L’hélicoptère NH-90 Caïman NFH est en lice pour remplacer les Lynx de la marine sud-coréenne

Le ciel va-t-il finir par s’éclaircir pour l’hélicoptère NH-90 du consortium européen NHIndustries [formé par Airbus Helicopters, Fokker et Leonardo], après les problèmes de disponibilité dont se plaint régulièrement la Marine nationale et les déconvenues subies en Australie et en Norvège, ces deux pays ayant décidé de retirer prématurément du service les exemplaires qu’ils possédaient pour les remplacer par des UH-60/MH-60 produits par l’américain Sikorsky [filiale de Lockheed-Martin]?

Plusieurs signaux récemment envoyés sont en effet encourageants. S’agissant des soucis de disponibilité, l’amiral Nicolas Vaujour, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM] a récemment évoqué une « dynamique positive » à leur sujet, grâce à un « dialogue extrêmement poussé et exigeant avec l’industriel ».

Plus récemment, peu après l’annonce du premier vol du NH-90 « Sea Tiger » destiné à la Bundeswehr [qui en a commandé 31 exemplaires], le ministère néerlandais de la Défense a confirmé une rénovation à mi-vie relativement ambitieuse pour les 19 NH-90 NFH [Nato Frigate Helicopter] mis en oeuvre par ses forces navales, l’objectif étant de les maintenir en service pendant quinze années de plus.

Enfin, le 29 décembre, la Corée du Sud a approuvé un projet d’achat doté de 2 milliards d’euros en vue de remplacer les hélicoptères Westland Lynx utilisés depuis le début des années 1990 par la marine sud-coréenne pour des missions de lutte anti-sous-marine. Deux candidats potentiels sont en lice : le NH-90 NFH et le MH-60 Seahawk.

Actuellement, la marine sud-coréenne dispose de vingt-cinq Westland Lynx, livrés en deux temps. Elle reçut en effet treize Mk.99 Lynx en 1990 et dut patienter neuf ans pour obtenir douze Mk.99A Super Lynx. Elle put étoffer par la suite sa flotte d’hélicoptères embarqués avec huit AW159 Wildcat, acquis en 2013.

Selon la DAPA, l’agence sud-coréenne dédiée aux programmes d’armement, les successeurs des Lynx devront permettre de renforcer les capacités anti-sous-marines et antisurface de la marine… Et de répondre aussi à la menace posée par les missiles balistiques susceptibles d’être lancés depuis des sous-marins nord-coréens, Pyongyang ayant modifié à cette fin au moins un vieux « Romeo » datant de la période soviétique.

Pour rappel, affichant un rayon d’action de 590 nautiques, le NH-90 NFH est notamment doté d’une caméra thermique FLIR, d’un radar panoramique, d’une boule optronique, d’un détecteur de lancement de missile et d’un sonar trempé Flash. Pouvant évidemment mouiller des bouées acoustiques, il emporte deux torpilles MU 90.