La Roumanie lance une procédure pour acquérir au moins 32 avions F-35A pour 5,9 milliards d’euros
En février 2022, alors que Bucarest était sur le point de concrétiser l’achat de 32 avions de combat F-16 ayant servi sous les couleurs norvégiennes, le président roumain Klaus Iohannis, évoqua une possible commande de chasseurs-bombardiers F-35A auprès des États-Unis, lors d’une visite à la base aérienne de Câmpia Turzii. Puis, un an plus tard, le Conseil Suprême de Défense roumain [CSAT] confirma cette intention.
« Le processus de modernisation de la Forțele Aeriene Române [force aérienne roumaine] se poursuivra, avec l’achat d’avions F-35 de dernière génération. […] Ces appareils, équipés d’une large gamme de capteurs avancés, avec la capacité d’échanger des informations chiffrées en temps réel avec les plateformes aériennes et les systèmes de défense […] permettent d’atteindre et de maintenir la supériorité aérienne, condition impérative pour assurer la souveraineté dans notre espace aérien et, le cas échéant, pour notre défense », avait en effet expliqué le CSAT, en avril dernier.
Cependant, celui-ci avait omis de préciser le nombre de F-35 envisagés et le calendrier de leur mise en service. Ces informations viennent finalement d’être révélées. En effet, ce 10 août, le ministère roumain de la Défense a transmis au Parlement une demande visant à autoriser l’acquisition d’un premier lot de 32 chasseurs-bombardiers F-35A pour un coût estimé à environ 5,9 milliards d’euros [soit 6,5 milliards de dollars].
« La principale menace pour la sécurité de la Roumanie dans le contexte actuel est le renforcement du potentiel militaire de la Russie et l’augmentation de la pression militaire sur la frontière orientale », a justifié le ministère dans sa requête.
Une seconde commande pourrait être passée par la suite, afin d’équiper un troisième escadron de chasse. Ce qui suppose l’achat de 16 F-35A supplémentaires. Et, visiblement, l’intention de Bucarest est de remplacer la flotte de F-16 de la Forțele Aeriene Române au début des années 2030.
« Nous faisons le premier pas pour équiper nos forces aériennes d’une capacité de pointe qui donnera à la Roumanie un statut consolidé dans l’architecture de sécurité sur le flanc oriental et dans la région de la mer Noire », a fait valoir Angel Tîlvăr, le ministre roumain de la Défense, à l’antenne de la chaîne de télévision Antena 3.
Si le Parlement roumain donne son feu vert à cet achat [ce qui devrait être le cas, sauf surprise] à l’autonme, alors un accord avec les États-Unis pourra être finalisé en 2024. Ce qui fait que, selon M. Tîlvăr, les premiers F-35A roumains seront probablement opérationnels en 2032.
