Le Commando parachutiste de l’Air n°20 et le CEAM ont testé le drone Delair DT-26 à Djibouti

En règle générale, quand un équipement est mis à l’épreuve à Djibouti, c’est qu’il ne devrait pas tarder à être adopté par les forces françaises. Sans doute que ce sera bientôt le cas pour le drone DT-26, proposé par le constructeur Delair, implanté près de Toulouse.

En effet, le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] s’est récemment fait l’écho d’une telle campagne d’évaluation menée en lien avec le Commando parachutiste de l’Air n°20 [CPA 20] et le Centre de préparation opérationnelle du combattant de l’armée de l’Air et de l’Espace [CPOCAAE]. « Les vols d’expérimentation d’un drone tactique de surveillance ont été une véritable prouesse technique dans des conditions extrêmes au cœur du désert », a-t-il commenté.

Pour rappel, le CPA 20 assure la protection des détachements aériens ainsi que des tâches matière de sûreté aérienne. Depuis peu, il a hérité des missions d’appui aérien du CPA 30, désormais intégré dans les rangs des forces spéciales Air.

Déjà mis en oeuvre par les forces ukrainiennes, le DT-26 est un drone dédié aux missions ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] d’une masse inférieure à 15 kg, pour une envergure de 3,30 mètres. En fonction de la tâche qu’il doit effectuer, il peut emporter différentes charges utiles, comme un LIDAR ou une caméra EO/IR gyrostabilisée. D’une endurance de près de 3 heures [170 minutes pour être précis], il a une portée de communication de 50 km. Décollant au moyen d’une catapulte, il peut voler à la vitesse de 57 km/h en régime de croisière.

Cette campagne d’évaluation a duré près de deux semaines. Au total, le DT-26 a accumulé 15 heures de vol pour 57 décollages et atterrissages.

Le drone « a été expérimenté de manière intensive, en affrontant les quatre éléments : le sable, la chaleur, l’humidité qui saturent le ciel djiboutien, et des vents allant jusqu’à 16 m/s. Ces expérimentations ont également permis d’utiliser ce système dans d’autres conditions d’emploi, avec notamment des vols de nuit, ainsi que d’effectuer une série de décollages après avoir été aérotransporté à bord d’un PUMA de l’escadron de transport [ET] 88 ‘Larzac' », a précisé la cellule communication de la base aérienne 188 de Djibouti.

Et celle-ci d’ajouter : « Avec un temps de déploiement très réduit, ce système, aux capacités de vol très performantes et particulièrement discret, a tenu ses promesses ».

À noter que, depuis un porte-hélicoptère amphibie, la Marine nationale a aussi récemment testé, avec succès, le DT-46, un drone développé par Delair ayant la particularité d’être configuré soit en version VTOL [décollage et atterrissage vertical], soit en version « voilure fixe ».

Photo : AAE / BA 188 « Colonel Massart »

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]

46 contributions

  1. fabrice dit :

    Quand je pense qu’un contributeur de ce site tentait de se moquer de moi lorsque je parlais des licornes israéliennes (start up valorisés à plus d’un milliard de $), maintenant on ne cesse de nous rabâcher les yeux avec des micro entreprises françaises, certainement faute de mieux…
    Delair c’est 50 salariés et une seule usine de 1500 M2… (oui mille cinq cent) Ils ont levé 65M d’euros (depuis 13 ans ce qui n’est pas un exploit…) dont un quart auprès de BPI france (bref une subvention d’Etat), si ça père 300 à 400M d’euros c’est le max (bref ce n’est même pas une licorne)…
    « Les vols d’expérimentation d’un drone tactique de surveillance ont été une véritable prouesse technique dans des conditions extrêmes au cœur du désert »… Euh vous croyez que les conditions du Négev (fait partie du rift africain comme Djibouti) sont meilleures vous ? ça a quand même accumulé 15 heures de vols… (ne pas rire).
    Bref ça sent un peu trop la plaquette de marketing publicitaire de produits…

    • Aymard de Ledonner dit :

      C’est un article sur un produit Delair testé à Djibouti. Donc le matos israélien est hors sujet ici.
      Mais puisque vous abordez le sujet je vous dirais qu’acheter du matériel israélien présente maintenant un risque juridique trop important pour la plupart des pays européens.
      Donc non.

      • fabrice dit :

        Avoir une armée, une police et se défendre ne serait ce que contre des groupes criminels maffieux présente maintenant un risque juridique trop important pour la plupart des pays européens… On en voit le résultat ne serait ce qu’en France (impuissance totale de la police et de la Justice) ou dans le Sahel ou des mercenaires russes et des soldats sahéliens armés de bric et de broc font mieux que nous en ne s’encombrant pas des nouveautés et des torsions juridiques qui empêchent depuis une trentaine d’année une armée de faire son job.

        • Aymard de Ledonner dit :

          Tsahal ne se défend en rien.
          Le Hamas est la créature de Netanyahou, nouveau docteur Frankenstein. Il a reconnu lui même que soutenir le Hamas était la meilleure stratégie pour éviter la naissance d’un état palestinien, et il a escorté l’argent du Qatar jusqu’à Gaza chaque mois pendant des années.
          Aujourd’hui ni Sinouar ni Atef n’ont été neutralisés. Aucune libération d’otage n’a eu lieu. Mais le Hamas pourra remplacer chacune de ses pertes par dix nouveaux combattants, en allant faire de la retape parmi les proches des victimes civiles.
          Mais ce n’est pas grave car le but n’est précisément pas d’affaiblir le hamas mais de surtout prolonger la guerre pour se maintenir au pouvoir. Même un Chuck Schumer, pro-israélien entre les pro-israéliens, grand fan du déplacement de l’ambassade US à Jérusalem, est bien obligé de reconnaitre que l’action de Netanyahou n’a plus grand chose à voir avec la défense d’Israël.

    • Pirlouis dit :

      Bref, encore une fois nous avons à vos yeux tout faux @Fabrice !
      Vous n’en n’avez pas assez de ce pessimisme mortifère qui fait que tout ce qui se passe ailleurs c’est bien mais tout ce qui est fait ici c’est mal ?
      Vous vantez les licornes israéliennes mais n’oubliez pas que ce pays a malheureusement franchi bien avant nous le cap du populisme en élisant Bibi alors que notre RN est resté aux pieds du pouvoir. On n’est pas pas si mauvais que cela finalement même si nous sommes loin d’être parfaits.
      Passez-vous de la pommade sur votre amertume en félicitant l’équipe tant militaire que civile qui a menée à bien ce test. Vous verrez, vous dormirez mieux.

    • PK dit :

      « ls ont levé 65M d’euros (depuis 13 ans ce qui n’est pas un exploit…) »

      Vous savez, l’exploit pour une start-up (ou une entreprise), ce n’est pas de lever du pognon, même des milliards, mais d’avoir des clients et de vivre de sa production.

      • fabrice dit :

        Quand vous levez de l’argent, normalement c’est pour investir. 65M d’euros pour un hangar de 1500M2 à Toulouse ? En 13 ans à mon avis ils n’ont pas encore gagner beaucoup d’argent malgré le soutien massif de l’Etat. Un moment faut savoir lire entre les lignes et développer son esprit critique. Néanmoins, pas de dents particulières envers cette entreprise. Rien ne dit que cette entreprise ne va pas « cartonner » bientôt, la réussite n’est jamais immédiate et il est bien que les investisseurs ne soient pas trop « court termiste » et soutiennent au long cours.

        • PK dit :

          Les « investisseurs » ne sont jamais des poètes. S’ils placent du pognon, c’est que potentiellement, y’a de la matière.

          Y’a que l’État qui investit de l’argent n’importe comment (parce que ce n’est pas son pognon ET qu’il est géré par des incapables).

    • vrai_chasseur dit :

      @fabrice
      Il existe de très bons ingés en Israël -comme partout-.
      Néanmoins 90% de l’argent des fonds de Venture Capital israéliens provient des USA : les Fortissimo, Catalyst Funds, FIBI Holdings, Arkin Investments, etc etc.

      En clair la « Startup nation Israël » est dynamique mais fragile : c’est simplement une des vitrines Marketing high-tech de l’argent US.
      Problème, ces investisseurs n’aiment pas l’instabilité politique. 2 choses en particulier les dérangent actuellement :
      – le projet de loi judiciaire de Netanyahu, qui lui donne des pouvoirs ‘dictatoriaux’
      – la façon dont la guerre contre le Hamas est menée, qui isole Israël du monde.
      Bref les investisseurs commencent à retirer leurs billes d’Israël.
      cf
      http://www.calcalistech.com/ctechnews/article/eb38tamx2
      http://www.timesofisrael.com/amid-war-with-hamas-israeli-startup-funding-drops-to-six-year-low/

      • fabrice dit :

        Le « populisme » c’est la gauche du « vivre ensemble » de « bloquons les prix » « la technologie c’est mal » « il faut acheter français même plus cher » « l’Etat paiera » « la réussite pour tous à l’école » « 100% d’une classe d’âge a le bac » « pourquoi faire le service militaire, ça embête les jeunes »…ça c’est du populisme, l’apparence du bien.
        C’est surtout du laissez faire et de la paresse, ne pas prendre de risques, laissez les événements couler. Résultats des courses, une France grangrénée par le trafic de drogue, les gangs, des enclaves qui sont autant de petits califats islamistes, l’insécurité de plus en plus présente, une pression sociale mortifère (Samuel Paty, Charlie Hebdo) ayant conduit à une censure de facto, une dette abyssimale, une France désarmée moralement et militairement, une police castrée, une Justice politisée et considérant que les vraies victimes sont les criminels, des prisons qui sont des passoirs, des écoles qui font du social au lieu d’enseigner, des universitaires et des médias militants, des organisations humanitaires qui font des plaidoyers qui n’ont plus rien à voir avec la réalité…
        Notre sept octobre arrive et je ne suis pas sur qu’on aura la même réaction que les Israéliens.

        • Robert Collins dit :

          Abyssal en français ou « abysmal » en anglais (l’un n’étant d’ailleurs pas l’exacte traduction de l’autre et réciproquement), mais pas « abyssimal ».

          Sinon, il y a « L’Abyssinie » d’Yves Simon : https://www.youtube.com/watch?v=NO8711bNQIU

        • Aymard de Ledonner dit :

          Je ne pense pas que notre 7 octobre arrive. Mais si c’était le cas, j’espère bien qu’on aura pas la même réaction que les israéliens. Biden leur a dit : ne faites pas comme nous après le 11/09 car on a déconné. Ils ont répondu ok, et ils fait dix fois pire.
          Au final, le Hamas sera beaucoup plus puissant et Israël sera un paria avec une économie en lambeaux. Les produits high tech il faut les vendre et avec les ambassadeurs que Bibi a installé un peu partout, le fan club israélien tiendra bientôt dans une cabine téléphonique. Quand on a shooté un humanitaire dans sa voiture avec un énorme logo sur le toit, on fait profil bas, on essaye d’avoir l’air gêné, on ne dit pas que : les antisémites resteront toujours antisémites…..car ça nuit aux relations commerciales….

    • EchoDelta dit :

      BPI c’est pas une subvention d’état. Surtout en ce moment ils sont plutôt intraitable sur les remboursements, et c’est une vraie banque, je dirais actuellement moins souple qu’une vraie banque sur les conditions. Et les taux sont stratosphériques (5% actuellement).
      Pour le reste lever 65 M€ en France pour fabriquer des drones, je trouve cela pas mal. Nous ne sommes pas dans un contexte américain comme les sociétés israéliennes.
      Pour le reste, comme d’habitude en France, on fait avec nos moyens et pas plus. J’ai vue des entreprises cramer des centaines de millions d’euros pour des projets bullshit, et des entreprise avec quelques millions faire des prouesses. Ce n’est pas le financement qui fera le succès dans la durée mais la volonté de l’équipe.
      Nous savons tous que c’est difficile à comprendre dans un contexte Anglo américain ou « big is beautiful » mais nous sommes condamné par notre structure de coût a rechercher l’efficacité maximum et pas l’affiche.

      • Opticien dit :

        J’ai vu des entreprises cramer des centaines de millions, pas « j’ai vue des entreprises ».

        Dans cet usage, il ne s’agit pas de « la vue » (le sens de la perception oculaire), mais simplement du participe passé du verbe « voir ».

    • Courmaceul dit :

      Sur une échelle de 1 à 10, quel est votre niveau de satisfaction sur votre saillie ?

      Ce que je sais, c’est que sa croissance est fulgurante, Delair travaille avec Intel qui finance pour plusieurs millions d’euros. Delair a comme actionnaire (entre autres) la filiale investissement de la BPI et non une subvention.

      Delair implante une usine en Ukraine. On est donc loin d’un Israël qui, elle, a bloqué un dépôt d’obus US qui était destiné à l’Ukraine.

      Jeune homme, sachez que Israël, l’Etat comme la société civile, a autre chose plus urgent à faire, depuis le 7 octobre 2023, que de passer son temps à cracher sur la France.

      • fabrice dit :

        La France et l’UE depuis février 2022, en effet, à autre chose de plus urgent à faire que de passer son temps à cracher sur Israël.
        Je vous rassure parfaitement, si vous lisez les journaux israéliens, la France est très loin de leurs préoccupations et si vous allez sur les comptes twitter des députés ou des journalistes israéliens rares sont les tweets sur la France, l’armée française ou la BITD française à moins qu’il y ait eu une commande…

        • Carin dit :

          @Fabrice……
          Je vous invite à suivre l’exemple de vos « députés » et autres
          « journalistes », et lâchez-nous la grappe.
          Et plutôt que de nous faire le décompte de nos morts par les nuisibles, faites celui des votre en Israël, par ces mêmes nuisibles, malgré la très forte présence de policiers et autres militaires dans chaque rue de votre beau petit pays, et je ne vous parle pas des milliers de caméras….
          En gros occupez-vous de vos oignons et les licornes seront bien gardées.

    • lucnets dit :

      Je ne comprend pas trop votre contribution. Delair est une petite entreprise dans le secteur de la défense. Les commandes françaises servent à repondre au besoin de l’armée (à priori les FS) et avec l’argent public permettent à des entreprises françaises de se developper dans un secteur (les drones) où nous sommes en retard. Quel rapport avec les « licornes » qui est un concept tres tres marketing? quel rapport avec la BITD Israelienne? Vous êtes représentant de commerce d’une entreprise Israelienne qui vend des drones?

    • JC dit :

      Jalousie ? Non, bien sûr, vous êtes les meilleurs, on le sait. Il en va aussi de votre survie, c’est normal.

    • Momo dit :

      Tout le monde sait que tu es en mission publi reportage permanent pour Israël, la soi-disant start-up nation qui arrive bientôt au bout du rouleau.
      Regrettablement. Il faut quand même reconnaitre que voter régulièrement pour l’escroc benny qui vol/dirige/manipule le pays depuis des années devait mal se finir d’une manière ou d’une autre. Celle-ci est particulièrement horrible et vaut à juste titre la sympathie des gens qui ont un cerveau et pas de haine, heureusement pour Israel, mais il va falloir vraiment arrêter d’insulter le peu de vos amis qui reste avec moi si vous voulez survivre à long terme.
      Sérieusement.

    • John Doe dit :

      Licorne n’est pas synonyme de qualité. Il existe quelques exemples de start-up passées Licorne à rien… Vos propos sentent bon le « J’ai la plus grosse, je suis le meilleur ».

      En quoi une petite entreprise ne peut pas faire quelque chose de correct ? Ne jamais oublié que les gros ont forcément commencé petit. Avec ce genre de réflexion on tue l’innovation. Le seul problème que l’on peut y voir c’est que Delair risque d’avoir du mal a monter en cadence en cas de commande.

      Il se peut qu’un point de vocabulaire soit nécessaire, « prouesse technique » ne signifie pas qu’il s’agit d’une première mondiale inédite mais d’un exploit, d’un fait remarquable. Par exemple le vol du VMax est une prouesse technique mais en aucun cas une première mondiale.

      « ça a quand même accumulé 15 heures de vols… » ben oui normal il s’agit d’une campagne d’évaluation suivant certainement un plan de test pré-établi dont le but est d’évaluer des critères répondant à des exigences posées par le CPA20 et se faire une première idée.

      Ensuite, qui êtes vous pour juger de la qualité d’un produit que vous n’avez ni testé ni développé ?

    • Anaxagore dit :

      Djibouti, c’est bien pire que le Néguev.

    • Jack dit :

      On attends impatiemment « la plaquette de marketing publicitaire » du futur avion de combat 100 % made in Israël (… et ITAR free, bien sûr 😉 ).

    • joe dit :

      A priori, cela vous chatouille qu’une entreprise Française ne soit pas valorisée à 1 milliard d’euros ou que ces produits soient conformes aux attentes ? Pourquoi ? En quoi avoir 1500M2 de batiment est incompatible avec un produit performant ? L’important ce n’est pas la taille des entrepôts mais d’avoir un produit qui puisse, sur demande, être produit en plus grand nombre. Il est préférable de développer cette société sur fonds privé ET de l’Etat plutôt que d’acheter hors UE qui plus est, un matériel qui peut être considéré comme souverain compte tenu de son importance tactique, essentiel dans la guerre moderne.

    • Roland Desparte dit :

      @fabrice. « vous croyez que les conditions du Négev (fait partie du rift africain comme Djibouti) sont meilleures vous ? » …
      Le Néguev, Cad le désert (partiellement en cours de reforestation) du Sud d’Israël, est renommé non pas en raison de la sévérité de son climat mais parce que cette région abrite les installations nucléaires d’Israël, un campus universitaire et de nombreuses start-ups performantes…
      Si le Néguev à un climat effectivement désertique, il n’y a pas de dunes ou d’étendues de sables (comme en Egypte, au Sahara, … ), ce sont des steppes au Nord et un désert au Sud. Le désert du Néguev est une “mer“ de roches, de pierres et de graviers (érosion de couches géologiques de calcaire, de grès et de granit, formant des plateaux pierreux et poussiéreux), avec des kibboutz, avec des “champs“ de culture de fruits et légumes ou destinés à l’élevage. On y trouve même des installations hôtelières !
      On ne peut donc absolument pas dire qu’il est plus difficile que celui des Afar et Issas (ancien territoire français dont la capitale est Djibouti). Dans le triangle de l’Afar existe le désert du Danakil qui est inhospitalier toute l’année, et le village de Dalol est le lieu le plus chaud sur Terre où les températures sont parfois mortelles ! (Le village est d’ailleurs devenu un village “fantôme“). Ces températures engendrent des turbulences extrêmes, y compris climatiques, du « Kiremt » (pluies abondantes liées au phénomène climatique El Niño) aux dramatiques sécheresses (Dans cette région, plus de 2 millions de personnes souffrent de malnutrition aiguë), sans oublier le Sabo et le Khamsin (deux vents secs qui parfois se renversent en provoquant l’alternance de périodes d’accalmies, de vents violents ou d’orages soudains et brutaux très redoutés). Difficile alors d’y faire voler un drone…
      Comme vous le voyez on ne peut donc pas comparer sur un même niveau le désert du Néguev et celui de l’ancienne Somalie française ! Et puisque vous parlez du “Rift africain“, n’oubliez pas qu’en géologie, la dépression Afar est elle totalement intégrée au « rift » africain (en anglais « déchirure »), de la mer Rouge au golfe d’Aden, alors que le désert du Néguev est sur les plateaux…
      @Anaxagore a donc raison. Et oui, les essais du drone Delair DT-26 à Djibouti sont plus déterminants et intéressants qu’au Néguev ! Et oui, Bpifrance accompagne les entreprises en aide à l’innovation et en fonds propres, parce que les banques privées sont souvent frileuses, comme en Israël où (source gouvernementale) “l’Autorité de l’Innovation d’Israël“ va recevoir des fonds supplémentaires pour aider les start-ups (De nombreuses “licornes“ -comme vous dites- sont en difficultés suite à la mobilisation…). Et (source Likoud) le gouvernement consacrera plus de 800 millions de shekels à la création d’un fonds « Yozma » (« initiative ») visant à encourager les institutions israéliennes à investir dans des fonds de capital-risque… Vous voyez on n’a rien inventé, inutile de cracher… J’aime Israël et vos insinuations le desserve !

      • fabrice dit :

        Vous avez raison, Israël est le seul pays du Monde à avoir repoussé le désert. Les kibbutzim, les hôtels, les centrales solaires, les barrages, les élevages, les fermes de poissons, les bases aériennes et militaires qui parsèment le Négév ne sont pas des éléments « naturels » mais des créations des hommes, en l’occurrence des Juifs car rien n’a été fait à l’époque moderne par les « Palestiniens » (il reste néanmoins des ruines des Nabatéens connus surtout pour la ville de Pétra, je me garde de caricaturer). C’est effectivement le contraste que l’on peut voir avec la même géologie et les mêmes caractéristiques géographiques gérés par les grands amis et alliés de la France, « chances pour l’univers ». Si je parais aigris est que j’en ai marre que la presse publique française crache constamment sur les Juifs et l’Etat d’Israël et se permet un ton arrogant et paternaliste car si on compare les deux Etats, ce n’est pas vraiment toujours à l’avantage de la France donneuse de leçons. J’aime la France mais son positionnement extérieur et son arrogance la desservent. Quand à Djibouti au lieu de s’associer à des Etats qui ne lui apportent rien sauf des bakchich qui ne satisfont que des gens cherchant l’argent facile, il ferait mieux de s’associer avec des Etats qui lui permettront de fleurir son désert, oui, c’est possible, certains l’ont fait.

        • Cantatrice dit :

          S’il vous plaît. Quant à. Avec un t. Pas un d.
          Quant à = En ce qui concerne. Quand à = Lorsque à.
          Quant à Djibouti…

  2. L’expert dit :

    J’étais à Djib’ pour le test du Delair !
    Je peux certifier que l’engin est une vraie bête de course ! Racé, élégant, rapide comme l’éclair, au pilotage facile et doux, il se comporte comme une véritable Ferrari des airs !
    Seul problème, il est totalement hors de prix, ce genre de Rolls n’est malheureusement pas très pertinent à l’heure du consommable à outrance… m’enfin, ne boudons pas notre plaisir !
    Seul léger hic, le droniste avait probablement bu une Gazelle de trop la veille et l’a un peu amoché à l’atterrissage. Rien de grave, j’ai arrangé le tout avec du scotch.

    • phil135 dit :

      hors de prix parce que je suppose qu’il est fabriqué en multi-unitaire en mode artisan.
      un jour on assimilera (comme le reste du monde) qu’il faut penser grande série pour les drones.

      • Why not dit :

        phil 135. Sauf erreur, le prix du drone retenu pour les essais ne devait-il pas dépasser un certain niveau convenu d’avance?

      • dolgan dit :

        Vous commandez les 100 000 premiers?

      • Jack dit :

        Un jour vous assimilerez qu’il faut TESTER les produits avant de les produire en grande série. En outre, avoir des milliers de drones ne sert à rien si vous n’avez jamais validé les cas d’usages, la formation du personnel, le maintien en condition de service, etc.

    • joe dit :

      Hors de prix comme tout produit fabriqué à quelques exemplaires, produit par une société qui a investi 65M et plus au cours des années (certainement pour d’autres produits également). L’Ukraine va produire ce modèle, gageons que le prix peut être diviser par au moins 4 dans un premier temps. La main d’œuvre Ukrainienne est moins coûteuse et les royalties qu’ils devront verser par appareil ne doit pas dépasser quelques milliers d’Euros. C’est aussi un très bon moyen de faire connaître le produit et réduire les coûts en France. Dans la même veine, le Rafale est cher, pourquoi ne pas acheter des avions US? Des Patriot? des sous-marins? réponse : parce qu’il est impératif d’avoir la maîtrise de la R&D et production de matériels souverain ! La France n’est pas un vassal des US et peut quasiment tout faire elle-même. Merci au général De Gaulle et successeurs.

    • Roland Desparte dit :

      @L’expert. Hors de prix ? Rapport à la concurrence ?
      Selon le magazine “Capital“, (je cite) « le DT18, un petit drone lancé à la main capable de voler 2 heures sur 100 km en emportant 2 kg de charge utile (prix moyen 30.000 euros). Pour son grand frère, le DT26, qui vole plus loin et plus longtemps avec ses 4 kg de charge, il faut compter environ 100.000 euros ».
      100 000 € c’est raisonnable (voir les prix de la concurrence…).
      Par ailleurs, je suppose que l’essai c’est déroulé sur la BA 188 ? Dans quelles conditions météorologiques SVP ? Merci.

      • Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? dit :

         
        Je suppose que l’essai S’est déroulé sur la BA 188.

    • Momo dit :

      A tout hasard, serait-ce du second degré?
      Contrairement aux commentaires?
      J’dis ça j’dis rien

  3. desi dit :

    Superbe image d’illustration.

  4. Félix GARCIA dit :

    Bien.
    Delair semble faire du bon boulot.

    Je trouve que Joseph HENRONTIN suggère une super idée : avoir un module de communication/transmission qui soit facilement interchangeable (« plug&play »).
    —> « Les drones dans l’évolution de la guerre aérienne »
    https://www.youtube.com/watch?v=-q9jK0BzJBg

    • Félix GARCIA dit :

      « (« plug&play ») »
      Toujours pas de vanne de Daniel BESSON ?!
      😀

      Manque d’inspiration ? ^^

  5. PHILIPPE dit :

    si ce matériel est rustique, si ses points forts et ses points faibles ont été mis en évidence une bonne prise en main sera la suite logique. Le passage aux travaux pratiques peut bien sûr encore attendre !

  6. Roland Desparte dit :

    Quelques précisions concernant le parc des drones aériens de la Marine nationale.
    Le DT-26 (Mini-drone catapulté, furtif et robuste), construit par la Sté DELAIR (implantée en banlieue de Toulouse), est déployé en 8mn par deux opérateurs. Sa cellule est renforcée et avec ses 14kg et sa propulsion électrique, résistant à des vents de 75km/h il est capable de transporter une charge de 4kg à une vitesse de 57km/h pendant 1h50 ou 150km. (Drone déployé en Ukraine) (Coût unitaire : <100 000 € ).
    Capteurs : Caméra électro-optiques HD à vision diurne et nocturne (“EO/IR“) gyrostabilisée (EO pour : haute résolution stabilisée à double flux simultané en lumière visible [jour], (Zoom : x 30), et IR pour infrarouge [nuit]. Liaison chiffrée “AES128“ pour le C2 et “AES256“ pour le Data, d’une portée de 20 km des opérations “BVLOS“ telecom 3G (“BVLOS“ pour « Beyond Visual Line Of Sight » = opérations qui s'effectuent hors vue du télépilote) (Le “C2“ c’est un canal de communication qui relie le drone sans pilote à son contrôleur à distance ; ce lien permet la transmission de données dans les deux sens, ce qui facilite les opérations en temps réel et le retour des flux vidéo et des relevés des capteurs ; les liaisons de données étant sécurisées par clé de chiffrement “AES128 bits“ et “AES-256 bits“, qui est le Standard de Chiffrement Avancé (“AES“) pour protéger les données classifiées ; doté d’anti-brouillage, ce sont les algorithmes de chiffrement les plus sûr à ce jour).
    Entre autres systèmes, le DT-26 peut emporter un LiDAR (pour « Light Detection And Ranging », un appareil de télémétrie qui exploite les propriétés de la lumière et permet des représentations numériques 3D du sol et des éléments à la surface du sol tels que les bâtiments, les ouvrages d’art ou la végétation).
    Vidéo : https://pdf.aeroexpo.online/fr/pdf-en/delair-tech/dt26x/169628-154.html
    Dans la famille DELAIR on trouve aussi le DT-46 qui peut emporter une charge de 5kg, en 2 versions : DT-46 “VTOL“ (pour « Vertical Take Off and Landing » ; drone à décollage/atterrissage vertical) et le DT-46 catapulté (avec rampe de lancement) dont la liaison chiffrée (“AES-256 bits“ C2 et Data) a été portée à 100 km.
    « ITAR free », comme le DT-26, le DT 46 est entièrement conçu en France.
    Par ailleurs, DELAIR travaille actuellement avec la start-up ERGOSUP sur le projet “HyDrone“ : un drone électrique à hydrogène qui permettra des vols de longue endurance et de longue portée…
    Notons qu’à ce jour les DT-26 ou DT-46 n’équipent aucun navire français (Aucune commande à ce jour).
    A la différence du…
    Drone “CAMCOPTER S-100 VTOL“ d’un coût unitaire de 4,2 millions d'euros. C’est un drone tactique à voilure tournante, autonome (programmation) ou piloté à distance, doté d’un “SADA“ (pour Système d'Appontage et de Décollage Automatique). Construit par l’autrichien Schiebel, dans la Marine il est appelé « Serval » (Système Embarqué de Reconnaissance Vecteur Aérien Léger). Il est équipé d’un moteur thermique de 55ch, plus lourd (97kg ; capable de transporter une charge de 50 kg ) et plus rapide (220km/h). Mis en service depuis 2019 à bord des PHA Mistral, Tonnerre, Dixmude, le patrouilleur L'Adroit, et est en cours d’intégration sur les frégates de surveillance et les bâtiments d’assistance et de soutien métropolitains et d’outre-mer (BSAM/BSAOM). Ce drone peut voler jusqu’à une altitude 5 500 m pendant 6H ou 200km.
    Également doté d’une caméra HD “EO/IR“ infrarouge (communication chiffrée à haut débit) il présente une particularité. Il peut détecter et identifier les signatures électroniques (en mesurant les caractéristiques radioélectriques de l'environnement = systèmes “ESM“ pour « Electronic Support Measure »). Il utilise en simultané un radar “SAR“ (pour « Synthetic Aperture Radar ») qui permet une observation visuelle précise en 2D ou 3D quel que soit le temps et même de nuit.
    Le CAMCOPTER S-100 peut être équipé d’un missile air-sol LMM (Lightweight Multi-role Missile) antinavire, mais aussi air-air et sol-air à courte-portée, guidé par laser, conçu et fabriqué au Royaume-Uni par Thales UK (A plus ample informé, les Serval français ne seraient pas armés).
    Vidéo : https://schiebel.net/videos/?productgroup=unmanned-air-systems
    Depuis 2022, la Marine est également équipée de système “SMDM“ (pour Système de Mini-Drones pour la Marine) qui se compose de deux mini-drones de 16kg à voilure fixe, à propulsion électrique (moteur à hélices) ; mini-drone catapulté puis récupéré par filet, dit “ALIACA“ (ou “ALIACA EVO“).
    Selon la DGA “Ces drones de contact [volant entre 65 à 100 km/h] équiperont à terme (2026) tous les navires de second rang, les frégates de type La Fayette et Floréal, les patrouilleurs de haute mer PHM, patrouilleurs outre-mer POM, frégates de surveillance ainsi que d’autres plateformes).
    En mars 2021, le ministère des Armées a commandé 11 “SMDM“ à l'entreprise Survey Copter (filiale d'Airbus) pour 19,7 millions d'euros (soit 1,7 million le système de deux mini-drones) et qui ont déjà été livrés. A ce jour, 19 systèmes ont été livrés, 15 autres ayant été commandés pour des livraisons d’ici 2026.
    Il peut voler pendant 3 heures à une altitude maxi de 3000 mètres pendant 50km.
    Il existe une version thermique, dite “ALIACA ER“, d’une autonomie de 6h et une portée de 100km.
    ALIACA est équipé d’une caméra TV/IR (zoom x 30) GX5 dont les images sont transmises par une liaison sécurisée “AES“ (comme les autres drones cités), et il dispose également d'un système d'identification automatique des navires “AIS“ (pour « Automatic Identification System »).
    Opex : https://www.opex360.com/2022/05/20/la-marine-nationale-envisage-de-doter-certains-de-ses-semaphores-de-mini-drones-aeriens-aliaca/
    DGA : https://youtu.be/bz7hyUGG4B4
    D’autres drones sont en service ou en phase d’évaluation :
    Le drone PHANTOM de DJI (25 vecteurs quadrirotor) : < 2 kg, rayon d’action de 2 km, autonomie de 20 minutes. https://youtu.be/gPwaNlE94So
    Le drone ANAFI de chez Parrot (300 vecteurs quadrirotor en commande, dont 28% sont destinés à la Marine) : 320 grammes, rayon d’action de 4km, autonomie de 32 mn. https://youtu.be/3z1IxBtiJRA
    Le drone MAVIC de DJI (Quadrirotor) : < 2 kg, rayon d’action de 2km, autonomie 20 mn. https://youtu.be/Ho2GycWKdgo
    Le nano-drone BLACK HORNET 3 de chez Teledyne FLIR (en particulier pour les Commandos Marine) : décollage et atterrissage vertical, 33 grammes, autonomie 25 minutes, rayon d’action de 2 km. https://youtu.be/gj6tXqaUw2Y
    Le futur…
    Pour rattraper son retard la France expérimente avec Airbus un nouveau système de drone aérien : le SDAM (Système de Drone Aérien pour la Marine) ou VSR700.
    15 systèmes devraient équiper, à partir de 2026, les navires de premier rang. Selon la DGA il servira d'éclaireur (repérer, identifier, classifier les comportements anormaux et les menaces).
    Cahier des charges : autonomie de 10 heures et rayon d'action de 185 km ; doit être capable d’emporter deux charges utiles complémentaires.
    VSR700 : https://youtu.be/NmeS1jvV5yI
    Et le prototype “RAPACE“ du Centre de recherche de l’École de l’air (CREA BA701) en collaboration avec le Laboratoire d’innovation pour les technologies des énergies nouvelles et nanomatériaux (LITEN) du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) : le 1er drone à hydrogène militaire en France.
    DGA : https://youtu.be/aUkAdJBDs1w

  7. Christophe dit :

    L’ensemble de ces échanges témoigne que le sujet passionne et que les passionnés sont au rendez-vous. Ce qui est surprenant, c’est que depuis les années 90, avec pourtant les quelques PME très innovantes sur ce marché du drone « léger » nommé au début « courte portée » , les sélections successives du Tracker boudé par les FS qui ont préféré tester le Skylark d’Elbit, du SpyRanger boudé par les FS qui ont préféré utiliser le Puma d’Aerovironment, la marine qui s’épuise avec le DVF 2000, font qu’une nouvelle PME a le vent en poupe… mais que vaut réellement son matériel ? Les gentils investisseurs à hauteur de 65M€ sont-ils des enfants de chœur ? pour avoir un retour sur investissement ne faut-il pas que ces investisseurs aient aussi une part de lobbying à produire ?? La grande maladie dont souffre notre pays actuellement (comme beaucoup d’autres d’ailleurs) c’est que l’intérêt a pris le pas sur le mérite. Il en va de même pour les drone offensifs proposés par les mêmes pme dans les années 90, boudés par les opérationnels. Quelle leçon lorsque l’on voit les shahed 136…. Déjà en grande production en Russie
    https://www.linkedin.com/posts/hbexpert_ukrainerussie-la-cha%C3%AEne-telegram-ugcPost-7170920605041549312-QCfV?utm_source=share&utm_medium=member_android
    Ici aussi
    https://youtu.be/JBxU5Beyjyk?feature=shared
    Ces munitions téléopérées, voire opérées en « tir/oubli », à 20 000$ , mobilisent pour leurs neutralisations des systèmes 10 à 50 fois plus couteux. Ce conflit Russo-Ukrainien démontre que le résultat sera purement une arithmétique financière liée aux couts respectifs des matériels engagés, consommés, donc perdus. En projetant quelques essaims de drones de ce type, si la première vague servira principalement à mobilier les ressources des défenses au sol, les vagues suivantes auront le champs libre pour pénétrer dans la profondeur. Un nouveau paradigme est en route, il n’est jamais trop tard pour réagir et les solutions existent chez des PME françaises qui avait bien anticipé en leurs temps ces nouveaux conflits, adossés à des systèmes bas couts. Comment se fait-il que l’EMAT reste sourde à ces offres ?? Encore une fois, il faut encourager le mérite avec des commandes. Comme cela a bien été écrit dans les propos échangés, on ne fait pas des entreprises avec des subventions, mais avec des commandes, du chiffre d’affaire et des résultats tends techniques que financiers. Sans retour au mérite, la France est morte ! La ré-industrialisation se fait avec des gens sérieux, qui ont fait leurs preuves.