Thales va moderniser la conduite de tir du porte-avions Charles de Gaulle
Après avoir reçu à son bord le président Hollande pour les traditionnels voeux aux armées, le 14 janvier, le porte-avions Charles de Gaulle entamera une mission qui durera plusieurs mois, avec, à ses côté, son groupe aéronaval.
Pour le moment, et si l’on en croit les confidences faites par l’entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian telles qu’elles ont été rapportées par Le Figaro, le déploiement du porte-avions, est planifié depuis plusieurs mois, « sans ordre de participation » à l’opération Chammal.
Le Charles de Gaulle pourrait cependant renforcer significativement la participation française à la coalition anti-EI (État islamique ou Daesh) si le chef de l’État le décide (si tel est le cas, il en fera l’annonce le 14 janvier). En tout cas, il naviguera dans les eaux du golfe arabo-persique avant de prendre part, en avril, à un exercice aéronaval en Inde.
Outre cette actualité immédiate, il est aussi question de préparer le prochain arrêt technique majeur (ou IPER pour Indisponibilité périodique pour entretien et réparation) du navire amiral de la Marine nationale, lequel doit avoir lieu à partir d’octobre 2016. Pour donner une idée de l’ampleur de la tâche, celui de 2007 avait demandé 2,5 millions heures de travail, l’exécution de 80.000 tâches, 3 ans de préparation et 15 mois de réalisation.
À cette fin, certains contrats portant sur des équipements spécifiques ont été notifiés. Comme celui attribué à Thales par l’OCCAr (Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement), au nom de la Direction générale de l’armement. Il s’agit de moderniser la conduite de tir du Système Surface Air Anti-Missiles (SAAM) du porte-avions, qui, grâce aux missiles surface-air Aster-15, lui assure une protection contre toute menace aérienne.
« Développé et installé dans les années 90, Thales va moderniser le système en appliquant une architecture informatique moderne dite ‘ouverte’. Ces travaux de rénovation permettront de faciliter la maintenance du système et allonger sa durée de vie », a expliqué le spécialiste de l’électronique de défense. « La solution déployée par Thales est l’opportunité d’appliquer les principes d’architecture logicielle moderne mis en œuvre dans le cadre du développement du système de commandement et de contrôle CONTROLView », a-t-il ajouté.
Toujours selon Thales, le système CONTROLView assure « l’évaluation des menaces, l’affectation des armes et la coordination des engagements à très courte, courte et moyenne portée, permettant à la chaîne de commandement de prendre des décisions complexes et critiques plus rapidement, avec une précision et une sécurité accrues ».
