia’s Belbek Airbase in Sevastopol, Crimea last night.
    https://twitter.com/clashreport/status/1790636074001170628
    CCTV footage of Ukrainian ATACMS strikes on Belbek Airport, Crimea last night.
    https://twitter.com/clashreport/status/1790675270040457422

    C’est quand même pratique les feux de longue portée …
    « BBC Planet Ukraine – HIMARS »
    David Attenborough presents…BBC Planet Ukraine – HIMARS
    https://www.youtube.com/watch?v=TzEdkDGkPRs

  31. Papsparis dit :

    Des journalistes parfaitement impartiaux auraient indiquer qu’Arianegroup et Thales vont faire équipe mais face à une alliance Safran et MBDA pour cette capacité…. Que le meilleur gagne !!

    • Laurent Lagneau dit :

      @ Papsparis,

      Un lecteur parfaitement attentif l’aurait lu dans l’article…