La marine iranienne a effectué des tirs près de navires américains et d’une frégate française
Le 26 décembre, alors que la marine iranienne effectuait des manoeuvres avec son homologue omanaise, la frégate multimissions (FREMM) Provence a franchi le détroit d’Ormuz pour rejoindre le golfe arabo-persique (GAP), en compagnie de navires américains escortant le porte-avions USS Harry S. Truman (Task Force 58).
Seulement, d’après le commandant Kyle Raines, de l’US CENTCOM, le commandement militaire américain chargé des opérations en Asie centrale et au Moyen Orient, un navire des gardiens de la Révolution iraniens a tiré « plusieurs roquettes non guidées » à seulement 1.300 mètres de l’USS Harry S. Truman et de son escorte.
Toujours selon la même source, les marins iraniens ont lancé un avertissement aux navires – civils et militaires – croisant dans le détroit d’Ormuz seulement 23 minutes avant d’effectuer leurs tirs.
Même si aucune mesure d’évitement n’a été prise, le commandant Raynes a estimé que des actions de ce type sont « hautement provocatrices, dangereuses et non professionnelles » et qu’elles « remettent en question l’engagement de l’Iran sur la sécurité d’une voie navigable vitale pour le commerce international ».
Par ailleurs, l’État-major des armées (EMA) souligne qu’il s’est agi de la « première intégration d’une FREMM au sein d’un groupe aéronaval » américain « en zone de crise ». Cela « n’a posé aucune difficulté technique et témoigne de la remarquable interopérabilité des marines française et américaine », a-t-il ajouté.
La FREMM Provence a été livrée à la Marine nationale en juin dernier. Pour ce déploiement, elle embarque un hélicoptère Caïman de la flotille 33F. Elle a maintenant intégré le groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle, actuellement engagé dans l’opération Chammal.
La FREMM Aquitaine, officiellement admise au service actif au début de ce mois, rejoindre le groupe aéronaval au début de l’année 2016.
