Le ministère des Armées veut disposer de deux prototypes d’ordinateurs quantiques d’ici 2032

La théorie quantique n’est pas facile à saisir… « Si vous croyez la comprendre, c’est que vous ne la comprenez pas », avait dit le physicien Richard Feynman. Celle-ci repose sur cinq notions : la dualité onde-corpuscule [pressentie par Louis de Broglie], le principe de complémentarité [formulé par Niels Bohr], le principe d’incertitude [selon lequel, d’après Werner Heisenberg, il n’est pas possible de connaître simultanément deux propriétés physiques d’une même particule], la superposition des états [illustrée par le « chat de Schrödinger] et l’intrication des particules.

Pour résumer, la physique quantique ne différencie par le corpuscule de l’onde. On parle alors d’une « onde-corpuscule » laquelle peut se trouver simultanément dans des états différents. Et les états de deux particules peuvent être corrélés sans qu’aucun signal ne soit échangé entre elles.

De telles propriétés sont de nature à ouvrir de nouvelles perspectives, notamment dans le domaine de l’informatique, l’unité de base d’une information [le bit] pouvant prendre les valeurs 0 et 1 en même temps [on parle alors de qbit]. Mais cela suppose de pallier le « phénomène de décohérence », c’est à dire la perte des effets quantiques au moment de passer à l’échelle macroscopique.

Étant donné le potentiel qu’elle est susceptible d’offrir, la technologie quantique ne peut qu’intéresser le ministère des Armées. La Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 en fait d’ailleurs une priorité. Celle-ci précise que, en 2025, le gouvernement devra remettre au Parlement un rapport sur les « utilisations possibles de la technologie quantique dans les armées françaises ».

Mais des programmes ont d’ores et déjà été lancés. Ainsi, en septembre 2020, la Direction générale de l’armement [DGA] a notifié un marché de 13 millions d’euros à l’Office national d’études et de recherches aérospatiales [ONERA] pour se procurer des « Gravimètres Interférométriques de Recherche à Atomes Froids Embarquables » [GIRAFE].

Destinés au Service hydrographique et océanographique de la Marine nationale [SHOM], ces gravimètres quantiques permettront de « mesurer avec une grande précision l’accélération de la pesanteur et d’évaluer ainsi les variations de masses sous la surface du sol ». À l’époque, la DGA avait souligné qu’il s’agissait de « la première application pratique d’un système de mesure utilisant les propriétés quantiques d’atomes de Rubidium piégés et refroidis par laser ».

Par ailleurs, le Fonds innovation défense, piloté par Bpifrance pour le compte du ministère des Armées, a effectué ses premières opérations au profit des entreprises Pasqal [processeurs quantiques] et Quandela [photonique quantique]. En outre, la DGA a apporté son soutien à d’autres PME positionnées sur ce créneau, dont Muquans et Syrlinks, et financé une vingtaine de thèses sur la théorie quantique.

Une autre application dans laquelle le ministère des Armées place beaucoup d’espoirs concerne le calcul quantique, lequel permettrait de traiter très rapidement des milliards de données, que ce soit pour la dissuasion, le renseignement, la simulation ou encore la conception de nouveaux systèmes d’armes.

D’où le programme Proqcima, lancé officiellement par la DGA à l’occasion de la Journée nationale du quantique, organisée à la Bibliothèque Nationale de France, le 6 mars. L’objectif est de « disposer de deux prototypes d’ordinateurs quantiques universels de conception française à horizon 2032 », précise le ministère des Armées, via un communiqué.

Pour cela, des accords-cadres ont été notifiés par la DGA à cinq entreprises spécialistes des technologies quantiques, dont Pasqal, Alice&Bob, C12, Quandela et Quobly. « Ils posent les bases d’un partenariat innovant entre l’État et de jeunes sociétés issues de la recherche française » et « doivent permettre le développement des technologies les plus prometteuses depuis des prototypes de laboratoire jusqu’à des solutions de calcul quantique à large échelle [LSQ, pour Large Scale Quantum] utilisables pour les besoins de la Défense », explique-t-il.

Lancé en partenariat avec le Secrétariat général pour l’investissement [SGPI] et piloté par l’Agence du numérique de défense [AND, rattachée à la DGA], ce projet bénéficie d’un financement maximum de 500 millions d’euros.

Les cinq entreprises retenues au titre du programme PROQCIMA ont leurs propres atouts pour relever ce défi. Mais reste à voir lesquelles parviendront à « lever les différents verrous d’ingénierie, de fabrication et d’industrialisation », avance le ministère des Armées.

Aussi, ce programme se déroulera en trois étapes : preuve de concept, maturation puis industrialisation. En 2028, seuls les trois projets les plus performants seront sélectionnés pour la suite. Puis « la compétition se limitera aux deux technologies les plus performantes qui continueront le programme pour passer de prototypes de calculateurs [objectif : 128 qubits logiques] à des produits industriels utilisables par leurs premiers clients [objectif : 2048 qubits logiques] », conclut le ministère.

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59 contributions

  1. Le Breton dit :

    J’espère que cela se concrétisera, la France et l’europe n’ont pas pris la train de la souveraineté concernant l’informatique classique (bien que la France étaient bien partie il fut un temps), il ne faut pas manquer celui de l’informatique quantique.

  2. Titi74 dit :

    Le réveil de la Force en 2024 !!!

    à mettre en parallèle avec J.Chirac (paix à son âme) qui a supprimé le S.N en 1997, et qui appelait une souris ( informatique) un « mulot » en 1996, un an avant…

    • JC dit :

      Pas supprimé mais suspendu, nuance.

      • Pascal, (l'autre) dit :

        « Pas supprimé mais suspendu, nuance. » Oui mais dans les faits……………………….Je vois mal son retour, même une mobilisation générale en cas de danger mortel pour notre pays!

    • Anto dit :

      Le « mulot » ca vient des guignols de l’info pour se foutre de la gueule de Chirac qui ne savait pas ce qu’était une souris, lors d’une demonstation informatique.

      • Carin dit :

        @Anto……
        Non non, ça vient bien de Mr Jacques Chirac, qui lors d’une interview télévisée ne trouvait plus le mot « souris » et a dit textuellement
        « leuuuu le mulot là » tout en éclatant de rire avec l’équipe de tournage et les membres de son entourage.
        Les guignols de l’info ont très vite repris ce « bon mot » pour notre plus grand plaisir.

    • Jacquot le grand dit :

      C’était humoristique… ou sarcastique… pour francisé mousse…

      • Infinitif dit :

        Puisque nous sommes sur le sujet de la francisation, employons l’infinitif et écrivons « pour franciser » et non « pour francisé ».

        • Robert Collins dit :

          Et quitte à essayer de parler anglais, tentons de le faire bien : le mot français « souris » s’écrit « mouse » (pluriel : « mice ») dans la langue de Shakespeare.

    • Czar2 dit :

      Peut importe le nom de l’outil tant qu’il fait le travail !
      Ne pas oublier que la suppression du S.N. est une des conséquences de la préparation/exécution pratique différente de la théorie.

      • Correcteur Orthographique dit :

        Un imitateur de J.C. lui faisait dire « taquiner le mulot » et je me demande si ce n’était pas une expression branchouille de l’époque pour dire qu’on s’essayait péniblement à l’usage du micro-ordinateur… Il faisait aussi dire à Chirac : je veute, et je peute ! Peut-être pour caricaturer son français à liaisons ?
        Si on ne se souvient plus comment écrire «  peu importe » on peut remplacer par « qu’importe… » le flacon, comme disait le bel Alfred ( mais attention : le flacon avec modération ! ). Parfois il m’arrive de contourner les difficultés, car je pense que dire « ce n’est pas le chemin qui est difficile, mais le difficile qui est le chemin » est une devise masochiste, à ne pas suivre !

  3. E-Faystos dit :

    la recherche par de petites entités, c’est souhaitable.
    il y a une start-up qui s’est spécialisée dans le spatial avec un objectif fort: mettre au point un aéro spike, un moteur de fusée nouvelle génération.
    au moment où l’espace devient autant un cadre de conflit militaire que économique avec des lanceurs à prix cassés, un moteur réutilisable pendant dix tirs permet d’amortir le prix des années passées à le développer.
    donc si le principe des petites structures spécialisées permet de vendre du rêve, mais aussi d’aller de l’avant, il faut aller chercher les cerveaux là où ils se trouvent… dans la limite géographique acceptable.

    • Sorensen dit :

       » un moteur de fusée nouvelle génération. « . Non, moteur-fusée, qui n’équipera pas que des fusées.

      https://www.polaris-raumflugzeuge.de/Technology/Aerospike-Engines

    • Belzebuth dit :

      @ E-Faystos
      Des petites entités dévoreuses de capitaux, donc souvent avec un actionnariat majoritaire étranger.
      Si la start-up est vraiment très intéressante, ce qui rare, elle est rachetée dans la foulée par des multinationales aux capitaux gargantuesques…

      En dehors de cet effet de mode, personne n’ignore dans ce domaine qu’ATOS est en perdition et cela n’est pas trop commenté alors que cette société est très importante pour les armées!
      https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/plusieurs-cadres-de-l-etat-major-quittent-le-navire-atos-20240304

      Parler de souveraineté nationale en informatique, c’est sculpter la fumée.
      Nous avons déjà les solutions américaines, pour contrer les chinoises.
      Ces deux systèmes sont d’accord sur une seule chose : pas d’émergence d’un autre concurrent.

      • Nimbus - parfois cumulo dit :

        Les deux questions que je me pose à propos du niveau de l’informatique à l’échelle mondiale sont :
        1- Les chinois sont-ils maintenant plus que des suceurs de roue ? Il y a quelques années déjà, un jeune étudiant en école privée d’ingénieurs en informatique m’expliquait qu’il bénéficiait de prix spéciaux, sorte de bourse, car il avait accepté du fait de son excellent niveau d’anglais d’être chargé de cornaquer deux étudiants chinois… Il est vrai que seule une faible partie de leurs étudiants sortent de Chine, mais au total, cela fait toujours beaucoup ( USA, Europe…).
        2- A quoi sont réduits les Russes en informatique ? Être de brillants hackers, repentis ( le « meilleur » antivirus sur le marché que tout le monde connaît) ou pas ? Ils voulaient sortir des systèmes US mais ont-ils réussi vraiment…
        Je précise n’être qu’un utilisateur, et non pro de l’informatique.

  4. Félix GARCIA dit :

    « [Julien Bobroff] La nouvelle révolution quantique »
    https://www.youtube.com/watch?v=vOko7_HyG8o

    « La théorie quantique n’est pas facile à saisir… »
    —> la 5ème dimension (les échelles/ondes d’échelles) : petit/grand
    —> la 6ème dimensions (conscience) : réel/virtuel
    —> …

    Il a l’air bien notre DGA non ?

  5. Robmac dit :

    Les sociétés disposeront de plus en plus d’outils perfectionnés, dont nous deviendrons dépendants, mais au final se sont toujours des soldats qui s’entretuent dans des tranchées et des civils qui se font massacrer ! Ce ne sont pas les outils qui font progresser la conscience collective …

    • Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? dit :

       
      Au final Ce sont toujours des soldats qui s’entretuent.

  6. VinceToto dit :

    L’article démarrait très bien d’un point de vue scientifique puis
    « concerne le calcul quantique, lequel permettrait de traiter très rapidement des milliards de données ».
    Aaaarg!
    Il ne faut pas confondre l’utilisation de la physique quantique, du travail au niveau atomique/quantique, le niveau physique, pour arriver à des tout petits petit circuits qui ne consomment pas beaucoup d’énergie, etc. et le calcul dit quantique, le niveau logique, qui peut être fait avec des gros, des petits circuits et dont le but n’est pas de traiter plus de données mais de les traiter différemment pour obtenir des méthodes, modèles, algos, systèmes de calcul, etc. et non pas de simples résultats de calculs mathématiques.
    Sinon, humour, la recherche française semble progresser dans la compréhension du concept: « Mais nous avons bien compris que le quantique n’a rien à voir avec le calcul classique » Stéphane Tanguy, le patron d’EDF Labs, la branche R&D d’EDF ( https://www.lemagit.fr/actualites/252511631/Ordinateur-quantique-la-France-se-dote-dune-plateforme-hybride )

    • Sorensen dit :

      Vous racontez n’importe quoi et l’article se suffit à lui-même. Mais fallait bien qu’un sous-diplômé se fasse mousser en bafouillant.

      • VinceToto dit :

        Monsieur le « diplômé » vous voulez bien nous citer des réussites en calculs quantique sur le plan scientifique? Apparemment pas dans votre entourage.
        Les quelques réussites, officiellement peu nombreuses, ont souvent une diminution de l’ordre de 1000 ou du million du nombre de calculs et données nécessaires par rapport à du calcul classique. Donc, l’objectif chez ceux qui réussissent n’est pas de dépasser les 100 années de calcul, ni d’avoir besoin d’une centrale nucléaire pour alimenter leurs supercalculateurs, mais de les réduire à quelques jours, voir heures grâce au calcul quantique.

        • Sorensen dit :

          Quel charabia. Je suis sur-diplômé. J’ai un doctorat en physique quantique j’vous freddy !

          Le calcul quantique augmente le nombre de résultats par unité de temps ou par cycle d’un calcul en utilisant une variable codée sur le spin de l’électron. Un calculateur quantique est inefficace sur un calcul qui ne s’y prête pas.
          L’on fait des calculs quantiques émulés depuis des décennies maintenant – et la France y est bonne -. Il s’agit ici de développer une solution matérielle.

          Votre dichotomie entre physique quantique et processeur quantique est fausse et les informations de l’article sont générales et admises.

          • VinceToto dit :

            J’ai bossé avec des multi-doctorants d’écoles prestigieuses: vous, vous êtes un clown.
            Si vous aviez un diplôme valable en physique quantique ou informatique ou ingénieur ou etc., vous auriez un minimum de culture concernant l’utilisation de la mécanique quantique dans les CPU et GPU « classiques » d’aujourd’hui qui dépassent déjà les milliards d’opérations à la seconde grâce aux avancés dans le domaine de la mécanique quantique.
            « Votre dichotomie entre physique quantique et processeur quantique est fausse et les informations de l’article sont générales et admises. »
            Vous êtes marrant: https://en.wikipedia.org/wiki/Physical_and_logical_qubits

          • Sorensen dit :

            Ben oui j’vou freddy.
            Ça fait longtemps que les GPU ont dépassé le GFLOP. Que n’avez-vous pas saisi dans cet article de wikipedia ? Tout. Comme tout le reste. Échange clos.

        • Avekoucenzeh dit :

          L’adverbe « voire » signifie « et même », mais pas le verbe « voir ».

          Les réduire à quelques jours, voire heures grâce au calcul quantique.

      • PK dit :

        « Mais fallait bien qu’un sous-diplômé se fasse mousser en bafouillant. »

        En l’occurrence, le sous-diplômé, c’est sans doute vous. VinceToto a raison. Le calcul quantique est un gros leurre aujourd’hui qui ne répondra au mieux qu’à quelques problématiques (le calcul massivement parallèle (soit 0,1% des calculs scientifiques)) quand il fonctionnera, ce qui n’est pas près d’arriver étant donné les défis à relever.

        Mais cela ne veut pas dire qu’il ne faille pas s’y intéresser, ne serait-ce que pour les savoir-faire que cela développe.

        • Sorensen dit :

          Le calcul quantique n’a rien à voir avec la scalabilité. C’est l’inverse, s’éviter les problèmes de la scalabilité des calculs parallèles. On ne fait plus que du calcul parallèle. Vous racontez n’importe quoi.

          • PK dit :

            Eh non : vous n’y connaissez rien. Le calcul quantique permet justement une scalabilité maximale en effectuant en « une opération » l’ensemble des opérations à faire. C’est en utilisant le principe de superposition que c’est possible : quand un état est superposé en des milliers d’état, on peut avoir calcul sur chaque état.

            Il y a en revanche très peu de cas physiques que cela concerne concrètement. Tout le monde parle de casser des clés – en calculant rapidement tous les nombres premiers -, mais c’est rien du tout, car on a déjà amélioré les algo pour ne pas les rendre cassables par calcul quantique le jour venu. En revanche, c’est en chimie organique que ce truc servira, pour calculer le développement et les interactions des molécules.

            Manifestement, vous y connaissez en quantique comme dans le reste.

    • Why not dit :

      VinceToTo. On peut donc toujours rêver au sex-toy quantique 100% français, ouf!

  7. lxm dit :

    Faut pas se leurrer, c’est surtout de casser les codes de cryptages basés sur les nombres premiers qui intéresse d’abord( pour espionner), le quantique résout cela de manière presque immédiate.
    Car posséder un système de communication fiable basé sur cryptage quantique( on peut savoir s’il est intercepté ) est encore pour .. très très très loin( on aura probablement réussi la fusion nucléaire avant), c’est même douteux d’y arriver, car c’est basé sur le fantasme de l’intrication or la décorrélation est naturelle et augmente avec la distance.

    • Guillaume dit :

      Tout a fait
      Ceci-dit les algos resistants aux ordinateurs quantiques (dans les limites des savoirs actuels hein) sont déjà en train d’être pris en compte dans certaines industries
      Donc l’ordinateur quantique magique qui va tout décrypter sera vite obsolète, ou tout du moins ne changera rien a l’habituelle course entre gentils et méchants

    • Pldem806 dit :

      Incompréhensible ! Vous avez piqué cette bouillie sur quel site ?

    • soweti dit :

      Je précise votre propos. La fusion, c’est fait. c’est même très largement répandue. Là, tout le monde se gratte la tête pour la contenir dans un champs magnétique plus ou moins torsadé. Le plasma…C’est chaud !!! C’est encore et toujours, comme dans le domaine des réacteurs en Aero/ spatiale: Comment j’usine cette foutue paroi de brique pour contenir le truc qui chauffe et qui balance des particules pas contentes.
      (super doc d’Arte sur le sujet…pour une fois qu’ils ne disent pas trop de conneries)
      Il est pas idiot de penser que l’IA branchée sur un calculateur Quant puisse résoudre le problème avant les ingés. Je dis ça, je dis rien.

      • FNSEA dit :

        Dans nos belles campagnes françaises, nous n’avons pas encore une vision bien claire de ce que la technologie quantique peut apporter aux travaux des champs, mais nous sommes absolument certains que le mot champ s’écrit sans s au singulier.
        Un champ magnétique, un champ de lin, le champ de bataille, le champ de blé, un champ de mines, un champ de betteraves, le champ de courses, le champ de luzerne, un champ de manœuvre, un champ de colza, le Champ-de-Mars, le champ de maïs, un champ opératoire, un champ de coton, le champ d’honneur, le champ de bleuets.

        • PK dit :

          « Dans nos belles campagnes françaises, nous n’avons pas encore une vision bien claire de ce que la technologie quantique peut apporter aux travaux des champs, »

          Retirer l’électronique et vous verrez que les agricultures n’auront plus aucune machine agricole fonctionnelle. On oublie trop facilement que l’électronique numérique de base, le transistor, est basé sur des effets quantiques (le passage par effet tunnel notamment) et que l’ensemble du numérique aujourd’hui n’est qu’une des très nombreuses applications de la mécanique quantique.

    • vrai_chasseur dit :

      Les algorithmes pour casser tous les codes actuels (Shor, Glover, Simon, …) sont au point et n’attendent plus que les machines quantiques pour tourner dans des délais humainement raisonnables.
      C’est pour ça que tout le monde cherche à mettre au point des cryptographies « post-quantiques ».
      En France on est en avance sur ce sujet du post-quantique (en tous cas c’est notre Président qui le dit…mais un Président ne devrait pas dire cela, dixit l’autre http://twitter.com/EmmanuelMacron/status/1598275862486736896 )
      NB en usage militaire c’est aussi la fusion intelligente de milliers de capteurs pour sortir instantanément une vision fiable et actionnable du théâtre d’opérations, et l’optimisation logistique – 2 domaines extrêmement gourmands en calcul.
      ReNB : pour ceux qui ont remarqué le nom curieux d’une des boites françaises en pointe sur ce sujet (plus de 35 chercheurs et doctorats internationaux y travaillent), explication pour le profane http://fr.wikipedia.org/wiki/Alice_et_Bob

  8. Bastan dit :

    Ils ont déjà des ordinateurs antiques. .

    • Prof de physique dit :

      Pardoonnez moi le H.S. svp.

      Je viens de voir passer un hélicoptère Tigre à la verticale de mon verger.
      Je trouve qu’il est un peu bruyant.
      Le mode discret, est-ce réservé aux films ?
      Excusez la naïveté de la question.

    • Haa.. ha haa... dit :

      N’empêche… ça a pas l’air simple tout ça…

  9. speedbird101A dit :

    Encore un truc qui ne servira à rien dans les tranchées comme on peut déjà le constater connement en Ukraine ,puisque une guerre aujourd’hui se gagne au final au sol, et au au corps à corps, à coups de pelle et de schlasse comme en 1945 ….et là, mes minets , vous pourrez toujours ronronner,l il n’y a pas de doute quantique à avoir sur le sort du chat de Shroedinger….parce que dans les tranchées on est soit morts ou soit vivants ! Donc inutile d’aller chercher un atome militaire Russe à l’autre bout de l’univers via l’équation de Schroedinger puisque dans le pire des cas , il sera malheureusement DANS vous , c’est à dire dans votre corpuscule , à vous détruire l’ADN à la vitesse de déplacement d’une onde de lumiére !!

    • E-Faystos dit :

      encore un truc qui ne servira à rien dans les tranchées…
      assurément qu’un bidule quantique ne sert à rien dans un trou boueux.
      mais le trou boueux, c’est l’étape obligée quand plus rien d’autre ne marche: vous parlez des Russes donc je suppose que vous exposez le problèmes du conflit Ukrainien, qui redécouvre en gros l’impasse de la première guerre mondiale, et plus précisément Verdun en 1916.
      .
      ca colle un choc de voir que l’on revient 110 ans en arrière avec des trous d’hommes et des déluges d’artillerie.
      .
      c’est que les chars, ça tombe sous les missiles et les drones, les avions sont étrillés parles défenses anti aérienne et au final, il reste les mitrailleuses et l’artillerie, donc il faut s’enterrer pour espérer tenir la position.
      .
      qu’apporte le calcul quantique alors? pour le troupier, rien d’immédiat. le quantique ne transforme personne en surhomme mutant résistant aux obus.
      .
      pour les décideurs et ingénieurs c’est comme leur donner un moyen de calcul disproportionné : on passe d’années de tâtonnements à quelques minutes pour trouver une solution.
      un Nobel Français à dit: pour trouver une.personne.parmis mille autres, un ordinateur normal avance par élimination. Mais un ordinateur quantique, c’est comme lancer un appel au micro pour que l’individu concerné se présente.
      donc pour décoder, pour calculer pour fabriquer, ça va être largement plus performant.
      ça va permettre d’élaborer du meilleur matériel, d’attribuer des ressources avec plus de hauteur de vue, le.tout grâce à des bases de données tellement vaste que les ordinateurs commun ne.savent plus par quoi commencer.

      • VinceToto dit :

        Pour le moment les calculateurs dit quantiques c’est du rêve pour monsieur tout le monde et pas beaucoup de résultats officiels convaincants.
        Heureusement, on n’a pas attendu ni l’ordinateur « quantique » ni ce Nobel français pour réduire O (~coût algorithmique) dans de nombreux processus sinon effectivement on en serait encore en pratique à des recherches sur 1000 plutôt que sur des milliards.

    • tehel dit :

      Houla, je vous suggère de vous renseigner sur l’importance du renseignement, de l’Electronic Warfare, des drones, des systèmes de communication, dans la guerre actuelle en Ukraine. Y compris pour les combats d’infanterie, qui font systématiquement monitorés par pléthore de drones, de capteurs, de systèmes d’écoute…

      • Suggérer à notre champion de se documenter avant de l’ouvrir est totalement incompatible avec son programme intensif d’entraînement pour être invité à dîner le mercredi soir.

  10. Carin dit :

    Il me paraît dommageable de placer toutes ces « jeunes pousses » en compétition…
    Ces starts up semble s’être créer sous la houlette de la DGA et de BPI France… de plus elles sont toutes spécialisées dans un des domaines du quantique… pourquoi ne pas sectoriser la construction d’un tel outil en faisant appel à chacune de ces entreprises dans son domaine de prédilection, (dans des locaux communs plus facilement sécurisables), puis ensembles elles pourraient faire l’assemblage final? Nous n’aurions peut-être pas à attendre 2042 pour utiliser cette technologie.
    Chacune gardant la mainmise sur ses créations bien entendu.

  11. Sorensen dit :

    Alice&Bob…mais pourquoi ce nom ? Mamie chui ingénieur chez Alice&Bob c’est mieux qu’à Grenoble !

  12. Stakhan Vada dit :

    Le sujet est abscons pour les non initiés, mais si c’est une plus-value pour nos armées alors en avant.

  13. PK dit :

    « le principe d’incertitude [selon lequel, d’après Werner Heisenberg, il n’est pas possible de connaître simultanément deux propriétés physiques d’une même particule], »

    C’est le principe le plus mal énoncé en tout cas. Il est tout à fait possible de connaître simultanément deux propriétés physiques d’une même particule – par exemple la masse et la vitesse – mais il n’est pas possible de connaître précisément deux propriétés physiques LIÉES, comme la vitesse et la position (la vitesse découle de la position). Si on connaît la vitesse, on connaît la position… à une valeur d’incertitude près (qui est la constante de Planck, un truc ultra minuscule, de l’ordre de 10⁻³⁴, soit 34 zéro après la virgule : c’est… irreprésentable). Et vice versa.

    « On parle alors d’une « onde-corpuscule » laquelle peut se trouver simultanément dans des états différents. Et les états de deux particules peuvent être corrélés sans qu’aucun signal ne soit échangé entre elles. »

    Stricto sensu, c’est parce que deux particules sont corrélées (on dit intriquées) qu’elles sont dans le même état. Pas le contraire. En gros et pour dire les choses au marteau, deux particules intriqués ne forment en réalité qu’une seule particule, même si les deux « particules » peuvent se trouver à deux endroits différents. Ainsi, l’état de l’une conditionne l’autre et on a l’impression que l’information circule instantanément entre les deux, en violant les lois de la relativité restreinte (qui dit, entre autre, que l’information ne peut circuler plus vite que la vitesse de la lumière).

    Et c’est parce que les particules sont À LA FOIS des ondes et des objets physiques que l’on peut expliquer ce phénomène. On étudie le comportement de ces particules en étudiant sa forme d’onde (en faisant des probas : elle a x pour cent de chance de se trouver là) et seule la mesure permet de révéler l’objet (qui perd alors son aspect quantique pour revenir dans le monde classique).

  14. LaMeuse dit :

    Où l’on voit que la DGA est un atout unique et fondamental de la France. Pour paraphraser une maxime célèbre et insigne : « Ici une montagne scientifique et technologique s’élevait. Ordre fut donner de passer: la DGA l’exécuta. ». Pour garder nos meilleurs jeunes scientifiques chez elle ou dans les entreprises, quel meilleur atout ?

    Qui plus est, elle nous protège largement des intérêts mercantiles et souvent politiques, auxquels cèdent notamment les 2S (et d’autres) chez les industriels ou les milliardaires.

    PS: Je n’y ai aucun intérêt personnel ou professionnel.