Thales fournira des radars d’approche primaires et secondaires STAR NG et RSM NG aux forces françaises

En février, la Direction générale de l’armement [DGA] avait indiqué qu’elle venait de notifier au groupe Thales le marché « Détection 22 », destiné à remplacer plusieurs types de radars utilisés par l’armée de l’Air & de l’Espace ainsi que par la Marine nationale dans le cadre de l’étape 5 du programme SCCOA [Système de commandement et de contrôle des opérations aérospatiales]. Et de préciser que montant du contrat s’éleverait à 212,8 millions d’euros.

« Le marché ‘Détection 22’ a pour objet d’initier le renouvellement d’une première moitié du parc des radars d’approche des bases aériennes et aéronavales à compter de 2025 », avait alors expliqué la DGA. Mais il vise aussi à poursuivre la modernisation des radars tactiques de surveillance [avec des GM200] et à acquérir un radar de surveillance basse altitude pour complexe de tir du Linès-Bégo [Morbihan]. Enfin, il prévoit la rénovation des radars haute et moyenne altitude TRAC 2400.

Ce 4 avril, Thales en a dit un peu plus au sujet du contrat obtenu auprès de la DGA en précisant qu’il renforcera les « capacités de surveillance de l’espace aérien des forces armées françaises » avec ses radars d’approche primaires et secondaires de nouvelle génération STAR NG et RSM NG à partir de 2025.

Ces deux modèles de radars sont issus de la gamme civile proposée par Thales. Évidemment adaptés aux opérations militaires, ils permettront d’assurer une surveillance aérienne 24/7 grâce à leurs « performances de détection renforcées ». Ils « répondront de surcroît aux exigences combinées de traitement de l’obsolescence et d’adaptation aux réglementations nationale et européenne », assure l’industriel.

Le STAR NG et le RSM NG intégrent les innovations les « plus récentes », poursuit-il. Ce qui fait que, outre leurs performances accrues, ils disposent de « nouvelles fonctionnalités telles que la protection contre le brouillage électronique, la détection 3D, la détection des aéronefs évoluant à vitesse basse [voilures tournantes], les avions rapides et manœuvrants [avions de combat] ». Enfin, ils intégrent aussi la « détection ADS-B avec le Mode S ».

Dans le détail, radar primaire, le STAR NG sera utilisé pour détecter et identifier des aéronefs « non coopératifs », c’est à dire volant sans transpondeur. Il est en mesure de « détecter des cibles de toutes dimensions, avec une réduction des effets parasites induits par les parcs éoliens, et offre une portée opérationnelle étendue », souligne Thales. Quant au radar secondaure RSM NG, il dispose des « dernières innovations pour détecter et identifier les aéronefs coopératifs ».

« Thales se félicite de contribuer au renforcement des capacités de détection aérienne avec la fourniture de radars STAR NG et RSM NG. Ce nouveau contrat démontre la flexibilité de [nos] produits pour répondre aux besoins civils et militaires, en s’appuyant sur les capacités duales qu’offrent ces innovations radars », a fait valoir Lionel de Castellane, le responsable des radars civils chez Thales.

Et d’ajouter : « STAR NG, RSM NG et TRAC NG sont aujourd’hui des produits de référence, avec plus de 1 000 systèmes déployés dans le monde, dont certains en environnements militaires. La réputation de nos radars en termes de capacités de détection pour assurer à tout instant la surveillance et la sécurité de l’espace aérien – auquel s’ajoute une solide réputation de performance et de fiabilité –, sont depuis longtemps notre marque de fabrique ».

Photo : © Carlos-Ayesta-Capa / Thales

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