SCA : Selon la Cour des comptes, l’interarmisation du soutien pourrait être remise en question

En 2008, conformément aux orientations de la Révision générale des politiques publiques [RGPP], il fut décidé de fusionner les commissariats d’armée au sein d’un Service du commissariat des armées [SCA] et de pousser la logique d’interarmisation avec la création de « bases de défense », l’objectif étant de mutualiser le soutien des unités situées à l’intérieur d’un périmètre donné [1h à 1h30 de route] en concentrant sur une même emprise les services de gestion, d’administration, d’habillement, etc. Et cela, quitte à battre en brèche le principe « un chef, une mission, des moyens ».

Menée avec l’idée de faire des économies, cette réforme, qui plus est accompagnée par de nombreuses réductions de postes dans les fonctions dédiées au soutien, ne contenta personne… À commencer par les « soutenants », soumis à une pression d’autant plus forte que le logiciel de paiement des soldes Louvois faisaient des siennes.

Quoi qu’il en soit, en 2014, le Haut Comité d’Évalualtion de la Condition Militaire [HCECM] mit les pieds dans le plat lors de la publication de son rapport thématique en relayant l’insatisfaction des militaires, ceux-ci ayant dénoncé la « déshumanisation » et le « flou » qui caractérisaient alors les relations entre les soutenus et les soutenants.

« Dans les formations embasées, les militaires constatent au quotidien que l’encadrement n’a plus les moyens d’agir sur le soutien » et « les chefs militaires ont de moins en moins la capacité à régler les problèmes rencontrés, ce qui se traduit par un affaiblissement à cet égard de la fonction de commandement », avait par ailleurs constaté le HCECM.

La remontée en puissance des armées, amorcées en 2015, n’arrangera pas la situation, les moyens du SCA étant toujours contraints. Cependant, à la faveur de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, une nouvelle réforme [SCA 22] fut lancée, avec la création de 206 espaces ATLAS [un guichet pour faciliter les démarches administratives des militaires, ndlr] pour améliorer la proximité entre les soutenus et les soutenants, la rationalisation – a minima – des groupements de soutien des bases de défense [GSBdD] et la réforme de la fonction habillement.

Pour autant, cet effort en matière de proximité n’est pas encore suffisant… étant donné que, selon la Cour des comptes, le « sentiment d’un modèle encore trop rigide » demeure…

« Ce modèle ayant été conçu selon une logique matricielle, donc en rupture avec le fonctionnement pyramidal du ministère des Armées, sa complexité intrinsèque demeure, à bien des égards, problématique pour le niveau local. Pour être l’échelon de synthèse de la mise en œuvre de l’ensemble des soutiens, la plupart des GSBdD cristallisent de ce fait la majorité des tensions ressenties par les soutenus », détaille la Cour des comptes, dans un rapport publié ce 20 novembre.

Et d’ajouter : « En dépit d’importants efforts de coordination visant à donner davantage de transversalité au modèle et malgré le très fort investissement des personnels au niveau local, la logique de filières centrées sur le pilotage d’un domaine dont elles ont la charge, avec les processus associés, enferme les acteurs locaux dans un cadre jugé trop rigide. Le sentiment de lourdeur est en outre renforcé par un suivi chronophage de l’activité, qui détourne trop souvent les soutenants locaux de leur cœur de métier. »

Cependant, et alors qu’il devra adapter ses capacités opérationnelles à la « haute intensité » via le plan « SCA Ambition 2030 », le SCA a su répondre présent aux récentes crises [Louvois, Covid] tout en étant au rendez-vous des opérations extérieures.

Aussi, estime la Cour des comptes, « en dépit de tensions locales liées à l’insuffisance de ressources sur certaines fonctions [restauration, habillement, transports] et à la complexité de processus qui gagneraient à être simplifiés par la redéfinition de marges de manœuvre locales, l’architecture générale du SCA doit désormais être stabilisée ».

Toutefois, et comme l’a suggéré le président Macron lors de son discours du 13 juillet dernier à l’Hôtel de Brienne, le modèle d’organisation et de fonctionnement du ministère des Armées pourrait être revu afin de « redonner les leviers d’action à ceux qui portent les missions en opérations comme au coeur des territoire ». Des propos qui font écho au dernier rapport thématique du HCECM. « Les officiers en situation de commandement ont perdu des leviers d’action. Ils ne peuvent plus régler efficacement et surtout rapidement les problèmes du quotidien. Leur autorité en est directement affectée », a-t-il en effet souligné.

En clair, il s’agirait de « développer la subsidiarité au quotidien », pour reprendre la formule figurant dans le dernier plan de transformation de l’armée de Terre, lequel vise à donner plus d’autonomie aux brigades. « Certains freins [à cette autonomie] relèvent de l’organisation interarmées : il nous incombe de les identifier, d’en limiter les effets et de formuler des propositions pour les lever à moyen terme », explique ce document.

Or, selon la Cour des comptes, des « réflexions sur l’organisation territoriale et fonctionnelle des soutiens sont actuellement menées par les armées, dont notamment la révision de la carte des bases de défense et l’articulation des processus relatifs à la gestion de la solde ». Et, à ce propos, poursuit-elle, les armées, et plus particulièrement l’armée de Terre, ont récemment demandé à « réinternaliser certaines fonctions », ce qui pourrait aboutir « à remettre en cause le modèle du SCA qui repose, depuis 2010, sur l’interarmisation du soutien ».

A priori, la Cour des comptes est réservée face à une nouvelle réforme du soutien. « Outre qu’elles doivent être interrogées à l’aune de la réduction des effectifs du soutien subie depuis plusieurs années, les évolutions qui pourraient être envisagées ne sauraient être mises en œuvre en l’absence d’une stratégie globale et d’une évaluation sérieuse des gains qu’elles permettent d’escompter au regard des risques qui pourraient en résulter s’agissant du fonctionnement du SCA et de l’accomplissement de ses missions », a-t-elle en effet estimé.

Par ailleurs, le rapport note que la « difficulté à recruter et à fidéliser ses personnels affecte fortement » la capacité de l’armée de Terre à « honorer les postes du SCA ». Résultat : « Comme cela se passe également dans les régiments, certains emplois doivent être pourvus par des militaires de grade inférieur à celui que justifie le poste, notamment au niveau des sous-officiers. Cette situation peut entraîner des difficultés en termes de management comme, à titre d’exemple, au CIMOb [Centre interarmées du soutien à la mobilité] où de jeunes sous-officiers sans expérience doivent encadrer des équipes composées d’une dizaine d’agents civils ».

Photo : Service du Commissariat des Armées

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73 contributions

  1. Mat49 dit :

    Ce mode d’organisation catastrophique, abandonné déjà plusieurs fois par le passé, doit être définitivement enterré. Ainsi que le non modèle échantillonaire actuel qui l’accompagne.

    • SCAtastrophe dit :

      @ Mat49
      Copions le privé avec 30 ans de retard : du « reporting », des chefs de projets se pignolant sur la méthode AGILE…
      https://philippesilberzahn.com/2019/10/07/cest-logique-mais-ca-ne-marche-pas-peril-de-lorientation-client/

      Dans le privé, cela a donné les délocalisations d’usines et depuis ce sont les bureaux d’études qui s’en vont à l’étranger, le plus souvent en Chine. L’avenir, quoi…
      Trahis par de vieux imbéciles truffant leurs monologues d’angliscismes à défaut de parler l’anglais, contrairement à leurs juniors qu’ils abhorrent.

      • PK dit :

        L’agilité n’a absolument rien à voir avec la délocalisation… Et ce n’est pas un mal en soi : ça donne d’excellents résultats… dans un contexte adapté.

        D’ailleurs, la subsidiarité, prônée et très chère à la doctrine sociale de l’Église, est déjà une forme d’agilité. L’agilité est souvent le bon sens contre la soviétisation d’un problème…

      • Jack dit :

        « des chefs de projets se pignolant sur la méthode AGILE… Dans le privé, cela a donné les délocalisations d’usines et depuis ce sont les bureaux d’études qui s’en vont à l’étranger, le plus souvent en Chine.  »
        .
        => Les méthodes Agile n’ont qu’un rapport lointain avec les délocalisations d’usines qui ont commencées dans les années 70 (https://www.force-ouvriere.fr/le-long-cheminement-des-delocalisationsarticle )
        .
        « L’avenir, quoi… »
        .
        => Non, c’est l’inverse qui se produit. Depuis la pandémie, on assiste à des relocalisations d’usine : https://asialyst.com/fr/2020/07/11/relocalisation-delocalisation-quand-entreprises-etrangeres-quittent-chine/
        .
        « Trahis par de vieux imbéciles truffant leurs monologues d’angliscismes à défaut de parler l’anglais, »
        .
        => Une fois de plus, c’est tout le contraire. Il est courant d’ajouter des mots anglais dans son propos lorsqu’on parle quotidiennement cette langue.

        • SCAtastrophe dit :

          @ Jack
          En 50 ans, la part de l’industrie dans la richesse nationale a été divisée par deux, passant de 22 à 11 %, soit 2,5 millions d’emplois industriels détruits.

          Les bilingues parlent anglais à d’autres qui leur parlent en cette langue, les autres sont des imbéciles.

          La qualité des emplois en France se dégradent, car ceux qui valent quelque chose sur le marché du travail partent, les héritiers vendent au plus offrant et l’éducation nationale n’enseigne plus rien.

          La stratégie des vainqueurs: devenir un pays de services, lorsque tous les autres voisins font de même, sauf ceux qui exportent en exploitant une main d’oeuvre à vil coût.

          On y vient depuis des années à l’armée avec les externalisations: externaliser c’est tuer le militaire au profit du mercenaire.

          • rainbowknight dit :

            Le mercenaire n’a qu’une Patrie : le pognon…
            La lutte des classes voulue par nos politiciens corrompus.. offrez vous un mercenaire pour vos sales affaires.

  2. Investisseur dit :

    Alors même que tout le monde savait qu’on allait dans le mur en 2008 en mettant en place une planification centralisée. 15 ans pour arrêter de faire semblant de ne pas constater l’évidence!

    L’URSS démontre à l’envie que ce type de système ne fonctionne jamais.

  3. Bourbaki dit :

    Tout cela pour dire que pour « moderniser », « synergiser !! » « rationaliser? », on nous a tout cassé tout saccagé, pour mettre un système qui ne marche pas dans la réalité!…

  4. farragut dit :

    Subsidiarité: Retour à la bonne vieille relation de troc décrite dans les épisodes des « Têtes Brûlées » ?
    Bravo ! Il y a au moins un vieux « sage » compteur de haricots à la Cour des Comptes qui connait ses classiques de séries TV américaines ! 😉
    https://gtv.digimondo.net/var/gtv/storage/gtvimages/2/4/9/3/2493659/322618_800800.jpg

    • PK dit :

      La subsidiarité consiste à déléguer l’action publique à l’échelon le plus proche de ceux qui sont concernés par cette action. Traduction : au lieu d’avoir des élus perchés déconnectés, on donne l’action à des gens de terrain qui connaissent le problème. Le terme a été totalement galvaudé par l’Europe, spécialiste de l’anti-subsidiarité justement !

      Ça n’a donc rien à voir avec le troc, ni les Têtes Brûlées. Pour ces dernières, cela ressemble davantage à la méthode dite « de la bite et du couteau », chère à l’armée française, qui consiste à se démerder. Il existe d’ailleurs une célèbre maxime à la Légion pour traduire cette méthode : « Tu es légionnaire, démerde-toi ! », charge au légionnaire en question à trouver une solution… et à ne pas se faire pincer si la méthode sort des clous réglementaires (et aussi à assumer tout seul s’il se fait pincer !).

      • farragut dit :

        @PK
        Ok, mais j’oserais dire qu’en France, pour les « élus perchés déconnectés », le principe de subsidiarité s’énonce aussi « Responsable, mais pas coupable ! ».
        Traduction: je décide et je garde le fric (il faut « bien gérer! » ou « RGPP »), mais c’est à celui qui doit se démerder sans les moyens de subir les conséquences, s’il est pincé à contourner les règles…
        Ce qui rejoint quand même la philosophie de la série Les Têtes Brûlées, où nombre d’épisodes sont ponctués de menaces de sanction, de rétrogradations, et de passages en cour martiale… 😉

  5. Eric dit :

    On ne remerciera jamais assez l’inénarrable Nicolas Sarkozy et son non moins glorieux ministre de la défense Christian Morin pour la catastrophe qu’ils ont infligée à nos armées entre 2007 et 2012… C’est vrai, les quinquennats Jospin ( comme premier ministre) et Hollande n’ont pas été terribles non plus, mais il faut reconnaitre qu’on était tombé très bas sous Sarko. Ce qui ne l’avait pas empêché de partir en guerre en 2011 en Lybie…

    • Fab dit :

      très vrai!!

    • Jeannot dit :

      Tout à fait mais n’oublions pas non plus que la guerre en 2011 est une guerre à mettre sur le seul critère de l’égo et aussi peut être pour faire taire kadhafi.
      D’ailleurs cette intervention armée sans réelle politique de reconstruction derrière est, pour moi, un crime que nous payons très fort aujourd’hui. Bravo pour la vision géo-stratégique de nos dirigeants de l’époque. Comme quoi, on peut être au pouvoir et ne rien y comprendre.

      • rainbowknight dit :

        La seule et unique préoccupation des « élites  » reposait sur le silence du  » bédouin »
        Mission accomplie. La suite et les conséquences géo-stratégiques n’avaient nullement été pensées… Bling bling.

    • revnonausujai dit :

      Hervé, pas Christian qui n’y peut mais !

    • charly10 dit :

      je plussois à ces observations. Ce que l’armée a vécu après les décisions iniques de 2008, c’est du même acabit que la reforme territoriale Hollandaise. Engagée pour réduire les couts , on s’aperçoit un peu tard que cela entraine des effets inverses a ceux espérés. A L’époque lorsqu’on vilipendait ces nouvelles orientations ,on était traité de rétrograde et de vieux « con »……Honni soit qui mal y pense!!

  6. tartempion dit :

    Le constat est le suivant , un militaire du rang dans l’armée française passera clairement la plus part de son contrat d’encagement à exécuter une fonction de rondier ou d’agent polyvalent que se soit en OPEX ou en France dans le cadre de la mission sentinelle ou avec l’organisation en France des prochains JO .Recentrer les militaires vers leur cœur de métier devrait donc être une nécessité absolue pour fidéliser et accroître le professionnalisme de nos soldats . L’externalisation au sens le plus large de la fonction de soutien dans les armées devrait devenir un défi pour l’optimisation de notre outil de défense .Une vision qui passe par l’accompagnement et la mise en œuvre de réformes dans un esprit pro-actif. Nous sommes aujourd’hui bien éloigné d’un tel comportement avec des officiers qui ne cessent de se plaindre sans apporter une contribution efficace pour atteindre les objectifs attendus . Combien de milliers de militaires aujourd’hui affectés à l’exécution de taches ancillaires dans les casernes ( coiffeur , serveur , cuisinier , plombier , électricien , chauffeur d’autorité , comptable , secrétaire , magasinier , etc….. n’ont de militaire que le treillis et ne maîtrisent plus les connaissances élémentaires indispensables au combat . Manifestement les militaires de ces GSBDD entretiennent une confortable culture de l’entre-soi .Lorsque l’on sait que la fonction de soutien sur les bases de l’armée américaine est élargie jusqu’aux opérations de sécurisation et de filtrage des emprises militaires par des opérateurs armés de sécurité privée , alors qu’en France en 2023 , on idéalise encore le soutien de nos forces à contre courant des grandes nations qui ont réussi depuis 30 ans l’externalisation du soutien de leurs armées sur des théâtres d’opération non stabilisés en Irak , en Somalie , à Djibouti etc…. Dire qu’en Australie le service de santé des armées est assuré en opération extérieure par des opérateurs privés employés par des sociétés de services militaires privées …..Tiens une idée pour compenser en France l’indigence des moyens de soutien des hôpitaux d’instruction des armées .

    • Investisseur dit :

      Nous n’avons pas l’argent pour faire ce que vous proposez. Une société de PMC ça coûte plus cher que des soldats réguliers. L’argent magique c’est terminé.

      Externaliser n’a de sens financièrement que pour ce qui n’est pas le coeur de métier et qui est ponctuel. Type le jardinage, les coiffeurs, le BTP… le service de santé c’est dans le coeur de métier.

      • tartempion dit :

        Vos propos sont inexacts , les coûts financiers sont bien mieux maitrisés en externalisant les fonctions de soutien dés lors que celles ci sont parfaitement identifiées et contractualisées .L’approche française de la fonction de soutien dans nos armées demeure une conception étatique fortement impactée par la conscription .Une époque pourtant révolue qui demeure le schéma organisationnel idéal de certains officiers souvent des nostalgiques qui résistent et freinent encore aujourd’hui insidieusement toutes réformes …. .L’autre frein majeur est législatif avec cette loi socialiste de 2003 supposée réprimer le mercenariat au sens le plus large du terme et qui n’aura fait que complexifier l’externalisation du soutien et le recours à des opérateurs de services et de sécurité privées. En Libye , le sort réservé aux dirigeants de la SECOPEX , une société militaire de sécurité privée implantée à Carcassonne en dit long sur l’incapacité de l’état français à s’affranchir de concepts surannées. Les rois de France ou même Napoléon ont toujours eu massivement recours à l’externalisation par le biais de contrats avec des entreprises privées. Les corsaires du Roi mandatés par lettre de course n’étaient rien d’autres que des civils armées qui agissaient pour le compte du roi et menaient toutes sortes d’actions de combat .De même que la gendarmerie vient de ces  » gens en armes » qui assuraient la sécurité des citoyens dans les campagnes et les villes .Ainsi le terme cantinière bien connu vient de ces femmes employés par des sociétés qui assuraient l’alimentation des soldats de la grande armée. Aujourd’hui force est de constater que depuis 30 ans, de la 1° guerre du golf à l’opération Sangaris , nos armées demeurent sans un soutien digne de ce nom .Il serait grand temps de revoir notre modèle étatique qui consiste à imaginer que balayer la rue , il faut être fonctionnaire et que pour faire la guerre ou y participer , il faut impérativement être militaire .

        • Investisseur dit :

          « Vos propos sont inexacts , les coûts financiers sont bien mieux maitrisés en externalisant les fonctions de soutien dés lors que celles ci sont parfaitement identifiées et contractualisées » Le coût financier peut parfois être mieux maîtriser à condition de planifier à l’avance car sinon on ne peut pas bien coucher sur le papier les conditions constractuelles.

          « Une époque pourtant révolue qui demeure le schéma organisationnel idéal de certains officiers » Vous mélangez conscription et type d’organisation. Vous n’avez rien compris. On peut avoir une organisation matricielle conscrits ou pas. Les deux ne sont pas liés!

          Ce qui est en total contradiction avec les activités des armées dont les activités sont par définition fluctuantes. Sauf besoin précis et loin du coeur de métier ça n’a pas d’intérêt financier et encore moins opérationnel.

          « L’approche française de la fonction de soutien dans nos armées demeure une conception étatique fortement impactée par la conscription . » Faux. C’est entièrement inspiré du privé et de ce que vous poposez avec beucoup d’externalisations justement.

          « Les rois de France ou même Napoléon ont toujours eu massivement recours à l’externalisation par le biais de contrats » Exemple qui se retrourne contre vous. Cela fonctionnait mal sous l’ancien régime. Napoléon n’a cessé d’internaliser. On lui doit par exemple l’arme du train.

          « Les corsaires du Roi mandatés par lettre de course » Efficacité?

          « n’étaient rien d’autres que des civils armées » Faux presque tous avaient une bonne expérience militaire.

          « De même que la gendarmerie » Pas des pros les gendarmes? Lien avec l’externalisation?

          « Aujourd’hui force est de constater que depuis 30 ans, de la 1° guerre du golf » Cela fonctionnait encore à l’époque.

          « nos armées demeurent sans un soutien digne de ce nom » C’est post 2008 à cause de ce que vous défendez que ça a plongé.

          « Il serait grand temps de revoir notre modèle étatique » Nous avons le soutien le moins étatique possible mais à part ça…

          En fait ce que vous n’avez pas compris c’est que le soutien est fait pour fonctionner et que le rapport de la Cour des comptes admet que ce que vous défendez a lamentablement échoué. Le matriciel c’est bon dans certains type d’activité pas toutes. L’externalisation pareil.

        • Eagle dit :

          Ah, la première guerre du golf ! Que de souvenirs !
          Quand Sean McGregor, avec un fer 7, a balancé sa balle à 50 yards directement dans les dents de Seamus McGowan !
          Et qu’en représailles, ce dernier a envoyé une balle enduite de poix enflammée sur le toit du club-house !
          Heureusement que le crachin a limité les dégâts.
          On en parle encore dans les Highlands à la veillée.

          • LaMeuse dit :

            Comme le relevait d’expérience un de mes cadres, le contrôle opérationnel à l’Ordinaire, c’était 3 services par jour pour 500 rationnaires par service à 0-3-17 théorique.

            Alors on peut avoir un avis facile sur Daguet (qui mettrait dans le même sac tout le 18eme Corps US), mais perso ceux qui ont soutenu sans aucun préavis 11.000 pax littéralement posés dans le désert pendant huit mois et venant de tous les régiments de France, ne méritent que le respect du à la mission difficile accomplie et pas l’ironie.

        • farragut dit :

          @tartempion
          « les coûts financiers sont bien mieux maitrisés en externalisant les fonctions de soutien dés lors que celles ci sont parfaitement identifiées et contractualisées »…
          Vraiment ?
          Ne trouvez-vous pas que cette affirmation sent l’utopie du monde idéal des « managers » qui font miroiter les réductions de coûts par l’externalisation (façon Thatcher et sa mise en concurrence des services des administrations avec le privé) au mépris de la réalité de l’exécution de ces « contrats parfaits » ?
          La réalité, c’est que les contrats ne sont « parfaits » que quand le client sait de quoi il parle (et qu’il fait signer le Glossaire de ses termes en Annexe du contrat), et qu’il maitrise donc son activité (le Récurrent) dans laquelle il a mis tous ses retours d’expérience, celle qu’il va céder, pour (soi-disant) se concentrer sur les autres, non maitrisées (les Projets).
          Or, les sociétés privées de sous-traitance n’ont qu’une obsession : la rentabilité pour leurs actionnaires. Elles vont donc au fur et à mesure trouver des compétences moins bonnes et moins payées (en Inde) pour réduire les coûts. Au final, le travail n’est pas fait, et la société prestataire se retourne vers le client en l’accusant de ne pas tenir les engagements du contrat, qui avait été « mal lu » par le signataire « manager » qui n’était pas au courant des subtilités des activités de ses petites mains.
          Celles-ci se retrouvent donc « sous-traitantes » du prestataire, qui leur retourne le travail dont elles croyaient s’être délestées.
          Autant vous dire que l’implication des salariés en prend un coup…
          Mais le signataire du contrat peut partir avec les honneurs (le Prince ne coupe plus la tête du Premier Ministre qu’il a nommé pour faire le sale boulot), mais c’est bien Machiavel qui a encore raison…

          Plus proche de nous, il y a « l’exemple » de « l’opération K » de la SMP Wagner, avec son « recrutement » de prisonniers russes envoyés à l’abattoir pour localiser les batteries ukrainiennes…
          Vous avez signé, et vous n’avez pas le droit de reculer…
          Droit des affaires anglo-saxon à la Thatcher vs droit russe de la gestion des troupes à la Prigogine / Poutine.
          Charybde ou Scylla, peste ou choléra, déshonneur ou guerre ?
          En général, la réalité, c’est plutôt « Les deux en même temps » ! 😉

        • rainbowknight dit :

          Plaidoyer pour PMC Wagner ou Blackwater et consorts ? Bob et ses affreux vous manquent vraiment….
          Privatisons, privatisons , nous économiserons en prononçant la dissolution du Parlement. Sa majesté pourra régner grâce à ses PMC et les deniers des français…
          Beau programme que voilà !

    • Mat49 dit :

      @Tartempion « L’externalisation au sens le plus large de la fonction de soutien dans les armées devrait devenir un défi pour l’optimisation de notre outil de défense  » Cela coûte beaucoup trop cher et c’est inefficace.

      « Combien de milliers de militaires aujourd’hui affectés à l’exécution de taches ancillaires dans les casernes » Le soutien n’est plsu dans les casernes a proprement parler. Là est le problème.

      « Manifestement les militaires de ces GSBDD entretiennent une confortable culture de l’entre-soi » Le problème vient du fait que le système des GSBDD est un echec.

      « qui ont réussi depuis 30 ans l’externalisation du soutien de leurs armées sur des théâtres d’opération » Avec le résultat calamiteux que l’on connait.

      Ce qu’il nous faut c’est retrouver un budget et un soutien permettant à nos armées d’être opérationnel. A part asphyxier les rares crédits et détruire un peu plus le soutien l’externalisation ne fera rien.

    • Jaky dit :

      vous êtes bien loin de la réalité malheureusement. l’externalisation est en grande partie responsable des problèmes que nous avons aujourd’hui.
      dès que l’on externalise, oui on fait des économies a court terme.. mais a long terme, rien ne marche et ça coûte encore plus chère….
      vous donner l’exemple des électriciens ? je vous répondrai que ça fait deux ans que nous n’avons plus de lumière dans nos vestiaire faute de détecteur fonctionnelles déjà (déjà réparé 15 fois mais qui n’ont jamais fonctionné) grâce à la fameuse externalisation…
      votre discours n’est pas en adéquation avec la réalité désolé.

    • sentinelle dit :

      vous êtes sérieux c’est justement ce qui ne marche pas et ne prenez pas les anglo saxons comme modèle si pour fournir des langoustes et des mac do comme nourriture !

    • Bangkapi dit :

      Tartempion , c’est bien le même qui sur Lignes de Défense veut envoyer notre armée au côtés de Tsahal ( sous ses ordres sans doute ) pour défendre Israël.
      Mais pourquoi veut-il envoyer nos soldats ( si nuls ) et nos officiers ( si carriéristes et corrompus ) dans un tel merdier ?
      Alors que par ailleurs il regrette que l’on aide l’ Ukraine.
      Parfois on peut se demander si cela va bien dans sa caboche.

    • Plus-value dit :

      Le plus part vers le haut et le moins part vers le bas, mais la plupart du temps cela revient au même.
      La plupart.

    • VinceToto dit :

      Les armées US comme modèles d’efficacité budgétaire? !!!
      Pourquoi pas une externalisation bouffe/chambre dans un style Hilton en « Opex » ou mission en France? (Je parle d’aussi pour les moins gradés, les sans importances.)

  7. Pascal, (l'autre) dit :

    Il est bien connu qu’en France nous sommes des spécialistes pour créer des « usines à gaz » à l’efficacité plus que douteuse! Dès le début de la « mise en service » de cette lumineuse idée le simple fait d’attendre quasiment deux mois entre la demande et la livraison d’un simple tube fluorescent indiquait déjà avec quelle redoutable efficacité le soutien allait être assuré! Et pourtant il nous avait vendu/vanté avec forces de tableurs et autres « camemberts » l’avancée « primordiale » de cette nouvelle organisation! On a vu et on a pas été…………………………..déçu!

    • Liberté (de parole), égalité, fraternité dit :

      Il est clair que concernant l’adoption de techniques nouvelles, l’écart se creuse de plus en plus et de plus en plus vite entre l’élite française (qui vit de mieux en mieux) et les autres français (qui manifestent en jaune ou avec des casseroles). Vae victis…

  8. Buburoi dit :

    Si on veut que le soutien fonctionne, il faut y mettre les moyens. On a le soutien que l’on mérite. Rien n’est gratuit, il faut mettre plus d’argent si on veut que celà fonctionne que les moyens soient étatiques ou privés.

    • Ceci cela dit :

      Le pronom démonstratif « cela » ne prend pas d’accent. Sa forme familière « ça » n’en prend pas non plus.

      Si on veut que cela fonctionne.

  9. Jack dit :

    vous voulez qu’on parle des GSBDD aussi?

  10. Ancien commissaire qui a connu les dépenses à bon compte dit :

    Sans nécessairement revoir l’intégralité de l’organisation, dont les multiples et récentes mues ont littéralement essoré tant les soutenants que les soutenus, la réintroduction du système des dépenses à bon compte, avec des équipes directement subordonnées aux chefs de corps et généraux commandeurs, permettrait de réintroduire une bonne dose de souplesse, à la condition d’élargir le périmètre des crédits délégués, pas seulement du SCA vie courante, mais aussi les petits travaux d’entretien et d’amélioration (Infra-SID), maintenance (SIMMT), informatique (DIRISI), etc…
    J’ai bien conscience que je radote et je prie les éventuels lecteurs de ce billet de bien vouloir m’excuser, mais pour avoir été un acteur de l’ancien système en corps de troupe (9 ans), je peux certifier qu’il permettait de résoudre 80 à 90% des soucis du quotidien.

    • Pb75 dit :

      Oui au retour des dépenses à bon compte ! Je n’ai jamais compris l’abandon de ce système qui nous donnait une souplesse proche de celle des armées comparables et qui suscitait une entière satisfaction de mon point de vue d’opérationnel, en lien étroit avec « son » commissaire auquel on avait entièrement confiance et avec lequel on était formé à Salon, quand on était dans l’armée de l’air. Donc, oui aussi au rapprochement (de nouveau) du soutien de l’homme et de l’opérationnel!
      Si on peut légitimement considérer la subsidiarité comme moderne, son absence à compter de 2018 a été une nette régression.

    • Jacob dit :

      Complètement en accord avec votre remarque. Pour avoir été en corps de troupe 20 ans avant la mise en place du « système » et y être resté 10 ans après, on a largement vu la dégradation. Et en plus, cela à créé une distance et une incompréhension entre les gens de la troupe et ceux du soutien, et pourtant, tout ce beau monde est dans le même bateau. Comment on dit, « diviser pour mieux régner », c’est peut être ça la finalité lol.

  11. Jérôme dit :

    « De jeunes sous-officiers sans expérience doivent encadrer des équipes composées d’une dizaine d’agents civils »

    je suis plutôt étonné de lire ça.
    on rencontre plutôt la situation inverse, ou des civils encadrent des civils ou des militaires. très peu de postes de chef de section ou de commandement sont occupés par des militaires.

  12. Alfred dit :

    Rien de bien nouveau sous le soleil. Déjà dans les années 80, on organisait des stages de formation « accélérée » afin de pourvoir des postes à responsabilité technique dont les plus expérimentés prenaient la tangente sans attendre leur bâton de maréchal. A charge pour les formés de s’adapter (rapidement) à leur nouvelle fonction. Fort heureusement la hiérarchie locale et les vieux sous officiers faisaient de leur mieux pour aider les jeunes chiots égarés. Les relations étaient franches, et il n’était pas rare que le chef passe voir ses troupes pour prendre la température. Mais peut-être tout ceci a.-t-il été remplacé par les mails, les statistiques et la réunionite (sans oublier le plan de carrière et les termes à la mode) ?

  13. alden dit :

    Manifestement, vous ne connaissez rien au sujet …

    • Alfred dit :

      Vous avez raison. Je n’ai connu que l’ancien système qui fonctionnait assez bien dans l’ensemble. Mais, j’ai vu arriver les commissaires qui ont remplacé les intendants….

  14. Themistocles dit :

    Ça a été bien long pour enfin constater le fiasco de ces usines à gaz. On aurait pu gagner du temps en sanctionnant plus tôt les responsables et collabos de ce système débile. Rien est perdu, 10 ans de gabegie, les responsables pourront être localisés sis étoilés soient-ils. Resre à avoir suffisament de volonté pour faire tomber les têtes coupables.

    • Trollala dit :

      Pour « faire tomber les têtes » des « responsables et collabos », vous préconisez quelle méthode ?

    • Jack dit :

      L’urgence est effectivement de trouver et sanctionner sévèrement les responsables des problèmes actuels !!! … Sinon, vous proposez quoi pour AVANCER CONCRETEMENT sur ce sujet complexe ?

  15. Nicolas 80390 dit :

    Tout à fait d’accord avec vous.
    Un ancien des RCS

  16. hoche38 dit :

    Quel gâchis !

  17. OURS65 dit :

    Fidéliser et recruter des personnels…… en 42 mois dans un régiment para, mon fils a pris 5 mois vigipirate, 5 mois de garde à Bangui, 4 mois de garde au Sénégal sans aucune mission intéressante dans les pays. A cela il faut ajouter la garde au quartier . Seule Manip la préparation du CENZUP, qui va sanctionner le temps de commandement du CU. ah oui j’oubliais 15 jours d’entrainement au contrôle de la foule ou un truc comme ça……….. 42 mois à trainer les pieds dans des activités à cent lieux des attentes d’un jeune engagé. Fermez le ban y a rien à voir

  18. Bob dit :

    Ce n’est pas la cour des comptes qui a écrit à la création des SCA afin de réduire les frais de fonctionnement en mutualisant les services ? Et maintenant, ils disent qu’il faut changer. Les élucubrations à Cambon sont salées et j’attends que Jupiter rénove un ces derniers Grands Corps d’Etat, d’ailleurs il aurait commencé par celui-ci.

  19. VinceToto dit :

    Si le système en place a pu survivre à des crises comme le logiciel Louvois et la gestion Covid, c’est peut être qu’il ne faut pas s’en débarrasser. Vouloir détruire, changer le système en place risque d’externaliser encore plus les fonctions et responsabilités sans améliorer la situation.

  20. JILI dit :

    Mon Dieu, ça n’arrête pas ces organisations débiles après la main mise absolue de nos bureaucrates et technocrates sur tous nos secteurs vitaux, et à chaque fois, le même résultat avec l’échec et la destruction de ce qui fonctionnait correctement et logiquement. Bref, je me répète encore mais il faut à tout prix virer tous ces incapables qui détruisent notre pays !

  21. Lagrange dit :

    A la lecture de ce paragraphe par exemple: « Ce choix va à l’encontre de la politique établie jusqu’alors qui consistait à mutualiser ces stocks de manière à être constamment en mesure d’armer l’unité qui pouvait être désignée pour assurer une mission intérieure. Si le besoin de disposer immédiatement de lots de matériels pour déployer des personnels peut s’entendre, leur dimensionnement au niveau d’une compagnie peut sembler excessif. La capacité des forces armées à intervenir sur le territoire national en appui ou à la place des forces de sécurité reste très encadrée et laisse le temps aux armées de s’organiser comme le montre le dispositif de l’échelon national d’urgence. »

    On mesure a quel point les radacteurs de la cour des comptes ne comprennent pas quel est le coeur de métier d’une armée.

  22. Lagrange dit :

    Et alors celui là c’est le summum: « Les initiatives récentes prises par les armées peuvent, par touches successives, aboutir à une remise en cause ce modèle initialement arbitré en leur DEFAVEUR durant la décennie précédente et qui, malgré les défauts qu’on lui reconnaît et auxquels ses protagonistes s’emploient à remédier, ne justifie sans doute pas d’être à nouveau bouleversé. »

    On marche sur la tête!

  23. Mike dit :

    Résumons un peu brutalement : il y a 12 ans tout le monde avait compris qu’on avait inventé un truc de m…., mais notre égalitarisme soviétique nous a dit que c’était du Nutella. Aujourd’hui, la cour des comptes dit que c’est de la m….., mais on va essayer de ménager la susceptibilité des crapahuteurs de moquette du SCA en « stabilisant » leur diarrhée organisationnelle. Soyez rassuré, même en OPEX, c’est la même catastrophe… donc attendons la vraie castagne générale…comme Gamelin en 40. Autre point non abordé : les gens du soutien dans un régiment de combat participent aux activités d’entraînement, c’est une dynamique générale. Ceux dans un GS…n’ont de militaire que le nom, à en juger par leur tour de ceinturon inversement proportionnel à la taille des épaules.

    • LaMeuse dit :

      Lisez le rapport, intégralement ou en utilisant des mots clés, la Cour des comptes préconise des réservistes militaires SCA en tenue avec des critères physiques encore allégés et même dispensés du maniement des armes !
      Ou comment démontrer l’absence de militarité de ces fonctions.

  24. Mike dit :

    A tout prix…immanquablement. C’est limpide, comme le français.

  25. Mike dit :

    En 4 ans, 2 missions extérieures… Il y a pire pour certains. Certes, ce n’est pas dingue, mais dans les années 70-90, ce n’était guère mieux. Que ton gamin ne s’inquiète pas, les années à venir vont lui en donner du boulot…sans avoir à partir à l’autre bout du monde…il va pouvoir confronter sa vocation.

  26. Mike dit :

    Tu en veux ? A 50m de ta compagnie, il y a le casernement (le service infrastructure si tu veux) qui appartenait à ton régiment. Maintenant, il appartient au soutien. Tu veux changer un néon et faire repeindre le plafond suite à une fuite d’eau…tu fais une demande qui aboutit 3 mois plus tard. Là, on te dit que les mecs à 50m de chez toi sont partis refaire les chiottes d’une unité située à 80km…et que tu vas attendre 1 semaine de plus pour des types qui viennent de 30km plus à l’ouest faire refaire ton plafond. Finalement, ils ne peuvent pas car il y a eu un crash dans le système informatique et il faut refaire la demande. Tu finis par acheter ton pot de peinture et tu fais le job, hors de toi ! Ça te va comme exemple ?

  27. LaMeuse dit :

    Les commentaires sont très caractéristiques.
    – Aucune remarque « Marine Nationale ».
    – Une remarque « Air » et un peu hors sujet sur les dépenses à bon compte.
    > C’est symptomatiquement un sujet « Terre ».

    Pourquoi ?
    Parce que l’interarmisation était inéluctable pour des fonctions identiques et que depuis la fin des années 90, la gestion militaire (autonomie de décision, répartition territoriale, doublons assumés, stocks dimensionnés pour le pire, militarisation des postes, etc…) à été percutée par la révolution des gestions et de leurs outillages.
    L’adT avait très bien évolué, peut être pas assez rapidement, mais surtout selon ses priorités.

    En revanche les deux autres armées ont très bien compris le risque que portait une VRAIE interamisation du soutien de l’Homme : celle d’un rapprochement des niveaux de vie des armées. Dès lors, la stratégie a été claire: « c’est bleu: c’est spécifique; c’est vert, y a de la masse : on mutualise ». Et les ministres ont tous signé, parce qu’à Paris, encore plus qu’ailleurs: « Quiconque a porté un jour une tenue de combat et marché 10km avec un sac, se croit autorisé à avoir un avis sur l’adT ». Les conseillers étaient nombreux.

    Et face à une facture de déflation énorme, quand un CEMAT a objecté, la sincérité de la copie Terre qui aurait « planqué » des effectifs a été mise en cause. D’où un choix drastique : le transfert de tout le commissariat de l’adT, toutes les UCL de régiments, etc…. Pourquoi ?pour préserver le volume des UE de combat, ce qui a été fait et a préservé l’avenir avec la suite que l’on connaît. Pour les transferts de budget, c’était plus simple on ne peut transférer plus que les crédits programmés, mais ça ne suffisait pas au nouveau système.

    15 ans après , le SCA a des succès, réduit encore ses effectifs et la Cour des Comptes lui donne son satisfecit (ou de nombreux anciens officient). Dans le système actuel, il n’y a pas de rationalité à un rapprochement accentué au delà du symbolique de deux années des lieutenants. Le retour de la guerre en Europe aurait pu nous convaincre de reconstruire des forces terrestres puissantes et travailler à une logistique intégrée, seule solution pour une réactivité opérationnelle adaptée à la surprise. La LPM est passée. On sait ce qu’il en est.

    • Pb75 dit :

      Cher jeune collègue,
      Si le retex est bon, je suis le premier à en être heureux.
      Amitiés.

    • Aramis dit :

      @LaMeuse « Pourquoi ?pour préserver le volume des UE de combat, ce qui a été fait et a préservé l’avenir avec la suite que l’on connaît » On sacrifie l’avenir si on sacrifie un élément vital d’une armée.

  28. Pascal, (l'autre) dit :

    « Prenons exemple sur une armée qui va bien avec nos amis russes, bientôt vainqueur en Ukraine contre l’OTAN » Avec « Renaux » tous les jours…………………………………un bruit nouveau!

  29. Nico80390 dit :

    Faut revenir aux RCS et GLCAT, comme dans les années 90, c’était pas si mal.
    Les gars qu’ils soient fourrier, boulanger, comptable, participaient à la vie régimentaire, aux entraînements.
    Quant au soutien des GLCAT, c’était top à mon époque

    • Mat49 dit :

      « Faut revenir aux RCS et GLCAT » Oui le système tel qu’il a existé entre 1977 et 1999 avait un mérite: il était efficace. Il faudrait s’en inspirer.

  30. MP3 dit :

    Nos armées ont perdu une partie substantielle de leur force quand on leur a retiré leur soutien organique.
    Il est impératif de changer d’approche car le SCA ça marche mal.