La Géorgie insiste pour intégrer l’Otan

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Comme d’autres anciennes républiques de l’Union soviétique, la Géorgie craint les visées – réelles ou supposées – de la Russie. Et cela d’autant plus que ces deux pays se sont affrontés militairement en août 2008. Depuis, l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, deux régions autrefois géorgiennes, ont proclamé leur indépendance et noué des accords stratégiques avec Moscou.

D’où la volonté de la Géorgie d’intégrer l’Otan. Seulement, les Alliés ne sont pas spécialement enchantés par cette perspective… Et, en 2008, il avait été promis aux responsables géorgiens que leur demande d’adhésion à l’Alliance serait examinée plus tard.

Et, le temps passant, Tbilissi s’impatiente. À l’occasion du sommet de l’Otan, organisé les 8 et 9 juillet à Varsovie, le gouvernement géorgien ainsi que l’opposition ont publié un communiqué commun afin d’appeler les pays membres de l’Alliance atlantique à soutenir la candidature de leru pays.

« Nous appelons au soutien total, aux encouragements et à l’aide de nos partenaires de la communauté transatlantique pour l’intégration de la Géorgie dans l’Union européenne, l’Otan et toutes les institutions euro-atlantiques », est-il affirmé dans cette déclaration, signée par le président géorgien, Guiorgui Margvelachvili, son Premier ministre, Guiorgui Kvirikachvili, le président du Parlement et 6 partis politiques, dont le Mouvement national uni, qui fait partie de l’opposition.

Cela étant, il n’est pas certain que cet appel pour intégrer l’Union européenne et l’Alliace atlantique soit entendu, même si Tbilissi a fait des efforts ces derniers temps pour se rapprocher de ces deux organisations, avec notamment l’envoi de soldats en République centrafricaine dans le cadre de l’opération européenne EUFOR RCA et même si John Kerry, le chef de la diplomatie américaine, a assuré Tbilissi du soutien des États-Unis dans sa démarche. Toutefois, il a prévenu qu’une éventuelle adhésion à l’Otan « prendrait du temps ».

En attendant, Washington et Tbilissi ont convenu de renforcer leurs liens militaires en signant, lors d’une rencontre entre M. Kerry et M. Kvirikachvili, un « partenariat de défense » qui « réaffirme et étend la coopération en matière de défense et de sécurité ».

« Notre partenariat est inébranlable et résolu. (…) Le peuple géorgien a choisi et veut un avenir euro-atlantique. Les États-Unis soutiennent cet objectif » a déclaré John Kerry lors de la signature de cet accord, le 6 juillet. Ce partenariat est « indispensable au renforcement de la sécurité et des capacités de défense de la Géorgie », a estimé le Premier ministre géorgien.

Quoi qu’il en soit, la présence de troupes russes en Ossétie du Sud et en Abkhazie peut être un obstacle de taille à l’adhésion éventuelle de la Géorgie à l’Alliance. « La politique expansionniste de l’Otan souligne une nouvelle fois le caractère agressif de cette organisation », a ainsi fait valoir, sans rire, Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, peu avant le déplacement de M. Kerry à Tbilissi.

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