L’Australie va intégrer le programme de partenariat renforcé de l’Otan

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Étant donné que l’Alliance atlantique ne concerne, pour le moment, que l’Europe et l’Amérique du Nord (plus la Turquie), l’Australie n’en fait pas partie. Pourtant, ce pays a contribué à la Force internationale d’assistance à la sécurité, déployée en Afghanistan sous l’autorité de l’Otan. Cependant, il n’était pas le seul : d’autres en ont fait autant, comme par exemple la Géorgie.

Au cours de l’histoire, l’Australie a envoyé des troupes combattre en Europe, alors que ce pays était lui même aux prises avec les forces japonaises dans le Pacifique. Aussi, les forces armée australiennes ont l’habitude d’être aux côtés de ses homologues britanniques et américaines, comme en 2003, lors de l’opération Iraqi Freedom et même encore aujourd’hui pour aller livrer de l’aide humanitaire au Kurdistan irakien.

En outre, en matière de renseignement, l’Australie fait partie de la communauté dite « Five Eyes », qui rassemble le Canada, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et les États-Unis. Qui plus est, la diplomatie australienne est souvent (pour ne pas dire toujours) alignée sur les positions occidentales. C’est notamment le cas pour le dossier ukrainien, au sujet duquel le Premier ministre, Tony Abott, a accusé la Russie de « tyranniser » l’Ukraine.

C’est pourquoi Canberra entend renforcer son partenariat avec l’Otan, à l’occasion du prochain somment de l’Alliance qui se tiendra à la fin de la semaine au Pays de Galles.

« Demain (mercredi), le ministre de la Défense et moi-même allons nous rendre au Pays de Galles pour participer au sommet de l’Otan et je peux confirmer que l’Australie va accepter l’invitation officielle à devenir ce que l’on appelle un partenaire de premier plan », a ainsi affirmé Julie Bishop, qui dirige la diplomatie australienne.

Selon le quotidien The Australian, il ne s’agit pour Caberra d’intégrer le MAP (le plan d’action pour l’adhésion) mais un « programme de partenariat renforcé » qui « donnera à l’Australie un accès permanent à la planification de l’organisation dès les premiers stades des opérations futures et assurera une présence australienne au sein des organes de direction de l’Otan ».

La Finlande, qui connaît un regain de tension avec la Russie voisine (des avions russes ont violé son espace aérien à plusieurs reprises ces derniers temps), pourrait rejoindre ce « partenariat renforcé », tout comme la Suède. Sans adhérer à l’Otan, ce mécanisme permettrait à ces pays de demander l’appui de l’Alliance en cas d’urgence.

Cela étant, ce rapprochement de Canberra avec l’Alliance atlantique n’est que l’aboutissement d’un processus démarré il y a longtemps. En février 2013, l’Otan et l’Australie ont signé un « Programme individuel de partenariat et coopération » (PICP).

« Au-delà de la coopération sur les défis mondiaux, les deux parties sont également convenues de travailler en étroite collaboration sur la gestion de crise et de conflit, les situations post-conflit, la reconstruction, mais aussi l’aide humanitaire et les secours en cas de catastrophe. L’ IPCP concrétise cet engagement et expose dans le détail d’autres domaines de coopération futur », expliquait l’Otan, à l’époque.

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