Pour l’Otan, les progrès en matière de « mobilité militaire » en Europe sont encore insuffisants

Dressé en 2017 dans un rapport « confidentiel » ayant fait l’objet de fuites dans la presse allemande, le constat avait été sans appel : « La capacité de l’Otan de soutenir au niveau logistique un renfort rapide dans le territoire très étendu » relevant du Commandement suprême des forces alliées en Europe [SACEUR] s’est atrophiée depuis la fin de la Guerre Froide ». Et cela pour au moins trois raisons.

La première était liée aux infrastructures des anciens membres du Pacte de Varsovie ayant rejoint l’Otan, celles-ci ayant été construites selon des normes différentes par rapport à celles en vigueur dans les pays occidentaux. Un aperçu de ce problème avait été donné au moment du déploiement d’une brigade blindée américaine en Pologne, en janvier 2017, la hauteur des tunnels et la robustesse des ponts étant insuffisantes pour permettre aux véhicules blindés de plus de 62 tonnes de passer.

Le deuxième point évoqué par ce rapport concernait le manque de points d’approvisionnement pour les colonnes de blindés et les déficiences des réseaux ferroviaires. « À quoi servent les systèmes d’armes les plus coûteux lorsqu’ils ne peuvent pas être transportés là où ils sont le plus nécessaires? », avaient d’ailleurs demandé les auteurs de ce rapport.

Enfin, les lourdeurs administratives avaient aussi été dénoncées. Celles-ci avaient été illustrées par les mésaventures d’un escadron du 2e régiment de cavalerie de l’US Army, bloqué à la frontière bulgare pour accomplir les formalités douanières. En outre, le transport de matières dangereuses, comme les munitions, fait souvent l’objet de réglementations contraignantes, si ce n’est tatillonnes…

Aussi, le général Ben Hodges, alors commandant de l’US Army en Europe, avait plaidé pour un « espace Schengen militaire » afin de faciliter le mouvement des troupes. Peu après, l’Otan annonça la création du « Commandement interarmées du soutien et de la facilitation » [JSEC], chargé de la logistique et de la mobilité des troupes en Europe.

De son côté, la Commission européenne dévoila un « plan d’actions » censé améliorer la mobilité militaire au sein de l’Union [UE] en 2018. « L’objectif est de travailler ensemble au niveau européen afin de garantir que les réseaux routiers et ferroviaires soient adaptés au transport militaire et de simplifier et de rationaliser les règles nationales pour le déplacement rapide et sans heurt des troupes et des véhicules militaires sur le continent en cas de crise », avait-il été alors avancé.

Une enveloppe de 6,5 milliards d’euros avait été proposée à cette fin dans le projet de cadre financier pluriannuel de l’UE pour 2021-27… Mais ce montant fut finalement réduit à 1,5 milliard.

Six ans après cette prise de conscience, cet « espace Schengen militaire » reste un voeu pieux. C’est, en tout cas, ce qu’a laissé entendre le général allemand Alexander Sollfrank, le commandant en exercice du JSEC, lors d’un entretien donné à l’agence Reuters, le 23 novembre.

L’Otan « doit pouvoir déplacer rapidement ses troupes vers le flanc oriental », a souligné le général Sollfrank. « Nous devons avoir une longueur d’avance et préparer le théâtre bien avant que l’article 5 [la clause de sécurité collective de l’Alliance, ndlr] ne soit invoqué », a-t-il insisté. Or, « nous avons besoin d’une sorte de ‘Schengen militaire' », a-t-il dit.

« Au plus fort de la guerre en Ukraine, la Russie a tiré 50’000 obus par jour. Ces obus doivent arriver aux artilleurs. Il faut donc créer des entrepôts pour les munitions, le carburant, les pièces de rechange et les provisions », a expliqué le « patron » du JSEC.

Chef du comité militaire de l’Otan, l’amiral Rob Bauer ne dit pas autre chose. « La guerre de la Russie contre l’Ukraine s’est révélée être une guerre d’usure, et une guerre d’usure est une bataille de logistique ». Or, « nous avons trop de règles », a-t-il estimé.

« Nous manquons de temps. Ce que nous ne faisons pas en temps de paix ne sera pas prêt en cas de crise ou de guerre », a enchéri le général Sollfrank. « L’Otan ne doit pas inciter le Kremlin à commettre une erreur de calcul en lui donnant l’impression qu’elle n’est pas préparée », a-t-il conclu.

Les problèmes de réglementation concerne aussi les membres les plus anciens de l’Otan. En novembre 2022, les chars Leclerc devant se rendre en Roumanie n’avaient pas pu transiter par l’Allemagne, en raison d’une charge par essieu du porte-engin blindé TRM 700-100 supérieure à la limite autorisée par le code de la route en vigueur outre-Rhin.

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36 contributions

  1. Question dit :

    Je brûle de connaitre la réponse à cette question : Quand on a conçu le porte-engin TRM 700-100, a-t-on oublié de consulter les divers codes de la route Européens (faute lourde à mon sens, mais bien sûr il n’y aura jamais aucune sanction c’est le règne de l’irresponsabilité au sens propre) ou le code Allemand a-t-il évolué sans tenir compte des engins militaires étrangers existants ?

    • Momo dit :

      Qui pouvait imaginer le périph à 2 voies et 50km/h max?
      Non, ce n’est pas une excuse, il faut sanctionner les incuries de ceux qui n’ont rien prévu de cela quand ils étaient aux manettes! Depuis delanoee on le voit venir, c’était évident.
      Et le taux de CO2 et de particules fines?!!
      Les coupables qui n’ont pas envisagé la norme Euro5 lors de la conception du Leclerc devraient être embastillés.
      Et nourris exclusivement de soja pour des années.
      C’est une honte!

    • BTR dit :

      A l’époque de la conception de l’Ensemble Porte Blindé (tracteur TRM 700/100 et SRPB 60 T) il n’était pas prévu de traverser l’Europe mais…de défendre nos frontières. De plus, ce n’est pas l’Allemagne mais CHAQUE « lander » qui fixe ses propres réglementations ! La charge à l’essieu AR du TRM/100 est de 12 T 900 et CERTAINS landers limitent à 12 T, sans pour autant avoir démontré les VRAIES limites techniques… Mais ce n’est pas mieux en France, où les sociétés d’autoroute ne garantissent pas la capacité à 100 T sur les ponts…pourtant imposée lors de la construction !

      • SIU dit :

        T (en majuscule) est le symbole du tesla, unité dérivée du Système international d’unités utilisée pour la mesure du champ magnétique.
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Tesla_(unit%C3%A9)

        Le symbole de la tonne est t (en minuscule).
        Bien que la tonne ne soit pas à strictement parler une unité du SIU, elle y est officiellement associée et son symbole est codifié.
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Tonne

        La charge à l’essieu AR du TRM/100 est de 12,9 t.
        Certains länder limitent à 12 t.
        Les sociétés d’autoroute ne garantissent pas la capacité à 100 t sur les ponts.

      • Max BESSON est sympa dit :

        Cit :[ Mais ce n’est pas mieux en France, où les sociétés d’autoroute ne garantissent pas la capacité à 100 T sur les ponts…]

        C’est d’autant plus curieux que si la vie des militaires et leurs petits problèmes de logistique importent peu in fine , la vie économique d’un pays impose des transports hors-gabarit .
        Or depuis les années 50 et 60 la France a d’abord du s’équiper puis a exporté des équipements électro-mécaniques ( turbines , alternateurs , … ) et chaudronnés ( colonnes de distillation et de vapocraquage ,… ) . Et une partie du transport s’est fait par route .
        Des  » anciens  » m’ont rapporté qu’au début des années 60 le constructeur de turbines hydrauliques NEYRPIC™ a contribué à la remise en état du réseau routier et des infrastructures entre Grenoble et Fos sur mer par exemple . Le transport se faisait en coordination avec des militaires .
        J’ai bien compris que c’était la charge par essieu qui semble causer problème mais quand même .
        Le GroßDeutschland fabrique et construit toujours de la Großmekanik après-tout ! ;0)

        Après on peut toujours se retourner vers Rosavtodor™ qui a validé la conception et la fabrication des travées du pont de Crimée . Elles semblent convenir au transport des porte-chars puisque les travaux de réfection ont nécessité l’utilisation de deux grues . La travée adjacente semble avoir bien résisté aux efforts correspondant à la masse d’une grue et d’une demi-travée !;0)
        La charge par essieu semble au delà des 13 t d’ailleurs …

        https://www.iter.org/fr/actualites/527

        https://www.youtube.com/watch?v=81hVF2EmPuw

    • Grosminet dit :

      La règlementation Allemande est plus contraignante que la Française sur la question de la masse maximale par essieu:

      En France,nous pouvons monter à 13t,alors qu’en Allemagne,c’est 12t MAXI.

      Le PEB (Porte Engin Blindé) est conçu pour avoir une masse de 10,3t par essieu…Ce qui est conforme à la norme Allemande,autant que la Française.

      On sait que les Américains,avec LE MEME NOMBRE D’ESSIEUX (soit 9) que nous,ne sont pas embêtés par la Polizeï,alors que le M1 est « un peu beaucoup » plus lourd que le « frêle » Leclerc……

      Pourquoi?
      Parce que leurs tracteurs routiers comportent QUATRE essieux,contre 3 pour les nôtres,et leurs remorques 5 essieux contre 6 pour les nôtres….

      Le problème est donc ,sur DEUX ESSIEUX du TRM700,une « surcharge » (selon le code Allemand) de 897kg (par essieu),alors que selon le code Français,ça passe (bien que nombre de convois exceptionnels civils dépassent largement le poids maxi par essieu en France ^^ )
      SI notre TR700 avait eu 4 essieux,comme le tracteur US,nous n’aurions pas étés emmer*és par ces si tâtillons voisins ….

      Paradoxal,leur code,qui est le DERNIER en Europe à rester sous les 13t par essieu (mais bon,il y’a d’autres « joyeusetés » Allemandes qui coûtent extrêmement cher quand la BAG nous tombe dessus:/ )

      • Chef BESSON dit :

        Cit :[ Paradoxal,leur code,qui est le DERNIER en Europe à rester sous les 13t par essieu ]
        @Grosminet

        J’avais un prof de RDM-MMC qui était un  » fana mili  » , officier de réserve du « train » ( il n’arrêtait pas de s’en vanter mais j’avais des doutes ) , qui nous faisait calculer le diagramme des moments fléchissant , des efforts tranchants , des contraintes dans une section de pont , de poutres de remorques , … Pour des transports militaires .
        Il était tellement  » sôriô  » lors de ses exposés que je me suis fait virer trois ou quatre fois pour avoir explosé , mais de rire !
        Depuis à chaque article traitant de ces sujets , c’est comme une Madeleine de Proust …
        M-E-R-C-I M.Lagneau et @Grosminet

        https://www.youtube.com/watch?v=sqBLWoWT5Is

    • Leroy dit :

      Un argument de plus contre le char de 60T !
      Un char robot de 20T armé d’un canon de 105 devrait suffire : il sera moins cher, plus nombreux, pour un résultat équivalent si l’on envoie des mines devant l’adversaire, au dernier moment.
      En tenant compte que nous sommes derrière le Rhin : c’est aux allemands de monter une armée les protégeant ; chacun sa…

      • Max BESSON est sympa dit :

        Cit :[ Un argument de plus contre le char de 60T !]

        C’est rassurant de voir qu’à 80-90 années d’écart les questions des années 1933-1940 sont toujours d’actualité ! ;0)

        A l’époque c’était le Berliet GPE™ et le B1-Bis™ …

        Le problème il est presque absolument identique grosso modo 85 années plus tard mais avec une masse de 60 t au lieu de 30t et c’était juste trois essieux … ;0)

        https://www.fondationberliet.org/ressources-documentaires/archive-article-dossier-camion-berliet/berliet-unic-willeme-latil-berliet-6-roues/

        https://www.youtube.com/watch?v=vANv50R2zDU

      • Grosminet dit :

        @ Leroy:

        RIEN A VOIR avec la masse d’un char de combat (un Leclerc rénové pèse maintenant SOIXANTE-TROIS tonnes,pour 56 « de base »),vu que les LOURDS Leo2 et Abrams ne sont pas emmer*és…..

        Le problème est la répartition de la charge sur les essieux moteurs du TRM700,sachant que le PEB actuel supporte LARGEMENT le surpoids de la rénoation du Leclerc….
        Techniquement,il faudrait ajouter un essieu sur le tracteur….tout simplement

      • SIU dit :

        T est le symbole du tesla.
        Pour la tonne, le symbole est t (toujours en minuscule).

        Un argument de plus contre le char de 60 t !
        Un char robot de 20 t armé d’un canon de 105 devrait suffire.

        Par ailleurs, T est aussi le symbole du préfixe « téra- », qui indique une multiplication par mille milliards (10¹², c’est à dire un billion en français) d’une unité de base.
        TT, pour les amateurs de voitures c’est une Audi, mais dans le SIU, c’est le symbole du tératesla. 1 TT = 10¹² T.
        Tt, c’est le symbole de la tératonne. 1 Tt = 10¹² t = 10¹⁵ kg = 10¹⁸ g = 1 Eg = Un exagramme.

    • Affreux Jojo dit :

      Ce n’est pas la question. A l’époque, en cas d’assaut général des hordes blindées communistes par la trouée de Fulda, je ne pense pas que ces histoires de tonnes max par essieu auraient bloqué qui que ce soit. Le TRM 700-100 succède aux Renault porte char TRH 350 qui pouvaient peser très lourd à l’essieu. Et qui a sillonné les routes allemandes durant la guerre froide dans le secteur français comme les Allemands, les Britanniques et les Américains possédaient d’énormes porte chars dessinés pour porter leurs chars de bataille frôlant les 60 tonnes déjà à l’époque. Un Challenger 1, c’est 62 tonnes. Avec le porte char qui va bien avec.

      C’était ça ou la chenille du T-72.

      Dans ce cas précis, aujourd’hui, le territoire de l’Allemagne n’est soumis ni à une menace directe, ni au feu ennemi. Donc, il y a ces histoires dantesques de code de la route à respecter.

  2. Bastan dit :

    Est ce aux matériels militaires de s’adapter aux infrastructures ou aux infrastructures de s’adapter aux matériels ? En cas de conflit on sera pénalisé par la faiblesse des infrastructures de l’adversaire. Donc pendant les périodes de paix faut l’aider à moderniser ses infrastructures et les mettre aux normes de l’OTAN. Quant à nos forces de projections, peu d’avions adaptés à un déploiement de grande ampleur sur la durée. Et nous n’avons plus les avions cargos russes, ukrainiens moins sophistiqués mais plus efficaces, mieux adaptées au manque d’infrastructures.

  3. Castel dit :

    C’est le genre de difficultés auxquelles on ne s’attend pas forcément .
    Cela remet en selle la nécessité du projet SATOC qui ne semblait pas indispensable pour l’Europe avant le coup, mais qui, en pratique serait bien utile le moment venu…

  4. RobertMac dit :

    Chaque fois qu’un problème ‘transnational’ apparait, et la défense de l’Europe face à un tyran qui veut reconstituer un passé idéalisé en est un, on ‘découvre’ que l’Europe est constitué de 27 pays, avec des histoires différentes, des normes et lois différentes, des comportements différents … Dans certains domaines, une approche fédérale de cette union serait la bienvenue. Et on découvre que les promesse n’engagent que ceux qui y croient, et que les budgets promis ne sont pas ceux réellement attribués.

    Je ne verrai pas les Etats Unis d’Europe de mon vivant …

    • Nike dit :

      Rassurez vous, côté « Normes » l’Europe travaille d’arrache pied. La quasi totalité des nouvelles normes en Erope sont des ‘EN »

    • Maya dit :

      D’autant plus que les Etats-Unis sont une nation et que l’europe ne le sera jamais. Nous n’avons aucun intérêt commun avec l’allemagne.

  5. Oliver dit :

    Tout est dit par le Général Sollfrank : « L’Otan ne doit pas inciter le Kremlin à commettre une erreur de calcul en lui donnant l’impression qu’elle n’est pas préparée » !
    Des faiblesses devenues apparentes qui pousseraient des chefs de tribus, goinfres de pouvoir vers l’ultime aventure.
    Le prix des dividendes de la paix modelés au format 1%.
    PS : Que 60% de la Bulgarie sur GPS. Aïe !

  6. RobertMac dit :

    L’Europe toujours, plus exactement les coopérations industrielles dans le domaine de la défense : je viens d’apprendre que l’Allemagne s’opposait à la vente d’Eurofighter à l’Arabie Saoudite.Sans doute à t’elle de bonnes raisons pour le faire, mais ainsi donc un pays peut bloquer la vente d’une production internationale !

    Pas d’Europe fédérale, mais des projets de coopérations internationales tous azimuts, avec une multitude d’acteurs qui peuvent opposer un veto à la vente de ces produits, chacun en toute indépendance …

    • Auguste dit :

      L’Allemagne s’oppose à la vente,par les Anglais, d’Eurofighter à l’Arabie Saoudite,tout en bloquant l’achat, par Safran, de l’Italien Microtecnica,impliqué dans la construction de l’Eurofighter.Le problème c’est qu’on ne peut pas leur rendre la pareille,sans se tirer une balle dans le pied.

  7. Curieux dit :

    Y-at’il une autre armée au monde capable de faire ce que les américains ont fait avec l’Ukraine ?
    https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/01/08/us-transcom-23583.html

    Les infrastructures de transport sont sabotées dans un conflit, qu’avons-nous pour y pallier ?

    • Nicolas R dit :

      Personne ne prétend surpasser les Américains dans le domaine, mais le retrait français du Mali sur la même période (2022) donne des chiffres assez impressionnants :
      – 5700 conteneurs 20 pieds évacués
      – dont 3100 par la voie maritime via le port de Cotonou
      – et près de 700 par les airs (A400M, An, C17), ce qui fait plusieurs centaines de rotations
      – des milliers de pax et de ressortissants
      – 1800 véhicules et 4800 conteneurs de toutes tailles acheminés par la route vers le Niger (503e RT)

  8. Liberté (de parole), égalité, fraternité dit :

    C’est face à de telles difficultés qu’on se rend compte que l’UE doit pouvoir édicter des règles européennes qui s’appliquent partout plutôt que de laisser chaque état légiférer dans sa région. Les règles « civiles » et « militaires » doivent être mises sur un pied d’égalité. C’est d’ailleurs ce que les élus du parlement européen recommandent aussi pour les achats militaires.

    • Grosminet dit :

      @ Liberté (de parole), égalité, fraternité:

      C’est pourtant déjà le cas 😉
      Seule l’Allemagne fait de la résistance

      • Liberté (de parole), égalité, fraternité dit :

        C’est effectivement déjà le cas, mais, malheureusement, ce n’est que partiel. En effet, pour les achats militaires, les états peuvent encore limiter les appels d’offres à leurs entreprises nationales. L’Allemagne fait encore, mais plus pour longtemps, de la résistance. Dans le cadre de la défense européenne voulue par la France, il n’est effectivement pas normal que l’Allemagne achète allemand, que l’Italie achète italien, que l’Espagne achète espagnol, etc. Heureusement, ça va changer. https://defence24.com/defence-policy/european-commission-to-scrutinize-tender-less-defence-procurement

  9. Momo dit :

    Il est évident qu’en temps de vraie difficulté tout le monde s’assoira sur les règles idiotes des codes de la route, que ce soit la vitesse, le PTAC, etc… Sauf pour les ponts et les tunnels, vraisemblablement.

    Hors sujet: J’ai vu l’histoire des boites de camemberts, quelle rigolade avec mes amis brits… pourtant contre le brexit.
    Sur le fond c’est beaucoup moins drôle, il faut sanctionner les technocrates et les partis qui em.er.ent les peuples.

  10. Aymard de Ledonner dit :

    Pour contourner les problèmes en Allemagne, l’armée a testé le transport maritime combiné au passage par la Grèce.
    https://www.forcesoperations.com/premiere-releve-par-la-mer-pour-la-mission-aigle/

  11. Eric dit :

    Je pense qu’il faut quand même relativiser tout ça. D’abord, en cas de conflit de haute intensité en Europe, les problèmes de normes et de procédures passeraient très rapidement à la trappe : il suffit de se remémorer les guerres des Malouines ou du Golfe, ainsi que l’opération Serval. En temps de guerre, on ne se pose plus de questions ! Ensuite, les voies de communication seraient de toutes façons attaquées et détruites en priorité par « l’ennemi potentiel », c’est-à-dire la Russie bien évidemment. La Russie qui serait alors confrontée au même problème, cf. le déroulement de la guerre en Ukraine pendant laquelle la logistique russe a été incapable dès le début de suivre les troupes, d’autant qu’elle repose en grande partie sur le trafic ferroviaire.

  12. PHILIPPE dit :

    Après ses nombreuses cessions à l’Ukraine et avec ses stocks de munitions souvent dérisoires l’Europe serait bien avisée de se bouger au cas où…

  13. Maya dit :

    Des centaines de milliers de migrants chaque années qui menacent la cohésion des peuples d’europe ne semblent pas une menace pour l’OTAN. Non le problème est de faire circuler des chars espagnols sur les routes polonaises dans le cas où la Russie aurait les moyens militaires , économiques ´ démographiques ou simplement la volonté d’envahir l’europe. Trop forts ces américains.

  14. VinceToto dit :

    Sécuriser quelques pistes « humanitaires » à l’ouest de l’Europe, des ports au Royaume-Uni/etc., avec le soutien de l’US Navy, pour chercher leurs courtisans encore en vie avec des C-17 me semble leur seule option en cas de guerre réelle généralisée en Europe dans les prochaines années.
    En attendant, ce serait bien que l’UE et pays y appartenant ne gaspillent pas l’argent qu’ils n’ont même plus en inepties serviles et arrêtent de mettre le chaos en Europe(et ailleurs).