La France va moderniser ses trois avions de guêt aérien E2C Hawkeye

Si l’on en croit l’agence américaine de coopération de défense et de sécurité (Defense Security Cooperation Agency, DSCA), la France a effectué une demande dans le cadre du dispositif des « Foreign Military Sales » pour moderniser ses 4 (sic!) avions de guêt aérien E2C Hawkeye.

D’un coût de 180 millions de dollars (131 millions d’euros), cette remise à niveau vise à maintenir l’interopérabilité de ces appareils avec les moyens de l’Otan en leur intégrant des systèmes d’interrogation APX-122 IFF Mode 5/S, des transpondeurs APX 123 IFF 5/S et des systèmes de mesure de soutien électronique ALQ-217.

La Marine nationale a reçu ses deux premiers E2C Hawkeye en 1999 et un troisième exemplaire, commandé en 2001, est venu renforcer cette flotte en 2004. Mis en oeuvre par la Flottille 4F, basée à Lann Bihoué, ces appareils sont embarqués à bord du porte-avions Charles de Gaulle, avec pour mission de détecter les menaces aériennes et de surface, de guider les avions d’interception et/ou d’assaut contre des objectifs navals et terrestres, d’élaborer la situation tactique et de servir de relais d’informations et de données au sein du groupe aéronaval.

En 2009, ces trois appareils ont été une première fois modernisés et portés au standard NP-2000. Cette remise à niveau a consisté à améliorer leurs capacités de détections et de poursuite de cibles, notamment avec l’intégration du radar APS-145, d’une portée de 250 nautiques et pouvant suivre 2.000 pistes.

Pour disposer de davantage de marges de manoeuvre quand ces appareils sont en maintenance, utilisés à des fins d’entraînement ou bien encore embarqués à bord du Charles de Gaulle, la Marine nationale avait envisagé l’achat d’un quatrième exemplaire. Mais comme l’avait indiqué en 2010, devant les députés de la Commission de la Défense et des Forces armées, le chef d’état-major de la Marine nationale (CEMM), qui était à l’époque l’amiral Forissier, l’opération n’avait pas pu se faire, l’avion d’occasion proposé par les Etats-Unis n’étant plus à vendre.

Aussi, ceux qui connaissent bien l’aéronavale française ont de quoi être étonnés de constater que la demande française relayée par la DSCA au Congrès américain concerne 4 appareils et non 3 comme l’on pouvait s’y attendre. Y aurait-il eu une livraison dont personne n’aurait été au courant?

Eh bien non. En effet, contactée, la Direction générale de l’armement (DGA) a confirmé le projet de modernisation des Hawkeye de la Marine nationale. Mais, en revanche, elle a précisé que le contrat de remise à niveau concerne bel et bien 3 avions et non 4 comme l’a indiqué la DSCA.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]