La FREMM DA Lorraine a tiré un missile surface-air Aster 30 en vue de son admission au service

Réceptionnée en novembre dernier par la Direction générale de l’armement [DGA], qui l’a remise dans la foulée à la Marine nationale, la Frégate multimissions à capacité de défense aérienne renforcée [FREMM-DA] « Lorraine », la dernière de la série, fait actuellement l’objet d’une vérification de ses capacités militaires dans le cadre d’un déploiement longue durée [DLD], qui est la dernière étape avant toute admission d’un navire au service actif.

C’est donc dans ce contexte que, le 22 mars, la FREMM-DA « Lorraine » a tiré avec succès un missile surface-air Aster 30 sur une cible « représentative des menaces actuelles », a annoncé le ministère des Armées.

Ce n’est pas la première fois qu’une FREMM-DA tire un tel missile. En novembre 2021, « l’Alsace » s’était livrée au même exercice, lequel lui avait permis de valider l’ensemble de ses capacités opérationnelles… et donc d’officialiser son admission au service dans la foulée.

« Ce type tir entraîne les équipages à faire face à des situations de haute intensité susceptibles d’être rencontrées par les bâtiments de combat de la Marine en opération. Il s’agissait en l’occurrence de la neutralisation d’une menace aérienne à trajectoire complexe, dans une situation d’escorte d’une unité précieuse sous menace missile », a expliqué le ministère au sujet de l’exercie que vient de réaliser l’équipage de la FREMM-DA Lorraine, avec l’appui de la DGA Maîtrise de l’information [pour la préparation du tir] et de la DGA Essais de missiles.

Pour renforcer le réalisme de l’exercice, l’équipage de la frégate ignorait les détails de la trajectoire – non radiale – du missile qu’il devait intercepter avec l’Aster 30.

« La séquence nous a permis de détecter puis poursuivre la cible dès son lancement par la batterie côtière, via notre conduite de tir STIR, de l’engager avec un missile Aster 30, puis d’engager nos mesures d’auto-protection. C’est une grande satisfaction que d’avoir vu l’accomplissement de ces gestes que nous répétons tant en entraînement. On sort de cette séquence avec une confiance renforcée dans l’efficacité de nos systèmes et de nos savoir-faire opérationnels », a témoigné le lieutenant de vaisseau Xavier, chef du service Armes.

Cet entrainement, mené « dans un contexte de menace du haut du spectre », souligne l’exigence de réalisme apportée à l’entrainement des forces de la Marine nationale », a fait valoir le ministère des Armées. En outre, a-t-il ajouté, « les enseignements tactiques et techniques de ce tir sont multiples et contribuent à développer les capacités de combat de cette dernière.

Pour rappel, si elles disposent des mêmes capacités de lutte anti-sous-marines que les six FREMM mises en oeuvre par la Marine, les FREMM-DA « Alsace » et « Lorraine » emportent davantage de missiles surface-air Aster 15 [30 km de portée] et Aster 30 [plus de 100 km de portée] et sont dépourvues de missiles de croisière navals [MdCN]. Elles se distinguent également par leur mâture en « taille de guêpe », qui réduit l’effet de masque sur l’arrière pour leur radar Herakles +. Elles disposent de moyens de communications renforcés, d’une nouvelle conduite de tir radar et électro-optique ainsi que de l’outil d’aide à la décision FTEWA.

La FREMM-DA Lorraine remplacera la frégate anti-aérienne Jean Bart, désarmée le 31 août 2021.

Photo : Marine nationale

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