Nexter veut être plus compétitif à l’export
Les comptes que Nexter présentera en mars prochain devraient être positifs pour la sixième année consécutive. Le chiffre d’affaires du groupe français spécialiste de l’armement terrestre sera supérieur à celui de 887 millions d’euros annoncé en 2009, proche même du « milliard d’euros », de sources syndicales. Et le bénéfice attendu devrait être de l’ordre de 150 millions d’euros.
Tout va donc bien pour Nexter. Du moins pour le moment. Car, en effet, les prises de commandes du groupe ont chuté de 70% en 2010 par rapport à l’année précédente. Et la production du Camion équipé d’un système d’artillerie (Caesar) pour l’armée française est terminée et celle du Véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI) arrivera à terme dans trois ans.
Le problème de Nexter est de trop dépendre du marché français. Et, par conséquent, de manquer de commandes à l’exportation, même si, pourtant, quelques produits sont susceptibles d’intéresser des armées étrangères.
Aussi, pour s’imposer à l’export, le groupe français n’a pas d’autres solutions que d’être plus compétitif et de baisser ses prix, d’autant plus que la concurrence présente sur le marché des gammes de produits équivalents à un meilleur coût.
Selon le quotidien économique Les Echos, un plan appelé « le grand large » a été présenté en interne le mois dernier. Il vise à réduire les coûts de 25%, à rationaliser l’organisation du groupe et promouvoir l’innovation.
Ainsi, Nexter suit la même voix que Thales et DCNS, qui ont annoncé des plans similaires, respectivement appelés Probasis et Championship.