La Roumanie envisage l’achat de 300 nouveaux chars de combat… qui ne seront pas forcément des Abrams

En mai, le Parlement roumain a approuvé l’achat de 54 chars M1A2 Abrams « modernisés » auprès des États-Unis pour environ un milliard d’euros. Et cela afin de permettre à ses forces armées d’en équiper un bataillon. Cependant, l’ambition de Bucarest ira bien au-delà de cette première commande.

Ainsi, citant l’ex-général Cătălin Tomescu, le journal Adevărul avait estimé que l’armée roumaine aurait besoin de 250 M1A2 Abrams au total [soit l’équivalent de cinq bataillons] afin de remplacer les chars T-85M1 Bizonul, désormais dépassés. Mais cette évaluation était encore trop basse.

« Nous voulons acheter environ 300 nouveaux chars de combat », a en effet déclaré le général Teodor Incicaș, le chef de la Direction générale de l’armement locale, selon des propos tenus lors d’une conférence sur la coopération industrielle en matière de défense entre la Roumanie et la Corée du Sud, le 7 juillet dernier.

Cela étant, le général Incicaș n’a pas dit si les 54 M1A2 Abrams étaient pris en compte dans ce total. En outre, et comme l’a fait remarquer le site spécialisé Defense Romania, rien ne dit que les autres chars souhaités par l’état-major roumain seront de facture américaine.

« Notre objectif est de doter les forces armées roumaines des équipements militaires les plus performants du marché et de garantir leur fonctionnement pendant toute leur durée de vie », a seulement précisé le général Incicaș.

Étant donné que celui-ci s’est exprimé lors d’un évènement associant l’industrie sud-coréenne de l’armement, il est possible que, comme la Pologne, la Roumanie fasse le choix de se doter de chars K-2 « Black Panther », produits par Hyundai Rotem. À noter que l’obusier K-9 Thunder paraît bien placé pour équiper les régiment d’artillerie roumains…

Mais le K-2 « Black Panther » n’est probablement pas le seul en lice : le Leopard 2A8 pourrait également faire partie des candidats possibles, d’autant plus que le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a eu des discussions avec des indusriels allemands de l’armement, lors d’un récent déplacement à Berlin.

En tout cas, la Roumanie se donne les moyens de ses ambitions, avec des dépenses militaires devant atteindre les 2,5% de son PIB dès 2023.

Photo : K-2 Black Panther

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