Les forces ukrainiennes affirment avoir détruit un lanceur du système russe de défense aérienne S-400

Alors que Kiev célébre la journée du « drapeau national », ce 23 août, le renseignement militaire ukrainien [GUR] a revendiqué une frappe contre un système russe de défense aérienne S-400 « Triumph », installé dans les environs du village d’Olenivka, sur la péninsule de Tarkhankout, dans l’ouest de la Crimée. Et il en a diffusé les images, prises par un drone qui, au passage, a pu évoluer dans un environnement censé être non permissif.

Ainsi, le GUR a expliqué que la frappe avait visé un TEL [tracteur-élévateur-lanceur] qu’il a identifié comme faisant partie d’un système S-400. Ce qui reste toutefois à confirmer.

En effet, si, rapporte l’AFP, il a admis qu’un système de défense aérienne avait bien été touché à Olenivka, le blog militaire russe Rybar prétend qu’il s’agit d’un S-300, de conception plus ancienne. Quant à savoir comment le GUR a réussi son coup, il suppose que la frappe a sans doute été menée depuis un navire. « De nouveau se pose la question de comment des bateaux ukrainiens peuvent être aussi près de la côte de la Crimée », a-t-il avancé.

Cela étant, ce n’est pas la première fois que les forces ukrainiennes disent avoir visé un S400. Cela a été le cas en novembre 2022 et en juillet dernier. À chaque fois, un TEL 5P85SM2-0, qui n’est qu’un des composants de ce système, a été détruit. Mais la violence de la déflagration engendrée par la frappe menée par le GUR suggère que d’autres éléments ont été endommagés, si ce n’est détruits.

« Compte tenu du nombre limité de tels systèmes dans l’arsenal de l’ennemi, il s’agit d’un coup douloureux porté à son système de défense aérienne. Et cela aura un impact sérieux sur les événements ultérieurs en Crimée occupée », a fait valoir le renseignement militaire ukrainien.

Quoi qu’il en soit, la question qui se pose à l’état-major russe est de savoir comme le GUR a pu réussir son coup… sachant que la zone où se trouvait ce S-400 est censée être couverte par des radars Nebo-M » et « Podlet-K1 », ainsi que par des systèmes anti-aériens Pantsir S-1 ou Tor.

Par ailleurs, également ce 23 août, le Kremlin a démis de ses fonctions le général Sergueï Sourovikine, qui avait été récemment nommé commandant en chef des forces aérospatiales russes [alors qu’il était issu des… forces terrestres] après avoir brièvement dirigé les opérations en Ukraine [ce qui s’était notamment traduit par le retrait de la ville de Kherson, ndlr]. Sa disgrâce serait due à ses liens avec le groupe paramilitaire Wagner.

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