Un infirmier militaire de l’antenne médicale de Pamiers a perdu la vie lors d’un saut en parachute

Ce 29 septembre, jour de la Saint Michel, le « patron » des troupes aéroportée, aurait dû être festif au 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes [RCP] de Pamiers [Ariège]. Malheureusement, il aura été marqué par un accident mortel, survenu lors d’un saut d’entraînement.

En effet, l’infirmier en soins généraux de 1e grade [équivalent d’ajudant, ndlr] Nathanaël Bonnemere, de la 172e antenne médicale de Pamiers, a perdu la vie « en début d’après-midi, lors d’un saut d’entrainement en parachute à Pujols », a annoncé le ministère des Armées.

Issu de l’École du personnel paramédical des Armées [EPPA] de Toulon, cet infirmier militaire, âgé de 33 ans, s’était engagé en 2012. Depuis, précise le ministère, il avait acquis une « solide expérience opérationnelle et technique », au point de présenter des « états de service remarquables, tant en missions extérieures qu’au sein de la 172e antenne médicale de Pamiers ». Il totalisait 239 sauts.

Le médecin général des armées Jacques Margery, Directeur central du Service de santé des armées [SSA] a salué la mémoire de « cet infirmier parachutiste exemplaire ». « Ses pensées accompagnent sa famille, ses camarades et frères d’armes, ainsi que tous ses proches », avance le communiqué du ministère.

Selon la presse locale, le parquet de Toulouse a été saisi pour déterminer les circonstances exactes du décès de cet infirmier militaire.

Photo : Archive / 1er RCP

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14 contributions

  1. Jc83 dit :

    Condoléances à toute sa famille et ses frères d’ armes. Un ancien para de l’ AA.

  2. Sylvain dit :

    toutes mes condoléances à sa famille et à ses proches

  3. Pascal, (l'autre) dit :

    Respect pour ce para décédé dans l’exercice de sa fonction. Que sa famille, proches, frères d’armes reçoivent ici ma profonde sympathie.
    Et aux « experts » et autres « sachants « qui savent tout à rendre minable le plus affuté des enquêteurs méditez ceci,
    « Selon la presse locale, le parquet de Toulouse a été saisi pour déterminer les circonstances exactes du décès de cet infirmier militaire. »

    • tartempion dit :

      Condoléances à la famille et aux proches … .Des circonstances qui peuvent être multiples mais qui seront forcément identifiées par les enquêteurs eu égard des éléments de traçabilité qui seront passés au peigne fin .

  4. tibboh dit :

    Mes très sincères condoléances à sa famille et ses camarades.

    Un ancien rapace

  5. Félix GARCIA dit :

    Quelle tristesse.
    Condoléances à la famille et aux proches.

  6. Roland DESPARTE dit :

    Triste. Selon la presse, originaire du Lot, Nathanaël Bonnemerel exerçait également les fonctions de pompier volontaire et d’infirmier au centre de secours de Pamiers ; un engagement sans faille ! Condoléances.

    HS : réponse à dolgan. Son post du 28 septembre 2023 à 15:07
    Effectivement, après recherches, pour les britanniques c’est 822 Storm Shadow. Merci

  7. PK dit :

    Que saint Michel l’accueille et soutienne sa famille…

  8. Buburoi dit :

    On attend l’expertise technique sur ce saut d’entrainement pour savoir s’il y a eu des défaillances, car les circonstances ne sont pas très claires.

  9. vno dit :

    C’est toujours Cinetic qui s’occupe de la machine à plier ou c’était son parachute perso ? Ce genre d’accident est toujours traumatisant pour les proches et pour ceux qui doivent subir l’enquête. Condoléances à sa famille.

  10. Castel dit :

    Dans tous les cas, la perte d’un camarade fait mal, mais lorsqu’en plus il s’agit de l’un de ceux qui consacrent leur vie à sauver celle des autres, cela ne peut être que pire encore.
    Condoléances émues à tous ses proches….

  11. Sempre en Davant dit :

    Toutes mes condoléances à sa famille et à ses camarades.

  12. Roland DESPARTE dit :

    Au-delà de la tristesse et de l’émotion suscitaient par le décès d’un camarade, et sans préjuger des résultats de l’enquête, ce drame pose la question de l’accidentologie militaire.
    Si la FFP (Fédé civile de parachutisme) affirme qu’en France, en 2022, aucun des accidents graves ou mortels (6 enregistrés au total en 2022) n’est identifié comme ayant pour cause une défaillance du matériel mais résulte d’erreurs humaines, qu’en est-il pour la pratique militaire ?
    A ma connaissance, la littérature sur l’accidentologie des sauts en opération ou même à l’entraînement est pauvre. Cependant, une étude de 2019 concernant les “Pratiques médico-opérationnelles“ réalisée par une équipe médicale dont le médecin en chef, Professeur agrégé de l’École du Val-de-Grâce, intitulée “Cinquante ans de soutien médical des opérations aéroportées françaises : bilan et perspectives“ donne quelques indications (https://revuema.fr/publications/9782813004888).
    67 sauts opérationnels ont été réalisés par l’armée française entre le 1er janvier 1967 et le 31 décembre 2017, soit en 50 ans le largage d’un peu plus de 3000 parachutistes, pour lesquels le nombre total de blessés représente 2,47 % des effectifs largués, ce qui est peu si l’on en croit cette étude.
    Si la survenue d’accidents lors de la phase de largage fait partie intégrante du saut opérationnel, il faut retenir qu’en 50 ans aucune mission n’a été annulée pour cause d’accident lors du saut. Au total sur l’ensemble des 67 OAP, seuls 16 parachutistes auraient nécessité une évacuation médicale immédiate (dont un saut, réalisé dans des conditions météorologiques particulièrement défavorables, totalise à lui seul dix évacuations dont un décès). Concernant les types de blessures, elles restent très semblables à celles rencontrées à l’entraînement avec une majorité de blessures aux membres inférieurs, de nombreuses entorses et contusions. Un seul saut a occasionné quatre traumatismes rachidiens sévères avec fractures de vertèbres, 5 ont occasionné des traumatisés crâniens et plusieurs traumatismes graves des membres inférieurs. Maintenant, la “bobologie“ semble exclue de cette étude, car un “parasol“ ou un “swoop“ s’accompagne parfois de quelques bosses…
    Aucun accident recensé en sortie de l’avion, et par ailleurs il semble que les techniques de pliage des parachutes ne peuvent être mises en cause. A titre anecdotique, je me permets de rapporter qu’un instructeur-largueur nous avez fait la démonstration de fourrer son parachute (en OR) n’importe comment dans son sac (!) et que celui-ci s’est tout de même ouvert sans problème. Cependant, je crois qu’il ne faut pas jouer avec le feu et demeure partisan d’un pliage consciencieux.
    A noter que l’ouverture du parachute ventral engendre parfois des lésions “complémentaires“, car un fort vent au sol combiné à la présence des deux voiles (objectif de réduction de la vitesse verticale) ont accéléré la vitesse horizontale causant des blessures à l’impact. De plus, la voile de secours ne pouvant être déventée, les parachutistes ont été traînés violemment sur de longues distances (jusqu’à 700 m) occasionnant de nombreuses blessures dont certaines graves.
    Il peut être intéressant de préciser que si la vitesse du vent au sol est génératrice d’accident lors de l’atterrissage (pivotement à la réception), le vent dans les couches supérieures (en particulier entre 300 et 150 m d’altitude) est aussi très important car il peut entraîner une prise de vitesse que le parachutiste ne pourra pas, ou difficilement compenser, lors de l’atterrissage augmentant le risque de traumatisme. Pour l’avoir vécu, les deux effets peuvent aussi être conjugués, des turbulences dans les couches supérieures et un fort vent latéral (ou bourrasque) au sol ! (Résultat : plantage avec trauma dorso-lombaire, et un fémur pour mon camarade…).
    Enfin, à titre préventif, il est remarqué que l’US Army a étudié avec intérêt la mise en place systématique d’attelles de cheville lors du saut pour diminuer le nombre de blessures sur cette région anatomique qui est la plus touchée lors des accidents de saut (entorses et fractures). Les auteurs soulignaient qu’il semblait positif d’utiliser une attelle de cheville lors des sauts, y compris en opération.
    Requiescat In Pace camarade, nos pensées t’accompagnent.
    In memoriam du chasseur de 1re classe Albéric Riveta (1er RCP) décédé suite à un aérolargage dans la nuit du 17 au 18 juin 2017 dans la région de Tarikent (Mali), pour appuyer les Forces Armées Maliennes… https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2017/06/18/mort-au-mali-d-alberic-riveta-du-1er-regiment-de-chasseurs-p-18242.html

    • PK dit :

      L’accidentologie évoquée me parait très faible quand même. Mon expérience perso, c’est au moins 1% de casse à chaque saut… essentiellement des guiboles et des chevilles.

      Il manque un élément assez contraignant dans cette étude. L’état du sol. Se recevoir dans un arbre, une maison ou un sol en dévers n’est pas la même chose qu’un sol plat. Et même un sol plat peut cacher des trous qui font très mal (un de mes pieds en garde une douloureuse infirmité à chaque changement de temps).