L’armée allemande va commander de nouveaux chars Leopard 2 A7V et des obusiers PzH2000
Ce 27 mars, un source sécuritaire a indiqué auprès de l’agence Reuters que l’Ukraine venait de recevoir les 18 chars Leopard 2A6 promis en janvier par l’Allemagne, confirmant ainsi une information publié quelques heures plus tôt par l’hebdomadaire Der Spiegel. En outre, elle a précisé que 40 véhicules de combat d’infanterie [VCI] Marder ont également été livrés à l’armée ukrainienne.
Étant donné qu’ils ont été prélevés dans l’inventaire de la Bundeswehr, ces 18 chars fournis à l’Ukraine devront être remplacés. Restait à savoir quand… Et cela alors que, de son côté, le groupe Rheinmetall ne ménage pas sa peine pour imposer son KF-51 « Panther », dévoilé lors du dernier salon de l’armement aéroterrestre de Satory, dans l’optique d’une commande plus large.
Cela étant, en février, le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, avait estimé qu’il était « crucial de commander de nouveaux chars rapidement pour permettre à la production de démarrer ». Et d’affirmer, lors d’un entretien accordé au quotidien Bild : « L’Allemagne est la plus grande économie d’Europe, donc notre objectif devrait être d’avoir également l’armée la plus forte et la mieux équipée de l’Union Européenne ».
Finalement, l’heure du KF-51 « Panther » n’est pas encore venue… Et, logiquement, d’ailleurs, la Bundeswehr devrait recevoir le dernier modèle du Leopard 2 – le Leopard 2A7V – pour remplacer les chars fournis à l’Ukraine, ce qui devrait présager de la suite… C’est en effet ce qu’a indiqué Marie-Agnès Strack-Zimmermann, la présidente de la commission de la Défense au Bundestag, au Frankfurter Rudschau, ce 27 mars.
« Les négociations avec Krauss-Maffei Wegmann [KMW] sont à un stade avancé », a précisé Mme Strack-Zimmermann, qui n’a pas précisé le nombre de chars commandés.
Pour KMW, il s’agira d’honorer rapidement ce contrat dès qu’il sera officiellement notifié [il doit d’abord être examiné par le Bundestag], alors qu’il aura à livrer les chars de ce type attendus par la Hongrie, le Danemark et, désormais, la Norvège. Mais selon son Pdg, Ralf Ketzel, cela ne poserait pas de problème.
« D’un point de vue industriel, rien ne s’oppose à une augmentation significative de la production. Nous demandons constamment à tous nos sous-traitants quels sont leurs taux de production possibles » et « jusqu’à présent, personne ne nous a donné un signal du type ‘ce n’est pas possible’. Ce dont nous avons besoin pour cela, c’est d’un consensus politique clair », avait-il confié à l’agence dpa, en février.
Par ailleurs, et comme pour les chars, le ministère allemand de la Défense s’apprête à remplacer aussi les 18 obusiers PzH2000 fournis à l’Ukraine… et même éventuellement à renforcer cette capacité puisqu’il est question d’en commander d’abord 10 exemplaires [pour 180 millions d’euros], 18 autres étant en option.