Le contrat pour la rénovation des frégates Horizon françaises et italiennes a été signé pour 1,5 milliard d’euros

En juin, à l’occasion du salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, la Direction générale de l’armement [DGA] et la Direzione nazionale degli armamenti [Segredifesa/DNA] ont signé un protocole d’accord très attendu au sujet de la modernisation à mi-vie des quatre frégates de défense aérienne [FDA, classe Horizon] mises en oeuvre par la Marine nationale et la Marina Militare.

Jusqu’alors, Paris et Rome avaient des divergences au sujet du financement et du calendrier de ce programme de modernisation, la Marina Militare ayant souhaité le voir se concrétiser avant 2025.

Quoi qu’il en soit, chacun a fait un pas vers l’autre… et, le 18 juillet, le contrat pour la rénovation à mi-vie de ces frégates, d’une valeur de 1,5 milliard d’euros, a pu être notifié par l’Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement [OCCAr] à Naviris, la co-entreprise commune au français Naval Group et à l’italien Fincantieri, et au consortium Eurosam, formé par Thales et MBDA.

« Ce nouveau contrat porte sur l’amélioration complète des quatre navires de la classe Horizon, à savoir le « Andrea Doria », le « Caio Duilio », le « Forbin » et le « Chevalier Paul ». Les navires rénovés seront livrés fin 2027 [1er italien], mi-2029 [2ème italien], fin 2029 [1er français] et fin 2030 [2ème français] », a précisé l’OCCAr, via un communiqué publié ce 31 juillet.

« Naviris finalisera dans les prochains jours les contrats de sous-traitance, dont celui avec Fincantieri, qui aura une valeur de 211 millions d’euros et constitue une transaction importante avec une partie liée, définie conformément aux réglementations applicables en la matière », ont précisé les industriels concernés dans un communiqué commun.

Concrètement, cette rénovation à mi-vie se concentrera notamment sur les capacités de défense aérienne et de guerre électronique ainsi que sur le maintien en condition opérationnelle des quatre frégates.

« Avec ce programme de rénovation, les frégates de la classe Horizon vont bénéficier d’une modernisation à l’état de l’art de l’ensemble du bâtiment, parallèlement à l’amélioration de leurs capacités anti-aériennes. Les nouveaux systèmes d’armes, et le système de commandement et de conduite associé, de même que les suites de guerre électronique, offriront le plus haut niveau de performance contre les menaces les plus avancées », ont précisé Eurosam et Naviris.

Le système anti-aérien PAAMS [Principal Anti Air Missile System] de nouvelle génération, qui reposera sur le missile Aster Block1 NT et un radar de longue portée LRR à antenne active [AESA], donnera à ces navires la capacité de « neutraliser les menaces prévisibles pour la décennie à venir – missiles hypersoniques et balistiques, missiles supersoniques à trajectoire rasante, missiles de croisière hyper véloces, drones aériens et aéronefs manœuvrants, y compris dans les scénarios d’attaque par saturation », assurent les industriels.

Cependant, les frégates françaises et italiennes ne seront pas dotées du même radar de longue portée.

« Cette nouvelle génération de système, développée et produite par eurosam via MBDA France, MBDA Italia et Thales et intégrée sur les frégates avec Naviris, bénéficie d’un missile plus performant, Aster Block 1 NT, d’un lanceur amélioré, de deux nouveaux radars AESA – le KRONOS Grand Naval de Leonardo, et le SMART-L MM/N de Thales -, et d’un nouveau système de commandement et de conduite doté d’une architecture logicielle ouverte », a en effet détaillé Eva Bruxmeier, la directrice générale d’Eurosam.

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