La Marine nationale évalue le mini-drone à structure gonflable Diodon HP30

Lors de l’édition 2017 du SOFINS, le salon dédié aux forces spéciales organisé par le Cercle de l’Arbalète, deux élèves de l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace [ISAE-SUPAERO] présentèrent le Diodon, un mini-drone ayant la particularité d’avoir une structure gonflable. Ce qui le rendait à la fois incassable et insubmersible.

Cet appareil se présentait sous la forme de quatre bras dotés chacun d’un moteur et disposés en croix autour d’un boîtier contenant l’électronique de contrôle ainsi qu’un capteur. En outre, d’une autonomie de 20 à 35 minutes, il pouvait être rapidement mis en oeuvre grâce à une pompe à main ou une pompe électrique compacte.

Ce concept semblait alors prometteur… Et il a donné lieu au développement du mini-drone de reconnaissance aérienne HP-30, désormais proposé par l’entreprise Diodon pour des applications maritimes.

« Complètement étanche, extrêmement robuste et particulièrement compact, il peut ainsi être déployé en moins de 60 secondes par tout temps. Equipé de capteurs jour/nuit de très haute performance, le drone peut voler jusqu’à 30 minutes et être opéré dans des milieux complexes grâce à son chiffrement de niveau militaire », explique son constructeur.

Et, visiblement, il intéresse beaucoup la Marine nationale… au point que le Centre d’Expérimentations Pratiques et de réception de l’Aéronautique navale [CEPA/10S] est actuellement en train de l’évaluer afin de renforcer éventuellement les capacités des patrouilleurs, des frégates de surveillance, voire celles des Bâtiments de soutien et d’assistance outre-mer [BSAOM].

« Pesant moins de 2 kg, pouvant être déployé en moins de 2 minutes, proposant une autonomie de 30 min et une portée de 3 nautiques, les systèmes DIODON HP30 permettent de couvrir un large panel de missions de courte élongation d’Action de l’Etat en Mer [dont la sécurité et la sûreté maritimes, et la lutte contre les pollutions] », justifie en effet la Marine nationale.

En outre, les capacités propres au Diodon HP 30 [comme par exemple l’amerrissage et le redécollage en mer] permettent d’imaginer des « schémas tactiques nouveaux » tout en diminuant les risques de le perdre en opération. Cela étant, sa faible autonomie et son rayon d’action limité peuvent constituer un handicap. D’où cette évaluation.

« Le CEPA/10S a pu profiter du soutien de l’Aérol@b, le centre d’innovation de l’aéronautique navale, pour l’acquisition de ce drone. Les expérimentations ont pour objectif de définir les limites et les capacités opérationnelles concrètes de ce drone afin d’en déterminer un domaine d’emploi concret et son potentiel réel », conclut la Marine nationale.

Pour rappel, les patrouilleurs de haute-mer [PHM, classe D’Estienne d’Orves] sont en train d’être équipés du système de mini-drones de la Marine [SMD-M] « Aliaca », ce qui permet de leur donner une « allonge informationnelle » et de « démultiplier leur efficacité » car ces appareils leur donnent la capacité de surveiller une zone, d’identifier des navires à des distances supérieures aux portées radar et de « caractériser » l’activité de ces derniers grâce à un flux vidéo en temps réel.

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