Les deux patrouilleurs légers guyanais ont été officiellement commandés auprès du chantier naval Socarenam

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Les patrouilleurs de type P400 « La Gracieuse » et « La Capricieuse », très sollicités dans leur zone de mission, c’est à dire les eaux guyanaises, devraient être remplacés à compter de 2016. En effet, la Direction générale de l’armement (DGA) a annoncé, ce 8 janvier, avoir notifié une commande portant sur deux nouveaux navires auprès du chantier naval Socarenam, lequel était en compétition avec Piriou.

Pour rappel, les missions des deux patrouilleurs de la Marine nationale consistent à assurer la protection du Centre spatial guyanais, la sauvegarde des personnes et des biens en mer, la lutte contre les trafics et la pollution ainsi qu’à mener des opérations de police des pêches, en particulier contre les tapouilles venues du Brésil et du Surinam. Cela n’est pas sans risques : en décembre, La Gracieuse a effectué un tir d’arrêt pour contraindre des pêcheurs brésiliens récalcitrants à se rendre.

Ces navires sont dédiés aux missions de souveraineté et de protection des intérêts français dans la zone maritime Antilles-Guyane, en particulier le Centre Spatial Guyanais. Il s’agit plus particulièrement de lutte contre les trafics illicites (police des pêches, narcotrafics), de sauvegarde des personnes et des biens en mer et de lutte contre la pollution.

L’appel d’offres concernant ces deux « Patrouilleurs légers guyanais » (PLG) avait été lancé en décembre 2013. Selon le document, ces bateaux devaient être adaptés aux « conditions guyanaises » (forte chaleur, hygrométrie élevée et turbidité de l’eau) et présenter certains caractéristiques bien précises, comme la capacité à manoeuvrer par faibles fonds, notamment dans leur futur port d’attache de Degrad-des-Cannes.

D’après la DGA, les PLG retenus mesureront 60 mètres de long pour 9,50 de large, avec un tirant d’eau inférieur à 3,2 mètres. Ils seront chacun mis en oeuvre par un équipage de 24 marins et auront la capacité d’accueillir à leur bord 14 personnes supplémentaires (l’appel d’offres avait parlé de 16 personnes de plus).

D’un autonomie supérieure à 12 jours, ils seront capable d’atteindre la vitesse maximale de 21 noeuds (23 noeuds pour les P-400). Côté armement et équipements électroniques, la DGA a été plutôt vague. Ils seront « équipés d’un armement léger (20 mm téléopéré) », a-t-elle seulement précisé, alors que les P400 disposent de deux canons (40 et 20 mm) et d’une mitrailleuse 7,62 mm.

« Leurs équipes d’intervention seront projetées à l’aide de deux embarcations rapides et pourront mener des opérations de contrôle ou de coercition de jour comme de nuit, y compris par mauvaise mer », a encore indiqué la DGA.

La conception et les études de définition des PLG seront le fruit d’une collaboration entre Socarenam et le Bureau d’études MAURIC, spécialiste de l’architecture et de l’ingénierie navales. Les coques et les supestructures seront réalisés à Saint-Malo tandis que l’armement des patrouilleurs sera effectué à Boulogne-sur-Mer. Enfin, le maintien en condition opérationnel (MCA) pour les 6 premières années de service des deux bateaux sera assuré par CNN MCO, implantée à Guipavas (Finistère).

La fin d’année a été bonne pour Socarenam puisque la société a également décroché une commande portant sur une vingtaine de vedettes de liaison (VLI) pour les bases navales de Brest, Toulon, Cherbourg et d’Outre-Mer.

Photo : Le patrouilleur « La Gracieuse ». Malheureusement, aucun visuel des futurs PLG n’est disponible pour le moment. (c) Marine nationale

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