La France et la Canada ont signé un « arrangement » pour améliorer la protection des combattants débarqués

Bariolage passif « multi-environnement » pour les tenues de combat, casque F3+, Structure Modulaire Balistique Électronique n°2 [SMBE 2] pour remplacer le gilet de protection balistique individuel… La protection du combattant débarqué a connu un évolution notable au cours de ces dernières années. Et ce n’est pas fini.

En effet, le ministère des Armées a lancé le projet CENTURION, lequel vise à stimuler l’innovation et à accélérer la montée en maturité des technologies les plus prometteuses afin d’améliorer « l’ensemble des capacités individuelles, collectives et collaboratives du combattant », que ce soit en matière d’aide à la mobilité et à la navigation, de gestion de l’énergie ou… de protection.

En attendant, dans son bilan d’activités 2022 qu’elle vient de publier, l’Agence de l’innovation de Défense [AID] évoque le projet G3P qui, porté par le Commissariat des armées [SCA], a permis de « développer un gilet porte-plaques léger, ergonomique, présentant une protection pare-balles modulable, au moyen d’un système de conjonction de deux plaques complémentaires ». Expérimenté avec succès par le 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa], ce nouvel équipement figure sur la liste d’achats des forces spéciales.

L’amélioration de la protection du combattant débarqué passera aussi par des projets menés en coopération. En effet, l’AID a indiqué qu’elle avait signé un « arrangement » en ce sens avec « Recherche et développement pour la défense Canada » [RDCC].

« Cet arrangement porte sur le développement d’une coopération pour les protections individuelles du combattant débarqué [lésionnelles, ergonomiques, traumatiques] », explique l’AID.

Plusieurs organismes français et canadiens seront ainsi amenés à travailler ensemble, dont l’AID, la Direction générale de l’armement [DGA], la RDDC [qui compte sept centres de recherche spécialisés, ndlr], l’Institut de recherches biomédicales des armées [IRBA] et l’Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis. Les forces spéciales de deux pays seront également impliquées.

Cette coopération va concerner deux axes de recherches. Le premier portera sur le « renforcement des protections balistiques allégées, les protections anti-trauma et les protections face aux effets de souffle de forte intensité ou répétés ». Quand au second, il se concentrera sur « l’identification des risques à traiter, le choix des critères d’acceptabilité, l’optimisation des surfaces protégées et l’emploi de la simulation numérique ».

Selon l’AID, l’accent sera mis sur les « matériaux augmentés », les concepts permettant d’alléger les protections sans réduire, évidemment, leur efficacité et l’échange d’informations et d’expériences opérationnelles.

Photo : Ministère des Armées

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