Le district de Surobi devrait bientôt passer sous l’autorité des forces de sécurité afghanes

Pour le moment, ce n’est pas encore officiel. Mais un organisme dépendant du gouvernement afghan a donné, le 26 octobre, une seconde liste des régions qui feront prochainement l’objet d’un transfert de la responsabilité de la sécurité aux forces de sécurités afghanes.

Il restera par la suite au président Karzaï de la confirmer ou pas, à l’occasion de la conférence internationale d’Istanbul sur l’Afghanistan, prévue le 2 novembre prochain. Ces transferts sont un élément clé de la stratégie de l’Otan dans le pays étant donné que la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), qui est sous son commandement, devra s’en être retirée d’ici 2014.

Ainsi, 17 provinces sont concernées, dont celles de Badakhshan, Badghis, Balkh, Daykundi, Ghazni, Ghor, Helmand, Herat, Kaboul, Laghman, Nangarhar, Nimroz, Parwan, Samangan, Sar-i-pul, Takhar et Wardak.

Pour la région de Kaboul, qui a pourtant fait partie de la première liste donnée en mars dernier (3 régions et 4 villes), le contrôle du district de Surobi restait encore à transférer aux forces de sécurité afghane. Et c’est dans ce secteur que précisément est déployé un bataillon français.

Si ce transfert est confirmé, alors cela permettra aux forces françaises de la brigade La Fayette de continuer leur retrait, amorcé la semaine passée avec le départ de Surobi d’une compagnie du 2ème Régiment Etranger Parachutiste (REP).

Cela étant, Abdul Khaliq Farahi, le directeur de l’organisme en charge d’identifier les secteurs où les transferts d’autorité sont possibles, a prévenu que certains districts pourraient être retirés de cette seconde liste s’ils sont encore en proix à des violences. Donc, encore une fois, rien n’est fait pour la Brigade La Fayette.

Par ailleurs, la France a soumis à l’Afghanistan, le 26 octobre, un projet de traité d’amitié qui liera les deux pays à l’avenir. Selon Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères, qui a reçu son homologue afghan, Zalmai Rassoul, le document concerne la sécurité, la formation des militaires et des policiers afghans et la création d’une force de gendarmerie. Il est aussi question de l’agriculture, de la recherche, de l’éducation, de la santé et du développement.

« Ce traité manifeste la volonté de la France de continuer à accompagner l’Afghanistan au-delà de 2014 » a expliqué Alain Juppé. « Il va être examiné par la partie afghane et j’espère qu’il pourra être signé, si les conditions sont réunies, avant la conférence de Bonn en décembre prochain », a-t-il ajouté.

Le patron du quai d’Orsay a également souligné les progrès accompli en Afghanistan, avec 85% de la population ayant accès aux soins de première nécessité (8% en 2002), une baisse de 25% de la mortalité infantile et un tiers de filles parmi les 7 millions d’enfants scolarisés.

Le ministre afghan des Affaires étrangères a quant à lui exprimé « la gratitude du peuple et du gouvernement pour les sacrifices des soldats français pour la sécurité de l’Afghanistan ». Pour rappel, 75 d’entre eux sont morts dans ce pays, depuis que la France y est engagée militairement.

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