Le français Thales est en lice pour livrer de nouveaux radars militaires à la Bulgarie

Aussi suprenant que cela puisse paraître au regard des enjeux sécuritaires de la mer Noire, la force aérienne bulgare n’a pas les moyens d’assurer une couverture radar complète des espaces qu’elle est chargée de surveiller et de protéger. Aussi a-t-elle recours à ceux de l’aviation civile… dont les radars ne couvrent pas non plus la totalité du territoire.

Les contraintes budgétaires des années passées expliquent cette situation… que le gouvernement bulgare s’est enfin décidé de corriger il y a quatre ans, en lançant des travaux préliminaire à un appel d’offres visant à doter sa force aérienne de sept radars 3D. Ce programme est par ailleurs d’autant plus urgent qu’il doit aussi permettre d’utiliser les 16 F-16 Viper commandés par Sofia auprès du constructeur américain Lockheed-Martin.

D’une valeur de 200 millions d’euros, ce projet d’acquisition a franchi une étape le 24 août dernier, avec le début de l’examen des offres remises par cinq des huit industriels qui avaient été sollicités par Sofia.

« Sur ce projet, l’objectif de la direction du ministère est d’atteindre des capacités maximales à un coût optimal. En même temps, nous nous efforçons d’être aussi transparents que possible dans la conduite de la procédure », a commenté Stanimir Georgiev, le vice-ministre de la Défense bulgare, lors de la première réunion du groupe de travail interministériel mis en place pour étudier les offres reçues.

S’il n’a donné aucun détail sur la nature des offres qu’il a reçues, le ministère bulgare de la Défense a précisé que le premier industriel à avoir répondu à sa sollicitation a été Lockheed-Martin [avec le TPS-77?]. Le groupe américain a été suivi par l’italien Leonardo [qui propose le RAT 31DL dans son catalogue], l’israélien Elta [avec le ELM-2106?], l’espagnol Indra [avec le Lanza?] et le français Thales, qui commercialise la gamme « Ground Master », comme le GM400 alpha, qui a été récemment choisi par l’Indonésie et l’Estonie.

« Il s’agit d’un projet majeur pour la force aérienne [bulgare], après celui visant à acquérir un nouveau type d’avion de combat », a souligné le ministère. Et le vainqueur de cet appel d’offres sera désigné après une « analyse complète des propositions en utilisant une méthodologie spéciale », a-t-il ajouté.

« Les principaux critères d’évaluation sont : le prix d’achat et le coût de possession, les capacités opérationnelles, la coopération industrielle et le maintien en condition opérationnelle », a précisé le colonel Dimitar Georgiev, le chef d’état-major de la force aérienne bulgare. Et il n’est pas question de perdre du temps : la livraison de ces radars pourrait commencer en 2025, à la condition qu’un contrat soit signé d’ici la fin de cette année.

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