Spécialiste français de la détection de radiofréquence par satellite, Unseenlabs affiche de nouvelles ambitions

Créée à Rennes en 2015, l’entreprise Unseenlabs attira très vite l’attention de la Direction générale de l’armement [DGA] avec son projet de développer une capacité de surveillance maritime reposant sur la détection de radiofréquence par satellite. Grâce en partie à ce soutien, elle put ainsi obtenir des financements auprès de Definvest, le fonds géré par Bpifrance pour le compte du ministère des Armées, et lever 20 millions d’euros auprès de plusieurs investisseurs.

Désormais, Unseenlabs exploite une constellation de 13 « nanosatellites » [d’une masse de 10 kg] afin de détecter et de localiser avec une extrême précision n’importe quel navire grâce à ses émissions d’ondes électromagnétiques. Ce qui fait qu’un bateau civil ayant éteint son système d’identification automatique [AIS – Automatic Identification System] parce qu’il se livre à des activités illégales [trafics, pêche non autorisée, espionnage, etc.] est susceptible d’être repéré. Cela vaut également pour les bâtiments de guerre [qui ne sont pas tenus d’utiliser l’AIS].

La technologie d’Unseenlabs a également été retenue par l’Agence de l’innovation de défense [AID] pour le projet FLORE [pour Flight Demonstration of RoEm], lequel doit aboutir à un démonstrateur de service d’observation du spectre radioélectrique depuis l’espace. L’entreprise bretonne a ainsi été chargée de mettre au point une charge utile devant être installée à bord d’un minisatellite fourni par U-Space.

Mais il n’est pas question de s’arrêter en si bon chemin. Fort du succès de sa constellation de nanosatellites dédiée à la surveillance maritime, Unseenlabs a l’intention, dès 2026, « d’élargir ses capacités de surveillance aux domaines terrestre et spatial » avec une flotte de satellites de nouvelle génération de 150 kg.

« La technologie unique de monosatellite RF d’Unseenlabs se distingue des systèmes trisatellites utilisés par la concurrence. En effet, son approche innovante permet à un seul satellite d’effectuer indépendamment des autres la collecte de renseignements RF. Cet avantage technologique assure une couverture mondiale constante et un fonctionnement en continu, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, quelles que soient les conditions météorologiques », explique l’entreprise, via un communiqué diffusé ce 30 avril.

S’agissant de la surveillance terrestre, la nouvelle constellation « suivra les émissions RF stratégiques provenant d’appareils tels que les téléphones par satellite et les brouilleurs, tout en renforçant davantage la capacité de surveillance maritime déjà existante », précise-t-elle. Dans le domaine spatial, elle sera censée éviter les collisions et permettre d’évaluer « la santé des actifs spatiaux ».

La solution proposée par Unseenlabs sera « interopérable » avec d’autres systèmes d’observation terrestre tout en promettant une « précision inférieure au kilomètre ».

« Le lancement de notre constellation de satellites nouvelle génération représente une étape cruciale dans notre parcours. Cette expansion vers la surveillance terrestre et spatiale illustre notre engagement à innover en matière de solutions globales de surveillance. Nous ne faisons pas qu’étendre notre portée ; nous redéfinissons les normes de l’industrie », a résumé Clément Cadic, le PDG et le cofondateur d’Unseenlabs.

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71 contributions

  1. fabrice dit :

    Unseenlabs, moins de 25M d’euros de chiffre d’affaire et moins de 50 salariés pour 2023…

    • MarreDesTrolls dit :

      Combien de société et d’employés Israéliens travaillent à la conception :
      – D’un porte-avion nouvelle génération ?
      – D’un avion de combat de 6ème génération ?
      – D’un sous-marin nucléaire lanceur d’engins ?
      .
      Merci pour vos réponses précises et détaillées 😉

    • r dit :

      En 1854 un employé de l’administration des télégraphes, guère fortuné, informe sa hiérarchie et l’Académie des Sciences qu’il a inventé un appareil pour parler à distance, n’ayant pas assez d’argent pour réaliser un prototype. Sa hiérarchie lui rit au nez et les académiciens préfèrent astiquer hauts-de-forme et redingotes… Il décrit tout de même son invention dans un mémoire : « Transmission électrique de la parole ». Cette invention c’était le téléphone !
      En 1882, Graham Bell (inventeur officiel en 1876) et Thomas Edison lui rendront hommage. Le français Charles Bourseul est aujourd’hui reconnu par beaucoup comme le “premier inventeur“ de ce que certains qualifieront de “plus grande invention du siècle“ ! Si seulement il avait été riche avec une équipe autour de lui… Comme quoi le génie ne dépend pas du CA et du nombre d’employés !

    • zaza24 dit :

      La quantité vs la qualité hein !

    • Olivier15 dit :

      oui, et… ?

      • fabrice dit :

        C’est une 3ème levée de fonds, ce qui veut dire que les 2 premiers ont été brûlés et qu’il n’y a pas d’autofinancement. Les 100M d’euros de chiffres d’affaires sont dans cinq ans…si tout va bien. « Secoue » le New space, faut être sérieux, dans le New Space il y a bien plus costaud que ça, vraiment bien plus costaud. Les levées de fonds se font surtout auprès d’organismes publiques ou semi publics, ce n’est pas du financement vraiment privé. Pas de contrat hors France à ma connaissance.
        Je sais bien qu’on est en campagne électorale européenne et qu’on en fait un peu beaucoup pour montrer un bilan, mais faudrait pas non plus prendre les gens pour des cons.
        Perso quand je parle hi tech, je ne descends pas en dessous de la licorne.

        • MarreDesTrolls dit :

          Apparement, vous avez raté ma question ci-dessus. Je disais donc, combien de société et d’employés Israéliens travaillent à la conception :
          – D’un porte-avion nouvelle génération ?
          – D’un avion de combat de 6ème génération ?
          – D’un sous-marin nucléaire lanceur d’engins ?
          .
          Merci pour vos réponses précises et détaillées

          • fabrice dit :

            Vos questions sont aussi intelligentes que de demander combien de sociétés et d’employés français travaillent à l’étude de la gémara…
            Avec un peu de google on peut chercher le nombre de personnes qui travaillent dans le hi tech en France (66M d’habitants) et comparer avec Israël (10M). Le résultat vous surprendrait.

        • Carin dit :

          @fabrice……
          Quand vos « licornes » auront fait non pas mieux, mais seulement équivalent que cette insignifiante entreprise, vous reviendrez nous l’exposer…. en attendant…..

        • Mauvais Dragon dit :

          Les licornes sont des start-ups qui ont commencé avec 2 pelés et 1 tondu et qui ont su attiré beaucoup de financements dans leur projet plus ou moins fumeux en un temps record. Certaines finissent par porter leurs fruits d’autres se cassent la gueule parce qu’elles reposaient sur du vent, auquel cas on appelle ça l’éclatement d’une bulle spéculative. Autrement dit: les investisseurs ont misés sur le mauvais cheval. En général ça arrive parce qu’ils pigent pas grand chose au secteur d’activité de la boîte sur laquelle ils ont pariés. Des fois c’est parce que la boîte trafique ses résultats, elle ment délibérément, mais c’est pas si courant dans les éclatements de bulle, en général c’est surtout du à la stupidité des investisseurs.
          Si toi « quand tu parle hi tech, tu ne descends pas en dessous de la licorne » alors ça veut dire que tu as simplement un comportement moutonnier, tu suis le troupeau parce que tu ne pige rien à ce secteur d’activité, comme l’immense majorité des investisseurs en bourse et en particulier les petits épargnants qui s’y lancent. D’où les bulles spéculatives et leur éclatements récurrents. L’histoire économique a prouvé que dans l’ensemble les marchés boursiers ont majoritairement des comportements de moutons. Quand une entreprise inconnu peu de temps avant voit sa valeur monter en flèche beaucoup se disent que si ça grimpe autant et que des médias «  »sérieux » » commencent à en parler c’est que des gens qui s’y connaissent dans ce secteur d’activité la soutiennent, donc ils pensent qu’ils ont intérêt à prendre le train en marche et foncer tête baissée dedans.. on connaît la suite.

          Quant à ton message plus bas qui dit que « pour rester dans le New Space, SpaceX c’est 10000 employés pas 50 », il me laisse sans voix… tu crois vraiment que SpaceX et Unseenlabs en sont au même stade de développement ? et tu crois vraiment que ces 2 boîtes font la même chose ? D’abord tu confond SpaceX et StarLink. SpaceX c’est la holding qui détient entre autre StarLink. QUant à StarLink c’est la constellation de satellites qui permet d’accéder à internet à condition que ses clients utilisent la parabole louée avec pour pouvoir entrer et rester en contact avec les satellites de StarLink. Ils servent pas à repérer des bateaux en captant leurs radiofréquences même les plus infimes comme le font les satellites d’Unseenlabs. C’ets des technologies qui n’ont rien à voir. Et la taille de ces deux marchés n’est pas la même: StarLink vise le grand public donc aura plus de revenus si elle se révèle rentable et rafle la mise en devenant une sorte de monopole commercial au détriment de ses concurrents. Unseenlabs ne doit avoir que des états comme clients à cette heure.
          Pour en revenir à SpaceX comme j’ai dit c’est pas qu’une constellation de satellites, c’est aussi une entreprise de conception et fabrication de fusées pour envoyer des satellites commerciaux et étatiques dans l’espace et c’est sans doute ici que se trouve la majeure partie de leurs 10000 employés parce que je te signale qu’une fusée ça se monte sûrement pas avec 2 gus et demi. Musk a beau réutiliser ses fusées il a quand même intérêt à en créer de nouvelles régulièrement.

          Autrement dit ton avis sur Unseenlabs et son coeur de métier vaut pas grand chose vu que t’y connais absolument rien sur ce sujet, on en a la double confirmation.
          Je te rassure moi non plus j’y connais rien sur la détection des radiofréquences par satellite et je sais pas si cette boîte a un avenir prometteur ou si elle va faire pschitt comme tant d’autres, mais au moins je fais pas semblant d’être un expert du domaine en tentant vainement d’impressionner la galerie avec de l’aplomb et une poignée de mots à la mode (hi-tech, licornes, New Space).

          • Conjugaisons dit :

            Des start-ups qui ont su attirer.
            Les investisseurs ont misé.
            La boîte sur laquelle ils ont parié.
            C’est surtout dû.
            Quand tu parles.
            Tu ne piges rien.
            D’abord tu confonds.

          • C'est logique dit :

            Entre autres.
            Avec « autres » au pluriel.
            Entre autres choses.

            SpaceX c’est la holding qui détient entre autres StarLink.

            Il faut nécessairement qu’il y ait plusieurs autres choses pour que ce dont on parle puisse être « entre » ces autres choses.
            S’il n’y avait qu’une seule autre chose, ce dont on parle pourrait être « devant », « à côté de » ou « derrière » cette autre chose, mais pas « entre » cette autre chose.

        • Frede6 dit :

          Oui ça fleure bon depuis 2 jours la campagne de publireportages pour câliner des investisseurs qui pourraient poser des questions dérangeantes.

    • PK dit :

      Comme quoi, il n’y a pas besoin de mastodonte pour sortir des bons outils, utiles et performants.

    • Mauvais Dragon dit :

      Pourtant c’est pas toi qui disais que le secteur militaire israélien était le meilleur au monde grâce à toutes ses start-ups super agiles ? 2 poids 2 mesures peut-être ?
      Sinon je pense à un truc, si tu pense que la France c’est si pourri, tu peux aller t’installer une bonne fois pour toute en Israël et arrêter de lire des blogs traitant des armées françaises. Toi ça t’évitera un ulcère et nous ça nous fera des vacances. Gagnant gagnant !

    • Alain d dit :

      @fabrice bonnet d’âne
      « BRO », Des satellites de 10 kg, donc pas besoin d’un CA en milliards pour fabriquer et lancer cette première constellation.
      Avec une constellations de satellites de 150 kg et les services facturés sur les deux constellations, l’entreprise passera de dizaines de millions à des centaines de millions, mais toujours pas de milliards en vue.

    • John Doe dit :

      Fabrice, CA 0€, salariés 0, sans doute externe au domaine mais…. connait tout mieux que tout le monde !
      Et fanboy écervelé de l’industrie israélienne. Notez ici que je ne critique pas l’industrie Israélienne, mais les réflexions crasses mettant en face des chiffres sans chercher plus loin.

  2. Urbi et orbi dit :

    Si j’ai bien compris, la spécificité de cette entreprise est de détecter les signaux RF émis par n’importe quelle source terrestre, depuis l’espace.
    Sur terre, on peut également détecter ces signaux, toute forme d’émission, par des antennes appropriées comme par exemple un fil en cuivre accroché à un arbre, ou autre.

    Nous ne savons pas tout, mais il y a loin entre la capacité à détecter une fréquence émise depuis l’espace, jusqu’à la cataloguer, lui attribuer telle ou telle importance, l’analyser et peut-être encore plus difficilement, comprendre et traduire ce qui est dit, en faire la synthèse, et au final obtenir quelque chose de pertinent qui soit réellement un renseignement utile à des organismes français..

    Depuis des lustres des satellites qui ont été expédiés dans l’espace ont eu pour fonction de détecter tout ce qui se passe sur la planète et de faire des catalogues, des tris, des analyses etc.
    tout cela par des satellites souvent extrêmement sophistiqués ou des stations orbitales permanentes. Cette start-up rennaise n’est donc peut-être pas une révolution ni même capable de fournir des choses pertinentes à nos services, qui possèdent d’ailleurs par la DRM des satellites spécialisés pour faire diverses choses…

    il y a des start-ups qui sont très rapides à vendre monts et merveilles avec des noms technologiques qui impressionnent… le concret, c’est le résultat final et ce que les décideurs militaires ou civils peuvent effectivement traduire par des faits, des réactions, des mesures, des décisions. Pour le moment on n’en est encore très loin je pense.

    • Bench dit :

      @Guitou je sais tout : êtes vous sur d’avoir bien compris l’article et la finalité des produits conçus par cette société? Etes vous sur de ne pas être quelque peu inquiet quant au fait que vos écoutes à vous, tout comme ce que vous pourriez dégoiser grâce à votre fil de cuivre, serait entendu par ces grandes oreilles spatiales?
      Etes vous sur de ne pas être un chouïa jaloux avec votre banal fil de cuivre qui, dès lors, fait sacrément has been?
      Ou alors peut-être tout simplement pas n’êtes vous pas content qu’Unseenlabs n’ait pas pensé à consulter, voire recruter une pointure radiotélégraphique telle que vous?
      C’est le mot « start-up » qui vous défrise? Ca fait trop p’tits jeunes à cheveux longs qui ne pensent qu’à piquer du fric à l’Etat, histoire de se dire qu’ils ont réussi?
      Bref, et pour en revenir au contenu de l’article et aux produits d’Unseenlabs, j’ai une fois de plus la désagréable impression que votre tirade ci-dessus n’est rien d’autre qu’un énième pamphlet anti tout ce que notre pays peut produire de novateur et de sérieux. Les radotages d’un vieux schnock pour qui tout ce qui vient après la mort de de Gaulle ne vaut rien.

    • Vins dit :

      Je ne suis pas du tout spécialiste mais si j’ai bien compris l’article, ils arriveraient à identifier des signaux rf sans avoir besoin de recourir à la triangulation. Plutôt pas mal!
      Et si la dga s’est vite positionnée, elle doit avoir de bonnes raisons!
      Avoir une cartographie de la position des navires en temps réel et conditions dégradées, c’est plutôt pas mal. Sans parler des snle qui communiquent beaucoup avec les RF…

      • Frede6 dit :

        Si j’ai bien compris un satellite qui se déplace à x km/s fait de facto de la triangulation sur un bateau de pêche qui se déplace à y noeuds, même s’il n’a qu’un azimuth à un instant t.
        Il suffit donc de 2 ou 3 instants t pour avoir une position approximative. L’inconnue étant les changements de cap et de vitesse du mobile suivi.
        ( ca doit me rappeler quelques concepts de guerre sous marine).
        L’enjeu est la fréquence de rafraichissement et donc le nombre de satellites en orbite : 30 mn pour un pêchou ou un commerce semble être plus que suffisant.
        Pour le militaire, il peut y avoir un intérêt pour suivre une force sur la durée, en admettant qu’il n’y ait pas d’autres moyens plus performants. Par contre pour du ciblage…çà reste à explorer probablement

        • Ceci cela dit :

          Ni le pronom démonstratif « cela » ni sa version familière « ça » ne prennent d’accent.

          Par contre, pour du ciblage… ça reste à explorer probablement.

          Cependant, le mot « çà » accentué existe bien, que ce soit sous la forme d’un adverbe de lieu (comme dans l’expression « çà et là ») ou sous celle d’une interjection (comme dans « Ah çà ! »), mais il est d’usage assez peu courant en français moderne.

    • Vert-de-gris dit :

      Ce n’est pas en grimpant à votre prunier que vous atteindrez l’orbite.
      Mais si vous y arriviez, accrochez -vous bien à votre fil de cuivre, sinon vous n’auriez pas fini de tourner.

    • Roland Desparte dit :

      @Urbi et orbi (du haut de son balcon…) « il y a des start-ups qui sont très rapides à vendre monts et merveilles avec des noms technologiques qui impressionnent…». Les analystes de BPIFrance seraient-ils des cons ?

      • Frede6 dit :

        Ils sont loin d’être cons.
        D’un autre coté ces organismes de financement de l’innovation ont aussi leur agenda et mantras : argent à dépenser, culture du droit à l’erreur, considérations politiques nationales et locales…la Breizh telecom valley en l’occurence.
        Donc, ils peuvent aussi avoir envie de croire dans projet pourtant bancal s’il est compatible avec leur schéma de pensée.
        (Je ne porte pas de jugement particulier sur Unseenlabs, juste un coté chat échaudé craint l’eau froide 😉 )

    • Mic dit :

      Comme vous ne connaissez pas les données recueillient par la constellation des nanos satellites opérationnels actuellement, vous ne pouvez pas connaître les performances de ces matériels…..
      Donc vous vous faites un cinéma parce que vous ne savez pas.
      On nous dit rien on nous cache tout !
      …Au final vous ne saurez jamais rien car seuls les personnels francais habilités savent !

    • rainbowknight dit :

      Loin mais pas trop car sans doute la constellation est elle sur une orbite basse ?
      Vous subodorez un détournement de fonds publics , une connivence non divulguée entre les services de l’Etat et une entreprise « nouvelle » ?
      Vous croyez les gens qui « travaillent »avec l’aide de cet outil ignares et aveugles ?
      Peut être êtes vous horripilé par le fait que cette technologie ne puisse être employée par d’autres que les armées françaises et quelques « pépites » dont on taira le nom ?
      Vos propos sont désabusés, ne croyez pas les services de l’Etat français trop cons pour investir en pure perte un argent qui nous est compté…..
      Ne nous plaignons pas d’avoir un outil complèmentaire et performant pour oeuvrer à la sécurité de la France et des français…..
      Ce n’est pas à la ville et au Monde mais au Kremlin et à Moscou qu’il vous faut écrire….

      • Frede6 dit :

        500/600 km orbite polaire d’aprés un article techniques-ingenieurs. Logique

    • gotoraptor dit :

      Vous ne connaissez évidemment ni l’entreprise ni le domaine dont il est question.

      Ce n’est pas votre diplôme en wikipedia qui va vous permettre d’écrire un commentaire intéressant ici. L’article ne developpe pas des masses le sujet non plus.

      J’ai une règle simple que je vous conseille d’appliquer:

      On ne parle pas si on ne sait pas.

      • Urbi et orbi dit :

        gatoraptor : soyez logique :  » si on ne sait pas, on ne parle pas  » : commencez donc par dire cela à l’auteur de cet article, car comme le dit un autre commentateur, seuls les décideurs, savent , etc : donc on nous parle de merveilles dont on ne sait rien, que seuls les créateurs , les chefs et les financeurs connaissent, ou ont le droit de connaître .. le bon populo, celui qui paie au final tout ça, n’a pas le droit de savoir et doit seulement applaudir en payant en aveugle ..
        …bonne définition de la soumission, de l’aveuglement obligé du pigeon .. pourtant le réel, les faits, devraient nous porter à être critiques, à avoir des exigences de transparence, tant d’organismes opaques ont ainsi créé des merveilles avant de faire plouf et de disparaitre à jamais ….
        surtout, et au final : pour quoi vouloir essayer rivaliser avec les grandes puissances , qui ont 100 fois plus de moyens que nous, dans un domaine qui ne concerne que les gens à ambition de domination mondiale ?
        et si la France commençait par s’occuper de tout ce qui est en ruines en France avant de se lancer dans du science-fiction ?
        tout détecter depuis l’espace alors qu’il faut trois mois pour se faire soigner, que l’éducation est en ruines, les prisons débordent, la criminalité explose, il faut 6 mois pour avoir un certificat de ceci ou cela , une carte d’identité ou un passeport etc etc etc il en faudrait dix pages pour une liste complète.
        arrêtons de faire les coqs,, de vouloir pét…plus haut que notre c…, restons à notre place et faisons les choses dans l’ordre : c’est trop demander ?

        • Rhâlala dit :

          J’ai fait refaire ma CNI en début d’année, ça n’a pris que dix jours. Alors si vos dix pages sont de ce niveau, vous avez bien fait de nous les épargner.

          • Urbi et orbi dit :

            Rhalala : ah ! on vous a accordé la double nationalité, finalement ? demandez donc un permis de conduire international ou un passeport ou une rdv chez un dentiste, , un rhumatologue, un ophtalmologiste, ou autres spécialistes : vous allez pouvoir compter vos fameux dix jours ….

        • Vinz dit :

          Bah vu qu’ils ont déjà du matos dans l’espace, ils peuvent donner la preuve de leur pudding.

        • Vert-de-gris dit :

          « Faire les choses dans l’ordre » : d’abord le fil de cuivre ou d’abord la branche de prunier ?

    • Chimou dit :

      Le retour du fil de cuivre. Guillotin le troll est de passage

    • Djuge dit :

      C’est un texte marqué par le sceau du bon sens. Autrement dit pour cette société le « Wait and see » est de rigueur. Toutefois, les observateurs avertis ou encore « Sachants-Décideurs » sont tenus au stricte « Devoir d’impartialité ». Déjà par équité pour le travail réalisé par cette Société et ensuite, si l’on pense au domaine technique par elle investi, pour notre pays…….

  3. Rakam dit :

    Bravo,quand est t’il de nos alliés et nos ennemis pour ce type de matos? Le cyberespace est devenu un champ de bataille que le biffin n’appréhende pas à sa juste valeur..
    Ben en même temps c’est au dessus de sa tête…

    • Caen, camp, quand, quant, qu'en dit :

      Qu’en est-il de nos alliés ?
      Raymond Devos le sait peut-être : https://www.youtube.com/watch?v=fpdNO2gferk

      • Rakam dit :

        Hélas, 3 fois hélas, à toujours reprendre mon orthographe vous êtes arrivés à me replonger dans un profond doute…Pourquoi, mais pourquoi, ma professeur de français me donnait des cours particuliers…Surtout en soirée..tard..

        • Caen, camp, quand, quant, qu'en dit :

          Je ne mange pas de ce pain là.

          Vous n’êtes pas personnellement visé, mais il est vrai que vous vous exprimez souvent (ce que je ne vous reproche en aucune manière) et que votre expression écrite est (comme vous l’admettez vous-même) perfectible.

          • Rakam dit :

            Chacun ses goûts…pour le reste et bien …courage ,j’avoue que je me fie plus au correcteur qu’à mes neurones qui sont probablement bien affaiblis et que je réserve pour des futilité moindre, rien de personnel croyez le

        • Courmaceul dit :

          Si ce n’était pas des cours particuliers en orthographe, ceci explique cela, il me semble.

  4. Orel dit :

    L’aspect relativement « nouveau » réside dans le fait qu’il s’agit de petits satellites bon marché. Par ailleurs, les pays ayant la capacité de mettre des satellites en orbite terrestre réalisent diverses versions de ce type de SIGINT depuis de nombreuses années. La plupart de ces activités sont probablement réalisées sur des satellites gouvernementaux classifiés, de sorte qu’elles ne font pas l’objet de communiqués de presse et de brochures.

  5. ji_louis dit :

    C’est le principe de la localisation par effet Doppler appliqué à tout le spectre radio. L’innovation réside sans doute dans la convolution rapide (afin de veiller tout le spectre en un temps très restreint) plutôt qu’une seule fréquence (c’est l’inverse de l’évasion de fréquences), le tout embarqué en orbite.

    Chaque brique (veille d’une fréquence, réglage de fréquence par convolution, positionnement par effet Doppler) existe séparément depuis près d’un siècle, c’est les avoir toutes à bord en orbite qui change tout.

    Mais ce type de positionnement est relativement imprécis (suffisamment pour envoyer des secours ou un patrouilleur, mais pas assez pour un missile). Utiliser cette technique pour les fréquences à terre est BEAUCOUP plus acrobatique : Imaginez seulement la liste et l’imbrication des émetteurs radio dans un port, et vous aurez une idée de la difficulté de l’exercice. La discrimination passera forcément par du pistage/positionnement/identification des sources « ouvertes » (ou innocentes) pour les filtrer et se concentrer sur les sources intermittentes/louches/d’intérêt. Pour des zones de guerre, ce sera quasi-impossible de discriminer une source unique (sauf imprudence des opérateurs écoutés) parce que (par exemple au Dombass) il y a plusieurs milliers de radios en quelques dizaines de kilomètres sur quelques dizaines de fréquences, et la plupart changent régulièrement de fréquence locale de travail.

    • Mappemonde dit :

      Le Donbass. C’est la région du bassin du fleuve Don. « Don »-« bass ».

    • HMX dit :

      L’intérêt majeur de cette future constellation, c’est de disposer d’une capacité de localisation en temps réel de toutes les émissions radio, en mer, sur terre… et même dans l’espace. Cela permettra d’établir une cartographie inédite (du moins, pour ce qui concerne les forces françaises !) de tout le spectre électromagnétique. L’intérêt militaire est évident, d’autant plus que la cartographie ainsi obtenue sera interopérable avec d’autres systèmes d’observation terrestre (satellites radars et optiques notamment). En croisant les données issues de ces différents satellites, avec de bons analystes, un (très) bon logiciel de traitement doté d’une IA capable d’aider à trier la gigantesque masse de données recueillies, on obtiendra des informations d’une qualité inégalée jusqu’à présent.

      Cerise sur le gâteau : ce résultat pourra être obtenu pour une somme dérisoire, comparé aux moyens colossaux mis en œuvre par les USA pour l’écoute du spectre électromagnétique.

      Seule interrogation : ces futurs satellites Unseenlab seront-ils complémentaires, ou totalement concurrents des 3 satellites CERES mis en orbite le 16 novembre 2021, et qui visent eux aussi à écouter le spectre électromagnétique avec une diurée de vie annoncée de 7 ans ?…
      https://air.defense.gouv.fr/armee-de-lair-et-de-lespace/fiche/satellites

      Sachant que la France prévoit à partir de 2028 de mettre en orbite les satellites du programme CELESTE, censé succéder à CERES, on peut supposer qu’Unseenlab viendra jouer les trouble-fêtes face à Airbus Defense & Space et à Thales…

  6. Mario 1114 dit :

    Unseenlabs a révolutionné la surveillance de maritime grâce à une solution de détection depuis l’espace des signaux radiofréquence de communication ou de navigation émis par les navires quelque soit l’endroit du globe et les conditions météorologiques. (citation.)

    https://www.usinenouvelle.com/editorial/en-traquant-les-navires-depuis-l-espace-la-pepite-tricolore-unseenlabs-seduit-les-investisseurs.N2209005

    https://www.bretagne-economique.com/actualites/unseenlabs-lance-une-nouvelle-generation-de-satellites-multisectoriels/

    https://lemarin.ouest-france.fr/shipping/unseenlabs-annonce-une-nouvelle-flotte-de-satellites-et-elargit-son-champ-de-surveillance-431d9630-06c8-11ef-9b61-fca6986e7514

    • Qui qu'ils fussent dit :

      Quels que soient l’endroit du globe et les conditions météorologiques, pas « quelque soit l’endroit du globe et les conditions météorologiques ».

      https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/21570/la-grammaire/les-homophones-grammaticaux/les-homophones-quelque-et-quel-que

      • Rubem dit :

        Quel que soit l’endroit
        Quels que soient LES endroits
        Merci de vous relire.

        • Qui qu'ils fussent dit :

          Vous avez raison, on ne relit jamais assez.
          Ainsi, en relisant (entièrement) la phrase en question, il est possible d’arriver à la conclusion que l’emploi du masculin pluriel est grammaticalement adapté.

          « Quels que soient », accordé avec « l’endroit […] et les conditions […] ».
          Masculin singulier + féminin pluriel => accord au masculin pluriel.

          Quels que soient l’endroit et les conditions.
          Quels que soient l’endroit du globe et les conditions météorologiques.

          Mais si cela semble trop déroutant, il reste possible d’écrire :
          Quel que soit l’endroit du globe et quelles que soient les conditions météorologiques.

  7. Lado dit :

    Bien sûr ..d’ailleurs les gaulois connaissaient déjà la roue..!
    Les investisseurs privés et les gens de la DGA sont des ânes…qui n’ont aucune compétence technique..
    Les « starteheupe » sont statistiquement des échecs (rarement techniques d’ailleurs) mais elles sont à la base de l’évolution industrielle depuis 200ans..le garage de Louis Renault sur l’île Seguin vers1900?

    Constellation de micro satellites,analyseurs de spectre micro,nouveau semis,logiciel de triangulation ect…un peu plus « qu’un fil de cuivre »?

    • L'importance de l'électricité dans une société branchée dit :

      @ Lado
      A propos de fil de cuivre, vu le prix du métal, le vieux réseau téléphonique est en train d’être retiré, remplacer par la fibre optique.
      https://www.midilibre.fr/2024/04/21/fin-du-reseau-cuivre-a-lhorizon-2030-au-profit-de-la-fibre-pourra-t-on-toujours-garder-sa-ligne-fixe-11896236.php

      Détail amusant, avec un vieux téléphone à cadran vous aviez encore la phonie même sans électricité.
      Avec la fibre optique, il faut un signal lumineux donc pas d’électricité, pas de communication.

      Il ne restera plus qu’a equiper de téléphones satellitaires nos moyens de secours en temps de catastrophe naturelle ou autre ( sabotage et joyeusetés de la techno-guerilla).

    • Et cætera dit :

      L’abréviation de la locution latine « et cetera » (également écrite et cætera) est « etc. » et non « ect ».
      De plus, à le fin d’une énumération, « etc. » est précédé d’une virgule.
      En outre, « etc. » ne doit pas être suivi de points de suspension (car ces derniers remplissent exactement la même fonction que le terme « etc. »).

      Constellation de microsatellites, analyseurs de spectre micro, nouveaux semis, logiciel de triangulation, etc.

  8. Novitchok dit :

    Mais pourquoi donc l’ambassade de la RPC a-t-elle acheté un local commercial boulevard des Alliés à Rennes, donc très proche de Unseenlabs ?

    • Pascal, (l'autre) dit :

      @Novitchoc Bien évidemment vous avez les preuves de ce que vous avancez! Peut on en prendre connaissance?

  9. Lado dit :

    Et donc?
    Le chiffre pertinent est 50 salariés..Rassembler 30 ingénieurs sur un tel sujet..pas évident même à El Segundo(ou Haïfa..)
    Chez LM,Boeing Thales(ou Elta..) un tel projet aurait une équipe de taille voisine..

    • fabrice dit :

      Pour rester dans le New Space, Space X d’Elon Musk c’est autour de 10 000 salariés, pas 50…

      • alexandre dit :

        Et Ariane group c’est 7000 , Thalès Alenia Space c’est 8500. Unseenlab n’a a pas pour prétention de fabriquer des lanceurs spatial ou de mettre au point un réseau de satellite de télécom, ils offrent simplement un service parmi d’autres aux acteurs étatiques. Pourquoi comparer les choux et les carottes ?

      • ji_louis dit :

        Mais Space X ne se contente pas de concevoir et construire une demi-douzaine de micro-satellites et leur exploitation, ils le font pour des fusées (plusieurs), les pas de tir, les vaisseaux spatiaux ET des satellites (par milliers). Ce n’est pas la même échelle d’activité, d’où la différence du nombre d’employés.

      • Vinz dit :

        Oui, il est plus petit que le jardin de mon oncle, mais il est plus grand que le casque de mon neveu.

        Sinon vous voulez prouver quoi au juste ? Que les gentilles licornes ça existe vraiment ?

  10. vrai_chasseur dit :

    Sur ce créneau extrêmement avancé on ne trouve qu’un très petit nombre de startups et Unseenlabs a pris rapidement l’ascendant, passant en 5 ans au stade de référence mondiale du domaine.
    Parmi les acteurs les plus sérieux on trouve
    – le britannique Horizon, qui tente de capitaliser dans l’espace sur son expérience aéroportée de détection des radiofréquences, mais rencontre des déboires pour mettre en orbite ses satellites – ce que le gouvernement anglais va lui rembourser, preuve de l’intérêt stratégique qu’il porte au sujet et à la seule startup britannique qui le développe
    http://spacenews.com/uk-funds-surveillance-satellite-replacement-lost-in-virgin-orbit-failure/
    – l’américain Hawkeye360, qui utilise des technologies moins avancées (triangulation, ce qui nécessite plus de satellites sur une zone à surveiller) – là aussi, preuve de l’intérêt du gouvernement américain sur le sujet, c’est Lockheed-Martin qui va investir dans Hawkeye360 pour la ramener dans le giron défense US
    http://www.defensedaily.com/lockheed-martin-invests-in-satellite-rf-sensing-company-hawkeye-360/business-financial/
    A noter que Jonathan Galic co-fondateur et tête pensante de la techno Unseenlabs, est dans la pure tradition des ingés français : supélec de formation, ex-Airbus Defense & Space sur les projets satellites d’observation, bosseur, taiseux, et quand il annonce quelque chose c’est que ça marche déjà.
    C’est donc heureux -et logique- que sa boîte ait levé 85 millions €.

    • PK dit :

      « C’est donc heureux -et logique- que sa boîte ait levé 85 millions €. »

      Non. C’est tout le malheur des start-up que de devoir se vendre et partager une partie de leur capital social pour avoir des sous… Dans un monde normal, ce serait un emprunt bancaire qui permettrait de financer le développement.

      • Grossous dit :

        Si on vous propose un jour de siéger au conseil d’administration d’une banque, dites-nous laquelle, que les lecteurs de ce blog puissent en changer.

        Le prêt bancaire est totalement inadapté pour financer le développement des start-ups. Il y a beaucoup trop de risque de sinistralité et ces entreprises (et leurs créateurs) n’offrent pas assez de sûretés réelles pour pouvoir les garantir à là hauteur de leurs importants besoins (en grande part immatériels). Les quelques pour cent d’intérêt sur un prêt bancaire ne permettent absolument pas de couvrir les pertes encourues.
        Hors intervention de l’État ou de structures publiques, le seul moyen pour une structure privée de ne pas mettre la clé sous la porte en finançant les start-ups est d’être intéressée à l’augmentation de leur valeur en cas de succès, donc de prendre des parts au capital (ou mécanismes équivalents).

        Exemple (très schématique) : 100 M€ disponibles. 10 projets de start-ups à financer. 10 M€ par start-up.
        Par prise de participation, si 9 se plantent mais qu’une seule réussit et multiplie sa valeur par 20, l’investisseur perd 90 M€ et gagne 190 M€, bénéfice 100 M€. Encore faut-il avoir dans les 10 du départ celle qui fera du x 20, car potentiellement, si les 10 se plantent, l’investisseur perd tout.
        Par prêt, en admettant que les 9 qui se plantent le fassent en moyenne à la moitié du remboursement du capital des emprunts, le banquier ne perd « que » 45 M€ en capital, mais ne gagne en intérêts collectés qu’une fraction des 45 M€ qu’il lui faudrait avoir touchés pour juste arriver à l’équilibre, la valeur des intérêts étant décorrélée de la valeur qu’atteint la seule boîte qui ne s’est pas plantée.
        Dans le premier cas, l’investisseur qui prend des parts dans les boîtes peut gagner beaucoup mais peut aussi tout perdre, dans le second cas, la banque qui prête à ces banques ne perdra jamais tout, mais ne peut pas gagner d’argent.

      • Courmaceul dit :

        Non, dans le monde des start-up, la normalité n’est pas l’emprunt bancaire et cela dans les pays du monde.

    • Pb75 dit :

      A noter qu’Airbus est un des investisseurs de Hawkeye360.
      Il est effectivement bon de rappeler qu’il y a peu de startup dans ce secteur et qu’elles ne regroupent que quelques dizaines de personne (on doit toujours être à moins de 100 chez Hawkeye).