Une frégate italienne a participé à un exercice avec deux navires iraniens

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D’habitude, l’Iran dénonce la présence de navires occidentaux – en particulier américains, français et britanniques – dans le golfe arabo-persique (GAP), ce qui donne lieu, ponctuellement, à des manoeuvres d’intimidation de la part de la composante navale des Gardiens de la Révolution. En revanche, tel n’est pas le cas avec la marine italienne.

Bien que membre de l’Otan, l’Italie semble avoir la cote à Téhéran. Ainsi, a indiqué la Marina Militare, l’Euro, une frégate italienne anti-sous-marine de la classe Maestrale, a participé à un exercice naval dans le détroit d’Ormuz avec deux navires iraniens, à savoir les frégates Alvand et Alborz.

« Un hélicoptère iranien et un italien ont volé ensemble et échangé des informations », a même précisé l’amiral Hossein Azad, un commandant régional de la marine iranienne. La frégate italienne, jusqu’alors engagée dans l’opération européenne Atalanta, avait préalablement fait escale dans le port iranien de Bandar Abbas.

Selon l’amiral Habibollah Sayyari, commandant de la marine iranienne, si l’Iran a déjà mené des exercices avec une quinzaine de forces navales venues d’Asie et du Proche-Orient, celui ayant impliqué la frégate italienne est une « première » avec un pays occidental.

L’ambassadeur d’Italie à Téhéran, Mauro Conciatori, cet exercice conjoint est un « signe positif » qui doit permettre de « renforcer les relations entre nos deux pays. »

Or, ces dernières sont déjà bonnes : en avril dernier, le président du conseil italien, Matteo Renzi, avait été l’un des premiers dirigeants occidentaux à se rendre en Iran après la signature de l’accord de Vienne portant sur les activités nucléaires iraniennes. « L’Italie a une place particulière auprès des Iraniens et ses sociétés, son industrie y sont appréciées », avait alors commenté le président iranien, Hassan Rohani.

Cela étant, la Marina Militare a relativisé (un peu) l’importance de ces manoeuvres avec la marine iranienne. Depuis le début de sa mission, « l’Euro (…) a participé, en fait, dans le cadre de ses activités, à un certain nombre d’exercices avec des navires de guerre de marines de plusieurs pays, comme la Tanzanie, Oman , le Djibouti, le Japon et la Corée du Sud », a-t-elle souligné.

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