La disponibilité des hélicoptères NH-90 de la Marine et de l’ALAT progresse… mais reste encore insuffisante

« Là où il y a une volonté, il y a un chemin », dit-on. S’agissant de l’hélicoptère NH-90 Caïman NFH [Nato Frigate Helicopter], si la volonté est là, le chemin est toutefois semé d’embûches. Depuis l’entrée en service de cet appareil, en décembre 2011, les chefs d’état-major de la Marine nationale [CEMM] se succèdent et le constat est toujours le même : sa disponibilité demeure insuffisante.

S’il avait estimé qu’il était « exceptionnel » et allait « bouleverser la lutte anti-sous-marine », l’amiral Bernard Rogel [CEMM entre 2011 et 2016] avait en effet souligné les « défauts de jeunesse » du NH-90 NFH et mis en avant des problèmes de « corrosion ». Son successeur, l’amiral Christophe Prazuck [2017-2020] ne cacha pas son exaspération devant le faible taux de disponibilité de cet hélicoptère et le coût de son entretien. « Nous y épuisons nos mécaniciens et nos flottilles pour un rendement assez faible », avait-il déploré.

Récemment nommé à la tête de la Marine nationale, l’amiral Pierre Vandier s’était lui aussi plaint de « difficultés considérables » avec les NH-90 de l’Aéronautique navale… Au point que, en octobre 2021, seulement quatre appareils étaient disponibles sur les 26 alors en dotation [le 27e et dernier exemplaire a été livré en décembre 2021, ndlr]. « Nous espérons atteindre dix ou onze d’ici un mois », avait-il alors confié aux sénateurs. Mais, cet objectif ne fut pas atteint, la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé] ayant précisé que seulement sept hélicoptères étaient effectivement aptes au service en janvier 2022.

« Il ne suffit pas de concevoir, de construire et d’assembler des hélicoptères, car une fois sortis de l’usine encore faut-il les entretenir pour pouvoir les faire voler », s’était agacée Florence Parly, ministre des Armées, à l’époque, en s’adressant à Airbus Helicopters, membre du consortium NHIndustries, mis en place pour la production du NH-90.

Il fut par la suite décidé d’établir une « assistance technique renforcée » sur les bases aéronavales de Lanvéoc et de Hyères afin d’améliorer la disponibilité des NH-90 NFH. Cette mesure a-t-elle été efficace? Il est n’est plus possible d’y répondre, les indicateurs permettant de mesurer les effets du Maintien en condition opérationnelle Aéronautique [MCO-Aéro] étant désormais confidentiels.

Cependant, lors des débats sur la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, l’amiral Vandier avait expliqué qu’un plan d’action proposé par les industriels permettrait de « remonter à douze hélicoptères disponibles pour la fin de l’année prochaine » [soit un taux de disponibilité technique de 44%].

Quoi qu’il en soit, dans leur avis budgétaire sur le programme 178 « Préparation et emploi des forces », les sénateurs Olivier Cigolotti et Michèle Gréaume, bien que n’étant pas autorisés à évoquer les indicateurs mis sous le boisseau par le ministère des Armées, ont affirmé que la « disponibilité des NH90 en version NFH restait insuffisante » alors que celle des NH-90 en version TTH [Tactical Transport Helicopters] exploités par l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT] « avait poursuivi sa progression ».

Interrogé sur la disponibilité des aéronefs de l’Aéronautique navale, l’actuel CEMM, l’amiral Nicolas Vaujour, a donné une réponse moins tranchée que ses prédécesseurs au sujet du NH-90 NFH.

« La verticalisation [des contrats, comme RAVEL et BOLERO, ndlr] nous a permis d’améliorer sensiblement la disponibilité de la flotte de Rafale Marine et c’est une très bonne chose » mais « c’est plus compliqué pour le NH90, il faut le reconnaître », a-t-il répondu. « Un groupe d’orientation et de décision a été créé avec l’industriel, la Direction générale de l’armement [DGA], la Marine et la DMAé pour trouver les bonnes options et augmenter le taux de disponibilité de cet aéronef. La dynamique semble positive. Cela nécessite un dialogue extrêmement poussé et exigeant avec l’industriel », a-t-il ajouté.

Son homologue de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, a également des soucis de disponibilité avec les hélicoptères de l’ALAT, lesquels consomment un tiers de l’enveloppé dédiée à l’Entretien programmé des matériels [EPM] qui lui est allouée.

« La disponibilité technique ne constitue pas un critère absolu. Au quotidien, dans la préparation opérationnelle de mes forces, je n’ai pas besoin de la disponibilité de l’ensemble de mes hélicoptères, mais d’un nombre d’heures de vol. Des arbitrages sont opérés sur les crédits qui nous sont donnés entre nombre de machines rendues disponibles, même si elles ne volent pas, et volume d’heures à effectuer concentrées sur un nombre moindre d’hélicoptères employés au maximum de leur potentiel », a expliqué le général Schill, lors de la partie à huis clos d’une audition à l’Assemblée nationale, en octobre [le compte rendu vient d’être publié, ndlr].

Pour le moment, ces arbitrages lui « permettent d’assurer le nombre d’heures de vol nécessaires » pour les équipages de l’ALAT, en particulier dans la « préparation et la conduite des engagements opérationnels ». Cependant, a-t-il poursuivi, « en cas de déploiement massif, il s’agira de disposer de suffisamment de régiments d’hélicoptères de combat » et la « disponibilité devra être maximale ».

Aussi, l’ALAT travaille avec les industriels « pour améliorer cette disponibilité technique ». Et, au regard des sommes consenties à cette fin, « Airbus Helicopters doit y contribuer », a dit le général Schill. « Nous réfléchissons notamment à l’augmentation du pas-de-visite des hélicoptères, notamment la flotte NH90 », a-t-il conclu.

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55 contributions

  1. blavan dit :

    Il serait intéressant de savoir si la mauvaise dispo a pour cause le moteur, les boites de transmission, la génération électrique ou l’avionique ? La redondance de l’avionique , n’est elle pas la cause de la mauvaise dispo de tout le matériel volant, il est temps de se poser la question et de revenir à du plus rustique !!!

    • Plusdepognon dit :

      @ Blavan
      Tout est expliqué dans cette série d’articles (on attend le cinquième qui clôt la série depuis bientôt un an), avec une mention particulière sur la corrosion pour un Caïman Marine qui n’a même pas été prise en compte dans la conception (3ème lien) :
      https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/des-helicopteres-militaires-peu-243595

      https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-faible-disponibilite-des-243731

      https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-faible-disponibilite-des-243783

      https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/les-problemes-des-helicopteres-nh-243767

      • vrai_chasseur dit :

        @pdp
        Les articles sont connus des initiés, ils sont longs mais très clairs.
        Bonne idée de mettre les liens.
        Avant même le 5ème article, les leçons à tirer se dégagent vite…
        – le NH90 est un super hélico mais il a trop de versions, bonjour la maintenance et les catalogues de pièces détachées.
        La complexité sert soit de révélateur pour des armées qui ont des processus de maintenance mal rodés (Australie), soit de prétexte quand l’industriel a autre chose à vendre par derrière (Leonardo en Norvège).
        Niveau options, le NH90 c’est comme la Peugeot 206 de l’époque : plus de 200 versions différentes en comptant toutes les options possibles du catalogue, alors que seulement 6 modèles représentaient 92% du marché … quand les états-majors comprendront que 80% des options ne servent à rien et qu’un hélico standardisé au maximum fera le job, ça ira beaucoup mieux. Et pour ça, il faut un maitre d’ouvrage unique qui sait « cornaquer » ses clients. Vaste programme. Mais on a une preuve que ça marche : le programme nEUROn.
        – La corrosion, c’est comme pour les bateaux de plaisance : chasse aux trous et aux creux qui retiennent l’eau, et traque des contacts galvaniques entre matériaux différents, armé de la cartouche de mastic silicone… Et il faut penser à évacuer : en sauvetage marin, un plongeur qui remonte un naufragé au treuil, c’est aussi 10 litres d’eau de mer qui entrent dans la cabine. La Marine hollandaise avait fait en 2014 un travail remarquable de recensement complet de tous les problèmes de corrosion.

        Bref, nommer un maitre d’ouvrage unique qui va simplifier les options et versions trop nombreuses du NH90, et embaucher dans l’équipe un ingénieur venant du monde des bateaux de plaisance… jamais trop tard pour bien faire, même si il aurait fallu se sortir les doigts plus tôt.

        • Plusdepognon dit :

          @ Vrai_chasseur
          Toujours un plaisir de vous lire. ^^

        • john dit :

          Donc ce que vous voulez c’est:
          – imposer au client de ne pas utiliser l’industrie de son pays, et donc perdre des marchés
          – imposer l’armement à utiliser, mais lequel choisir?
          – imposer le système de communication alors que chaque marine peut en avoir un qui est différent, etc…
          C’est bien beau de noter le nombre de variantes. Mais si les détails à ce sujet ne sont pas mentionnés, cela n’a pas le moindre intérêt… Et à quel moment le fait qu’il y ait une variante peut justifier une difficulté logistique…
          Chaque pays a financé la différence pour son modèle, il devrait être obligatoire pour le constructeur d’avoir un catalogue pour chaque variante. Ce n’est pas compliqué à réaliser puisque ils doivent faire produire les pièces pour l’assembler, le catalogue, ils l’ont !

          Ensuite ils mentent lorsque ils parlent du Rafale et de ses 3 variantes dans l’article… Il y a plusieurs standards et sous-standards avec des pièces détachées différentes. Et il y a des clients qui ont commandé des avions avec de nombreux changements.
          Si on fait le compte:
          – Marine: F1, F3, F3R, F4.1, indien
          – Air mono: F2, F3, F3R, F4.1, F4.2, indien, qatari
          – Air bi: F2, F3, F3R, F4.2, F4.2, indien, qatari
          19 variantes !

          Ils comparent des avions civils, des avions conçus pour répondre aux besoins d’un seul pays à un hélicoptère militaire qui dont répondre à des besoins différents.

          C’est simple, les armées veulent une disponibilité maximale à coût très faible, et avec des pièces détachées qui apparaissent par magie, et avec un temps entre les entretiens réguliers qui s’éloigne…
          1. pour une meilleure dispo, il faut un minimum de stock de pièces détachées, et cela permet également d’assurer le coup en cas de problème… Une usine qui produit seule un élément critique et qui aurait un incendie peut poser problème si il s’agit d’un procédé de fabrication complexe et unique, ce qui est de plus en plus le cas avec la technologie de production.
          2. faire des visites préventives, et remplacer les pièces d’usure lorsque l’occasion se présente. Il faut désassembler tel partie de la transmission parce qu’il y a un problème, et les pièces sont à 80% de leur cycle de vie ? remplacer ces pièces, parce que le travail coûte bien plus cher que les pièces.
          Mais comme les pièces détachées ne sont pas dispo à l’atelier et que l’armée a besoin de l’hélico, il faut juste remplacer la pièce en question pour le renvoyer dans le ciel.

          Le problème de la corrosion est compréhensible avec l’expérience qui s’apprend. Mais on ne sait pas qui a fait ce choix, qui a imposé le matériau, et si ça se trouve, c’est une armée qui l’a imposé, et l’industriel a averti des risques de corrosion. Bref…
          Ces articles sont très français. Chercher les problèmes là où ils ne sont pas pour des solutions impossibles à mettre en place. C’est bien de dire qu’il y a trop de versions. ET ALORS? En quoi cela fait avancer la question? En rien.
          La NZ a pris la décision d’acheter un hélico comme réserve de pièces détachées, et fait de la maintenance préventive.

          Probablement un petit pays qui met l’accent aussi sur les initiatives de ses employés pour améliorer les choses, et qui n’ont pas une administration lourde qui empêche de penser par soi-même, et qui pousse à bêtement faire ce qui a été demandé, et pas ce qui est le mieux à faire.

          Oui, le NH90 a des problèmes. Mais il suffit de voir les autres hélicoptères français pour voir la disponibilité ridicule d’autres types, et leur coût de maintenance pour comprendre que le problème est plus global.
          Le Caracal était un temps à 26% de dispo…
          En 2018, la maintenance du Caracal, c’est €72.8 pour 18 hélicos, donc €4 millions l’unité !
          Il y a une excuse de variantes pour le Caracal ou pas? Ca se rapproche du coût de maintenance d’un Rafale !

    • NRJ dit :

      @blavan
      Une des raisons principales de la mauvaise disponibilité des NH90 Marine est la présence de plusieurs standards de développement qu’il faut maintenant rétrofiter à l’usine. La Marine a voulu faire entrer en service en accélérant le développement. Fatalement ça s’est payé par des erreurs de jeunesse plus nombreuses et par une visite à l’usine allongée pour mettre au dernier standard chaque NH90.

    • Mat49 dit :

      @Blavan Exactement.

  2. Fralipolipi dit :

    En parallèle, les Allemands viennent tout juste de recevoir leur 1er hélico NH90 type NFH … le Sea Tiger.
    31 exemplaires commandés.
    https://www.avionslegendaires.net/2023/12/actu/le-premier-sea-tiger/
    .
    On espère pour eux que l’expérience des autres (surtout les moins bonnes parties) aura servi pour déverminer un peu certaines choses …

  3. Le Chouan dit :

    Peut mieux faire mais persiste à rester nul !

    • Le Chouan dit :

      Oui, oui, ALAT……raine…

    • Le Chouan dit :

      Ah j’oublié, apparemment chez vous, la conn…. est aussi génétique, aller le véto mettez la en veilleuse et occupez-vous de votre troupeau de brebis. Si vous en êtes capable…

  4. Désabusé dit :

    « Bernard Rogel [CEMM entre 2011 et 2016] avait en effet souligné les « défauts de jeunesse » du NH-90 NFH et mis en avant des problèmes de « corrosion ». »
    Encore un triste exemple de la « fransse » d’aujourd’hui.
    Ce pays n’est plus que l’ombre de lui même…

    • Pascal, (l'autre) dit :

      « Encore un triste exemple de la « fransse » d’aujourd’hui. Le NH90 est un programme européen donc si la France qui faisait partie du programme a peut $etre une part de responsabilité les autres participants aussi! Mais c’est vrai, j’avais oublié: ON EST FOUTU!!!
      « Ce pays n’est plus que l’ombre de lui même… » Ne parlons pas de l’ombre de l’analyse, de la réflexion, de ……….l’intelligence!

      • Nouveau venu dit :

        Que voulez-vous dire par programme « européen » ?

        • Bob Morane dit :

          Le NH90 a été désigné par NHI (NATO Helicopters Industry) et les pièces viennent de plusieurs fournisseurs européens (italien, espagnol, allemand et français.

          • Nouveau venu dit :

            Je le sais, évidemment, mais vous faites bien de le rappeler puisqu’il semble que le sieur Pascal confond Otan, Europe, multinational, etc. De plus, il y a des sous traitants dans 16 pays dont 2 hors UE.

        • Pascal, (l'autre) dit :

          « Que voulez-vous dire par programme « européen » ?
          https://fr.wikipedia.org/wiki/NHIndustries_NH90

          • Pascal, (l'autre) dit :

            « puisqu’il semble que le sieur Pascal confond Otan, Europe, multinational,  » Toujours vos problèmes de compréhension………………Eugène?

          • Nouveau venu dit :

            Vous voulez donc dire qu’il s’agit d’une initiative de quelques pays suite à une demande de l’Otan. Pourquoi ne pas l’avoir dit d’emblée?

      • Nouveau venu dit :

        J’aurais dû être plus complet. Excusez-moi. Que voulez-vous dire par « programme » ?

        • Pascal, (l'autre) dit :

          « Que voulez-vous dire par « programme » ? Vous le faite exprès où est ce naturel chez vous?

        • Pascal, (l'autre) dit :

          @ »Nouveau » venu Pour conclure je vous invite à lire l’intervention de @Roland Desparte qui a pris la peine de rédiger un commentaire ce 7 décembre 2023 à 1:36 donc bien avant votre « question ». Il explique parfaitement la problématique! Si vous l’aviez parcouru cela vous aurait évité de vous « interroger » mais qui ne me donne pas l’impression d’apporter une quelconque plus-value à ce fil de discussion mais plutôt de chercher « la petite bête »!

          Roland Desparte 7 décembre 2023 à 1:36
          Comme l’a dit @Huon, Le NH90 n’est pas

          • Nouveau venu dit :

            Votre réponse est particulièrement désagréable et déplacée, monsieur ! Qui êtes vous ? Quelles sont vos compétences ? Vous confondez européen, otan et demande multinationale, vous parlez de programme alors qu’il n’y en a pas (sauf peut être sur wikisaispas. De quel programme parlez vous ? D’un programme militaire, politique, industriel ? Il n’y en a jamais eu, monsieur ! Qui est ce monsieur Desparte dont vous parlez ? Je ne l’ai jamais rencontré. Vous êtes bizarre, monsieur.

      • Désabusé dit :

        Ce n’est pas parce que la responsabilité est partagée qu’elle n’est pas coupable.
        Ca ne vous choque pas qu’un hélicoptère destiné à l’Aéronautique navale soit attaqué par la corrosion aussi rapidement? Sans parler de l’indisponibilité excessive des autres types…

        Concernant l’état de la « fransse », ombre d’elle même, je vous laisse apprécier cet article:
        « Combien y a-t-il de quarts d’heures dans 3/4 d’heure ? » A cette question, seule la moitié des élèves entrant en sixième trouve la bonne réponse, selon une note d’alerte du Conseil scientifique de l’Education nationale. »
        https://www.francetvinfo.fr/societe/education/scolarite/mathematiques-une-note-de-l-education-nationale-s-inquiete-du-niveau-des-eleves-a-leur-entree-en-sixieme_6077292.html

        • Bench dit :

          « Ca ne vous choque pas qu’un hélicoptère destiné à l’Aéronautique navale soit attaqué par la corrosion aussi rapidement?  » Choquant ou pas choquant, n’importe quel aéronef soumis à un environnement salin sera fatalement un jour ou l’autre attaqué par la corrosion. Posez la question à des techs cellule sur ATL2, Hawkeye, etc et ils vous répondront que ces aéronefs ont aussi des problèmes de corrosion.
          Maintenant il est exact de rappeler que le soutien de ces machines, NH90, de la part de l’industriel est une aberration sans nom, d’où cette faible disponibilité qui remonte lentement mais surement.

        • Pascal, (l'autre) dit :

          « Ce n’est pas parce que la responsabilité est partagée qu’elle n’est pas coupable. » C’est ce que j’ai écrit, vous avez lu?
          « Ca ne vous choque pas qu’un hélicoptère destiné à l’Aéronautique navale soit attaqué par la corrosion aussi rapidement? Sans parler de l’indisponibilité excessive des autres types… » C’est effectivement anormal cependant vous donnez la fâcheuse impression que c’est dee la seule responsabilité de la France (la seule orthographe valable et connue!)
          « Concernant l’état de la « fransse » C’est un « genre » que vous essayez de vous donner?
          « Combien y a-t-il de quarts d’heures dans 3/4 d’heure ? » « Que voulez vous d’un « système » irréformable, sclérosé par un syndicalisme réfractaire à toute évolution, maintenant si vous vous basez sur ce point pour juger de l’état d’un pays………………..bravo, on sent de suite « l’expert » en raccourcis! Remarquez vu comment vous orthographiez le nom de notre pays…………………………….votre désabusement ne serait il pas…………………… des larmes de crocodiles?

          • Nouveau venu dit :

            Je confirme : vous êtes bizarre, monsieur.

          • Désabusé dit :

            Vous avez raison, toutes mes excuses.
            La prochaine fois je vous demanderai votre avis avant de publier….

        • Fetnat Kesako dit :

          100% ont la réponse correcte deux ans plus tard à la puberté.

    • Huon dit :

      Le NH90 n’est pas un hélicoptère français.

      • PK dit :

        On commence tout doucement à se demander s’il s’agit déjà d’un hélicoptère tout court, car à l’instar du F-35, il colle plus aux hangars de maintenance qu’aux missions de vol…

        • Reality dit :

          Le taux de disponibilité du NH90 (44%) est effectivement très bas, mais pas dramatique. Il faut espérer qu’il remonte rapidement au taux de disponibilité du F35A (54%). https://www.opex360.com/2023/02/14/la-disponibilite-des-chasseurs-bombardiers-f-35a-de-lus-air-force-a-chute-entre-2021-et-2022/ Le Rafale a une disponibilité de 55%… (comme la dinde, il serait donc collés aux hangars de maintenance. Par contre pour le Tigre, la disponibilité est en nette progrès à 30%. Ceci explique pourquoi l’ALAT investit dans les hangars et les « décolletouts ».

          • PK dit :

            Les taux ne veulent rien dire : un Rafale, ça décolle tout le temps et par tous les temps.

            Si le F-35 a une dispo de même ordre par temps beau, il a une indispo de 100% en cas d’orage. Ces taux sont donc essentiellement de la poudre aux yeux.

    • Deres dit :

      Les soucis du MH90, ce n’est pas la France justement mais le développement en consortium multi-nationale avec retour industriel garanti. Au lieu d’un interlocuteur unique pour gérer la maintenance, il faut interagir avec tous les fournisseurs individuellement qui ne se coordonne pas. Que l’appareil ait des problèmes de corrosion persistant n’est donc pas étonnant car la corrosion apparaît souvent a l’interface entre equipment. ce qui permet aux fournisseurs de se rejeter la faute mutuellement. De plus, au lieu d’avoir des solutions globales, il faut des solutions individuelles pout chaque probleme.

      A noter que cette solution « NH90 » qui est la meme que celle de l’EF2000 et l’A400M qui ont les memes soucis est celle que les allemands voudraient pour le SCFA, NGF et MGCS … Le but est de faire plaisir aux industriels pas aux militaires !

      • NRJ dit :

        @deres
        Etes vous sûr que c’est toujours des problèmes de corrosion ? La Marine a 4 standards de NH90 car elle a voulu accélérer l’acquisition. Ces premiers hélicoptères souffrent effectivement de problèmes de corrosion. Par contre j’ignorais que les problèmes de corrosion touchaient aussi le dernier standard (MR1).

        « A noter que cette solution « NH90 » qui est la meme que celle de l’EF2000 et l’A400M qui ont les memes soucis est celle que les allemands voudraient pour le SCFA, NGF et MGCS … Le but est de faire plaisir aux industriels pas aux militaires ! » Ben non. Le SCAF, MGCS et l’Eurodrone sont faits avec un principe de maîtrise d’œuvre.
        Et l’A400M a été fait avec Airbus qui avait le plus de compétences en Europe pour mener le programme. Donc cet exemple est mauvais.

        • Stoltenberg dit :

          Résultats des tests de vérification de 2 NH-90 néerlandais après 250h de vol chacun.

          « All corrosion occurrences are classified according to their probable cause. The classifications
          used are:
          • Wrong design.
          Insufficient measures are taken to prevent corrosion. This classification focusses on the geometry of design and incorporates a design where water could collect or drainage holes that are positioned in the wrong location for draining all water in all situations. Materials selection, protective coatings and sealants are not incorporated in this classification.
          • Wrong manufacturing.
          Manufacturing is not according to the specifications. Manufacturing according to superseded drawings and specifications is also included in this classification.
          • Wrong materials selection.
          The materials selected are corrosion sensitive in a salt water environment or enhance galvanic corrosion while components with corrosion protective coatings or corrosion resistant materials could and should have been selected.
          • Insufficient corrosion protection.
          Insufficient measures are taken to prevent corrosion. This classification focuses on the application of corrosion preventive materials. It incorporates lack of insulation between different materials thereby enabling galvanic corrosion, the absence of sealant, grease or corrosion preventive compounds to prevent contact with water or water entry in recesses, crevices and components. »

          Ensuite:

          « In total 92 corrosion occurrences are reported. They are classified as follows:
          • 52 caused by insufficient corrosion protection
          • 20 caused by wrong materials selection
          • 20 caused by wrong design
          • 14 caused by wrong manufacturing. »

          Vous confirmez que tous ces défauts (matériaux, design et fabrication) ont été corrigés???

          • NRJ dit :

            @Stoltenberg
            Les premiers standards de NH90 étaient sensibles à la corrosion, c’est vrai. D’ailleurs votre exemple sur les NH90 de la marine néerlandaise le montrent, sachant que ces exemplaires ont été livré en 2010 pour une bonne partie (la marine néerlandaise a même arrêté une partie des livraisons à cause des défauts).
            Maintenant est-ce le cas sur le standard MR1 qui est le standard définitif ? Rien ne me permet de l’indiquer.
            Je serais intéressé d’avoir votre source, si vous pouviez la mettre à disposition.

    • Surtout dans l'abus dit :

      Abandonnons le pays un hélico a des problèmes de corrosion…

  5. AlexS dit :

    Quelle est la comparaison avec les NH-90 italiens? ls ne se plaignent pas…

    • Racca dit :

      @ AlexS
      Les italiens sont la troisième économie d’Europe et essaient de sauver leur secteur industriel, en pourparlers avec les allemands.
      Pour bien se vendre, il vaut mieux embellir le produit.

  6. H. dit :

    On pouffe où avec un appareil qui a connu un développement vertigineusement long et qui s’avère être un échec retentissant (en témoigne les pays qui s’en débarrassent comme l’Australie et la Norvège) ? Des Puma remotorisés (1500 cv au lieu de 1300 cv) feraient aussi bien l’affaire. Idem pour l’A400M.

    • Templier dit :

      Pour l’alat le puma n’a pas de rampe arrière.
      Et le puma (ou dérivé, caracal) est trop haut pour nos frégates.

  7. Paul Bismuth dit :

    Selon les dernières données connues, 25% des pilotes de l’ALAT n’arrivaient pas à effectuer 140 heures de vol/an (en 2021, les années précédentes n’étaient pas meilleures):
    https://www.fncv.com/2021/alat-entrainement-aviation-legere-armee-terre-progres/

  8. Roland Desparte dit :

    Comme l’a dit @Huon, Le NH90 n’est pas un hélicoptère français.
    Comme beaucoup de programmes européens (Eurofighter, A400M), le NH90 est atteint des mêmes maux, soit la complexité organisationnelle créée du fait de la société commune entre les hélicoptéristes Airbus, Leonardo et Fokker Technologies. Autrement dit le NH90 souffre de dysfonctionnements liés à la coopération entre entreprises européennes et d’aberrations managériales dans certains cas. Vous l’aurez compris, le NH90 n’est pas soi un mauvais appareil au contraire, mais il subit les problèmes organisationnels et de gestion des grands programmes européens.
    Source : https://www.avianews.ch/post/italie-les-nh90-au-complet
    Dommage que Dassault ne fabrique pas des hélicos…

  9. Schwarzwald dit :

    C’est effrayant de voir à quel point le NH90 est d’une fiabilité plus que douteuse. Il a été construit par renault ? 😀

    • Candaule à col roulé Benz-Benz dit :

      Les types qui roulent en Mercedes 4 cylindres ont des moteurs Renault.
      C’est dire le nombre de cocus qui crient sur tous les toits payer la chambre d’hôtel en prétendant ne rien savoir.

  10. Tommy dit :

    il ne faut pas s’étonner que des pays comme l’Australie ont décidé d’en arrêter les frais et passer au Blackhawk. Le MCO d’airbus helicopters est aux abois ( idem pr le Tigre)

  11. NVG dit :

    Disponibilité maximale en cas d’engagement majeur? 67 Tigre répartis entre les ateliers d’airbus, les ateliers des armées et ceux qui volent.
    On va faire quoi? Envahir le Luxembourg?

  12. Themistocles dit :

    C’était réellement une riche idée de concevoir un hélico non étanche pour opérer en basse altitude au dessus de la mer et se poser sur des frégates. Dire qu’on avait réussi à construire le Super Frelon qui était un vrai bateau volant . Mais bon, « O temporaire, O mores » il faut sans doute s’accommoder de la médiocratie institutionnalisée.

  13. phil135 dit :

    les super puma qui sont un best seller pour les besoins des plateformes pétrolières n’ont pas la réputation d’avoir tous ces problèmes.
    comment est-il possible d’avoir fait si moins bon après 30 ans de progrès ?? où est la commission d’enquête sans concession ? quelles mesures prend-on au-delà de « faire des efforts avec l’industriel » ?

  14. Jean-Michel dit :

    L’armée américaine cloue au sol ses V-22 après plusieurs accidents mortels

  15. Maxime dit :

    Le NH90 c’est :
    -14 clients
    -23 version et sous-versions
    Il faut pas s’étonner qu’il y ait des soucis de conceptions…

  16. Vertaco dit :

    Les exigences de qualité en « tenues environnementales » font normalement partie du cahier des charges contractuel édité par le ou les clients à destination des des industriels (le besoin), et ceux-ci sont obligés d’y souscrire : Il induit le choix des matériaux, type de traitements de surfaces, et même formes des pièces (éviter les « poches » de rétention d’humidité par exemple). Le savoir-faire des bureaux d’études entre bien sûr en ligne de compte (PDR).Mais il faut également apporter les preuves au cours des études et de la fabrication que les mécanismes sont fiables dans ces environnements : Tests vibrations et tests environnementaux type « brouillard salin ». (CDR,QTR). Tout ceci est encadré par des normes (EN 9100 par exemple)
    Exemple de phases de la vie d’un programme aéronautique (je n’ai aucun lien avec ces société) :https://www.fiateq.com/aeronautique/cycle-de-vie/
    Pour ceux qui ont pu assister à ces tests, ou en voir le résultat : On est vite informé de la bonne tenue d’un matériel …Pas facile de trouver des vidéos très parlantes (on s’en doute !) , mais en voici une : https://www.aerocontact.com/videos/85725-essais-de-tenue-au-brouillard-salin
    Il est assez incompréhensible que ces problèmes n’aient pas été observés pendant ces phases. Le cahier des charges était il assez précis ? (responsabilité clients, le fournisseur peut alerter si incohérences, encore faut-il qu’il soit entendu) Les contrôles ont-ils été correctement effectués, ou rapportés ? (responsabilité fournisseurs). Compte tenu du nombre de documents édités pour une fabrication comme celle ci, et même si c’est fastidieux, il est parfaitement possible de tracer la ou les origines des problèmes (c’est le but du suivi qualité). Pour y remédier, c’est une autre paire de manche :La liste n’est pas exhaustive mais en exemple le choix des matériaux et la forme des pièces sont liés à la fonctionnalité, résistance mécanique et à la masse, le traitement de surface est lié au matériaux utilisés et à la conductivité électrique … Le coût d’un seul passage en qualification d’un seul sous-ensemble est déjà énorme, alors s’il s’agit d’une multitude d’ensembles, on peut être assez pessimiste sur les chances d’aboutir à un bon résultat, surtout si industriels et clients se rejettent la faute.
    On peut mettre tous les moyens possible sur le MCO, mais ça ne restera que du dépannage, et on risque de se retrouver à remédier à des problèmes qui peuvent en entraîner d’autres.

    • phil135 dit :

      sauf que en pratique: un bureau d’étude sort une conception hyper super en utilisant les propriétés extrêmes du meilleur matériau possible . puis le BE d’à coté utilise le volume économisé pour sa propre conception… et 3 ans plus tard on s’aperçoit que le « meilleur matériau » est certes mécaniquement exceptionnel mais aussi un peu faible coté corrosion. et là on se rend compte que soit on accepte une dérogation soit on redessine la moitié de l’hélico.
      il faut se poser des questions sur les compétences des gens dans le BE et sur leur vision globale. les ingénieurs hyper-spécialisés ne doivent jamais être laissés en roue libre. on a toujours l’impression que les généralistes sont superficiels et peu utiles … en fait c’est eux qui évitent ce genre de ratés, quand on leur en donne les moyens