Airbus va assurer la maintenance des aéronefs de l’aéronavale espagnole au moins jusqu’en 2026

Ce n’est pas le contrat du siècle mais il n’est pas sans importance dans la mesure où il a été attribué à un moment où l’Aviation navale espagnole [Flotilla de Aeronaves, FLOAN] est en train de moderniser une partie de ses capacités.

Ainsi, la Direction de la logistique de l’état-major de la marine espagnole a désigné Airbus Helicopters España pour assurer l’entretien périodique et la maintenance de l’ensemble des aéronefs de la FLOAN, laquelle dispose actuellement d’une cinquantaine d’appareils, en comptant les huit drones ScanEagle de son 11e escadron qui ne sont cependant pas concernés par ce contrat.

L’offre d’Airbus Helicopters España, associé à Airbus Defence & Space, a donc été jugée plus compétitive que celle déposée par un groupement d’entreprises formé par Indra, Navantia, Pegasus Aviacion, Brok Air Aviation Group Helicopters et Bigas Group.

La marine espagnole a surtout fait le choix de la continuité puisqu’Airbus Helicopters avait déjà été retenu pour assurer la maintenance de ses aéronefs pour la période 2018-22.

Le nouveau contrat, d’une valeur de 40,8 millions d’euros, doit arriver à échéance en juin 2026. Il prévoit une éventuelle prolongation de deux ans, ce qui porterait son montant à plus de 60 millions d’euros.

Dans le détail, Airbus aura à assurer l’entretien des hélicoptères AB-212 [7 unités], SH-60B Seahawk [12 exemplaires, qui doivent être remplacés par huit MH-60R], SH-60F et H135 [7 exemplaires commandés auprès d’Airbus]. La FLOAN devrait par ailleurs recevoir 7 NH-90 Caïman pour assurer des missions de transport, la version dédiée aux opérations de lutte anti-sous-marine, appelée NH-90 HSPN, n’étant pas encore prête…

Mais, surtout, le contrat concerne les 13 avions de combat EAV-8B+/TAV-8 Harrier II à décollage court et à atterrissage vertical [STOVL] de la FLOAN. Et leur Maintien en condition opérationnelle [MCO] devient de plus en plus compliqué, les pièces détachées se faisant désormais rares. D’où, d’ailleurs, le débat en Espagne sur l’opportunité d’acquérir des F-35B américains, ces appareils étant les seuls sur le marché à pouvoir être mis en oeuvre depuis le navire d’assaut amphibie Juan Carlos I.

Au moment de donner son feu vert au lancement de cet appel d’offres, le gouvernement espagnol avait expliqué, en décembre dernier, qu’il viserait « à développer et exploiter des synergies » grâce à une « homogénéisation des contrats », le but étant de « réaliser des économies d’échelle ».

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