Touché par une frappe ukrainienne, le sous-marin russe « Rostov-sur-le-Don » ne reprendra plus la mer

Le raid aérien mené le 13 septembre par la force aérienne ukrainienne avec des missiles SCALP/Storm Shadow contre un chantier naval établi à Sébastopol [Crimée] aura coûté très cher à la flotte russe de la mer Noire…

Pour rappel, Kiev avait rapidement revendiqué la destruction du navire de débarquement « Minsk » [classe Ropucha] ainsi que celle du sous-marin Rostov-sur-le-Don [projet 636.3 ou classe Kilo, à propulsion diesel-électrique], ces deux bâtiments étant alors en cale sèche au moment de la frappe.

Deux jours plus tard, l’imagerie satellitaire fournie par Airbus DS et relayée par le ministère britannique de la Défense [MoD] permit de confirmer que les deux navires russes avaient bien été touchés… Et que le « Minsk » avait « presque certainement été détruit », sa superstructure ayant été « balayée ».

Quant au Rostov-sur-le-Don, les images prises par satellite suggéraient que sa proue avait été touchée. En tout cas, avec l’incendie provoqué par la frappe ukrainienne, on pouvait supposer que l’acier de sa coque épaisse avait été altéré. « Tout effort visant à remettre le sous-marin en service prendra probablement de nombreuses années et coûtera des centaines de millions de dollars », avait même avancé le renseignement britannique.

Moins d’une semaine plus tard, de nouvelles images prises au niveau du sous-marin ont confirmé que le Rostov-sur-le-Don est irrémédiablement perdu pour la marine russe. Ainsi, celles-ci montrent qu’un des missiles a perforé sa coque à l’arrière du kiosque avant d’exploser à l’intérieur. En outre, l’endroit où [étaient] logées ses torpilles et les missiles Kalibr, a aussi été éventré.

Bien sûr, des réparations peuvent toujours être envisagées… Mais l’ampleur des dégâts suppose qu’une telle opération prendrait du temps et [beaucoup] d’argent. Aussi, le plus simple serait d’en construire un autre… sachant que, pour le moment, la marine russe ne dispose plus que de cinq sous-marins issus du projet 636.3.

Par ailleurs, et au-delà du « Minsk » et du « Rostov-sur-le-Don », étant donné que remettre le chantier naval visé en état prendra aussi du temps, la frappe ukrainienne a également porté un coup dur aux capacités russes en matière de réparation navale dans la région. Et donc au soutien des navires de la flotte de la mer Noire, même si celle-ci peut toujours compter sur ses installations de Novorossiisk.

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