Pour le général Schill, l’intelligence artificielle ne changera pas la nature de la guerre

Améliorer la capacité de détection des sous-marins, optimiser le maintien en condition opérationnelle [MCO], automatiser certaines tâches en matière de renseignement, déployer des systèmes d’armes létales autonomes [SALA, bien que ceux-ci soient généralement encadrés par des règles éthiques], rendre plus « transparent » un théâtre d’opérations, etc. Les possibilités offertes par l’intelligence artificielle dans le domaine militaire sont nombreuses et variées. D’ailleurs, l’Ukraine mise sur cette technologie pour compenser ses faiblesses face à la Russie.

Cependant, il n’y a pas encore si longtemps, deux visions s’opposaient au sujet de l’importance de l’intelligence artificielle en la matière.

Pour certains, il ne faisait aucun doute que cette technologie de « rupture » allait révolutionner le domaine stratégique car ceux qui y auraient recours allaient être en mesure de surclasser les capacités militaires « traditionnelles »… donc de prendre l’avantage sur leurs adversaires. Et d’y voir la promesse d’un changement susceptible d’être aussi « profond » que celui induit par l’apparition de l’arme nucléaire.

D’autres, inspirés par Luc Julia, le co-créateur de l’assistant personnel intelligent « SIRI » d’Apple, qui préfère parler d’intelligence « augmentée », pensent que le recours à l’IA pour des systèmes militaires ne serait qu’un moyen de réaliser des choses que les humains n’ont pas le temps ou pas la capacité de faire [comme traiter des masses de données en peu de temps]. Lequel des deux camps a raison?

Quoi qu’il en soit, pour le général Grégoire de Saint-Quentin, ex-patron du commandement des opérations spéciales, devenu conseiller de l’entreprise Preligens, l’intelligence artificielle « ne change pas la nature de la guerre mais la façon dont on s’organise ».

Pour que cette technologie puisse servir à faire la guerre, alors il lui faut des munitions… c’est à dire des volumes importants de données… fiables et non corrompues. Or, comme le général de Saint-Quentin l’a souligné dans un récent article du Figaro [édition du 27/12/23], « il ne faut pas se faire peur, le Moloch n’existe pas. La guerre est trop chaotique pour être modélisée ».

Via sa page Linkedin, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, a abordé cette question dans un commentaire sur un documentaire récemment diffusé par Arte [Robots tueurs, des armes aux mains de l’IA].

Ainsi, pour le CEMAT, l’intelligence artificielle « accélère la transition » vers une « nouvelle forme de conflictualité où les actions dans les champs cognitifs, informationnels et cyber sont aussi déterminantes dans la production d’effets stratégiques que les engagements dans les milieux plus classiques ». Effectivement, la diffusion de fausses informations dans le cadre de campagnes d’influence peut faire partie des usages de l’IA, comme le montrent les « deepfakes ».

Mais s’agissant des applications strictement militaires, le général Schill estime que l’IA « soulève des questions d’ordres polémologique et anthropologique qui interrogent la place même de l’homme dans la guerre », l’apparition, par exemple, des SALA change la façon « dont le soldat appréhende la mort, infligée ou reçue, tandis que la guerre cognitive transforme les civils en cibles aux côtés des militaires ».

Cela étant, l’armée de Terre ne peut passer à côté de l’intelligence artificielle. « L’intégration de cette technologie aux systèmes d’armes et à nos process d’état-major est impérative pour conserver l’initiative », écrit le général Schill. Et de citer, parmi les cas d’usage, la « fiabilisation et l’accélération des boucles décisionnelles, la valorisation de la donnée, l’optimisation du potentiel individuel du soldat, l’aide à la conception de la manœuvre ».

Et d’ajouter : « L’armée de Terre promeut le développement d’une IA souveraine et fiable, simple d’emploi, pour valoriser son capital de données et faire effet levier sur le champ de bataille par l’agilité qu’elle procure ». Et elle le fait « à travers la montée en puissance du Commandement du combat futur [CCF], la création de la brigade d’appui numérique et cyber [BANC], sur la base d’une feuille de routes ‘données’ et le développement de premiers cas d’usage ».

Pour autant, le CEMAT rejoint le général de Saint-Quentin quand il affirme que la « guerre reste ce qu’elle est », c’est à dire un « affrontement humain ». Aussi, « comme pour toute ‘révolution capacitaire’, il s’agit de ne pas céder aux sirènes du tout technologique », poursuit-il. Mais « si s’approprier l’IA ne garantira pas nos succès à venir, omettre de le faire garantira d’emblée un déclassement dans les combats de demain ».

Un exemple de la façon dont l’intelligence artificielle peut changer la façon de combattre a récemment été donné par l’algorithme de « Deep Learning » [apprentissage profond] « Donovan », développé par Scale AI et récemment évalué par les forces américaines.

« Donovan est une plate-forme de prise de décision déjà utilisée par les combattants sur le terrain […] Aujourd’hui, Scale Donovan ingère des milliers de commandes, de rapports de situation et de rapports de renseignement pour aider les opérateurs, les analystes et les décideurs à comprendre, planifier et agir en quelques minutes au lieu de plusieurs semaines », explique Scale AI.

Photo : armée de Terre

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39 contributions

  1. lxm dit :

    L’empereur a eu de mauvais sondages, sa maîtresse officielle s’est moquée de lui lors d’un show. L’empereur monte alors sur le trône, place le casque de réalité virtuelle sur sa tête, il demande alors l’IA générale les options pour se défouler, celui ci lui annonce que grâce à ses IA espionnes, qu’il y a une fenêtre pour envahir et annexer le monde dans 2 semaines mais qu’il y aura une estimation de 2 milliards de victimes, il dit banco, les tanks IA, les avions IA, les satellites IA, tout se mets alors en branle, il n’y a aucun humain dans l’armée, tout n’est que machine, un système pyramidale de machines, qui s’autoréparent, s’autofabriquent et recherchent leur propre énergie. Le monde se mets alors à être ravagé, des virus, des faux messages, le chaos règne, des IA attaquent, des IA défendent, les machines se détruisent à une vitesse folle, les humains enfermés dans leurs mondes virtuels et leurs drogues et leur guerre commerciale de tous contre tous se rendent compte à peine de ce qui se passe, ils n’aperçoivent jusqu’à leur fin que des flashs et des rayons de lumière. La planète est annexée, le narratif est déjà prêt pour désigner les coupables et faire de l’empereur le dieu héros qui a sauvé le mode. Tout le monde y croit, personne n’a le choix et en fait tout le monde s’en fout, le monde s’est arrêté pendant quelques jours, il redémarre comme avant.

  2. farragut dit :

    Ah, que voilà un bel outil pour nos « décideurs » politiques, eux qui voudraient « anticiper » (et éventuellement, si profit) résoudre les besoins de leurs sujets !
    Quand Jancovici revisite la pire formule de Macron « Qui aurait pu prévoir… » :
    https://www.youtube.com/watch?v=u8k058kQjrE

    Heureusement, le néolibéralisme européiste à réponse à tout ! Pourquoi s’embêter à faire apprendre à des neurones profonds, même artificiels, ce que notre Chef des Armées démontre tous les jours avec brio : faire du « ruissellement » du bas vers le haut, c’est à dire pomper l’argent des contribuables présents et futurs (via la dette publique, mais aussi la dette privée -des banques-renationalisée) à destination de ses sponsors (ou commanditaires, type Blackrock)…
    Le jour où la planification (écologique -ou non-) « à la française » sera confiée à une véritable IA « à la française » (ordolibérale à la Wolfgang Schäuble?), nous verrons bien si cette IA sera généralisable à la conduite des Armées (je n’ose dire de la guerre) ! 😉
    Pour l’instant, le Ministre des Finances « fait fonction » d’IA nourrie à « l’ordoliberalismus » allemand de…1932 !
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordolib%C3%A9ralisme

  3. adnstep dit :

    Je les trouve plus ouverts d’esprit que certains de leurs prédécesseurs au début des années 2000, qui niaient l’intérêt des drones pour les armées.

    • Pirlouis dit :

      @adnstep , vous avez raison et d’ailleurs c’est une constante dans l’armée française : être systématiquement en retard d’une guerre.
      En 1870 à Gravelotte, l’armée française a failli gagner la bataille et la guerre mais l’incompétence du Maréchal Bazaine et le mépris de l’état major pour l’artillerie et les mitrailleuses transformeront cette presque victoire en tragédie pour nos soldats.
      Rebelote en 14-18. Pas de canons lourds, que des 75 (heureusement efficaces) ce qui conduira systématiquement aux massacres des offensives allées car nos 75 n’avaient pas une portée suffisante pour pilonner les secondes et troisièmes lignes allemandes.
      En 1940 Gamelin chef d’état major reste dans l’esprit de 14-18 et n’écoute pas Georges, seul général compétent du grand QG. Résultat : nos tanks étaient dispersés dans tous les régiments ce qui ne nécessitait pas aux yeux de l’état-major de les équiper de radio, contrairement aux tanks allemands (prémices de la guerre collaborative) regroupés pour l’offensive des Ardennes . Quant à nos avions, nos astucieux généraux les avaient envoyés à Bordeaux pour éviter qu’ils soient efficaces pour contrer la percée allemande en Belgique.
      Bref pour être chef d’état major, mon père (officier dans l’armée de l’air) a toujours considéré qu’il valait mieux être un général danseur mondain dans les salons parisiens et flagorneur auprès des responsables politiques plutôt qu’un stratège compétent comme l’a été à l’époque le grand Charles. Bien sûr, ce dernier a été ignoré en cette première période de la guerre.
      Cet profil de courtisan me semble aujourd’hui toujours choisi par nos décideurs politiques. Si d’aventure un responsable militaire passe à travers ces critères, comme le général de Villiers, il est mis en situation de démissionner. Conséquences : pas de drones, attrition des hommes et des armes, pas de munitions, plus de casernes, perte des capacités de productions françaises résultat de la politique 0 usine des années 80, bref le résultat de 50 ans d’une approche financière plutôt que stratégique.
      Il existe dans l’armée des officiers valables mais s’ils ont du caractère ils ne seront pas écoutés.
      Notre réveil risque d’être douloureux si le couple Poutine-Trump ouvre le bal des ploutocrates l’année prochaine. Peut-être serons nous alors heureux de participer à embryonnaire défense européenne si souvent vilipendée dans ces colonnes par les thuriféraires poutiniens qui hantent ces dernières.

  4. NRJ dit :

    « Intelligence Artificielle »… Rien que le nom est faux. On parle généralement de deep learning. Si on peut faire un robot tueur qui peut toucher autre chose qu’une cible amie, ce sera déjà pas mal.

    • albert dit :

      C’est vrai que quand on voit les Intelligences Artificielles (deep learning) dans nos voitures, smartphone, reconnaissance vocale, jeux vidéos, etc … on n’a pas de soucis à se faire. J’ai eu l’occasion de m’amuser avec ChatGPT, mon dieu qu’il est con et il n’apprend rien de ses erreurs. Tout juste bon de faire du copier coller de Wikipedia

      • rainbowknight dit :

        La légende urbaine parisienne veut qu’une Intelligence Naturelle gouverne en son Palais. On n’a pas de soucis à se faire, tout comme ChatGPT le résultat est similaire…..

      • Je suis une IA dit :

        Très rapide pour trouver une réponse… mais très lent pour la corriger si fausse…

    • JILI dit :

      Ho que si elle va changer la guerre, comme l’ont fait dans le passé toutes les nouvelles armes et inventions qui ont amené de nouvelles tactiques militaires comme la Blitzkrieg et d’autres, et une des dernières qui est la bombe nucléaire a tout changé lors de son utilisation, tout comme dans le cas d’un nouveau conflit rendrait caduque de nombreuses interventions armées. On pourrait aussi parler de ce qu’apportent les drones, alors bien sûr l’intelligence artificielle qui évolue incessamment changera beaucoup de choses dans les conflits, comme bien sûr l’homme aura toujours sa place mais il devra obligatoirement modifier sa façon de combattre d’après les pouvoirsde la technologie. .

      • NRJ dit :

        @JILI
        « mais il devra obligatoirement modifier sa façon de combattre d’après les pouvoirs de la technologie. . » Evidemment qu’on modifiera notre façon de combattre. Mais l’intelligence artificielle ne changera en rien les bases du combat, car elle est trop limitée pour le permettre, et sera trop facilement contrée.
        Regardez ce qui se passe en Ukraine, c’est la première guerre mondiale avec des drones et des cyberattaques.

        • JILI dit :

          La technologie a toujours modifié la façon de se battre, et donc les tactiques. Il en a toujours été ainsi comme les canons et les mitrailleuses l’ont fait, les arquebuses et les fusils qui ont remplacé les arcs et de nombreuses armes blanches, et même la baïonnette a modifié les tactiques de combat etc. Effectivement l’utilisation massive des drones et de toutes tailles en est à ses débuts, mais l’intelligence artificielle qui déjà développe des robots qui ont de grandes possibilités dans leurs activités respectives, annonce une nouvelle ère dans l’armement, l’utilisation des hommes et dans de nombreux autres domaines. Bref dans le temps et d’ici peu car elle en est à ses débuts, elle ne sera pas limitée car la technologie va lui donner des moyens considérables, et ceci tant en défense que pour l’attaque, et ceci dans l’air, sur mer et sur terre. Il suffit de voir ce que font avec efficacité certains robots et drones lors d’expériences et même dans la vie courante, pour comprendre qu’une nouvelle ère se prépare, et ceci tant au niveau militaire , qu’industriel et dans la vie de tous les jours.

  5. speedbird101A dit :

    Il a bien raison le mili….parce que il y en a qui se croient encore dans le fantasme de CARL /HAL 2000 dans 2001 Space Odysée qui ,soit dit en passant ,est un excellentissime film d’anticipation sur l’IA pour justement ne pas faires des conneries avec çà …Faut arreter le délire avec toutes ces tartufferies numériques à la mord -moi le noeud en voulant remplacer l’homme par une bécane !!!!! car de toutes façons, une I. A ,ce n’est jamais juste qu’une machine et comme un lave linge , çà a besoin de courant électrique pour exister afin de faire fonctionner ses programmes de lavage, rinçage, essorage et séchage de l’humanité ….et pour s’en débarrasser ,suffit de lui couper le sifflet en lui coupant au bon endroit, le courant pour l’envoyer par la suite dans une décharge poubelle …Et de toutes manières ,que ce soit par des panneaux solaires, lignes électriques , éoliennes, groupes électrogénes ou batteries internes, bref tout ce qui fabrique du jus ,c’est parfaitement et facilement destructible sur place à grands coups d’explos qui eux n’ont pas besoin de numérique ! « Professeur Bowman ,voulez vous que je vous chante une chanson que m’a apprise mon programmateur ??? c’est celle de au clair de la lune …. » je vais vous la chanter…. »

    • Ceci cela dit :

      Le pronom démonstratif « ça » ne prend pas d’accent. Il est la forme familière de « cela », qui n’en prend pas non plus.

      Pour justement ne pas faires des c*nn*r**s avec ça…
      Comme un lave-linge, ça a besoin de courant électrique.

  6. Robmac dit :

    NON : la guerre cela consiste à tuer, mutiler, brûler, détruire … ce que ne sait pas faire une IA. Tout juste peut elle guider des missiles hors de prix sur des infrastructures civiles.

    Ce message sera t’il publié ?

    • speedbird101A dit :

      @ Robmac ……….vous plaisantez ??? Si on programme une I.A pour faire uniquement la guerre , elle la fera assurément et mécaniquement !!! comme les Teutons en 39…

      • PK dit :

        L’IA ne fait rien : ce n’est pas un robot.

        Croire que l’IA traite rapidement trop de données est ne rien comprendre à l’IA. Traiter des données (beaucoup ou pas), c’est du traitement informatique. Cela veut dire un « calculateur » qui fait le même boulot que le cerveau humain, mais des millions de fois plus vite. Donc, cela permet de gagner du temps. On fait cela depuis environ 75 ans en informatique.

        L’IA, c’est pour faire de la PRÉDICTION. On ne traite plus des données, mais une situation. J’ai 12 chars devant moi : comment vont-ils manœuvrer ? L’IA va fouiller dans ses données pour extraire une évolution possible de la situation (sur des situations analogues ou vaguement analogues). Elle va fournir donc une prédiction du comportement des 12 chars. De fait, ensuite, le processus est habituel : vous allez pointer votre canon sur le premier qui va « apparaître ». Vous aurez gagné votre temps de pointage, donc pris un avantage décisif.

        Si l’IA a vu juste of course 🙂

        • lxm dit :

          Deux IA dans la guerre se font face:
          « -J’ai anticipé ce que tu allais faire. »
          « -Oui mais j’ai anticipé que tu avais anticipé. »
          « -Mais bien sûr j’avais anticipé que tu allais anticiper ce que j’avais anticipé auparavant. »
          … etc..
          Et là un 3ème larron arrive et éclate tout « J’vois juste 2 gonzesses qui passent leur temps à discuter de la pluie et du beau temps, bref, je fonce sans réfléchir ».

          Une IA ne donnera jamais de solution en temps réel.
          Et le 1er endroit au monde où on use d’IA, ce sont les marchés financiers.

    • mich dit :

      Surement @Raymond75 !

  7. Bastan dit :

    Celle de nos généraux prendra le dessus.

  8. KOUDLANSKI Romain dit :

    Il faudra trouvé le bon cadre légal, pour l’utilisation de l’IA au sein de nos forces armées .

  9. Vins dit :

    Encore un visionnaire.
    Ils doivent avoir une matière à l’école de guerre type « Comment perdre une guerre avec panache »
    Il est évident que rien ne va changer à l’avenir. Surtout avec des machines qui calcul à la vitesse de la lumière.

  10. Thierry le plus ancien dit :

    L’I.A sera un atout c’est certain (comme de piloter sans se soucier du nombre de G qui limite l’humain), comme pour les drones le monde se divisera entre ceux qui l’ont ou pas.

    Le débat me paraît factice, comme on sait, personne n’arrête le progrès, tout est question de l’usage que l’on en fait uniquement. A court terme les changements seront subtil mais je pense que ça progressera rapidement, cela n’est pas un remplaçant de l’intelligence humaine, mais un complément, comme le robot R2D2 de Star Wars qui est parfaitement autonome mais bosse pour l’humain.

    L’intelligence artificielle est une extension de l’esprit humain, au même titre qu’une bête calculatrice et qui corrige les erreurs ou accomplis des calculs au delà des capacités humaines. Cela deviendra tout à fait indispensable à toute civilisation évolué.

  11. Alfred dit :

    Il serait intéressantde soumettre les données du système d’alerte anti missiles soviétique Krokus du 26 septembre 1983 à l’IA en la replaçant dans les conditions de l’époque , pour voir où cela nous emmènerait histoire de calmer les esprits (humains cette fois). Parce qu’à l’allure où les prétendues »élites »actuelles cultivent la c……., cela pourrait bien nous jouer des tours. A moins qu’ils s’imaginent qu’ils seraient les seuls à survivre au milieu d’une flopée robots intelligents à leur service….

  12. Félix GARCIA dit :

    HS Armée de Terre : « Volvo et John Cockerill en négociations exclusives pour le rachat d’Arquus »
    https://www.forcesoperations.com/volvo-et-john-cockerill-en-negociations-exclusives-pour-le-rachat-darquus/

    Donc, à part Verney-Carron/LEBEL et PGM Précision, il nous reste quoi de « 100% Français » dans l’armement terrestre ?

    • Nexterience dit :

      Vous recherchez la pureté capitalistique française de l’industrie ou le caractère souverain de nos sociétés?
      Arquus est extrêmement dépendant de l’État français, dans nous avons avons encore quasi souveraineté dessus.
      Au contraire, des sociétés 100% françaises peuvent être fragiles financièrement ou en compétences. Certaines peuvent être tributaires d’un gros client étranger influent ou facilement torpillées par du droit extraterritorial.
      Si vous cherchez la souveraineté industrielle, indépendante d’une volonté extra-nationale si besoin:
      -KNDS France, ex Nexter
      -MBDA-France qui travaille indépendamment des autres MBDA quand ça l’arrange
      -les filiales stratégiques françaises de Airbus Group (missiles Arianegroup)
      -les filiales françaises de Thales (optiques, cloud de combat, radios contact et toute l’électronique…)
      -Safran (optronique, etc)
      -NBC Sys
      -Texelis: chaines cinématiques des blindés
      -capteurs sonores
      -Heckler et Koch, appartenant surtout au français Nicolas Walewski mais sa société est, il est vrai, luxembourgeoise
      -Aubert et Duval aciers de canons
      -Alu de blindage Constellium (63)
      -Titane recyclé par EcoTitanium
      -etc
      Certes, le gasoil est importé.

      • Aimez-vous Liszt ? dit :

        Vous vous mettez aux listes à la « John » ?

      • Félix GARCIA dit :

        « Vous recherchez la pureté capitalistique française de l’industrie ou le caractère souverain de nos sociétés? »
        Le caractère souverain. La « pureté capitalistique » (j’adore l’expression) aidant, cela va sans dire, mais ne faisant pas tout.

        « -KNDS France, ex Nexter »
        Vraiment ?

        « (missiles Arianegroup) »
        Et Vernon ?

        « -Heckler et Koch, appartenant surtout au français Nicolas Walewski mais sa société est, il est vrai, luxembourgeoise »
        Je l’ignorais.

        « Certes, le gasoil est importé. »
        ^^

        Sinon, merci de me rassurer un tant soit peu.
        Cependant, comme l’évoquais Marc CHASSILLAN (en citant certaines des entreprises que vous nommez vous-même) récemment, c’est un écosystème (on ne peut pas, par exemple, dissocier « Nexter le munitionnaire » de « Nexter le concepteur de blindés »), et non une addition/succession d’entreprises.

  13. VinceToto dit :

    Qui vivra verra, Jean Ferrat (non en fait je pensais à Veni, vidi, vici, mais c’est trop prétentieux et de mauvaise augure).

    • Aruspice dit :

      Un augure lit l’avenir dans le vol des oiseaux. Sa prévision est aussi appelée un augure. Un bon augure produit de bons augures, un mauvais augure produit de mauvais augures.

      Mais, sans vouloir dire du mal des confrères, la méthode n’est pas vraiment au point et les augures sont plus souvent mauvais que bons.

      Pour une prévision de l’avenir parfaitement fiable, faites plutôt appel aux services d’un aruspice qualifié. La consultation des viscères d’animaux sacrifiés, il n’y a que cela qui fonctionne, c’est un professionnel qui vous le dit.

  14. speedbird101A dit :

    Avec sa connerie naturelle, l’homme a finalement inventé l’intelligence artificielle…..

  15. Kéro zen dit :

    En effet : la guerre et l’intelligence n’ont strictement rien à voir, l’intelligence artificielle peut éventuellement uniquement servir à la guerre artificielle, c’est-à-dire dans le jeu vidéo et c’est d’ailleurs de là que ça vient.

    Il existe malheureusement toujours des gens pour croire que l’on peut donner un côté sophistiqué ou raffiné à la guerre, qui reste pourtant par principe et qui restera de toute éternité, l’activité la plus primitive, brutale, bestiale et inhumaine de l’espèce humaine, qui est totalement indécrottable à ce niveau-et à pas mal d’autres d’ailleurs-

    La guerre « efficace », c’est la guerre qui est confiée à des brutes épaisses, à des primates qui vont se conduire en primates barbares. Le reste n’est fait que pour essayer d’amuser la galerie mais ça ne fait même plus rire depuis des milliers d’années.