Le contrat de maintenance des frégates de la classe Floréal confié à STX et DCNS
Le Service de Soutien de la Flotte (SSF) a confié, le 20 décembre dernier, le maintien en condition opérationnelle (MCO) des 6 frégates de type Floréal déployées en outre-Mer au groupement DCNS et STX. Ce contrat, dont le montant n’a pas été indiqué, prend effet à partir de 2012 et a une durée de 6 ans.
Auparavant, la maintenance des frégates de classe Floéral avait été assurée par CNN MCO, une filiale du groupe Compagnie Nationale de Navigation.
Concrètement, les travaux de maintenance concernant ces bâtiments seront confiés à des sous-traitants locaux, sous la maîtrise d’oeuvre des deux industriels retenus par le SSF.
« Des équipes de spécialistes de DCNS seront déployées ponctuellement sur les chantiers, apportant leur savoir-faire dans la conduite de la maintenance navale militaire et leur expertise des systèmes complexes des bateaux de la Marine nationale », a ainsi expliqué Thierry Kalanquin, le directeur de la division Services de DCNS. La gestion du programme sera assurée par une « plateau » commun installé à Brest.
Pour STX France (ex-Chantier naval de l’Atlantique), l’attribution de ce contrat vient s’ajouter à la commande récente de deux paquebots passée par la compagnie Viking Ocean. « C’est non sans plaisir que STX retrouve ces six frégates construites par les chantiers de Saint-Nazaire il y a une vingtaine d’années. Ce contrat conforte notre stratégie de diversification, notamment dans le maintien en condition opérationnelle » a commenté Alain Crouzols, le directeur affaires du groupe, qui avait déjà obtenu, en 2009, le contrat de MCO concernant les 4 bâtiments ravitailleurs de la Marine nationale.
Le programme des frégates de la classe Floréal a été lancé en 1989, afin de répondre à un nouveau besoin exprimé par la Marine nationale. Le premier des 6 bâtiments construits est entré en service en mai 1992. Déployés outre-Mer, ils assurent différents types de missions, qui vont de la police et la surveillance des pêches, les opérations humanitaires ou encore la lutte contre les trafics et la piraterie.
D’une longueur de 93,50 m pour une largeur de 14 m, une frégate de la classe Floréal est mise en oeuvre par un équipage de près de 100 marins. Pouvant évoluer jusqu’à 20 noeuds, son autonomie, en fonction de sa vitesse de croisière, est comprise entre 10.000 à 13.000 nautiques. Elle est armée par un hélicoptère Panther, 2 missiles Exocet MM38, 1 tourelle de 100 mm CADAM et de deux affûts de 20 mm.
Le Floréal et le Nivôse sont basés à La Réunion, le Ventôse et le Germinal naviguent dans les eaux des Antilles françaises (et les trafiquants de drogue ont appris à les connaître), le Vendémiaire a son port d’attache à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) et, enfin, le Prairial est rattaché à Tahiti. Ces navires sont indispensables pour surveiller la Zone Economique Exclusive française, dont la surface est de 12 millions de km2.