L’Otan commande des obus au français Nexter et à Junghans Defence pour 1,1 milliard d’euros

Dans leur avis budgétaire sur le programme 146 « Équipement des forces », publié en novembre, les sénateurs Hélène Conway-Mouret et Hugues Saury, expliquèrent que, en matière de munitions, les ambitions du ministère des Armées demeuraient « très insuffisante au regard des exigences des combats de haute intensité ». Et de prendre l’exemple des obus d’artillerie de 155mm. « Les livraison devraient être de 20’000 unités en 2024, soit l’équivalent de quatre jours de consommation » de l’armée ukrainienne.

Or, selon les deux rapporteurs, Nexter [ou KNDS France] aurait besoin d’avoir des garanties sur une commande de 15’000 obus afin de pérenniser la filière et « rendre possible une montée en puissance rapide de la production de 40 à 45’000 obus », avec l’objectif de porter la capacité à 100’000 unités par an. L’industriel « appelle toujours de ses voeux davantage de perspectives sur les commandes de l’État », avaient-ils résumé.

Cependant, la Commission européenne, via le commissaire Thierry Breton, a mobilisé les industriels des États membres de l’UE afin de livrer 1 million de munitions d’artillerie à l’Ukraine. Mais cette promesse tarde à se concrétiser… Et, ce 23 janvier, par l’entremise de son agence dédiée au soutien et aux acquisitions [NSPA – NATO Support and Procurement Agency], l’Otan a notifié deux contrats-cadres multinationaux en vue d’acquérir 220’000 obus de 155 mm destinés aux obusiers automoteurs CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie] et PzH-2000 pour un montant de 1,1 milliard d’euros.

« La NSPA a attribué ces contrats dans le cadre du Partenariat pour le soutien des munitions [ASP] de la NATO Support and Procurement Organisation [NSPO], créé en 1993 et qui compte à ce jour 26 pays participants. Alors que la demande initiale a été formulée par trois alliés de l’Otan, neuf membres utilisent des obusiers CAESAr et PZH-2000. L’agence espère donc une participation plus large à cet effort multinational », est-il expliqué dans un communiqué.

Ces deux « contrats-cadres » ont été notifiés au français Nexter et à l’allemand Junhans Defence, spécialiste des fusées d’artillerie. Mais la NSPA ne précise pas la répartition des commandes passées. Selon un responsable de l’Otan, cité par l’agence Reuters, les « premières livraisons sont attendues pour la fin de l’année 2025 ».

Ces contrats démontrent que « les structures éprouvées de l’Otan en matière d’achats conjoints donnent des résultats », a commenté Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance atlantique. « La guerre russe en Ukraine est devenue une bataille pour les munitions. Il est donc important que les Alliés reconstituent leurs propres stocks, tout en continuant à soutenir les forces ukrainiennes », a-t-il ajouté.

Pour rappel, lors du sommet de l’Otan organisé à Vilnius, en juillet 2023, les Alliés avaient approuvé un « plan d’action pour la production de défense » [DPAP] afin de reconstituer les stocks d’équipements clés en regroupant les demandes, en répondant aux besoins de la capacité industrielle de défense et en améliorant l’interopérabilité et la standardisation des matériels. Depuis, la NSPA a notifié plusieurs contrats pour un montant total d’environ 10 milliards de dollars, l’un des plus important étant celui relatif à l’achat de 1000 missiles de défense aérienne Patriot au nom de l’Allemagne, de la Roumanie, des Pays-Bas et de l’Espagne.

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140 contributions

  1. Industiel dit :

    Idée à débattre : Pas seulement pour les obus. Et si les délais de livraison étaient bien plus courts que l’on nous le serine au quotidien ?

    • HMX dit :

      C’est en effet possible. A partir du moment où on leur donne de la visibilité et qu’on leur laisse carte blanche, nos industriels pourraient bien nous surprendre. On l’a vu pour la production du Caesar, on pourrait également être étonnés de la montée en puissance de la production munitionnaire…

      • Thierry le plus ancien dit :

        quand vous êtes dans une logique de profits uniquement, comme Dassault par exemple, les commandes durent une éternité !!!! car une chaine de montage supplémentaire ça coute cher à l’actionnaire qui préfère étaler la livraison sur plusieurs décennies et se goinfrer des bénéf, il est pas là pour jouer à l’Etat à sa place.

        Le role de l’état c’est d’avoir des munition très vite et en masse, si le contractant ne peut y répondre alors il peut soit mandater d’autres groupes soit créer sa propre chaine production.

        Durant la crise du Covid on a quand même vu qu’il aura fallu attendre 1 AN !!!! pour avoir non seulement des masques mais aussi des vaccins, les états ont ouvert les vannes de pognon illimité et la France n’a même pas réussi son vaccin…

        Pour être étonné on l’a été !!!! mais on ne veut plus l’être de cette manière.

    • Dupain dit :

      Ah comme la fameuse “livraison plus tôt que prévue“ des (30) chars Abrams !
      Annoncée, vantée, feuilletonnée par le quotidien national du soir spécialisé en post-vérités de référence et vénérables et qui a réussi à tenir en haleine pendant 9 mois ses abonnés tout aussi vénérables à la recherche d’ “un peu de beaume au cœur”

      • Baume, Beaume, bôme dit :

        Le Beaumes-de-Venise est un petit rosé fort gouleyant, mais sur le cœur, on met plutôt du baume.
        Ou alors un coup de bôme, mais ça n’a pas du tout le même effet.

        • Pascal, (l'autre) dit :

          « Le Beaumes-de-Venise est un petit rosé fort gouleyant » Le rouge, sans avoir la puissance des Vacqueyras, Gigondas et surtout du « maître » des lieux le Châteauneuf du Pape sont de très bonne facture mais la renommée de Beaumes de Venise est son muscat, un pur délice!

          • Baume, Beaume, bôme dit :

            Mais oui, du muscat et non du rosé !
            Il doit y avoir trop longtemps que je n’en ai pas bu…
            Merci Pascal de me remettre sur le droit chemin œnologique.

        • Nike dit :

          Dans les 2 cas l’abus fait mal à la tête.

          • Baume, Beaume, bôme dit :

            En effet, mais à choisir, je prends un coup de Beaumes plutôt qu’un coup de bôme.

          • Moi dit :

            l’abus, ou … l’obus ?

          • Pascal, (l'autre) dit :

            « Mais oui, du muscat et non du rosé ! » Le rosé est produit sur la zone de l’appellation mais n’a pas le droit d’être commercialisé sous l’appellation mais en « côtes du Rhône »
            « Merci Pascal de me remettre sur le droit chemin œnologique. » De rien, le monde du vin est passionnant!
            (le tout avec raison bien évidemment!)

        • Clavier dit :

          Il faut reconnaître que nul ne peut redire ici à vos interventions toujours pertinentes…….

    • Ludovic Auray dit :

      ils le sont mais c’est secret defence

      • Robert Collins dit :

        Entre les américains qui écrivent « defense » et les anglais qui écrivent « defence », on s’y perd un peu, mais en français, cela s’écrit « défense ».

  2. peterr dit :

    >> Nexter [ou KNDS France] aurait besoin d’avoir des garanties sur une commande
    Tient, c’est marrant. Dans un autre post un petit rigolot me disait que je n’y comprenais rien.
    Et oui, un industriel n’a pas envie de faire faillite en absence de visibilité. Les moyens de production, embaucher du monde, etc coûte extrêmement cher. Et concernant l’armement, seul l’état qui en contrôle la vente peut donnner la visibilité nécessaire.

    • guillaume dit :

      Justement, c est le métier d un industriel de prendre de risques.
      Personne ne peut réussir sans prendre ses risques. C est bien la notre problème.

      Quand on lance un produit on fait une étude de marche qui dimensionne les capacités de production.
      Plus vous partez sur une fourchette haute et plus vous avez besoin d investir en outillage de production, mais plus vous êtes compétitif en prix unitaire et prenez de marche.

      Sous évaluez le marche et votre prix unitaire est trop haut et les ventes vous passent sous le nez, voir pire vous vendez a perte (GIAT) et vous coulez.
      Sur-estimez le et vous sur investissex et produisez ce qu on appel en industrie des white tails, et vous coulez.

      Etre industriel c est prendre des risques. C est faire un paris sur les pars que vous espérez prendre sur un marche existant.
      Si ils ne sont pas prêt a les prendre, ils disparaîtront. On ne peut pas vendre indéfiniment des petites séries hors de prix.
      Ca, ce n est pas se comporter en industriel, mais en parasite.

      • FNSEA dit :

        La gestion des risques est une problématique constante en agriculture, tant on prend de paris quand on dépend de la météorologie pour réussir.
        Ce qui nous amène à rappeler qu’il n’y a aucune incertitude sur le fait que le mot pari s’écrive sans s au singulier.
        Faire un pari, un pari sur l’avenir, le pari de Pascal, un pari gagnant, perdre un pari, perdre la ferme sur un pari.

      • Par pare pars part dit :

        Par tous les moyens, je pare au plus pressé et je pars à la conquête de la part de marché.

      • peterr dit :

        Des risques, oui, mais pas inconsidérés.
        Un industriel (genre constructeur de voitures, de smartphone, etc ..) qui a des clients qu’il peut inciter à acheter ses produits devra prendre des risques pour sortir le bon produit pour séduire ses clients et prévoir de pouvoir le produir en quantité suffisante pour satisfaire leurs demandes.
        Quand l’industriel est entièrement dépendant d’un client (l’état) c’est au client de définir clairement ce qu’il veut. Il ne faudrait pas oublier qu’on était sur le point de démantibuler la seule forge en France qui était capable de produire ces munitions. Je tape suffisament sur les industriels pour ne pas être taxé d’être leur pote.
        Dans ce domaine particulier l’état est le premier responsable.
        Sauf bien sûr si vous voulez que l’industriel achète les moyens industriels, fasse le recrutement, forme le personnel et fini par tout foutre à la poubelle. Vous seriez le premier à raler que l’industriel vire du personnel voire mette la clé sous la porte suite à des décisions inconséquentes.
        C’est l’état qui a les données géo politiques, c’est l’état qui sait (ou devrair savoir) combien il faudra fournir de munitions. Si l’état donne des consignes claires c’est à l’industriel de faire en sorte de satisfaire son client dans les meilleurs délais et les meilleurs coûts, de proposer les montages industriels qui pourront remplire les objectifs (partenariats possibles, etc …).
        Ces produits sont des marchés d’état. Ce ne sont pas des smartphones.
        Chacun son travail et les vaches seront bien gardées. Je n’aimerais pas trop bosser dans une boîte que vous dirigeriez

        • Yannus dit :

          Je plussoie.
          Depuis 1870, la majorité des pertes est infligée par l’artillerie.
          100 000 obus par an, c’est 10 jours de combat en haute intensité.
          Si on veut être capable de combattre 3 ans en guerre de haute intensité, il va falloir 10 000 000 d’obus.

      • Avekoucenzeh dit :

        Pour dire « et même », l’adverbe « voire » convient parfaitement, mais certainement pas le verbe « voir ».

        Les ventes vous passent sous le nez, voire pire vous vendez à perte.

      • joe dit :

        Un industriel de la défense n’a pas à prendre des risques démesurés pour la production de munitions. Il peut en prendre dans le développement de prototype, pour déposer des brevets et espérer emporter un futur marché. Nous parlons de 1 milliard d’euros pour seulement 200.000. L’Ukraine en a besoin de presque 2 millions par an. Alors que la guerre fait rage à nos portes, pourquoi une société privé devrait engager des milliards si les gouvernements disent, en ne passant PAS commande… qu’il n’y a pas de besoin exprimer par les nations ? Nexter ne tire pas les obus qu’il fabrique. Pourquoi ne pas aussi fabriquer quelques milliers de véhicules blindés supplémentaires… au cas ou. Le « au cas ou » est du ressort des gouvernements. Ce que l’on peut regretter c’est la lenteur des protagonistes, pas l’inaction des industriels, qui ont de toute façon déjà évaluer les besoins précis en machines, employés et matière première pour monter en puissance. Pour la notion « d’industriel parasite », vous faite quoi d’un industriel qui fait faillite avec tous ses employés ? La réponse est simple, c’est la collectivité qui prend indirectement les coûts pour le chômage voir le rachat d’une entreprise qui… n’est pas viable financièrement. Vous voulez ne plus voir Nexter comme un parasite. C’est très simple : acheter des actions pour 1 milliard d’euros, vous pourrez exiger la prise de risque avec votre argent !

        • Avekoucenzeh dit :

          Pour exprimer « et voir », l’adverbe « voire » convient (puisque c’est sa signification) mais pas le verbe « voir » (qui n’a pas ce sens).

          C’est la collectivité qui prend indirectement les coûts pour le chômage, voire le rachat d’une entreprise…

      • Rémi dit :

        Prendre des risques n’est pas jouer à la roulette russe.
        Croyez bien que les industriels savent que se fier à la parole de l’état est du suicide.
        Pour ceux qui en doute, l’exemple des masques est là pour la piqure de rappel.

      • Pelle à tarte dit :

        Quand on fait l’appel d’une chose, on appelle cette chose.

    • guillaume dit :

      On ne peut reprocher a un industriel de faire de la marge. Apres tout c est le but final.
      Sauf que le gain va avec le risque pris.

      Espérer un gain sans prendre de risque, ou en espérant que l état prenne le risque pour vous et vous laisse uniquement les gains quand ils sont la, c est être un parasite.

      Pas un industriel

    • guillaume dit :

      Autre exemple. C est quoi qui définit les taux quand vous placez votre argent? C est principalement le risque que vous consentez a prendre, et le temps d immobilisation. Ces industriels ne veulent pas prendre de risques? Soit Alors qu ils se déclarent organisme a but non lucratif. L état finance tout, et si ils font de l argent, comme c est l état qui prend le risque, c est naturellement l état qui empoche la mise, ou les pertes. La on serait daccord.

      • joe dit :

        … Donc investissez votre argent chez ces industriels en exigeant des prises de risques substantiels. Allez jusqu’au bout de votre raisonnement. Nexter n’est pas différent de Danone ou Michelin. Dans le cas contraire, il faut nationaliser… ou passer commandes. Ce n’est pas compliquer à comprendre. Offre et demande, aucun parasite à l’horizon 🙂

      • Et demain ? dit :

        Ce n’est, heureusement pour les industriels, pas ainsi que ça se passe dans la « vraie vie ». Dans la vraie vie, c’est le plus fort qui dicte ses conditions et si le client n’est pas d’accord, il peut aller trouver un autre industriel qui, lui aussi, dictera ses conditions. Les négociations ne se font qu’à la marge. Parfois c’est « Si on perd, c’est toi qui payes et si on gagne c’est 90% pour moi et 10% pour toi. Si ça t’intéresse, on peut discuter sur le reste, sinon on en restera là. » C’est alors que commencent les négociations et l’industriels se fiche d’être un parasite.

  3. Et demain ? dit :

    Mais où ces obus seront ils produits par Nexter ? Où une nouvelle chaîne de production (155mm) a-t-elle été installée par Nexter ? J’imagine dans au minimum deux usines. https://www.rtl.be/actu/monde/economie/lentreprise-de-defense-mecar-prevoit-une-diversification-de-ses-activites/2023-10-24/article/601498

    • guillaume dit :

      Autre exemple.

      C est quoi qui définit les taux quand vous placez votre argent?
      C est principalement le risque que vous consentez a prendre, et le temps d immobilisation.

      Ces industriels ne veulent pas prendre de risques? Soit
      Alors qu ils se déclarent organisme a but non lucratif.
      L état finance tout, et si ils font de l argent, comme c est l état qui prend le risque, c est naturellement l état qui empoche la mise, ou les pertes.

      La on serait daccord.

      • joe dit :

        Répéter sans cesse un raisonnement factuellement faux, car non corréler avec les règles du marché et la legislation n’en fait pas une vérité. C’est la guerre, les états ne passent pas commande, le secteur privé ne va pas faire ou alimenter la guerre juste pour vous faire plaisir. Cela serait différent si l’Ukraine était en mesure d’acheter pour 10 milliards d’obus par an… entre autre chose, avec l’autorisation des états d’exporter les munitions vers l’Ukraine. Ce n’est pas le cas. Entre parenthèse, l’état… c’est nous et nos impôts. Donc la encore, il faut une décision politique ET collective (toute l’UE)

        • C'est logique dit :

          Entre autres choses.
          Avec « autres » au pluriel.

          En effet, il faut nécessairement qu’il y ait au moins deux autres choses pour que ce dont on parle puisse être « entre » ces autres choses.
          S’il n’y avait qu’une seule autre chose, ce dont on parle ne pourrait être que « devant », « à côté de » ou « derrière » cette autre chose.

      • Rémi dit :

        Ca se nomme des arsennaux d’états.
        On les a liquidés dans les années 90.

        • Hunceulaine dit :

          Ça se nomme plutôt des arsenaux d’État.
          Mais cela ne nous a pas empêché de les liquider.

  4. dolgan dit :

    A priori, la france fournit les corps d obus et les allemands y mettent l explosif.

    Chacun comblant ainsi le goulot d étranglement de l autre.

  5. john dit :

    Une bonne nouvelle pour la France et une mauvaise pour les russes…

  6. Alain d dit :

    Ca accélère enfin, mais juste avec 2 années de retard. Ce qui est impardonnable. Lorsque que le fait que la Corée du Nord allait livré massivement pour la Russie était connu, l’UE n’a pas automatiquement réagi, déjà dans la communication, c’est à dire les annonces, pour le moral de l’Ukraine, et contre la propagande de Poutine.
    Livraisons fin 2025, soit 2 années d’attente, comme 2 années de retard.
    Même si la montée en puissance était en préparation depuis longtemps, comme les industries de Poutine étaient déjà poussées au maximum, l’annonce européenne pouvait se faire, sans chiffrer, Ce qui aurait éviter tout un tas de d’agitations néfastes dans les médias et réseaux.
    Au contraire, en 2022 et 2023, la communication sur les opérations et les contre-offensives auraient mérité plus d’opacité.
    En les renseignements occidentaux, dont les anglo-saxons devraient éviter de communiquer trop rapidement sur la réalité du théâtre.
    J’aime bien trouver le maximum d’infos sur cette guerre tout en sachant très bien que c’est contre-productif pour l’Ukraine, puisque la priorité doit être de masquer les intentions (sauf pour induire en erreur).
    Donc pour les préparations d’une contre-offensive fin 2024 ou courant 2025, il n’est pas utile de donner des billes à la Russie, ni de pousser l’Ukraine à aller trop vite. Il faut surtout livrer et former, et donc donner de la lisibilité pour une mobilisation nécessairement progressive, mais finalement massive. Les 500 000 me semble le bon format, déjà pour faire tourner le plus vite et au mieux les effectifs en entendant la prochaine contre-offensive. Donc il va falloir aussi soutenir encore plus fortement l’Ukraine financièrement pour son secteur économique civil.
    Mon avis est qu’une grande ville n’est pas forcement une priorité, dès lors qu’il est possible de la contourner et de l’isoler.
    Au contraire de Kherson, Koupiansk, Izyum et Liman qui étaient des passages obligés.

    • Alain d dit :

      Canons et obus c’est bien, mieux vaut tard que jamais.
      Mais la priorité des priorités reste toujours la défense anti-aérienne : missiles, radars, contre-mesures, pour protéger les livraisons civiles et militaires et les industries civiles et militaires. Et des MANPADS et type Mistral pour la première ligne.
      L’idéal serait quelques lanceur MICA-VL, plus légers et moins couteux que les SAMP/T et les Patriot, pour se balader sur différents points du front et créer de mauvaises surprises pour l’aviation russe, en attendant les F16.
      Donc la question de savoir si les armes guidées livrées par l’UE peuvent aller taper des lanceurs de missiles sur le sol russe devrait être dans les tuyaux.

      • Fred And Co dit :

        Les Scalp et les AASM peuvent le faire, ils ont été penser et conçu pour cela. Ciblez des objectifs à haute valeurs tout en restant à distance de sécurité . Le Scalp est capable d’allez toucher un sous marins à quai à plusieurs centaines de kilomètres de distance comme démontrer récemment. Le quartier général de la flotte Russe en Crimée semble en avoir également fait les frais. Ce sont des armes de qualité et de grandes précisions. L’AASM quand à lui ne saurait tarder en Ukraine. Nos industriels sont manifestement parvenus à l’intégrer sur des avions d’origine Soviétique.

        • Cantatrice dit :

          S’il vous plaît. Quant à. Avec un t. Pas un d.
          Quant à = En ce qui concerne. Quand à = Lorsque à.
          L’AASM, quant à lui, ne saurait tarder en Ukraine.

        • Alain d dit :

          Infos déjà connues par tous ceux qui suivent ici
          Et les HIMARS, les Storm Shadow, les SCALP, les bombes guidées US…….
          Les Scalp, connais pas :>))

        • HQE dit :

          Et on attend toujours qu’Aleksandar nous donne des nouvelles de l’amiral Sokolov.

          • aleksandar dit :

            Le sort de l’amiral machin ou truc n’a aucune incidence sur le cours de la guerre sauf pour les civils qui confondent la guerre et les sitcoms US.

    • HISTORIK dit :

      Alain d: Rassurez vous un jour vous aurez la réponse à vos questions. Cela se fera par le canal des Historiens à partir du moment ou ceux-ci auront accès à des archives ouvertes. Mais cela ne se fera pas ce soir, car en matière d’accès aux archives, il y a des règles qui sont incompatibles avec la demande de nos contemporains eux, bien trop dans l’instant.

      • Alain d dit :

        Ce n’est pas parce que je questionne pour tenter de faire avancer le schmilblick que je n’aurais pas quelques réponses.
        Aucune inquiétude de ma part, enfin ce jour. La lenteur des démocraties et le tâtonnement de leurs dirigeants c’est chronique. Et je milite justement pour plus d’opacité, l’Histoire peut bien attendre.

    • jyb dit :

      @alain d
      ce que le terrain nous montre aujourd’hui c’est que la réserve stratégique ukrainienne est bien entamée et la tactique qui fonctionnait bien de faire coulisser les unités de combat le long de la ligne de front pour s’opposer aux pressions russes atteint ses limites. On a fait croire aux ukrainiens en la réussite d’une guerre de conquête contre toutes évidences. je reviens sur un échange que nous avons eu avant l’offensive ukrainienne (avec @dolgan) sur « le papier » une offensive conduite par 75 000 hommes ( répartis en 1/3 blindé, 2/3 meca) contre une force symétrique peut espérer progresser de 30 km max sur un front de 10/15 km à condition de maintenir son effort dans la durée. On avait quasi assigner à l’offensive ukrainienne le triple !
      La stratégie générale de l’ukraine devait être une guerre d’attrition basée sur une défense mobile. Je ne suis pas très original c’est mon propos depuis les batailles de marioupol et severodonetsk. Le point névralgique des ukrainiens sont les hommes. On amuse la galerie avec les projections sur les munitions et les materiels…dans 6,12 ou 24 mois. c’est probablement trop tard pour un effet décisif sur le terrain. Un capital humain précieux a été perdu visiblement dès avant l’offensive ukrainienne au vu des faiblesses de la manoeuvre inter-armes. Je ne vois pas comment sous pression russe constituer une force massive et compétente ( et à plus forte raison pour se projeter dans une phase offensive à moyen terme) Les russes après leurs échecs initiaux sont revenus aux fondamentaux et à la doctrine. il n’y a guère que les anglo-saxons pour s’étonner que les russes ont appliqué à la virgule près leur doctrine défensive, en s’appuyant sur leur new russian warfare. Les actions offensives actuelles sont un mélange de tactiques « soviétiques » et des tactiques post-guerres tchétchènes.
      Actuellement on ne sait plus ce que sont les objectifs de guerre des ukrainiens, reconqu^te? dmz ? paix négociée ?
      Les stratégies diffèrent selon les cas mais il n’y aura pas de solution militaire symétrique.

      • Alain d dit :

        « La stratégie générale de l’Ukraine devait être une guerre d’attrition basée sur une défense mobile »
        Oui comme avant les accélérations sur Kherson et Izyum.
        C’est le mode qu’est ne train de reprendre l’Ukraine. Attrition au 1er rang et taper les systèmes à forte valeur dans la profondeur.
        raison pour laquelle il était débile de lancer l’Ukraine trop rapidement dans une ou des contre-offensives courant 2023.
        Tant que l’Ukraine est soutenue financièrement pas l’UE, elle n’est pas dans l’urgence, au contraire de Poutine qui, quoiqu’il en dise, est poussé par le temps, pour communiquer sur une victoire nette rapidement, tandis que son économie plonge de plus en plus, et que ses reverses de vieux matos s’épuisent.
        De plus après sa réélection, il devra mobiliser fortement, reste à voir ou en sera réellement économiquement et socialement la Russie, et comment elle digèrera la nouvelle couleuvre.
        En attendant, Kharkiv, trop proche du front va trinquer, et se prendre un maximum de missiles, balistiques et S300.
        A mon avis, que des meutes d’orques se précipitent sur Avdiivka et vers Koupiansk et viennent s’y fracasser, y compris avec une multitude d’équipements, c’est justement de l’attrition à fort coefficient au profit de l’Ukraine.
        La grosse livraison d’obus depuis les stocks nord-coréens n’aura qu’un effet éphémère au regard de l’histoire.
        Ensuite la Corée du nord est face à la Corée du sud, donc elle ne peut pas non plus se retrouver en slip, donc elle livrera ensuite modérément. Les clés sont en Occident, soit la coalition occidentale accélère les livraisons, toutes les livraisons, soit nous aurons une nouvelle Corée du nord qui s’installera près de la frontière de l’UE.

        • Qui qu'ils fussent dit :

          Poutine qui, quoi qu’il en dise, est poussé par le temps. Pas « quoiqu’il en dise ».

          « Quoique » (en un seul mot) signifie « bien que, « encore que ». Pour pouvoir l’employer dans cette phrase, il faut la modifier un peu : Poutine qui, quoiqu’il dise le contraire, est poussé par le temps.

        • aleksandar ( troll comptable) dit :

          La 4eme dimension.
          Excellent résumé des incantations occidentale
          Juste un exemple.
          L’ économie russe qui  » plonge ».
          Oui mais non.
           » La Banque européenne pour la reconstruction et le développement estime même que le PIB de la Russie sera en hausse de 1,5% en 2023. »
          Le reveil va être difficile.

      • NRJ dit :

        @jyb
        Les objectifs de guerre des ukrainiens ? Simple. éviter de se faire envahir et récupérer le terrain perdu.

        Je pense qu’on peut toujours critiquer ceux qui ont mis les stratégies en place. Il s’avère cependant que personne, ni du côté russe, ni du côté ukrainien n’a trouvé le moyen de passer les fameuses lignes de défense.

        Quant aux pertes, les russes n’en sont pas avares. A l’heure actuelle, je pense que personne ne peut prédire ce qui va se passer. Peut-être que les russes sont en train de s’épuiser et que leur économie et leurs « forces vives » finiront par lâcher. Peut-être que Trump lâchera les ukrainiens qui se feront alors déborder. Toutes les possibilités sont ouvertes.

        • jyb dit :

          @nrj
          après l’échec de l’offensive ukrainienne, le principe de réalité revient subrepticement dans les discours.
          une reconquête des zones perdues est militairement inatteignable.
          https://www.nytimes.com/2023/12/27/opinion/ukraine-military-aid.html

          • NRJ dit :

            @jyb
            Vous me faites penser à tout ceux qui disaient qu’il était impossible que les ukrainiens ne résistent. Ou même que l’économie russe allait ployer sous les sanctions.
            En soit on ne sait pas ce qu’il va advenir de cette guerre. Son issue dépend d’un nombre de facteurs très (trop) important pour conclure.
            L’économie russe peut lâcher, ce qui entraînera de forts mécontentement en Russie où une bonne partie de la population dépend de l’Etat.
            Ça peut être Trump qui lâche les ukrainiens. Ou même les ukrainiens qui décident de s’arrêter là, mais alors jusqu’où iront les soldats russes en Ukraine ? Une invasion 2022 bis ?
            Même si les ukrainiens ne peuvent pas conquérir militairement la totalité des territoires, ils peuvent en reprendre une partie non négligeable. Et les combats s’arrêteront là.

        • aleksandar ( troll J3 ) dit :

          Ce qui va se passer est assez simple.
          Les russes vont passer les lignes de défense ukrainiennes comme à Soledar, comme à Popasna, comme au sud d’ Avdiivka depuis une semaine.
          Et ce n’est pas vos incantations, » les russes ne sont pas avares de perte », « ils finiront par lâcher « qui vont changer quoi que ce soit.

          Comme l’autre civil vous avez raté les points critiques évoqués par Jyb :
           » la réserve stratégique ukrainienne est bien entamée  »
           » Un capital humain précieux a été perdu visiblement dès avant l’offensive ukrainienne  »
          A force d’utiliser les troupes aguerries pour faire l’essuie glace, y en a plus !

          • NRJ dit :

            @aleksandar
             » » la réserve stratégique ukrainienne est bien entamée » ». Source ? Les ukrainiens ont perdu peut-être 200 000 hommes dans cette guerre. Pour un pays de 40 millions c’est largement tenable.

             » » Un capital humain précieux a été perdu visiblement dès avant l’offensive ukrainienne » ». Un tel capital se reconstitue. Surtout que comme le dit @lxm plus bas, l’âge moyen des soldats ukrainiens est élevé.

          • jyb dit :

            @nrj
            – sources ukrainiennes : 500 000 pertes càd dcd, blessés, mia, pow…
            mobilisation par décret d’état de personnes exemptés jusqu’à maintenant…on voit aussi que les femmes mobilisées jusqu’à maintenant pour des missions de soutien montent en première ligne…
            – non un tel capital ne se reconstitue pas d’un coup de baguette magique. ces bonnes unités étaient aguerries depuis 2014…
            encore une fois je cite burckhard avec le quel je suis totalement d’accord « …il faut 9 ans pour faire un bon adjudant… » et 18 mois pour former un gv de base au niveau combat de section…
            – l’age moyen des soldats ukrainiens est élevé parce que les jeunes sont hors de combat
            – d’autre part il est vital pour l’effort de guerre ukrainien de garder un minimum de main d’oeuvre .

          • NRJ dit :

            @jyb
            « sources ukrainiennes : 500 000 pertes càd dcd, blessés, mia, pow… » Je suis curieux d’avoir votre source. Je pense que vous confondez avec les pertes totales de la guerre dans les 2 camps 500 000 pertes partout, dont 200 000 chez les ukrainiens et 300 000 chez les russes.

            « « …il faut 9 ans pour faire un bon adjudant… » et 18 mois pour former un gv de base au niveau combat de section… » S’il fallait 9 ans pour faire un bon adjudant, je me demande comment faisait les armées de la seconde guerre mondiale, car aucune d’elles n’avait 9 ans pour entraîner ses adjudants. Pareils pour les GV de base. Autant l’armée allemande avait pu commencer en avance leur entraînement, autant je ne sais pas comment les américains ou les russes pouvaient trouver le temps pour 18 mois d’entraînement à chacun de leurs GV.

          • NRJ dit :

            @jyb
            Sinon, 14% de la population ukrainienne avait entre 20 et 39 ans en 2020. Sur 44 millions de personnes, ça fait 6 millions, dont 3 millions d’hommes. Pouvez vous redire qu’avec même 500 000 pertes (ce qui est sans doute très surestimé, à la russe), les ukrainiens n’ont plus personne pour regarnir leurs rangs ?

      • lxm dit :

        Je n’ai pas d’exemple historique de guerre gagnée par une armée plus âgée, l’armée ukrainienne est vieille, la moyenne d’âge des soldats est catastrophique comparée à celle des russes.
        Je pense que l’Ukraine a perdu, c’est tout, l’optimum de l’armée ukrainienne était en début d’été, en fin d’été il y aurait dû avoir cessez le feu et négociations. Maintenant pour l’ukraine tout semble se retourner.
        Certes les anglais et ricains sont tellement obsédés à tuer du russe( substitut au chinois) qu’ils voudront faire tuer jusqu’au dernier ukrainien, mais c’est à l’europe d’agir et d’appliquer sa diplomatie historique( avant que les ricains n’arrivent avec leur obsession de reddition sans condition), celle où on redécoupait les pays pour réduire les tensions. Les vieux seront frustrés, mais les jeunes renaitront dans un monde meilleur.
        La Corée du sud s’en sort pas mal pou un pays découpé par la guerre, la RFA aussi s’en sortait pas mal( et l’ex-RDA reste un boulet).

        • NRJ dit :

          @lxm
          La différence est que les ukrainiens ne forcent pour l’instant pas leurs troupes à aller sur le front. Ils vont élargir la conscription, mais ça reste une mesure marginale par rapport à ce que les russes qui vont racler toutes leurs prisons et mobiliser les régions éloignées. Ce n’est d’ailleurs surement pas un hasard si les russes s’entêtent dans des attaques suicides où ils perdent un équipement monstre. Quand les troupes ont 0 motivation, il ne peut pas y avoir de retour d’expérience.

          « Je pense que l’Ukraine a perdu, c’est tout, l’optimum de l’armée ukrainienne était en début d’été, en fin d’été il y aurait dû avoir cessez le feu et négociations ». MDR. Et c’est quoi votre négociation ? Les ukrainiens auraient dû accepter de renoncer à la totalité du Donbass et au sud de leur territoire ?
          Je suppose qu’en 1917, vous auriez accepté geler les frontières et de filer à l’Allemagne 1/4 de la France, n’est-ce pas ? Après tout vous le dites vous-mêmes : « il y aurait dû avoir cessez le feu et négociations ».

          « Certes les anglais et ricains sont tellement obsédés à tuer du russe( substitut au chinois) qu’ils voudront faire tuer jusqu’au dernier ukrainien,  » Les ukrainiens n’ont pas besoin des anglais et des ricains pour trouver la motivation, je vous rassure.

          « mais c’est à l’europe d’agir et d’appliquer sa diplomatie historique( avant que les ricains n’arrivent avec leur obsession de reddition sans condition) » Comme la France en 1917 qui avait refusé de geler le conflit. Ou vous voulez dire que les ricains étaient déjà arrivés à ce moment avec leur obsession de reddition sans condition (surtout que c’est eux qui avaient la main la plus molle sur les allemands au moment du traité de Versailles) ?
          Relisez votre histoire, ça vous évitera de dires certaines grosses bêtises.

    • Lothringer dit :

      Mon avis est qu’une grande ville n’est pas forcement une priorité, dès lors qu’il est possible de la contourner et de l’isoler.

      En effet,
      Alexandre de Macédoine dit « le Grand », a su en son temps lever le siège d’une ville qui s’éternisait pour poursuivre sa route et conquérir le reste du territoire devant lui.

  7. Robmac dit :

    Bonne nouvelle : si les agriculteurs qui nous nourrissent sont en grande difficulté, tout va bien pour les marchands d’armes.

    • ArtScenik dit :

      Bah… Si vous preferez, on pourrait accepter de façon vigoureuse de la part des Russes qu’ils nous fassent importer de force leurs productions agricoles. Nos paysans seraient très heureux…

    • Mica X dit :

      Et ? quel rapport avec le sujet, mis à part un probable trollage …

    • Alain d (la zizanie) dit :

      Les exportations de défense profitent fortement positivement à notre balance commerciale, ce qui dégage des moyens supplémentaires pour le gouvernement (peu importe sa couleur).
      Moyens qui servent en partie pour aider les agriculteurs, directement par des facilités et reports de paiement, par des subventions qui viennent s’ajouter aux européennes, et par des programmes finançant la recherche agricole et les modernisations des outils et lignes de productions agricoles.
      Les vases communicants :
      Donc le secteur agricole (entre autres), est soutenu par le secteur de la défense (entre autres), et ceci à l’insu de son plein gré, c’est vraiment triste.
      :>))
      D’ailleurs les organisations syndicales et patronales, les médias et les associations, aussi subventionnés par l’Etat, sont autorisés à remercier le secteur de la Défense.

    • Mèbiençurh dit :

      Ironie trolloïde.

    • Jack dit :

      Sachant que vous êtes sur un blog d’actualités militaires, voilà une bien étrange remarque 🙁 (Raymond75 ! Sors de ce corps !!!)

      • Robmac dit :

        Ma remarque n’est pas aussi étrange que cela, et est assez partagée ; je cite un extrait du journal ‘Ouest France’ :
        « C’est un peu comme si nous n’avions pas dépassé l’état de nature, où le comportement guerrier prévaut sur l’organisation sociale et politique. Alors qu’être civilisé, c’est au contraire acquérir la faculté de dépasser ces instincts pour les transformer en créativité, en art, en sport, en qualité de vie, en justice sociale, en vivre-ensemble.

        C’est cette même régression que revendiquent les nationalistes « illibéraux » que sont les Donald Trump, Viktor Orban, Vladimir Poutine, Javier Milei, et autres spécialistes de la déstabilisation, numérique ou militaire, qui sentent la poudre, le gaz ou le pétrole. ».

        Vivons nous une époque de progrès ou de régression ?

    • rainbowknight dit :

      Une observation qui met en exergue les responsabilités de l’UE dans bien des domaines.
      Si j’ai bonne mémoire la France s’est associée avec l’Australie pour produire des obus. Cette « contrainte » s’est imposée à nous en raison des réglementations drastiques qui interdisent certaines « substances » dans les poudres car ne répondant pas aux normes écologiques….
      Cette même écologie punitive et sa gestion bureaucratique, Make Our Planet Great Again, qui voit aujourd’hui en Europe se lever ceux qui travaillent la Terre…
      Paradoxale l’attitude politicienne des gouvernants européens. Concilier les bonnes grâces et les voix des « écolos » mais « braver » les interdits pour ne pas être soupçonnés un jour d’avoir favorisé la montée des extrêmes….
      C’est dangereux nos Nations pourraient être l’objet d’une Opération Militaire Spéciale visant à dénazifier les rangs de nos élites puis occasionnellement celles et ceux qui les soutiennent…

    • R2D2 dit :

      la pertinence de ce commentaire…

    • mich dit :

      Ils ont arrêter d »exporter les agriculteurs ? tous en grande difficultés ?

    • JC dit :

      Surtout que la France importe le poulet ukrainien à bas coût en guise de soutien pendant que les éleveurs français tirent la langue. Une façon comme une autre de faire participer l’agriculture française au soutien de l’Ukraine. Tout va bien, on vous le dit tous les jours dans les médias.

      • rainbowknight dit :

        Votre observation est contredite par le président de la filière d’élevage du poulet français, la volaille pas les forces de sécurité intérieure comprenez bien, il a défini comment la défaillance ou complicité européenne fait entrer ces poulets ukrainiens en France d’une manière indirecte… Vous ne trouverez pas ces volailles sur le marché à l’achat sauf dans des plats préparés. Ses dires ont été diffusés en direct sur une chaine médiatique pour répondre aux questions du journaliste qui animait l’émission.
        Peut être devrait t il se tourner vers vous pour connaître ces vérités qui nous sont cachées ? Cet intervenant semblait parfaitement à son affaire tant son argumentation ne souffrait la critique d’un néophyte…
        Dévoilez les secrets que les professionnels eux-mêmes semblent ignorer….
        Je vous accorde un point quant au goût douteux sinon exécrable que ces volailles peuvent avoir dans le palais subtil du consommateur français …
        Il ne faut pas déconner avec la qualité de la bouffe, la graille c’est important !

        • Agricol BESSON dit :

          Cit :[ Ses dires ont été diffusés en direct sur une chaine médiatique pour répondre aux questions du journaliste qui animait l’émission.]

          En effet ! Et le verbatim est toujours préférable à sa retranscription par certains contributeurs d’OPEX360 à l’honnêteté intellectuelle plus que douteuse qui se gardent bien de donner des liens !
          C’est chose faite !

          https://www.bfmtv.com/economie/poulets-ukrainiens-ca-destabilise-tout-le-marche-et-entraine-le-prix-de-nos-volailles-a-la-baisse-deplore-jean-michel-schaeffer-president-de-la-filiere-des-volailles-francaises_VN-202401230922.html

          Pour info : https://webgate.ec.europa.eu/rasff-window/screen/notification/641304

          Le Brésil est aussi concerné :
          https://www.foodsafetynews.com/2023/05/salmonella-detected-in-chicken-meat-from-ukraine-and-brazil/

          Cit :[ … Vous ne trouverez pas ces volailles sur le marché à l’achat sauf dans des plats préparés. ]

          Vous devriez récouter son intervention : Il parle bien de découpe fraiche de FILETS DE POULETS ! Ce n’est pas un plat préparé comme vous l’affirmez , par ignorance ou par volonté de tromper je ne me permettrai pas de conclure ! Vous avez cependant raison sur le fait qu’il s’agit d’un détournement de la législation Européenne . Le gouvernement Français EST BIEN responsable et COMPLICE , en partie , de cette situation puisque l’activation d’une clause sanitaire ou une demande d’information peut-être diligentée contre certains abattoirs . Cela se fait en cas d’alerte sanitaire .
          Souvenez vous ! Cela date de 2013 avec une  » filière Roumaine  » de viande de bourrin présentée comme du bœuf …
          https://www.plateforme-sca.fr/point_sur/le-rasff-le-reseau-dalerte-rapide-europeen-pour-lalimentation-humaine-et-animale
          https://food.ec.europa.eu/safety/rasff_en

          C’est une alerte qui date depuis le mois de juillet 2023 et donc l’inaction du gouvernement Français relève bien d’une complicité passive . Je ne vois pas comment cela peut s’interpréter d’une autre manière ?

          Cit :[ Ses dires ont été diffusés en direct sur une chaine médiatique pour répondre aux questions du journaliste qui animait l’émission. ]

          Cela aurait été plus simple de donner le lien ! Je me suis permis de palier à votre  » oubli  » ! ;0)

          Cit :[ Peut être devrait t il se tourner vers vous pour connaître ces vérités qui nous sont cachées ? ]

          Il devrait aussi lire le blog de M.Lagneau pour y voire comment ses propos sont travestis ! ;0)

          Cit :[ Je vous accorde un point quant au goût douteux sinon exécrable que ces volailles peuvent avoir dans le palais subtil du consommateur français …]

          Perso , pour Mézigue et ma famille , ce n’est pas un blème : On se fournit chez des producteurs locaux , pas dans le rayon des supermarchés comme la plèbe ! ;0)

          Vous devriez aussi dire ça à M. Pierre LELLOUCHE , c’était presque , c’était du Jean Pierre COFFE à propos de cette volaille ..

          Ps : L’expression est libre !, La chose que je ne comprends pas c’est que des intervenants puissent soutenir une vérité alternative alors qu’une information est vérifiable en quelques dizaines de secondes …
          Je ne comprends pas ? Vous prenez les gens pour des abrutis complets , ignorants de tout , incapables de vérifier une information .
          Ben dans la vraie vie il y a des personnes qui pour des raisons professionnelles s’intéressent à ces questions et qui , passionnés d’histoire , font des simulations de la campagne de Stalingrad ! ;0)

          Comme je vois que j’ai affaire à un  » rural  » et/ou à un connaisseur des filières , peut-être voulez vous que l’on discute d’une marque de farine Polaque – élaborée avec du blé Ukrainien – distribuée dans les supermarchés d’une chaîne Française ?
          Non ?
          Ah , je croyais …

        • Agricol BESSON dit :

          J’ai oublié l’intermède musical ! ;0)

          https://www.youtube.com/watch?v=h0zffNfdkSc

  8. Bastan dit :

    A suivre, quand la répartition entre les deux entreprises sera connue. Ensuite faudra produire la »poudre » et autres éléments. Je pense qu’il doit y avoir des sous-traitants. Cela se fera-t-il au détriment d’autres productions?

  9. Nexterience dit :

    Junghans Microtec GmbH est germano-française: 55% Diehl, 45% Thales.
    Il est possible que Junghans ne produise que les fusées-détonateurs et Nexter les corps d’obus?

    • vrai_chasseur dit :

      @Nexterience
      Oui et EURENCO fournit la poudre explosive.
      Les fusées-détonateurs produits par Junghans constituent le dessus du panier de ce marché et équipent par ex. les missiles Aster.
      L’actionnariat Thales chez Junghans Defense c’est la fiabilité horlogère originelle ( http://www.junghans.de/fr/les-collections/montres/?p=1 ) qui rencontre la précision et les possibilités de la micro-électronique : le tout donne des fusées susceptibles de rendre les munitions d’artillerie de plus en plus « intelligentes ».

      NB sans trahir de grands secrets (le ministre français de la défense a planté récemment quelques banderilles sur la « qualité » de certains équipements européens fournis aux ukrainiens), il y a aussi un aspect qualitatif qui a joué dans le choix de l’agence OTAN -notamment avec des retours du terrain venant d’Ukraine-, en plus de la capacité d’accélération de la production chez les industriels.
      Les ukrainiens prennent ce qu’on leur donne sans discuter, mais eux sont en guerre et un matériel qui ne marche pas comme prévu peut signifier des vies humaines directement exposées. Ils ont fini par établir un classement des munitions les plus fiables notamment en 155 et tout le monde aura compris qui figure dans le duo de tête de ce RETEX venant du terrain.

  10. HMX dit :

    OTAN, UE… les dispositifs et les commandes se multiplient pour les obus de 155mm. L’enjeu, désormais, c’est encore et toujours la production qui décolle trop lentement.

    Au stade où nous en sommes, et puisque on invoque « l’économie de guerre », pourquoi ne pas envisager de passer aux choses sérieuses ? il suffirait de quelques décrets et d’une mobilisation sans faille des services de l’Etat, justifiés par l’urgence et l’intérêt national, pour permettre à Nexter et à toute la filière munitionnaire de « passer la seconde ». Par exemple :
    – Passage des usines au travail en 3×8, avec dérogations temporaires au code du travail si besoin,
    – Réquisitions contre indemnités de personnels au profit de toute la filière : en priorité les anciens salariés et jeunes retraités du secteur, mais également prioriser l’embauche de la main d’œuvre disponible (réquisition des chômeurs) sur les bassins d’emploi concernés, affectation si besoin de personnels militaires et civils de la défense,
    – Réquisition du foncier disponible pour agrandir les usines si besoin,
    – Exonérations temporaires et ciblées des obligations en matière de commande publique et de mise en concurrence (dispositions déjà existantes dans le code de la commande publique) pour toute la filière et pour accélérer les commandes
    – Contrats cadres avec la filière, l’Etat s’engageant par avance à acheter l’ensemble de la production à des tarifs préalablement définis et régulièrement révisés, et incluant un système de bonus/malus pour les industriels pour les inciter à trouver des solutions et augmenter la production,
    – Contrôle de l’approvisionnement en matières premières, avec là aussi une priorisation donnée par décret à la filière, qui sera prioritaire sur les autres secteurs économiques.
    – etc…

    De telles mesures, inédites en France depuis puiseurs décennies, constitueraient un choc salutaire. Elles rendraient au passage davantage crédibles les déclarations présidentielles sur « l’économie de guerre ». Surtout, de telles mesures permettraient sans conteste de faire décoller la production et d’amplifier considérablement notre soutien à l’Ukraine, ainsi que le rôle de la France dans l’Europe de la défense.

    • Guillaume dit :

      Vous passez complètement a cote du point le plus gênant: obtenir des machines-outils supplémentaires dans des délais acceptables.
      Et la, pas de miracle, surtout si ces machines viennent de l’étranger …

    • EchoDelta dit :

      « Surtout, de telles mesures permettraient sans conteste de faire décoller la production et d’amplifier considérablement notre soutien à l’Ukraine, ainsi que le rôle de la France dans l’Europe de la défense. »
      C’est sans doute la raison principale pour laquelle ce genre de décision n’est pas prise au delà des aspects budgétaires qui restent important : si on se casse la gueule économiquement on va pas soutenir l’Ukraine très longtemps…
      Et actuellement bien que cela est révoltant c’est l’UE qui tient les cordons de la bourse. Donc pas de pré-éminence d’un état sur un autre possible.

  11. ji_louis dit :

    les « premières livraisons sont attendues pour la fin de l’année 2025 »… Misère !

    Cela me rappelle la scène antépénultième du film « Top Gun » de 1984: La patrouille de F-14 est agressée par une demi douzaine de chasseurs ennemis et les catapultes du porte-avion sont tombées en panne.
    Amiral : « Combien de temps pour les remettre en marche ».
    Opérateur : « 10 minutes ».
    Amiral : « 10 minutes, alors que leur combat s’achève dans 5 minutes… »

    Les russes exercent une pression constante sur le front par une consommation d’obus d’artillerie 5 à 8 fois plus importante que les ukrainiens (grâce à un soutien en munitions des nord-coréens et des iraniens). Le résultat est que même si les ukrainiens résistent, les russes obtiennent des gains territoriaux, marginaux mais fréquents, et chaque gain semble actuellement définitif parce que les ukrainiens n’ont plus assez de force de frappe pour contre-attaquer : manque de munitions.
    Les ukrainiens préparent des lignes de défense supplémentaires, mais il est à craindre qu’au final, et malgré ou grâce à des pertes humaines effroyables, Poutine réussisse à conquérir tous les oblasts qu’il prétend avoir intégrés à la Russie. Parce que les occidentaux ne soutiennent pas assez l’Ukraine.
    Préparer pour dans 2 ans une production égale à 1/3 de la consommation actuelle, ce n’est pas sérieux.

    • Math dit :

      On ne sait pas les vrais chiffres. On a aucune idée du nombre d’usines. La communication ne dit qu’une seule chose: on va produire plus d’obus. Vu les dispositions annoncées sur les explosifs, ça avance bien. Ça, c’est une certitude. Pas assez vite, c’est certain, mais entre les canons et les obus, il va pleuvoir sur les territoires occupés.

    • Clavier dit :

      On se demande ce qui est sérieux dans cette guerre…..
      Des politiciens issus du showbizz, des vieillards gâteux, des ministres étudiants en sciences sociales hors sol, des animateurs de télé qui se renseignent auprès de généraux de la guerre froide en retraite et des organismes de désinformation du Web…….?

      • Pascal, (l'autre) dit :

        Et des……………………………trolls! Sinon dans votre inventaire à la Prévert vous avez oublié le « bodybuildé » torse nu en chassant le tigre dans la toundra!

      • Écran dit :

        Vous oubliez le président autocrate issu des rangs du KGB.

    • Jack dit :

      Vous pensez réellement que PERSONNE à part vous n’a pensé à ce petit détail ?

    • rainbowknight dit :

      Putin réussisse? Je suis perplexe face à cette vision parcellaire des évènements. Conquête, annexion des oblasts prétendument russes signerait un échec cuisant pour le maître de la Fédération.
      N’a t il pas vendu l’opération militaire spéciale comme une contrainte morale faite à la Russie pour dénazifier l’Ukraine ? Noble et belle intention. Aurions nous voulu que les
      « ricains » s’arrêtassent aux frontières du Reich maléfique ?
      Puis comment croire que de grandes agglomérations (Kiev et Kharkiv) où l’on parle majoritairement un idiome russe puissent rester sous le joug nazi ? La Russie n’a pas de frontière !
      Cette guerre car c’est sa véritable nature ne se finira qu’avec la disparition de l’Ukraine dans sa totalité. Cette perspective prendra du temps. Le retard des « alliés », animés par des tergiversations et considérations multiples, n’est pas insurmontable si la volonté politique demeure sans faille… la grande inconnue sera l’attitude des « ricains » descendants des braves tombés en Europe pour défendre la LIBERTE ….
      Putin a ouvert la boîte de Pandore. Qui pour la refermer, quand et comment ?

  12. Pirlouis dit :

    Le parc de l’artillerie consommatrice de ce calibre est en forte consommation en Europe et notre éveil est un peu tardif au regard de la pénurie dont souffre actuellement l’Ukraine et du risque potentiel de désengagement des EU dans l’OTAN en 2025 avec Trump mais bon, c’est un début dans le réarmement thème en cours dans les sphères politiques.

  13. PHILIPPE dit :

    Les « premières livraisons sont attendues pour la fin de l’année 2025 ». donc après ……la bataille ?!!!
    Il est vrai qu’en Europe la demande en obus de 155… « explose ».
    D’ici là «les livraisons devraient être de 20’000 unités en 2024, soit l’équivalent de 4 JOURS de consommation » de l’armée ukrainienne ce qui est tout simplement désolant .
    Est-il nécessaire de rappeler à l’UE :
    * que l’agression russe en Ukraine a tout de même débuté le 24 février 2022 ?
    * que, de son côté, la Corée du Nord fait actuellement le forcing pour approvisionner son allié russe en obus ?
    Plus généralement voici, il me semble, une intéressante interview du géopoliticien Dominique MOÏSI :
    https://www.tf1info.fr/replay-lci/video-l-interview-politique-dominique-moisi-geopoliticien-conseiller-special-a-l-institut-montaigne-invite-d-adrien-gindre-dans-les-matins-lci-4813-2248910.html
    Bonne lecture à tous

    • HMX dit :

      @PHILIPPE
      « les livraisons devraient être de 20’000 unités en 2024 »
      la France s’est engagée sur la livraison de 3000 obus / mois à l’Ukraine à partir de janvier 2024, soit 36 000/ an. Presque le double des chiffres mentionnés par les sénateurs (mais peut être que cela inclut des livraison d’obus stockés par l’AdT ?). Par ailleurs, Nexter indique pouvoir « rapidement » atteindre 45 000 obus/an, avant de viser 100 000 obus /an, mais sans préciser à quelle échéance…

      Le flou artistique qui entoure la production et les livraisons d’obus est savamment entretenu. Et dans un sens, c’est une bonne chose, le sujet étant stratégique dans le contexte actuel. On ne peut qu’espérer que les chiffres donnés à la presse soient volontairement sous-évalués…

    • Green dit :

      le festival permanent des contempteurs

  14. Sylvain dit :

    très bonne idée, car l OTAN reste une mécanique certes pesante, mais efficace. Concernant les acquisitions c est la meilleure option. en tous cas, c est une forme de gifle pour le ministère français et pour l UE : des que ça devient un peu sérieux, c est l OTAN qui reprend la main. Tant mieux pour les forces ukrainiennes. Mais triste constat

    • Ludovic Auray dit :

      mais qu’est ce que tu racontes ?
      Notre ministre des armées est surement le meilleur de ces 30 dernières années. Les LPM sont respectées a la lettre et effectué par la DGA avec écoute de nos généraux.
      En 18 mois on multiplie par 5 la fabrication des césars. On relance les commandes de Hammer
      Ca m’etonnerait meme pas qu’on ait relancer la fabrication des SCALPs discretos
      Ton commentaire est biaisé par tes appétances pour les extrêmes qu’elles quelle soient.

      • Qui qu'ils fussent dit :

        Les extrêmes quelles qu’elles soient, pas « qu’elles quelle soient ».

  15. v_atekor dit :

    Fin 2025 ? Dans deux ans. Donc ce ne sera pas pour les Ukrainiens, bien pour l’OTAN. Idem la montée en cadence du Caesar, et des divers missiles. On préparerait une entrée en guerre qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Entrée en guerre qui arriverait lorsque les Russes seraient au bout de leurs réserves.
    .
    Entre-temps, on déstocke les F16 et les bombes guidées, et on augmente la prod de tout l’armement neuf.

    • Dodo dit :

      Une entrée en guerre? C’est plutôt qu’on se prépare à taper dans nos stocks pour fournir les Ukrainiens au plus tôt.
      on se donne un délai et on donne aux industriels de quoi augmenter leur potentiel productif. Tout ne se fait pas en un claquement de doigts, ni par la simple volonté. Du côté russe ce n’est pas mieux, c’est juste qu’ils ne le font pas savoir, c’est juste qu’ils peuvent compter sur le stock de l’ère soviétique. Quand ils doivent acheter des obus aux coréens , ça veut dire ce que ça veut dire.

      • v_atekor dit :

        Moui… J’espère que vous avez raison. Faire monter en puissance les industriels pendant 2 ans pour ensuite se rouler les pouces avec une industrie qui dépote des obus de 155 pour la seule reconstitution des stocks. J’espère que vous avez raison. La British Army envisage un conflit direct, elle n’est probablement pas la seule.

  16. aleksandar ( troll historien ) dit :

    La guerre c’est des soldats.
    L’artillerie permet la conquête ou la reconquête mais ne conquiert pas malgré les slogans officiel.
    Cf l’étonnement des allemands a Verdun en voyant la résistance des soldats français après des heures de déluge de fseux.
    En ce moment l’armée ukrainienne est tellement à l’os qu’elle enrôle des femmes.
    Alors d’ici fin 2025…………….

    • rainbowknight dit :

      Les personnels ou effectifs féminins ne sont pas quantité négligeable dans nos armées. La France est elle aussi à l’os comme d’autres nations à travers le vaste monde ?
      Tellement à l’os qu’il lui faut employer des armes occidentales pour continuer ses efforts de guerre, ou serait ce opération militaire spéciale ?
      Une difficulté que la Fédération de Russie s’épargnera puisqu’il lui suffit de voler, ou devrais-je dire adopter pour mieux me conformer à votre verbiage, les enfants des autres peuples particulièrement les ukrainiens …….
      Pour finir j’ajouterai que l’uniforme sied à de nombreuses femmes russes visibles lors des grandes commémorations patriotiques. Seul regret c’est qu’elles ne sachent pas qui est le véritable ennemi de la Fédération de Russie…
      La Putinka vodka ça grille le cerveau autant qu’un Nagant pour qu’un tocard rêve (Tokarev) ….

    • Pasmoilcendar dit :

      Et les armées russes qui emploient des supplétifs tirés des pires prisons de la fédération.

  17. dupain dit :

    Zaloujny avait déclaré qu’il lui faudrait 17 millions d’obus et 400 milliards d’aide matériel pour “gagner“.
    On en est loin..
    Les médias et politiques endorment les gens.

  18. Stephane08 dit :

    L’Otan passe une commande, mais qui paye ? Les contribuables de quel pays ? Au lieu de pousser en permanence à prolonger une guerre ruineuse pour l’Europe, cet organisme, qui semble être ravi d’un retour à la rivalité est-ouest, ferait mieux d’inciter les belligérants à s’asseoir à la table des négociations avant qu’un dérapage irréparable ne se produise. Le rêve de la revanche du Vietnam risque de virer à la catastrophe.

    • PrénomNombre dit :

      Celui qui rêve de revanche, c’est ton patron Poutine.

    • Pascal, (l'autre) dit :

      « à s’asseoir à la table des négociations  » Quelles négociations, à quelles conditions, celles que veut imposer Vladimir Vladimirovitch? Ce que vous proposez ne serait ce pas le syndrome de Montoire?

  19. dupain dit :

    L’UE et l’Otan sont des machines à perdre pour la France et les Francais

    • Beuaaargh dit :

      Laissez donc les Français en paix et occupez vous plutôt du sort de vos compatriotes russes sur le front ukrainien.

  20. didier CREUSOT dit :

    JUNGHANS DEFENCE est franco-allemand. LA fusée est française.

  21. Seb dit :

    Europlasma à Tarbes pour les corps d’obus.
    Eurenco pour la charge…

  22. Lothringer dit :

    N’est-il donc pas possible de massifier la sous-traitance ? De nombreuses PME de construction mécanique tournage fraisage ne seraient-elle pas heureuses d’engranger des commandes ?

  23. Sorensen dit :

    Voilà qui explique l’annulation par Rheinmetall de la construction d’une grande usine de production de munitions en Allemagne. La fédéralisation c’est bien, mais passer par ce domaine me semble peu pertinent. Ni bon ni mauvais mouvement. Pistorius commence déjà à être décevant.

    • Rakam dit :

      Mais non il prévoit la 3ème dans 15 jours…un vieux politicard qui a son portefeuille d action dans une quelconque industrie Bavaroise…

  24. phil135 dit :

    quantités et délais misérables

  25. Bob dit :

    Fourniture pour fin 2025…l’OTAN aura perdu la guerre d’Ukraine si le manque de munition est la clef.

  26. Auguste dit :

    Bizarre,dans ce contexte, que le gouvernement allemand ait refusé d’aider Rheinmetall à construire son projet d’une grande usine de munitions en Allemagne????.Du coup c’est Rheinmetall Espagne qui va en profiter.

    • Sylvain dit :

      les normes pour construire une usine sur le sol allemand sont devenues rédhibitoires

  27. Boby dit :

    même si la guerre s’arrête en Ukraine, il faut refaire des stocks, comme à la belle époque. Y a pas à tergiverser, en cas de futurs conflits, OTAN ou pas, on aurait des stocks et prétendre à lancer une quelconque attaque.
    Puisque c’est consommatrice en munitions, c’est si difficile à comprendre pour nos technocrates?

  28. PHILIPPE dit :

    Voici les grandes lignes d’un livre qui, bien que publié en 1997, conserve, me semble-t-il, toute son acuité :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Grand_%C3%89chiquier_(livre)

  29. Nike dit :

    Les machines outils, le secteur dans lequel la France s’est fait tailler en pièce. J’ai également gardé en mémoire que l’industrie Française est globalement beaucoup moins robotisée que ses concurrents. (pas forcément l’industrie munitionnaire que je ne connais pas).
    C’est sans doute lié au chômage endémique qui a sévi pendant des décennies. Maintenant que le taux de chômage est redevenu acceptable (on n’en parle même plus) et que l’on parle plutôt de pénurie de main d’œuvre, il serait temps que nos industriels accélérent sur ce sujet.

  30. Raisonnable dit :

    Une commande de 200 00 obus ?
    Mais c’est un mois de consommation des troupes Ukrainiennes !
    C’est 2 MILLIONS qu’il faudrait.
    Question plus importante encore: c’est bien beau de commander, mais qui va les FABRIQUER ?
    Aucune stratégie claire d’augmentation des capacités industrielles au plan Européen.
    On dirait les masques du COVID…

  31. Jul dit :

    Mon dieu c’est vraiment que dalle par rapport au 30 Millions d’obus que les russes posséder et sur les 27 millions qu’ils ont utilisé, honnêtement, ce qui et proposé c’est une goute d’eau clairement.