Selon le général Mille, la disponibilité des avions de chasse a « globalement » progressé de 3% en 2023

Peut-être que certains pays de l’Otan, comme l’a récemment soutenu Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, restent très discrets au sujet de la disponibilité de leurs principaux équipements militaires… Mais ce n’est pas le cas des États-Unis, où de telles données sont publiées, notamment dans les rapports du Government Accountability Office [GAO, l’équivalent de la Cour des comptes].

C’est ainsi que, en septembre, on a appris que le « taux de capacité de mission » du chasseur-bombardier F-35 [c’est à dire le pourcentage de temps pendant lequel l’avion peut effectuer l’une de ses missions] s’était élevé à « seulement » 55% en mars 2023. Et cela vaut pour l’ensemble des avions en service au sein de l’US Air Force.

En France, il était possible d’obtenir de telles informations [sauf celles relatives à la dissuasion nucléaire] jusqu’en 2020. Cette année-là, le ministère des Armées décida de mettre les taux de disponibilité technique [DT] de ses équipements sous le boisseau.

Cependant, grâce aux « bleus budgétaires » [c’est à dire les projets annuels de performance], on pouvait connaître les taux de disponibilité technnique opérationnelle [DTO] qui, bien que moins précis, permettaient tout de même de se faire une idée des résultats des réformes menées dans le domaine du Maintien en condition opérationnelle [MCO]. Seulement, ces données, comme celles relatives à l’activité des forces, sont maintenant classées « diffusion restreinte France ». Au Parlement, les rapporteurs budgétaires pourront les obtenir… mais ils ne pourront pas les évoquer dans leurs avis budgétaires.

Cela étant, il apparaît que la réforme du MCO aéronautique, qui repose sur le concept de « contrat verticalisé », tarde à produire ses effets. En tout cas, c’est ce qu’a indiqué le général Stéphane Mille, le chef d’état-major de l’armée de l’Air [CEMAAE], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 5 octobre.

Ainsi, selon le général Mille, la disponibilité de l’aviation de chasse a « globalement » augmenté de 3% en 2023. « Ce qui est déjà bien, objectivement », a-t-il dit.

Pour rappel, le MCO du Rafale est couvert par trois contrats « verticalisés » : RAVEL [Rafale Verticalisé], confié à Dassault Aviation en 2019, BOLERO, notifié à Safran Aircraft Engines, et Opéra [Optimisation de l’entretien du Rafale], obtenu par le Service industriel de l’aéronautique en 2021. Quant à celui du Mirage 2000, il a fait l’objet du contrat « Balzac », attribué en janvier 2022 à Dassault Aviation.

Cette hausse de la disponibilité a permis « d’augmenter l’activité de chaque Rafale » et de compenser ainsi, partiellement, le prélèvement de 24 appareils dans l’inventaire de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] pour honorer les commandes passées par la Grèce et la Croatie.

« En 2023, nous sommes passés de 250 heures par avion et par an, ce qui est le modèle sur lequel on construit les flottes aujourd’hui, à 290 heures par avion et an. Ça ne remplace pas la totalité de l’activité générée par les 24 Rafale prélevés. Pour autant, ça en compense une bonne partie », a expliqué le CEMAAE. Mais cela a exigé de revoir « tout le plan d’entretien » des appareils, avec des « rentrées en soutien industriel plus rapides que celles que l’on avait imaginées », a-t-il précisé.

Au passage, le général Mille a salué le travail des techniciens affectés dans les différents Escadrons de soutien technique aéronautique [ESTA]. « L’amélioration de la diponibilité, c’est certes le contrat et il faut des contrats pour avoir les pièces au moment où on a besoin, mais c’est aussi l’organisation du travail de nos escadrons. Nous avons des aviateurs qui passent des heures et des heures à dépanner nos avions. Les millions d’euros investis dans le MCO ne serviraient à rien sans eux », a-t-il dit.

Cependant, si la disponibilité de l’aviation de chasse progresse, ce n’est pas le cas de celle des autres flottes [transport, hélicoptères, drones]. « On est sur un plateau, voire une légère baisse », a admis le CEMAAE.

Pour lui, si la disponibilité « chasse » augmente, c’est parce que les marchés relatifs au MCO du Rafale et du Mirage 2000 ont été « les premiers à avoir été passés », ce qui fait qu’ils sont « plus matures ». Et s’il « ne faut pas être trop impatient », a-t-il poursuivi, les « délais de montée en puissance des marchés verticalisés » sont toutefois « trop longs ». « Si on pouvait, en claquant des doigts, basculer d’une logique à une autre, on y gagnerait énormément », a conclu le général Mille.

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61 contributions

  1. Félix GARCIA dit :

    « CACHEZ CET INDICATEUR QUE JE NE SAURAIS VOIR ! »
    […]
     »  » Face à des compétiteurs de plus en plus désinhibés, dès lors que le droit n’est pas un recours efficace, il faut être capable d’imposer un rapport de force favorable. » Quelle meilleure solution pour imposer un rapport de force favorable que de montrer l’état de nos équipements et le niveau d’entraînement de nos forces ? Nos concurrents sauraient alors que notre pays se prépare efficacement à sa défense et en auraient tiré les conséquences utiles. »
    […]
    https://blablachars.blogspot.com/2023/10/cacher-cet-indicateur-que-je-ne-saurais.html

    • mich dit :

      Bonjour , la fausse bonne idée par excellence , comme si les indicateurs qui étaient donnés avant avait un sens concret hors la communication , est comme si cela pouvait avoir un impact sur nos « compétiteurs » qui se gardent bien de donner des chiffres très fiables .Le seul juge de paix c ‘est l ‘analyse de nos actions en cas de crise , là c ‘est un bon indicateur ,mais perso pas fâché que l’ on donne plus chaque année la fameuse dispo de notre chasse ,que ce soit de 0 ou 100 % !!

      • Cricetus dit :

        @mich
        Donc, vous vous imaginez que l’échelon politique est enclin à corriger ces lacunes une fois que ces dernières sont soustraites à l’œil du parlement et du public… quelle naïveté !
        Quant à nos compétiteurs, ils ont des services de renseignement et se passent très bien de ce genre d’informations…

        • mich dit :

          Bonjour , les naïfs sont ceux qui prennent pour argent comptant ces indicateurs dit « publics » et encore pire ceux qui pense pouvoir les interprétés grâce à internet .Libre a vous de confondre en plus le parlement et le public . Au passage ,pour ceux qui tiennent tant que çà aux chiffres ,il y en a dans le Air et Cosmos de cette semaine , bonne lecture .

  2. Frede6 dit :

    Vu que les parlementaires ne peuvent pas contrôler ca ne vaut pas un clou…brassage d’air comme d’hab

    • Jack dit :

      Ah bon ? Même pas la commission de la défense ? Vous pouvez nous prouvez ce que vous dites ? Merci par avance pour vos réponses précises.

  3. Arty dit :

    « En 2023, nous sommes passés de 250 heures par avion et par an, ce qui est le modèle sur lequel on construit les flottes aujourd’hui, à 290 heures par avion et an. »
    Cela signifie-t-il que nos pilotes s’entraînent 290h en vol par an ? C’est énorme non ? Il me semblait que la norme OTAN était de 180h/an et qu’on était en-dessous. Ça me paraît tellement énorme que je suppose que je me trompe. Mais dans ce cas, que signifie ce chiffre ? Ya-t-il plusieurs pilotes qui s’entraînent sur le même avion ?

    • Romain Berrendonner dit :

      Oui, un escadron c’est une vingtaine d’avions pour une trentaine de pilotes. Et bizarrement 290*20/30 = 193.

    • Clavier dit :

      Evidemment il y a plus de pilotes que d’avions……et certains pilotes font plus d’heures de vol que d’autres….

    • NRJ dit :

      @Arty
      L’AAE s’attend à ce que ses pilotes ne s’entraînent qu’à 147 heures de vol en 2023 (https://www.opex360.com/2022/10/27/selon-un-rapport-le-deficit-dentrainement-des-pilotes-de-larmee-de-lair-et-de-lespace-est-preoccupant/). Donc oui, vraisemblablement il y a plusieurs pilotes pour le même avion.

    • Joseph Boulier dit :

      Pas besoin d’être pilote pour vous dire qu’il s’agit très probablement du nombre d’heures de vol annuel par avion. « 290 heures par avion et par an », c’est pourtant plutôt clair. S’il s’était agi du nombre d’heures de vol des pilotes, il aurait dit « 290 heures par pilote et par an ».
      Du coup, vous allez trouver que ça ne fait vraiment pas beaucoup de temps de vol par appareil. Cherchez pas, j’ai fait le calcul : 47 mn 40 s par jour.
      Nos avions passent donc en moyenne 96,69 % de leurs temps au sol. C’est sûr que dit comme comme ça, on a comme une impression de pas beaucoup.
      Mais normal ou pas normal, ça, je n’en ai aucune idée… En temps de paix, c’est peut-être très bien.

    • Maxime dit :

      Il me semble qu’il y a environ 1,5 pilote par appareils.
      Ça tournerait donc autour de 170 h par pilote.

    • Marine dit :

      On a toujours eu plus de pilotes que d’avions. Ça permet d’avoir toujours suffisamment de pilotes disponibles, malgré les permissions, les stages divers, les détachements en structures d’état-major, ou encore les arrêts maladie.

    • Bazdriver dit :

      @Arty. Toutes les forces aériennes ont plus de pilotes que d’avions…. Donc oui, vous partagez l’utilisation des avions. Et quant bien même vous avez le nom d’un pilote inscrit d’un côté de l’appareil, il volera sur celui qui lui aura été attribué et donc disponible pour sa mission du jour, à l’entraînement ou au combat… le seul vrai « propriétaire  » de l’avion est son « crew chief », son responsable maintenance. C’est lui qui connaît tout l’historique, les petits problèmes de cette cellule particulière… Pour ce qui est des 180 heures, c’est un désir pas une norme ni une directive, que chaque membre de l’OTAN adapte à sa convenance, ses moyens, ses besoins opérationnels et donc ses missions.. Eu Europe, la France etle Royaume-Uni ont des contraintes qui les forcent à avoir des equipages multi-roles et donc beaucoup d’heures de vol pour maaintenir toutes ces compétences. Si je prend le cas de la Norvège, quelles sont ses principales missions??? La défense aérienne et la lutte anti- navire… Donc 2 missions dans lesquels ils s’entraînent avant tout. Le reste ce sera au cas par cas en cas de deploiement planifié, et là ils feront une préparation pour faire d’autres missions.

    • EchoDelta dit :

      Cela signifie qu’on a moins d’avion par rapport au nombre de pilote, et qu’ils volent plus. Pas forcément les pilotes.

    • JC dit :

      Ne serait ce pas les heures dispo par avion, plutôt ?Oui, non ?

    • mich dit :

      Bonjour ,vous avez répondu a votre question !

    • Tommy dit :

      Bonjour,
      On a plus de pilotes que d’avions, et heureusement. On a de jeunes, des expérimentés en fin de carrière qui forment les jeunes. En gros chaque avion vole 6h par semaine, or le l’Otan demande 3,5-4h par pilote. Je pense que les pilotes qui font de la supériorité aérienne volent le plus, les autres un peu moins.(j’ai lu que l’USAF fait voler 250h les pilotes des F15C pour l’air supremacy). Grosso modo avec 2 avions on maintien en forme 3 pilotes en 2023

      • Bazdriver dit :

        @Tommy. Bien au contraire, les pilotes de F-15C de l’USAF et de l’ANG ne volent qu’environ 160 heures par année, hors déploiement opérationnel. Parce que leur spectre de missions se limite à ce qui est air-air . Et ces 160 heures, ne sont qu’une moyenne où plutôt n’etaient qu’une moyenne. En effet, les squdrons de l’ANG sont constitués de gens déjà très expérimentés, alors que les squadrons d’active devaient accueillir leur lot de nouveaux chaque année, et ce sont eux qui ont besoin durant leurs premières années de faire plus d’heures de vol afin d’acquérir au plus vite un statut opérationnel ..

    • Baguette dit :

      Il y a évidemment bien plus de pilotes que d’avions, et ce dans toutes les armées de l’air du monde. Sinon comment garder une permanence opérationnelle, une continuité de l’activité, si les pilotes sont en vacances, arrêt maladie, opex etc…?

      Un avion dans la même journée volera entre 2 et 3 fois, avec un équipage différent à chaque fois. C’est logique.
      Et quand des pilotes volent, d’autres ont des tâches à faire au sol : entraînement à la préparation de mission, à la restitution, apprentissage de la documentation et des procédures, séances au simulateur… La vie d’un pilote ne se résume pas au simple vol.

    • LEONARD dit :

      @Arty
      Oui, mais pas en même temps…

    • Hervé dit :

      Oui bien sûr. En France un avion n’est pas rattaché à un pilote.

  4. Alfred dit :

    A propos de montée en puissance, il me semble par ailleurs avoir lu quelque part, que « l’économie de guerre » patinerait, faute pour les entreprises de trouver le personnel qualifié nécessaire pour augmenter la production, et faute pour les banques de les aider à financer les investissements nécessaires à la création de nouvelles chaines de production. Et puis, il y aurait aussi quelques freins administratifs à lever au niveau des projets, ainsi qu’un juste équilibre à trouver entre performances et effet de masse au niveau des besoins exprimés. Mais, en même temps, peut-être était-ce l’oeuvre d’un analyste mécontent ?

    • peterr dit :

      >> peut-être était-ce l’oeuvre d’un analyste mécontent ?
      Je le trouve plutot indulgent

      >> trouver le personnel qualifié nécessaire pour augmenter la production
      Pas mal de produits militaires dits « de haute technologie » sont de petits bijoux qui necessitent des « doigts en or » pour leur assemblage. Quand depuis 40 ans vous démantibulez les filières technologiques de base (CAP, BEP, BTS …) d’où les quelques % parmi les meilleurs formaient ces doigts en or il ne me semble pas étonnant d’avoir du mal à en trouver. Si depuis 40 ans vous désindustrialisez le pays en externalisant la prod il est normal de ne plus pouvoir trouver les petites mains dont les meilleures étaient sélectionnées vers les filière d’excellence.
      Quand vous embauchez des ingés pour faire le boulot qui était confié à des CAP (si,si, et je pèse mes mots) normal que :
      – les filières CAP soient dévalorisées
      – que le niveau de l’ingé de base ait pris une claque

      Vous pouvez aussi (je pense) ajouter des éléments comme l’impôt sur les imobilisations qui pousse les industriels à démantibuler leurs chaines de production en absence de contrat (char Leclerc …) plutot que de les financer pour les mettre sous cocon et les maintenir en condition opérationnelle.

      Et sûrement bien d’autres choses

    • dolgan dit :

      Il y a ceux qui listent les problemes. Et ils y a ceux qui listent les solutions.

      Les premiers vendent du papier. Les deuxiemes vont de l avant.

    • NRJ dit :

      @Alfred
      « il me semble par ailleurs avoir lu quelque part, que « l’économie de guerre » patinerait ». C’est évident. On ne transforme pas un pays en économie de guerre du jour au lendemain.
      Après , l’Etat mettra les moyens. Cela signifie que les banques auront moins de scrupules à financer les entreprises à qui l’Etat payera des milliards d’euros d’équipements. Et l’Etat enlèvera les obstacles administratifs bon gré mal gré comme ce fut le cas pendant le COVID.

      Bref si on devait être dans une guerre nécessitant une économie il faudrait évidemment du temps et de l’argent. Mais en ce qui concerne l’argent il en faudra globalement moins si on attend d’être dans une situation de guerre totale qui n’arrivera sans doute jamais que si on investit en permanence aujourd’hui une économie de guerre jusqu’au jour qui n’arrivera sans doute jamais où en aura besoin.

    • mich dit :

      Économie de guerre c ‘est en effet un terme un peu exagéré dans notre situation ,mais je penses qu ‘a part les polémistes professionnels tout le monde a compris , toujours est il qu ‘il n y a pas que dans le défense que l’ on a des places à pourvoir entre une politique industrielle qui a besoin d’ être plus dynamique dans un monde qui evolue à grand pas et des générations a remplacer dans les années qui viennent .Tant mieux pour nos jeunes ,on va peut être enfin se décider à mieux les former et pas juste maugréer dessus .

  5. Romain dit :

    Bon, l’inconvénient étant évidemment qu’on bouffe le potentiel des cellules plus vites. 16% plus vite, pour être précis.

    • Maxime dit :

      Oui mais les 12 appareils neufs commandés pour remplacer les « grecs » (et après les 12 qui remplacent les « croates) pourront être sur-utiliser au début pour économiser du potentiel aux cellules qui sont été très sollicitées en ce moment. Pour évite que les cellules les plus anciennes arrivent trop tôt en bout de leur potentiel.

    • dolgan dit :

      Oui, mais cela se gere. On s arrange pour que les cellules aient plus ou moins le meme « age ».

    • mich dit :

      Bonjour , on entretient pas un musée non plus , l ‘ inconvénient c’est quand on a un parc d’avion pas adapté aux objectifs d ‘ activités quotidiennes et de déploiement souhaités .Le potentiel c ‘est bien mais pour quoi faire ,le sait on vraiment ?

  6. NRJ dit :

    Une bonne nouvelle. Il faut maintenant arriver au même résultat sur les hélicoptères. Bravo au gouvernement pour avoir réussi à faire ça. Ça me fait pas de le dire mais il faut le reconnaître.

    • mich dit :

      Bonne nouvelle sur quoi ? je vous croyais un peu plus réaliste sur ce genre de chiffre .Ce genre d ‘annonce a un rôle purement politique à l’ assemblée et là je le comprends très bien , de là a en faire un objectif sur les résultats à atteindre ….

  7. Thierry le plus ancien dit :

    De mémoire, on nous a vendu les contrats de maintenance de la MCO : BOLERO et RAVEL contre une disponibilité grimpant à 80%, encore une belle arnaque marketing et il faudrait poursuivre en justice les responsables pour cette entourloupe afin de casser ces contrats ruineux et inutile, des sangsues pour le contribuable que nous sommes tous.
    Pas étonnant qu’ils aient classifiés cette escroquerie « secret défense »…

    • Jack dit :

      Vous bossez à la Cour des Comptes ? Dans le cas contraire, merci de nous apporter les preuves de vos accusations. A défaut, cela s’appelle de l’affabulation.

  8. JILI dit :

    Il faut être gentil avec les entreprises car elles et contrairement à l’admistration, elles ajustent leur personnel d’après leurs besoins réels, donc afin d’éviter les pertes et le dépôt de bilan. Bref, ceci veut dire que lorsqu ’elles ont des commandes elles embauchent. Par contre, dans les administrations et je crois que par rapport à l’Allemagne et leur nombre d’habitants, on a en France un peu plus de 200.000 fonctionnaires en plus, donc en trop, et que ça nous coûte beaucoup trop cher, et est une des causes des dettes énormes du pays. Bien sûr, je n’ai rien contre les fonctionnaires car il y en a de très bien, mais les responsables sont qui gèrent, et en dettes, le prix de cet excès est anormalement trop élevé.
    Passé ce point, je suis ravi pour l’armée de l’air et la Marine, mais il y a un point hyper important dont on n’est pas informé et qui est crucial, à savoir nous en sommes où pour la reconstitution des stocks en munitions et missiles, car sans eux les avions et leurs possibilités d’utilisation n’iront pas bien loin ? Compte tenu de la mauvaise gestion des stocks, nous devons être renseigné régulièrement sur leur reconstitution pour pas qu’ils ne recommencent pas leurs conneries.

    • précision dit :

      Le nombre de fonctionnaire présumés « en trop » par allemagne est presque incalculable, certains avançant d’ailleurs des chiffres beaucoup plus élevés si l’on se contente de comparer le nombre de fonctionnaires par habitant.
      Le périmètre de la fonction publique est très différent en Allemagne. Certains Länder embauchent leurs enseignants sous statut contractuel. Réduire le nombre de fonctionnaire, c’est vite dit, mais lesquels?
      Dans quel domaine voudriez-vous réduire les postes:
      – les impôts, un des rares services publics à être efficace?
      – la santé, alors qu’on ne trouve pas suffisamment de médecins dans la plupart des territoires et que les besoins d’une population veillissante croissent?
      – les forces de l’ordre, alors que certaines formes de délinquance ont plutôt tendance à augmenter, et se se sont étendues des villes aux campagnes?
      – La fonction publique territoriale dans toutes ses déclinaisons?
      Et quel type de postes? Ceux qui rendent des services publics de proximité alors que les habitants des petites communes voient souvent partir les services auxquels ils étaient habitués ? Les postes administratifs, alors que certains services publics sont sous-administrés et mal administrés ?

      Bref, vouloir faire des économies c’est bien, mais choisir comment c’est beaucoup plus difficile. Pour ma part, de ce que j’ai pu observer du service public ce sont justement les postes (fonctionnaires ou non) qui rendent le moins service au public, et détournent les budgets et efforts des fonctions productives sont justement ceux avec lesquels le public cherche à singer le privé ou à s’aligner avec les tendances sociétales: communication, accompagnement psycosocial, services juridiques et autres.

    • précision dit :

      Ma dernière phrase était décousue, je la reprend:
      de ce que j’ai pu observer du service public les postes (fonctionnaires ou non) qui rendent le moins service au public, et détournent les budgets et efforts des fonctions productives sont justement ceux avec lesquels le public cherche à singer le privé ou à s’aligner avec les tendances sociétales: communication, accompagnement psychosocial, services juridiques et autres.

      (et au passage, corrigeons quelques coquilles: « en trop par rapport à l’Allemagne », « nombre de fonctionnaires »)

  9. Achille-64 dit :

    Rideau de fumée … Des chiffres de dispo technique sinon rien.
    L’Etat les doit aux contribuables que nous sommes, sans parler de la représentation nationale.

    Aux USA, jamais un CEM n’oserait vendre des saucisses aux députés.

    • Jack dit :

      @Achille-64 : « L’Etat les doit aux contribuables que nous sommes, sans parler de la représentation nationale. »
      => 99,9999 % des contribuables sont incapables d’apprécier ce type de statistiques. 100 % des services de renseignements étranger,s le sont. En outre, il est préférable d’éviter de publier des chiffres classifiés sur Télérama.
      .
      « Aux USA, jamais un CEM n’oserait vendre des saucisses aux députés. »
      => Bien sûûûûûûr 🙂 !

      • Jojo dit :

        De voir déjà les commentaires sur les divers articles de ce site. On observe déjà que les gens confondent la DT et la DTO.
        Est-ce que l’on pourrait également dire que ces gens ne sauraient également pas lire correctement un rapport du GAO ?

    • Grosminet dit :

      @ Achille-64:

      « Aux USA, jamais un CEM n’oserait vendre des saucisses aux députés. » => hem,F35,toussa…..

  10. F4u dit :

    j’imagine facilement que le chiffre est vrai, mais sûrement dû à un effet mécanique, le taux était catastrophique sur les F1, maintenant que les F1 , super étendard, transall, alpha jet vont rejoindre les musées et a terme les 2000 aussi, avec un avion multi rôles unique ça réduit drastiquement les coûts

    • Achille-64 dit :

      « le taux était catastrophique sur les F1 »
      dans les faits (chiffres officiels), en 2013:
      F-1 = 36% ; 2000D = 33% ; Rafale = 45%
      Ce sont des dispos techniques. La catastrophe était (déjà) le 2000D
      Dispo Rafale Air en 2021 (chiffres publics DMaé) : 55%
      Si le Rafale est à 58% en 2022 (CEMAAE dit +3%) … ce n’est pas miraculeux, c’est même assez médiocre.

      Le CEMAAE le dit : la ‘verticalisation’ n’a pas (encore ?) fait de miracle.
      Avion complexe = maintenance coûteuse (idem pour l’A400M) et donc dispo difficile à augmenter.

      On est loin des prospectus des industriels.
      Pour le Rafale, l’Inde, pays intelligent et âpre en affaire, a négocié une dispo contractuelle à 75%. (pendant 10 ans, à confirmer)

  11. Enfumé de première dit :

    Les autorités disent ce qu’elles veulent, personne n’a les moyens de vérifier, le but est d’essayer de faire croire à la populace que tout va bien, comme dans tous les autres domaines . Corbeille !

  12. Cigale dit :

    C’est bien trop pour courrir derrière des barbus à mobylettes chinoises et trop peu en cas de guerre.
    En 5 jours, nous n’aurions plus d’armée de l’air.

    Heureusement, nous serons toujours en coalition, hein lzs copains ? Les gars, vous êtes là ?
    Houhouhou, il y a quelqu’un ?

    • Pascal, (l'autre) dit :

      « En 5 jours, nous n’aurions plus d’armée de l’air. » Tiens……………………un expert! Vous n’avez pas pensé à rédiger des horoscopes?

    • MarreDesTrolls dit :

      Très belle analyse géostratégique !

  13. mich dit :

    Toujours un vrai plaisir qu ‘un pilote de chasse donne son avis sur le mco et la maintenance , avant de claquer les doigts il faudrait en effet déjà un peu plus de pérennité dans l ‘organisation ,pas simple quand on a deja du mal dans la gestion du personnel . Indicateur à + 3% , champagne !!!

  14. Tommy dit :

    Malgré ces bonnes nouvelles sur cet aspect de « maintien en condition opérationnelle » notre AAE nécessite plus d’avions. Et avant tout a commencer par la remise en état de vol de la douzaine de Rafale « donors » qui sont déjà construits mais qui nécessitent d’être au complet pour repartir en mission. Je pense que pour un pays producteur de ses propres avions c’est le plus pénible d’en arriver là. Nous ne devrions pas nous confronter à une telle situation.

  15. dambrugeac dit :

    l’innénarable General Mille.. Le Gamelin auto satisfait des années 2020 !

  16. MasCal dit :

    3 pour sang.
    Waow!
    MasCal

  17. PK dit :

    +3 ou +3% ? Parce que ce n’est pas vraiment la même chose… Sur une disp basse, +3%, c’est rien du tout et +3, c’est pas grand-chose…

    Mais on se réjouit de ce que l’on peut…

  18. Mario 1114 dit :

    PK :+3 ou +3% ? Parce que ce n’est pas vraiment la même chose… 
    ?????

    La réponse est dans le titre de l’article !

    – Selon le général Mille, la disponibilité des avions de chasse a « globalement » progressé de 3% en 2023 –

    Bonne continuation a tous !