Le Japon a finalisé l’achat de 400 missiles de croisière américains Tomahawk pour 1,8 milliard de dollars

Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, sous la pression des États-Unis, le Japon vaincu s’était donné une Constitution pacifiste qui ne l’autorisait seulement qu’à maintenir des forces d’autodéfense qui, théoriquement, ne devaient pas pouvoir être déployées à l’extérieur de ses frontières. Seulement, devant l’évolution de son environnement sécuritaire, Tokyo s’attache à briser plusieurs tabous qui limitaient jusqu’alors ses capacités militaires.

Ainsi, ces dernières années, le Japon a développé le concept d’autodéfense « collective » afin de pouvoir éventuellement engager des troupes dans des opérations extérieures. Puis, il a abandonné la règle tacite selon laquelle ses dépenses de défense ne devaient pas excéder 1% de son PIB et assoupli ses principes pour faciliter les exportations de ses industriels de l’armement. Mais ces mesures étaient encore insuffisantes…

À l’occasion de la publication de sa nouvelle doctrine de défense, en décembre 2022, le Japon s’est affranchi d’une autre contrainte en disant vouloir se doter d’une capacité de contre-attaque, afin d’être en mesure de détruire des cibles militaires situées sur le territoire d’un éventuel agresseur. Et d’évoquer le « défi stratégique sans précédent » posé par la Chine, une menace nord-coréenne « encore plus grave et imminente » que par le passé et le penchant du recours à la force de la Russie pour « atteindre ses propres objectifs de sécurité ».

Quelques semaines plus tard, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, annonça une possible commande de 400 missiles de croisière RGM-109 « Tomahawk » auprès des États-Unis. Il fallut quelques mois à la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des ventes d’armes américaines à l’étranger, pour donner son feu vert à cette vente potentielle, alors estimée à 2,35 milliards de dollars dans l’avis qu’elle publia en novembre dernier.

Les autorités nippones et américaines ont visiblement voulu rapidement boucler ce dossier. En effet, ce 18 janvier, Tokyo a formellement signé le contrat d’acquisition de ces 400 missiles Tomahawk, pour 1,8 milliard de dollars. À noter que la différence entre le « devis » de la DSCA et le prix final est de 550 millions de dollars…

Dans le détail, les forces d’autodéfense japonaises recevront 200 missiles au standard Block IV [qui ont l’avantage d’être rapidement disponibles] et 200 autres au standard Block V. Ces deux versions ont une portée de 1600 km environ. Les livraisons commenceront dès 2025 pour s’achever deux ans plus tard. Les paiements s’étaleront sur une période de trois ans à compter de l’exercice 2025 [Au Japon, l’année fiscale commence en avril, ndlr].

En décembre, le gouvernement japonais a approuvé un budget de 756 milliards de dollars pour l’exercice 2024, dont 53,6 milliards seront affectés à la défense [+17% sur un an]. Pour rappel, Tokyo prévoit de porter ses dépenses militaires à 2% du PIB d’ici 2027.

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45 contributions

  1. Et demain ? dit :

    C’est une sage décision de la part du Japon, d’autant plus que les Coréens du nord sont peut-être en train de manigancer un mauvais coup dans la région, alors qu’ils pensent que leur arsenal nucléaire les protège contre les feux du ciel US. Néanmoins, même si c’est un bon début, 400 Tomahawk ça reste un minimum minimorum. Près de 100 Tomahawk ont déjà été lancés en quelques jours contre les Houthis…

    • Titi74 dit :

      Question à 2 balles, qu’elle est la durée de vie d’un Tomahawk?

      il faut écouler les stocks, et c’est pas tous les mois qu’on peut s’offrir un feux d’artifice à 1/2 milliard $$$ la soirée.
      Même Louis XIV en serait stupéfait! Versailles, c’est très surfait en 2024

      • Clavier dit :

        Pourquoi compter et se priver …..on emprunte et on transmet la dette aux suivants !

      • Qui qu'ils fussent dit :

        Quelle est la durée de vie d’un Tomahawk ? Pas « qu’elle est la durée ».

      • Et demain ? dit :

        Il n’y a pas de réponse unique à votre question. La durée de vie d’un tomahawk est très variable et dépend de beaucoup de facteurs. La méthode de conservation, tout d’abord. Dans tous les cas, il faut absolument éviter la surgélation, même sous vide ! Personnellement, je les conserve maximum 5 jours, sous vide (évidemment !) au réfrigérateur. Ensuite, la durée de vie du tomahawk dépend de son poids et du nombre de convives. Personnellement, je demande toujours une découpe à 3,5 cm (pour être certain que le cœur reste saignant mais soit chaud). Avec l’os, cela donne un poids qui varie de 1,8 à 2 kg. Si vous êtes seul à table, la durée de vie peut avoisiner les 90 minutes… Heureux d’avoir pu vous apprendre ce que vous ignoriez.

        • Le cas Lembourg dit :

          Avec un tomahawk, les Amérindiens pouvaient peut-être découper un côte de bison, mais lancer une côte de bœuf, même cuite à point, sur l’ennemi n’aura pas la même efficacité que de lui lancer un Tomahawk.

          • Et demain ? dit :

            Vu la longueur de l’os, il suffit de viser l’œil de l’opérateur radar avec un bon guidage laser … Ensuite, on pourra même récupérer le radar intact…

      • Frédéric dit :

        Ces missiles ont une recertification après 15 ans de service, c’est-à-dire à mi-vie. La recertification permet de remédier à certaines obsolescences et de réaliser l’entretien des missiles voire de les améliorer. Donc valable au minimum 30 ans.

  2. Bastan dit :

    Avant tout un engin volant non furtif, volant à très basse ou basse altitude à environ 570mph. La guerre d’Ukraine nous a montré que ce type de missiles avait un très fort taux de pertes causé par les défenses anti-aériennes. Surtout si ceux ci doivent traverser des espaces maritimes hors protection du relief quant à leur détection.

    • Et demain ? dit :

      Vous posez la bonne question ! La furtivité versus le grand nombre ! Il y a deux points de vue. Celui de la France et celui des autres (y compris la Chine). La France (Dassault) propose en 2040-2055, un avion non furtif qui restera en retrait de ses drones furtifs (nEUron) équipés de missiles. Les autres proposent des avions furtifs (dindes f35) qui sont équipés de missiles et qui sont devant et contrôlent des drones furtifs ET des « paquebots » non furtifs (f35ex) équipés de missiles. Qui a raison ? A mon avis, celui qui enverra le plus de missiles au bon endroit.

      • Bastan dit :

        Celui qui sera capable de se jouer des missiles cherchant à l’abattre ou des contre-mesures électroniques cherchant à le tromper. Ensuite pour les plus riches, les tirs de saturation. De tout temps, une arme nouvelle a trouvé en face d’elle une parade. Et un nouveau cycle s’est mis en place, …..avec une parade. Le tout étant d’être en avance au bon moment.

        • Et demain ? dit :

          Je suis entièrement d’accord. C’est effectivement le cycle de l’épée contre le bouclier. D’où l’absolue nécessité d’être toujours à la tête de l’innovation et du « grand nombre. »

      • Pascal, (l'autre) dit :

        L’exagération dans les dates, Toujours cette « musique » que Dassault est absolument nul, ce côté « la France seule au monde dans ses choix » et ce « questionnement………….mais qui cela peut il bien être?

    • Pilote dit :

      Non-furtif et subsonique, bref il est complètement obsolète contre un adversaire qui a une défense aérienne décente. Inutilisable contre la Chine, en clair.

      • john dit :

        Vous êtes conscient que la France a donc un missile qui a exactement le même rôle qui est alors également obsolète? Le missile de croisière naval est différent du Scalp. Il s’agit également d’un tube. La motorisation est placée également au même endroit.
        .
        Vous êtes conscient que la défense première pour ce genre de missile, c’est l’altitude à laquelle il vole?
        Les missiles anti-navires tels que le Exocet ne sont pas plus rapides, pas plus furtifs, et pourtant restent efficaces grâce à cette altitude de croisière.
        .
        Quant aux tubes de lancement, que ce soit depuis une frégate, depuis un tube lance-torpilles, ou depuis un lanceur vertical d’un sous-marin, ils limitent la géométrie de ces missiles. C’est pour cette raison que les missiles de croisière tirés depuis un navire sont moins furtifs que les missiles de croisière tirés depuis un avion qui lui n’a pas de limitation de cet ordre.
        .
        Vous êtes conscient que ces missiles ont été conçus intelligemment? Oui, face à un adversaire qui n’a pas de défense anti-aérienne, il est possible de se concentrer uniquement sur la portée et la cible.
        Mais dans des conflits plus contestés, conflits pour lesquels ces missiles sont conçus, personne n’a jamais affirmé qu’il était possible de tirer ces missiles sans préparation.
        1. de toute manière, les systèmes anti-aériens qui peuvent descendre ces missiles qui volent à très faible altitude sont des systèmes anti-aériens à courte portée, et souvent à guidage IR, donc la furtivité radar n’est pas forcément efficace. Ce genre de missiles que la Russie a utilisé dans les premiers mois du conflit étaient interceptés par des MANPADS ou alors n’étaient pas interceptés.
        2. Les missiles de croisière doivent être tirés après un vrai travail de renseignement sur la cible, mais aussi ce qui mène à la cible. Cela inclut de définir une trajectoire minimisant les systèmes anti-aériens, réduisant le nombre de radars qui risquent de le détecter, etc. Ces missiles en terrain contestés ne volent pas en ligne droite sur 500 km.
        3. L’utilisation de leurres est un standard en environnement contesté. La Russie et l’Ukraine le démontrent lors de leurs attaques missiles. Le Scalp / Storm Shadow ne réussit pas ses missions uniquement parce qu’il a une géométrie furtive. C’est parce que l’Ukraine et ses partenaires OTAN (dont la France) aident à planifier ces missions avec le renseignement et avec les connaissances des « faiblesses » des systèmes.
        .
        A noter que La vitesse n’a rien de magique. Les Kinzhals sont de « bêtes » missiles hypersoniques, mais qui sont prévisibles, et très visibles au radar.
        A noter également que la Chine n’a pour le moment pas démontré quoi que ce soit en termes de défense anti-aérienne ! Et cela est à tranchant, elle peut être excellente, ou vraiment mauvaise. On ne connait nous pas la qualité des radars, des missiles.
        .
        Bref, parler d’obsolescence alors que ce système fait toujours ses preuves est exagéré. Et en plus, les USA continuent à le développer, et le retour de certaines versions est en cours.
        – nouvelles versions anti-navire, le MST (ou Block Va) dès 2024
        – Block Vb avec une nouvelle charge explosive multi-effets, plus versatile que la charge du Block V.
        – l’US Army vient d’activer le 1st Multi-Domain Task Force’s (MDTF) Strategic Fires Battalion.
        Ce bataillon a pour but de réaliser des frappes à des distances intermédiaires entre la portée du PrSM 500 km, (successeur du ATACMS) et du missile hypersonique LRHW (2,776 km). Il va tirer 2 types de missiles, le SM-6 et le Tomahawk.

        Cela est possible depuis le retrait de la Russie du traité sur les missiles à portée intermédiaire.

        • NAGDIL dit :

          Les Kinjal sont de « bêtes » missiles hypersoniques.
          « Kinzhal » est la transcription en anglais du nom de ce missile.
          En français, cela se transcrit « Kinjal », en allemand « Kinschal » et en italien « Kinžal ». Je n’ai pas trouvé la transcription en romanche, désolé.

      • Lex dit :

        Si vous faîtes une attaque comme au déclenchement de la première guerre du Golfe, (près de 300 missiles Tomahawk la première nuit, des missiles anti-radar + 80000 t de bombes), je pense qu’aucune défense aérienne au monde n’est capable d’arrêter ça.
        En plus, ce sont des missiles qui volent très bas, donc à moins d’avoir un guet aérien permanent, les radars terrestres seront presque aveugles.
        Et on a vu récemment comment finissent les avions de guet aérien qui s’approchent trop près du feu…

        • Et demain ? dit :

          Vous oubliez quelque chose de fondamental ! Les Américains savaient parfaitement que peu de Tomahawk parviendraient à percer la défense anti aérienne irakienne même en envoyant 300. C’est pour cela qu’ils n’ont envoyé leurs Tomahawk que le 17 janvier. Vous vous rappellez ce que les Américains ont fait le 16 janvier ? Ils ont envoyé leurs bombardiers furtifs F117 détruire les centres radars, de missiles et de commandement ! Je vous invite à vérifier.

        • Charpentier-couvreur dit :

          « Si vous faîtes une attaque »

          « Faites » et « faite », en tant que formes conjuguées du verbe faire, ne prennent jamais d’accent circonflexe.
          – Indicatif présent : vous faites.
          – Impératif présent : faites.
          – Participe passé (féminin) : faite, faites.

          Si vous faites une attaque.

          On trouvera bien dans les dictionnaires le mot « faîte » avec un accent circonflexe, mais il est sans aucun rapport avec le verbe faire. C’est un substantif désignant la partie supérieure de la charpente d’un édifice, l’arête supérieure d’une toiture (le faîte du toit) ; par analogie, la partie la plus haute de quelque chose (le faîte d’un arbre) ; figurativement, l’apogée de quelque chose (le faîte d’une carrière professionnelle).

      • Aymard de Ledonner dit :

        Les missiles volant à très faible altitude ne seront détectés qu’à la dernière minute par un radar terrestre du fait du relief et de la courbure terrestre. Ces missiles sont par ailleurs subsoniques précisément pour plus de discrétion. Donc ils sont très pertinents et marchent très bien en Ukraine.

        • Et demain ? dit :

          Ils ne seront détectés qu’à la dernière minute ? Vous êtes certain ? En réalité, tous les missiles sont détectés par les E3 environ une demi-heure avant qu’ils n’atteignent leur cible ! N’oubliez pas que le radar du E3 détecte même les véhicules au sol ! Quel vitesse un missile subsonique ? Quelle portée le radar du E3 ?

      • Frédéric dit :

        multiroles, peut être utilisé comme antinavires, et moins cher que les gadgets soit disant hypersoniques d’en face.

        • Quant-à-soi dit :

          Soi-disant.
          Sans « t » à « soi » et avec un trait d’union.
          Littéralement : disant de soi-même.

          Moins cher que les gadgets soi-disant hypersoniques d’en face.

          En outre, la locution « soi-disant » ne devrait en toute rigueur être employée qu’avec un sujet doué de la parole, ce qui n’est pas le cas d’un gadget (même hypersonique). À défaut, on emploiera plutôt le terme « prétendument ».

          Moins cher que les gadgets prétendument hypersoniques d’en face.

    • Aymard de Ledonner dit :

      Les russes ont surtout utilisé en Ukraine des missiles balistiques, ou hypersoniques et pas le vol à basse altitude. Et les Scalp/Storm shadow livrés à l’Ukraine marchent très bien.
      Donc non la guerre en Ukraine a plutôt montré le contraire de ce que vous dites.

      • Et demain ? dit :

        Non ! La guerre en Ukraine démontre en permanence que quelle que soit l’arme, il y a des conditions d’utilisation qu’il convient de respecter. Franchir un terrain miné est impossible. Il faut d’abord déminer ! Un missile subsonique ne réussira jamais à franchir une défense anti aérienne sérieuse. Il faut d’abord détruire les radars ! Les Ukrainiens l’ont compris maintenant. D’ailleurs, ils détruisent d’abord les radars avec les himars et ensuite utilisent les Storm Shadow !

  3. Boum boum dit :

    Un beau jou-jou… mais à 4,5 millions de dollars pièce…

    • TM dit :

      Non moins d’un million de dollars.
      Ca fait cher le missile quand même.

    • john dit :

      Ce prix pour ce type de missile stratégique est bien moins choquant qu’un missile comme l’Aster 15 à plusieurs millions contre un drone par exemple, ou qu’un missile comme le missile haut de trame à €1.2 millions pour qques km de portée depuis un hélico en mission anti-char.

      Regardez ce que ce type de missile a détruit en Ukraine. Des centres de commandement, des navires et sous-marins à quai. Résultat, entre ça et les drones, les Russes ont abandonné leur présence maritime entre l’Ukraine et la Crimée, et ont retiré leurs navires bien plus loin, sur la côte russe.
      Ces armes ont un rôle stratégique. Regardez les coût d’un véhicule de combat d’infanterie…. $4.5 millions est plus ou moins le prix actuel. Un missile de croisière a plus de valeur stratégique qu’un VCI !
      Si vous comparez à d’autres armements, si vous comparez la portée, si vous comparez à la valeur des cibles, c’est un investissement qui se justifie.

      • Marine dit :

        Pour un missile défensif (comme l’Aster 15, par exemple), l’important n’est pas de comparer son prix au prix de la cible qu’il détruit, mais au coût de ce qu’il défend. S’il faut dépenser un missile à 2 millions d’euros l’unité pour éviter qu’un navire à 300 millions ne se fasse couler, même si c’est pour abattre un drone à seulement 20 000 euros, il n’y a pas à hésiter.

  4. Roberto dit :

    Tout le monde réarme autour de la Chine et de la Russie…même les Philippines semblent vouloir des accords de défense avec le Japon…incroyable…

  5. Bella Ciao dit :

    Et les US bafouent ces engagements vis à vis le MTCR et en meme temps chialent parce que l’Iran développe ces missiles.

  6. Enola pas Gay dit :

    De la part du Japon, il y a quelque chose de profondément malsain à acheter des armes aériennes américaines, après ce qu’ils ont subi de la part des États-Unis..
    Le plus grand crime de guerre de l’Histoire, contre des populations civiles… et actuellement, la funeste base de l’île de Tinian, au nord de Guam, d’où partirent les bombardiers américains sur Hiroshima et Nagasaki, est en train d’être réarmée et agrandie et modernisée par les mêmes, ainsi qu’une autre à Guam et dans une autre île des Mariannes… la gigantesque base de Guam ne suffisait plus, probablement, pour les projets américains… les bombardiers ne partiront plus pour le Japon cette fois-ci, mais pour une destination un peu plus au sud-ouest…
    je suis effaré de voir des gens qui, dans les commentaires, se réjouissent de cette commande et de ce qu’elles vont entraîner, comme ils se réjouissent de toutes les livraisons d’armes de toutes sortes pour continuer le martyre du peuple ukrainien, de par la volonté américaine de continuer le harcèlement de la Russie par une coalition d’une trentaine de pays bien disciplinés et aux ordres ..

    • Chimou dit :

      Et si la Russie montrait l’exemple et arrêtait de produire et d’utiliser ses missiles de croisière. Ce serait un bon signal pour la.paix, non?

    • Roberto dit :

      Encore le même gars de la  »coalition des trentes pays » avec un autre non…

    • Pascal, (l'autre) dit :

      @Enola (l’aveuglé) « De la part du Japon, il y a quelque chose de profondément malsain à acheter des armes aériennes américaines, après ce qu’ils ont subi de la part des États-Unis.. » Quel différence fondamentale entre Hiroshima, Nagasaki et Tokyo, Dresde, Hambourg, Coventry, Guernica? Alors oui le « un avion, une bombe une ville » est la démonstration de l’horreur nucléaire mais en y réfléchissant bien en matière d’horreur quelle différence avec une ville écrasée sous un tapis de bombes?
      « de par la volonté américaine de continuer le harcèlement de la Russie par une coalition d’une trentaine de pays bien disciplinés et aux ordres .. » Vous auriez pu lancer une discussion intéressante sur ce qui s’est passé au Japon (qui, il faut le rappeler n’a eu rien à envier au régime nazi en matière d’horreurs) mais votre propos ci-dessus gâche tout! Votre littérature ressemble trait pour trait à celle diffusée par un célèbre « expert » en câblage tout…………………..cuivre!

  7. Bob dit :

    Le PCC ne sera pas ravi d’avoir des missiles sol-sol mobiles car c’est l’intérêt du Tomahawk pour le Japon contrairement au mer-sol. Cependant, le Japon comme la Corée du Sud devraient avoir surtout la bombe H car comme on a vu et on a pu le voir avec les chutes respectives de Hong-Kong, Kaboul, le lâchage des ukrainiens par l’Oncle Sam et l’OTAN.

  8. lacanau dit :

    question bête désolé, mais quid des lanceurs ? à partir de navires uniquement ? ou c’est aussi possible d’en envoyer à partir de lanceurs terrestres et avions ?

  9. VinceToto dit :

    En tant que responsable des achats japonais, si on m’achetait quelques tableaux(exemple) pour quelques dizaines de millions de $(alors qu’ils valent moins), je trouverais que c’est un bon prix pour les missiles.

  10. christophe nicolas dit :

    Ce n’est pas très intelligent d’acheter ce genre d’armes car dans la guerre, il faut savoir concevoir et produire soi même ses propres armes. Imaginez que ce missile soit neutralisé facilement et que ça demande des réajustements, il font quoi les Japonais ?

    Le propre d’une guerre est l’adaptation rapide donc ces contrats sont du bluff dans le sens qu’ils vous font croire que vous êtes forts alors que vous êtes minable. Les armes infaillibles n’existent pas, ce sont des histoires de glaives et de boucliers en perpétuelles adaptations. Un truc nouveaux marche un certain temps puis l’effet de surprise est perdu. Le cas le plus tragique est celui « des gars » en retard sur les lois de la nature parce qu’ils se mentent à eux même, ceux là sont certains de perdre or que s’est-il passé le 8 juin 2012 à Kyoto ?

    Bref, l’occident devrait comprendre ses erreurs pour ne pas sombrer dans une arrogance malsaine face à plus fort que lui car « des gars » , c’est lui.

    • Et demain ? dit :

      « produire soi même » … C’est très exactement ce que pensait Hitler. Fin 1941, les Allemands ont commencé à manquer de munitions. En 1942, le carburant a commencé à être rationné et les usines n’étaient plus capables de produire suffisamment d’armes. En 1943, les alliés avaient détruit la plus grande partie des usines, ce qui était « facile » puisqu’elles étaient toutes en Allemagne. Nous connaissons la suite. Et aujourd’hui, la Russie est obligée de faire appel à ses alliés. Même les USA peinent à produire suffisamment. Vous croyez toujours, en 2024, que c’est une bonne idée de produire soi même et de concentrer ses usines sur une petite surface ? Que ferions nous si Merignac était détruit ? Je n’ose imaginer ce qui se passerait en cas de difficulté de s’approvisionner en carburant. Ne dit on pas qu’il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier ? Bref, je trouve que les Japonais font un choix intelligent.