Des documents appartenant à un cadre de Dassault Aviation ont été volés à Paris
En novembre dernier, un ingénieur d’Airbus Military travaillant sur le projet d’avion militaire transport A400M s’était fait voler son ordinateur portable qui se trouvait alors dans une chambre de l’hôtel Pullman, à Versailles.
D’après le quotidien Le Parisien en date du 22 février, un affaire du même ordre s’est passée au début du mois, mais dans des circonstances différentes. En effet, nous apprend le journal, un haut cadre employé par Dassault Aviation, s’est fait voler une mallette à la Gare du Nord, à Paris.
Les faits se sont déroulés le 2 février dernier, aux environs de 17 heures. Ce jour-là, et alors qu’il retire des billets de train Eurostar à une borne automatique pour se rendre à Londres, ce responsable de Dassault Aviation voit que sa collaboratrice est importunée par un individu âgé d’une trentaine d’années. Ce qui le pousse à intervenir pour mettre fin à cette algarade. Et dans la confusion, il laisse sa mallette sans surveillance, près du guichet. Et une fois le calme revenu, il n’a pu que constater la disparition de cette dernière.
Suite à la plainte déposée dans la foulée, une enquête a été confiée au 2e district de la police judiciaire (DPJ) de Paris. Mais, selon Le Parisien, qui cite un « proche de l’affaire », l’attaché-case dérobé contiendrait des documents relatifs au projet franco-britannique de drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) Telemos.
Au moins deux hypothèses peuvent être faites. Soit c’est une affaire relevant de l’espionnage économique et les auteurs du larcin savaient très bien à qui ils avaient à faire, soit c’est un vol classique, commis par opportunisme.
Chez Dassault Aviation, l’on penche pour la seconde option. « Il s’agit a priori d’un vol crapuleux comme il y en a beaucoup à la Gare du Nord » a expliqué un porte-parole du constructeur aéronautique. « Les policiers ne devraient pas avoir de mal à retrouver les voleurs car la scène a été filmée » a-t-il ajouté. Et « aucun document sensible n’a été volé » a-t-il encore précisé. Ce qui ne veut pas dire que les informations contenus dans la mallette ne concernaient pas le drone Telemos.