Ebola : Le président Hollande annonce l’installation d’un hôpital militaire français en Guinée
Un jour après son homologue américain, qui a annoncé l’envoi de 3.000 militaires ainsi que des médecins au Libéria pour tenter de venir à bout de l’épidémie liée au virus Ebola, en Afrique de l’Ouest, le président Hollande a indiqué, lors de sa 4e conférence de presse semestrielle, la projection d’un hôpital militaire en Guinée-Conakry.
« Je viens de décider d’installer dans les jours qui viennent un hôpital militaire en Guinée forestière, là où se situe le foyer principal de l’épidémie », a déclaré le chef de l’État. « Je demande au ministre de la Défense de coordonner cette action et d’associer les médecins militaires et la protection civile, avec des moyens aériens parce qu’ils sont indispensables », a-t-il ajouté.
L’on ignore encore les modalités de ce nouveau déploiement pour le Service de santé des armées (SSA). En août 2012, le président Hollande avait pris une décision similaire à l’intention des populations réfugiées en Jordanie, avec l’envoi d’un « Groupement médico-chirurgical », fort d’une centaine de personnels, en comptant l’unité de protection.
Par ailleurs, une jeune volontaire française travaillant pour Médecins sans frontières (MSF) à Monrovia (Libéria), où les structures médicales sont dépassées par l’ampleur de l’épidémie, a été contaminé par le virus Ebola. Rapatriée en France, elle a été sera admise à l’Hôpital d’instruction des armées (HIA) Bégin de Saint-Mandé, lequel fait partie des 9 établissements de référence désignés par le ministère de la Santé pour accueillir les patients victime de cette fièvre hémorragique.
« Rénové en 2010, le service des maladies infectieuses et tropicales (MIT) de l’hôpital possède deux chambres à pression négative. Un patient atteint par Ébola serait emmené selon son état dans l’une de ces chambres, en MIT, ou en réanimation pour soulager les symptômes (fièvre hémorragique, vomissements) et pallier aux défaillances d’organes. L’HIA dispose d’un circuit d’accueil dédié qui peut être isolé du reste de l’établissement », explique le SSA.
Les équipes du HIA Bégin ont été renforcées par des personnels de l’IRBA (Institut de recherche biomédicale des armées), qui, créé en 2009, a intégré l’Institut de médecine tropicale du service de santé des armées qui était alors implanté à Marseille.