L’omniprésence des drones sur le champ de bataille a porté un coup fatal au futur hélicoptère d’attaque de l’US Army

La guerre en Ukraine est-elle le chant du cygne pour l’hélicoptère de reconnaissance et d’attaque ? S’il faut se garder de toute conclusion définitive, il n’en reste pas moins que quelques signes le suggèrent.

Ainsi, au regard des pertes subies par les Ka-52 « Alligator » russes sur le front ukrainien, le ministère japonais de la Défense avait dit envisager de retirer du service ses AH-64D Apache [attaque], AH-1S Cobra [lutte antichar] et autres Kawazaki OH-1 [reconnaissance] pour les remplacer par des drones tactiques.

En France, il a été décidé de faire l’impasse le standard Mk3 du Tigre au profit d’une modernisation moins ambitieuse. Certes, le fait que l’Allemagne ait annulé sa participation à ce programme a pu justifier en partie cette mesure. Cependant, lors d’une audition parlementaire, en février 2023, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, avait dit avoir demandé de « regarder si ce qui était imaginé pour le standard 3 correspondait bien à ce qu’on voulait technologiquement ». Et de demander : « Est-ce qu’on n’aura pas un super hélicoptère déjà démodé [avec les drones] ? »

Un autre signe est venu des États-Unis. Le 8 février, l’US Army a fait savoir qu’elle allait mettre un terme au programme FARA [Future Attack Reconnaissance Aircraft], lequel avait été officiellement lancé en 2018 dans l’intention de remplacer une partie des AH-64 Apache et les OH-58D Kiowa Warrior, par ailleurs déjà retirés du service.

Selon le cahier des charges de l’US Army, ce futur hélicoptère de reconnaissance et d’attaque devait pouvoir voler à la vitesse de 180/200 noeuds [soit 370 km/h], présenter une architecture modulaire afin de lui intégrer des technologies nouvelles et avoir la capacité de mettre en oeuvre des drones. Enfin, il était question de le faire évoluer en mode autonome pour des missions dans des environnements fortement contestés.

Deux industriels avaient été sélectionnés dans le cadre de ce programme : Bell pour le 360 Invictus et Sikorsky pour le Raider X, issu du S-97 Raider.

Le FARA est « la priorité numéro un de la modernisation de l’aviation de l’US Army pour pénétrer et désintégrer efficacement les systèmes intégrés de défense aérienne des adversaires », avait affirmé le Dr Bruce D. Jette, alors secrétaire adjoint de l’Army pour les acquisitions, la logistique et la technologie, en 2020. « Il permettra […] de disposer de plus grandes capacités tactiques, opérationnelles et stratégiques grâce à une vitesse, une portée, une endurance, une capacité de survie et une létalité considérablement accrues », avait-il ajouté.

Finalement, au regard des retours d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine, le FARA ne paraît plus pertinent aux yeux de l’US Army.

« Il sera mis fin au développement du ‘Future Attack Reconnaissance Aircraft’ tandis que les « investissements pour le ‘Future Long Range Assault Aircraft’ [le V-280 Valor, un hélicoptère de transport de nouvelle génération, ndlr], l’UH-60M Blackhawk et le CH-47F Chinook Block II se poursuivront », a en effet annoncé l’US Army, via un communiqué. Et d’ajouter qu’elle comptait aussi retirer progressivement du service les « systèmes qui ne sont pas capables de survivre sur le champ de bataille d’aujourd’hui, notamment les drones Shadow et Raven ».

« Nous apprenons du champ de bataille, notamment en Ukraine, que la reconnaissance aérienne a fondamentalement changé. Les capteurs et les armes montés sur divers drones sont plus omniprésents et moins coûteux que jamais », a justifié le général Randy George, le chef d’état-major de l’US Army, avant de plaider en faveur d’une « accélération de l’innovation » et de la mise en service de drones « modernes ».

« En examinant le programme FARA à la lumière des nouveaux développements technologiques, de l’évolution du champ de bataille et des projections budgétaires actuelles, il a été estimé que les capacités accrues qu’il offrait pourraient être obtenues de manière plus abordable et plus efficace en s’appuyant sur une combinaison » de différents moyens, comme les drones et les moyens spatiaux, a insisté l’US Army.

Par ailleurs, cette dernière va également mettre fin à la production de la version UH-60V du Blackhawk « en raison d’une croissance significative des coûts » au profit d’un nouveau contrat pluriannuel portant sur l’achat d’hélicoptères UH-60M Blackhawk », ceux-ci devant disposer d’une nouvelle cellule avec une durée de vie de plus de 20 ans.

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89 contributions

  1. Aymard de Ledonner dit :

    Le Shadow est l’ancêtre du TB2…

  2. Robmac dit :

    L’évolution technologique guerrière masque le rôle humain des combattants, et aboutie au fait que de moins en moins de jeunes gens souhaitent s’engager, y compris dans l’aviation.

    Il faudrait en parler davantage, et je suis certain que les exploits des aviateurs et des artilleurs russes et israéliens susciteraient une quasi exaltation,qui favoriserait l’engagement de la jeunesse.

    • Raphaël dit :

      @Robmac : la guerre, que ce soit au sol, dans les airs, sur (ou sous) les mers, consiste essentiellement, au niveau individuel, à faire pénétrer le plus de métal possible dans le corps d’une autre personne qui, à la base, ne vous a personnellement pas fait grand-chose. Partant de ce postulat, je trouve plutôt sain pour nos sociétés que les exploits guerriers ne suscitent plus autant d’exaltation dans la jeunesse. On peut (et on doit) accepter la guerre comme un mal nécessaire dans certaines conditions, mais je me poserais quand même des questions sur la santé mentale de quelqu’un qui ressentirait des frissons d’excitation à la vue de corps déchiquetés par les bombes, qu’elles soient françaises, russes ou israéliennes…

      • Thierry HENRY dit :

        Libre à vous de refuser de percer le corps d’un nazi ou d’un terroriste… Vous changerez, le jour où un de vos proches sera massacré !

      • Robmac dit :

        Mon message était au second degré …

      • Stéphane Leroy dit :

        @Raphaël ; La guerre est une notion qui se règle entre États…L’état n’est qu’un conglomérat d’individus (dont vous et moi).
        De ces guerres peuvent découller des actions de combat entre individus. Et là, pendant plus de 20 ans, mon job était d’être prêt à mettre « hors de combat » le type d’en face…
        Si nécessaire en lui ôtant la vie, mais sinon, en le blessant en vue de le capturer, mieux, en acceptant sa reddition…
        Du métal, j’en ai donné (enfin je crois, je suis pas allé au résultat), le but de mon ouverture du feu était de me sortir d’une situation merdique…Du métal, j’en ai pris, aussi…

      • Raphaël dit :

        @Robmac : au temps pour moi, il arrive parfois que mon thermomètre défaille…
        @Thierry HENRY : je ne refuserai pas de percer le corps d’un nazi, d’un terroriste ni d’un petit homme vert d’outre-Narva si celui-ci prétend venir jusque dans mes bras égorger mon fils et ma compagne. Et Dieu sait que j’ai les bras très longs. Il n’y a aucun problème avec ça. Par contre, il y a un soucis lorsque la vue d’une arme à feu éveille des frissonnement d’ovaires. Ce n’est pas sain.

        • FNSEA dit :

          Les collègues horticulteurs vous le diraient : qu’il s’agisse du tracas ou de la fleur, le mot souci s’écrit sans s au singulier.
          Il y a un souci, un plant de souci, un petit souci, un souci en pot, sans-souci, une fleur de souci, se faire du souci, un souci jaune vif, le souci de plaire, un souci à la boutonnière.

    • MERCATOR dit :

      « Je suis certain que les exploits des aviateurs et des artilleurs russes et israéliens susciteraient une quasi-exaltation, »

      Il est certain que les exploits des aviateurs israéliens qui bombardent des populations civiles démunies de défenses antiaériennes vont amener plus de vocations que celles de tankistes russes passes au barbecue.

  3. Fralipolipi dit :

    C’est pourquoi le développement de la propulsion Hybride (hautes vitesses) pour hélicoptères doit aussi passer par la réponse au marché civil.
    Et cela tombe bien pour Airbus, car c’est l’esprit de son programme RACER (dont le prototype ne devrait plus tarder à voler, cette année).
    Si un tel hélico hybride rapide trouve son marché déjà dans le civil, alors il y a de grandes chances qu’il trouve aussi un débouché dans le militaire – avec ou sans omniprésence des drones.
    D’ailleurs, selon Airbus, une telle propulsion hybride (selon le principe du Racer) devrait aussi pouvoir être développée pour des hélicos moyens/lourds … destinés notamment au transport de troupes … la vitesse étant alors un gage de sécurité et d’efficacité, quel que soit le contexte Air-Air et Sol-Air (on songe alors à un potentiel remplaçant des NH90 et H225M). Pour les missions RESCO, ce serait l’idéal.
    Donc on croise les doigts pour Airbus et le Racer !
    Et tant mieux si les US laissent (un peu) plus d’espace et de temps à Airbus.

    • Sorensen dit :

      C’est quoi un hélicoptère hybride ? Moitié char moitié hélicoptère ? Supercopter la bite en l’air, le cul par terre, attention ça va faire de la poussière…Ce langage de neuneu.
      La propulsion hybride se veut écologique, aucun rapport avec la vitesse de l’appareil. D’où ça sort cette énième imbécilité sur une supposée limitation de l’utilisation d’un thermique ? N’importe quoi.

      • Aymard de Ledonner dit :

        « C’est quoi un hélicoptère hybride »
        Vous pouvez électrifier le rotor de queue, ralentir en vol l’une des turbines pour économiser du carburant, tout en ayant ou pas un apport électrique, récupérer de l’énergie dans certaines phases de vol pour la stocker et la réutiliser plus tard…
        Ce n’est pas parce que vous n’y comprenez rien que cela n’existe pas. Un peu d’humilité ne nuit jamais….

        • Sorensen dit :

          Ce n’est toujours un hélicoptère hybride. Cela n’existe pas, pas plus qu’une voiture hybride. A motorisation hybride oui. Sinon, un hélicoptère ce n’est pas une voiture. Airbus ne s’est pas risqué à ce genre delexique commercial.

          Le Safran Eco-Mode hybrid-electric system ne fonctionne pas comme vous le bavez : https://www.safran-group.com/fr/espace-presse/safran-valide-son-concept-propulsion-hybride-mode-eco-helicoptere-2023-06-19

          Ce n’est même pas une vraie propulsion hybride; sans parler de l’imbécilité d’activer un mod économique pour atteindre de hautes performances.

          • Pascal, (l'autre) dit :

            @Sirensen C’est à se demander ce que vous faites sur ce blog, quel gâchis, un H.P.I. comme vous (vous essayez du moins de nous le faire croire) a sa place dans un bureau de recherche, votre formidable entregent, votre savoir immense devrait faire……………..merveille! Nul doute qu’avec vous de fantastiques découvertes et réalisations feraient le bien de l’Humanité toute entière!

      • v_atekor dit :

        Moitié avion, moitié hélico. Un truc qui ressemble à un hélico, mais avec l’allonge et la vitesse d’un avion. Un rotor principal pour le décollage et des ailes pour la portance. L’Eurocopter X3 par exemple.

          • v_atekor dit :

            Comment ça non ?! C’est exactement ce dont il est question. Une portance fournie par des ailes, des hélices de propulsion. Une vitesse de 470+ km/h… et que la page que tu cites nomme « The Eurocopter X3 hybrid helicopter ».
            .
            Lorsque tu seras ingé aéro, et tu me donneras des leçons dans le domaine. Pour le moment tu m’écoutes…. Et au passage tu lis les docs que tu fournis.

          • v_atekor dit :

            « September 6, 2010: First flight of the demonstrator for the X3, a high-speed hybrid helicopter. »
            .
            Tu m’ôtes les mots de la bouche. Merci pour la confirmation.

          • Sorensen dit :

            Toujours non. Le rotor est animé par la motorisation principale qui ne sert pas qu’au décollage. Les ailes courtes ne sont là que pour compenser le poids des deux hélices additionnelles et les positionner – la portance augmentant avec la vitesse vos ratiocinations sont impropres –

            Ce n’est pas un croisement entre un avion et un hélicoptère. Ce qui est nommé hybrid est bien nommé ici : The X3 configuration utilises a pair of RTM 322 turboshaft engines to power a five-blade main rotor system with two propellers installed on short-span fixed wings.
            Sur un avion un moteur par hélice ou turbine.
            Ce qui est nommé ici hybrid n’est plus utilisé pour le Racer – ce qui est logique, c’était capillotracté -. Racer dont les composites sont hybrides aussi.

      • Fralipolipi dit :

        @Sossotte
        Tu es bien pathétique … digne du clown que tu es.
        Tout le monde sait de quoi il s’agit … sauf notre Sossotte de troll 😀
        Tu repasseras pauvrine.

        • et v'lan asse moi l'éponge dit :

          Non il a raison.
          Tout le monde n’a pas des connaissances dans les technologies lié à l’aéronautique.
          Un hélicoptère hybride, n’est pas du tout la même chose qu’un hélicoptère à propulsion hybride., sans parler d’éventuel hélicoptère hybride a propulsion hybride.
          Au demeurant ce n’est pas le Sossotte originel, même si il est original.

      • Stéphane Leroy dit :

        @Sorensen quand je sais pas, j’ouvre un dictionnaire…
        hybride
        adjectif

        (latin hybrida, de sang mêlé)

        1. Se dit d’un animal issu du croisement entre des lignées sélectionnées et plus ou moins consanguines à l’intérieur d’une même espèce.
        Synonymes :

        bâtard – corniaud – croisé – mâtiné – métis

        2. Se dit d’une plante issue du croisement entre des parents nettement différents, appartenant à la même espèce (croisement entre lignées) ou à des espèces voisines (hybrides interspécifiques).
        3. Qui est composé d’éléments disparates : Une architecture hybride.
        Automobile

        5. Se dit de la motorisation d’un véhicule comportant un moteur thermique et un moteur électrique ; se dit du véhicule lui-même.

        Chimie

        6. Se dit d’une orbitale obtenue par hybridation d’autres orbitales.

        Géologie

        7. Se dit d’une roche magmatique qui résulte d’un mélange de deux ou plusieurs magmas.

        Informatique

        8. Se dit d’un calculateur composé de circuits analogiques et de circuits numériques…

        Le V22 est un appareil hybride,il décolle comme un hélicoptère, il vole comme un avion…
        j’ai des rosiers hybrides dans mon jardin…

        Levez votre cul de votre canapé, et arrêtez de vous neu-neuïfier devant votre téléviseur qui diffuse à longueur de temps des pub pour des voitures…

      • Isabelle dit :

        Sûrement de vous comme votre commenter vide de sens une voiture hybride, c ’est quoi ? Demandez vous et trouvez la réponse, vous serez plus illuminé ….

    • Math dit :

      A mon avis, ils sont embêtés par un problème bien immédiat qui impose de mieux réfléchir, tout de suite et pas sur une machine hors de prix. Dans les conditions actuelles, le F35 n’aurait jamais vu le jour.

      • Fralipolipi dit :

        @Math
        Justement le concept du Racer, et avant lui du X3, correspond à la configuration de propulsion hybride mixant au mieux fiabilité et surcoûts relativement contenus (par rapport aux helicos classiques).
        ce qui était loin d’etre le cas de la majorité des projets FARA, surtout du 2nd sur la photo de l’article, avec du contra-rotatif.

        • Math dit :

          Oh, je crois que le Racer sera très bien. Mais il serait utile de dissocier les fonctions transport et de combat. Je pense que les drones sont terriblement efficaces dans la fonction appui feu ou MTO et prennent, à minima sur la ligne de front tout l’espace alloué aux hélicoptères de combat. Pour ce qui est des missions d’île en île ou d’Oasis à Oasis, qui pourraient poser d’importants problèmes de communication, je ne sais pas. Mais la niche se réduit…
          Après, pour la fonction transport, que ce soit civil ou militaire, le choix d’architecture le plus simple, qui rencontre le moins de pb de stabilité et de fatigue mécanique me semble toujours être le meilleur. Le V22 fonctionne, mais c’est une plaie en maintenance et ça reste une machine difficile. Le Racer est plus simple et l’idée d’une autorotation fait moins peur.

        • Sorensen dit :

          Non toujours pas. Le moteur est hybride, pas la propulsion. Il n’y a pas de transformation d’énergie électrique en énergie mécanique pour la puissance de propulsion, mais pour le maintien en veille et le redémarrage rapide du moteur.

          Cessez de raconter n’importe quoi.

    • Félix GARCIA dit :

      Bien d’accord avec vous.
      « Bon vent » au magnifique RACER !

  4. Franz35 dit :

    Est ce la fin des hélicoptères de reconnaissances ? je ne pense pas car les drones sont sensibles au brouillage. Les drones sont complémentaaaaaiiires aux hélicoptères. Ils est donc pertinent de modifier les cahiers des charges pour les hélicoptères, mais pas nécessairement de s’en débarasser

    • rainbowknight dit :

      Je plussoie. Brouillage qui pourrait être exercé par un hélicoptère spécifiquement dédié à la mission…

    • john dit :

      Comme ceux qui ne comprennent pas la furtivité, certains ne comprennent pas le brouillage…

      Que permet le brouillage?
      Gêner les récepteurs d’ondes électromagnétiques. Il est possible de gêner des communications, des radars. Dans le cas des drones, il s’agit de gêner les communications.
      Donc ici, vous faites une première erreur, supposer que les drones de reconnaissance seront forcément tous pilotés depuis le sol… Qui dit que c’est le cas? Il y a d’autres solutions, une densité suffisante de drones avec des trajets prédéterminés, et un vol au GPS combiné à un système de guidage inertiel. Et l’autre solution sera de mettre en place des intelligences artificielles gérant ces vols. Donc dans ces cas, le brouillage ne servira à rien.
      Deuxième erreur, faire l’hypothèse que brouiller qqch est simple. C’est facile de brouiller les GPS parce que tout le monde a accès au système d’interprétation des données GPS, et les fréquences utilisées par les satellites GPS sont connues. C’est facile de brouiller de vieux radars, parce que à nouveau, leur gamme d’ondes était connue.
      Maintenant, dans les systèmes modernes, il est possible d’avoir des radars qui émettent en même temps sur plusieurs fréquences en même temps. Beaucoup beaucoup plus difficile de brouiller ce genre de radars.
      Pour les communications, c’est pareil. Si les drones volent encore en Ukraine, c’est parce que des systèmes relativement simples et peu chers permettent de sauter entre différentes fréquences et rendent le brouillage compliqué !

      Donc non, rien de magique ici ! Vraiment pas !

      • speedbird101A dit :

        @ John ……….Bof rien de plus facile que de faire fondre au sens propre du terme , un GPS embarqué sur un drone ,ou un radar multifréquences … et avec juste une bombe ELM de forte puissance , pour le coup ,là c’est vraiment magique !!

        • vno dit :

          Les composants qui résistent à ces ELM existent depuis longtemps … Il faut juste les utiliser en les ajoutant dans le cahier des charges et vérifier que les industriels n’arnaquent pas les armées avec des composant civils rendus non identifiables par différentes méthodes .

      • v_atekor dit :

        Si le pilotage ne se fait pas forcément depuis le sol, la mission de reco. est généralement de guider un tir en temps réel, et pour ça, il faut un flux partant du drone à l’opérateur. Avoir une situation au retour est possible mais souvent moins intéressant.
        .
        Sur le brouillage, on ne parle pas ici de brouillage radar, mais de brouillage de com’. Certes, l’évasion fréquentielle habituellement est efficace (pour l’hélico ou le drone) pour obliger le brouilleur à étaler son spectre, mais un drone aura moins de puissance électrique, or la puissance du brouilleur dépend de la puissance de l’émetteur cible (et du carré de la distance entre le brouilleur et l’émetteur). Si la puissance émise par le drone est plus faible, il sera logiquement plus simple à brouiller. Si le drone doit se rapprocher plus, il sera aussi plus facile à brouiller.

        En fait, il est très probable que le brouillage joue en faveur de l’hélico, mais c’est surtout le prix qui joue en faveur du drone. 3 drones bas coût dont 2 seront brouillés coûtent beaucoup moins cher qu’un hélico et sont plus simples à mettre en oeuvre pour le même résultat.

        L’autre point évidemment, c’est qu’un brouilleur en fonctionnement, c’est tout sauf discret et ça devient une cible de choix facile à localiser.

    • fabrice dit :

      Tout à fait d’accord avec vous. D’ailleurs c’est le retex israélien à Gaza, le canon de l’Apache est indispensable face à une nuée de fantassins, de la haut, le pilote voit mieux ce qui se passe en bas qu’un « pilote » au sol. Plus qu’un « boum » façon drone kamikaze, il faut de la puissance de feu en continu venue du ciel (bref du mitraillage).
      De fait une des plus lourdes et insistantes demandes des Israéliens auprès du Pentagone est la cession d’hélicoptères de combat.
      Pourtant ils ont deux escadrons d’Apache soit une cinquantaine d’hélicoptères. Ils sont parait il « en surchauffe ». Enfin le nombre de drones, ils n’en manquent pas.
      Entre les drones et les Apache ce ne sont pas les mêmes missions.
      A noter en contre guérilla des mini drones avec fusil pouvant tirer une trentaine de balles en rafale avec haut parleur semble-t-il en contrôle de foule. Plus précis et moins meurtrier qu’un drone kamikaze.

      • et v'lan passe moi l'éponge dit :

        Le retex ismaélien n’a que peu de valeur dans des conflits entre états.
        Israël se bat contre des organisations terroristes qui n’on pas un accès facile à des arme air/sol, et dépourvues de force aérienne.
        C’est tout le problème de la Russie avec ses hélicos d’attaque et de brouillage qui se font abattre, sans réellement démontrer leur utilité.

    • joe dit :

      Cette problématique de brouillage est en passe d’être résolue. En fait les solutions existent déjà : GPS résistant au brouillage, module caméra + cartographie qui permet de suivre le terrain, capteurs intelligents redondants, centrale à inertie miniature. Hors question de coût unitaire de ces solutions, les drones ne sont qu’à leur balbutiements. D’ici une vingtaine d’années les guerres seront perdues ou gagnées par celui qui aura le meilleur algorithme et les meilleures capacités de production pour saturer l’ennemi. En fait comme en 1939/45… Avec bien sur les hommes pour occuper le terrain en dernier recours…

      • speedbird101A dit :

        @ joe ….que nenni !!! tous vos drones de gadgets se réduisent au néant avec une seule bombe électromagnétique de forte puissance …parce que là on passerait directement du brouillage des oeufs à la fondue savoyarde et jusqu’ à la carbonisation de l’emmental …

        • Dodo dit :

          Nous ne sommes pas dans un jeu video ou un film.
          La bombe électromagnétique ce n’est pas un truc commun, ce n’est pas une munition simple et elle a de nombreuses limites.
          Sachant que pour obtenir une impulsion électromagnétique (hors nucléaire) le rayon d’action est faible, le résultat impossible à vérifier. L’impulsion électromagnétique est très aléatoire, elle ne va pas forcément détruire (dans la réalité) en un claquement de doigts tout ce qui fonctionne avec de l’électricité. Entre ce qui ne sera pas perturbée, entre ce qui sera perturbé et ce qui pourrait être endommagé par un élément qui aurait grillé, on a de gros écarts.

          Dans la réalité, une impulsion électromagnétique non nucléaire ça se génère au mieux sur quelques centaines de mètres (et cela ne se fait pas avec un obus de 155mm, on est déjà sur du gros missile). Ensuite sur ces quelques centaines de mètres il faut faire la distinction entre un équipement qui peut se trouver dans un bâtiment, enterré ou certains équipements militaires qui sont protégés contre cela. C’est aussi pour ces raisons que partout encore, on va largement préférer balancer des missiles classiques pour détruire une zone visée que chercher à y envoyer une bombe à impulsion électromagnétique aux effets aléatoires, non vérifiables. Quand les russes balancent des missiles sur l’infra électrique en Ukraine, on pourrait se dire « oh mais ils n’ont qu’à balancer une bombe IEM et tout est cramé », sauf que dans la réalité militaire, ce n’est pas ainsi.

          Donc dire et répéter qu’ils suffit d’une bombe est tout est terminé, plus de drones, plus rien, c’est de la connerie. Si une telle chose serait si efficace, cela ferait un moment qu’on observerait son usage un peu dans tous les conflits. Hors explosion nucléaire, l’IEM c’est concrètement au jour d’aujourd’hui (et depuis des décennies), y compris aux USA, de la merde sur lequel l’investissement et la recherche ne permet pas d’apporter et de créer une arme efficace qui pourrait être employé communément.

          Donc vous n’irez pas bien loin avec une bombe IEM non nucléaire, cela fait 70 ans que c’est étudié, que des tests sont réalisés, pourtant il n’y a toujours rien de sérieux sur la table, ce n’est pas sans raisons. Dans les films ou les jeux vidéos tout peut s’imaginer, mais nous n’y sommes pas. Pour contrer du drone on restera sur du brouillage de signaux, là aussi il ne faut pas espérer faire des miracles, si certains drones ont besoin d’un signal GPS, d’autres fonctionnent avec des ondes radio.
          Si on va avoir des brouilleurs qui vont perturber au loin un signal GPS, il ne va pas faire la même chose pour des ondes radio. Le brouillage amène également plutôt une perturbation d’un signal qui génère des erreurs et des trous dans la communication, ça ne va pas faire « tomber » le drone.
          Un brouilleur est adapté à une longueur d’onde, en face pour lutter contre ce genre de brouillage, la changement de fréquence peut se faire, mais c’est aussi l’automatisation par l’intelligence artificielle qui peut faire son impact. On peut avoir des centrales inertielles couplées à une cartographie intégrée qui va permettre au drone de suivre un chemin, peu importe le brouillage, utile pour des drones suicides. Pour un drone d’observation ce sera plus gênant pour la transmission des images, mais là aussi l’intégration d’un programme qui va faire revenir le drone à son origine en cas de perte du signal, ça peut se faire (ça existe déjà, lié au positionnement GPS, on peut le lier également à la cartographie et la centrale à inertie).

          La lutte anti-drone va évoluer, mais les drones évolueront eux aussi. Le conflit en Ukraine reste aujourd’hui l’observatoire d’une prolifération de drones « simples », souvent tirés du marché civil.
          Le truc qu’il faut bien prévoir, c’est que chez nous comme en face on va s’inspirer de ce qu’on voit pour avoir des drones en masse comme pour pouvoir se confronter à un ennemi qui en dispose en masse. Les solutions tournant autour du brouillage doivent concilier le besoin de neutraliser les drones d’en face sans neutraliser nos propres drones, car ils offrent, on le sait, un puissant avantage.
          Donc ne soyons pas surpris à ce que dans quelques années, le petit drone civil à 2000€ qu’on voit aujourd’hui en Ukraine devienne un petit drone militaire à 30 000€, car on va chercher à ne pas en faire un drone facile à perdre.

          • Math dit :

            Il semble que l’on est pas très loin du drone qui choisit sa cible et prend sa décision d’engagement. C’est ce que clament les études américaines. Peut-être pour favoriser l’acceptation de cette idée seulement. Technologiquement, il n’y a rien qui bloque. C’est une collecte de données, un algorithme de décision à affiner, la génération d’une intention et des contrôles commande de correction. La mise au point de la boucle n’est pas simple, mais ce n’est pas du tout inatteignable, il y a beaucoup de problèmes civiles qui buttent exactement sur les mêmes problèmes, à résoudre sur des temporalités inférieures à la micro seconde. Je ne vois pas la différence avec le pb posé ici.

      • Jean (le1er) dit :

        Serte, mais cela a un coût donc on s’éloigne à grand pas du drone pas cher disponible au plus petit échelon.

    • Félix GARCIA dit :

      « je ne pense pas car les drones sont sensibles au brouillage »
      Et seront probablement moins « discrets » dans le spectre électromagnétique du fait de leurs liaisons.
      Enfin, ça, c’est tant que « l’homme sera dans la boucle » …

    • Math dit :

      https://ukdefencejournal.org.uk/british-army-considering-new-short-range-air-defence-platforms/

      Ça va devenir invivable. Survoler un champ de bataille va être compliqué. Il faut s’attendre à des attaques massives de drones de petite taille, entraînant une masse importante de canons AA à basse altitude. L’ensemble va créer des conditions rendant impossible l’usage des hélicoptères sur une ligne de front.

    • Bomber X (Original) dit :

      Oui, je me méfie de ceux qui enterrent un système ou une capacité un peut trop vite. Son rôle va probablement profondément changer mais se baser uniquement sur le retour du conflit en Ukraine est à peu prêt aussi idiot que d’enterrer le MBT aux vues de la guerre du Golf de 91. On a déjà vu des abandons de capacités ou des programmes qui se sont basés sur des raisonnements fallacieux (Comanche ou guerre des mines aux USA, missiles anti-radar en France etc.) la différence étant que les USA ont des moyens sans commune mesure avec nous quand il est nécessaire de remonter rapidement en puissance sur un domaine.

  5. Alain d dit :

    Et oui, combien de drones contre un hélicoptère? Les pilotes aux tablettes.
    Il faut donc contrebalancer par beaucoup de tabletteurs. Le système Atlas peut-il intégrer les données des drones en temps quasi-réel? Beaucoup de drones impose d’avoir un état des lieux mis à jour en permanence.
    La saturation contrôlée ne temps réel.
    Et des mini MANDPADS low cost ?

  6. Xos dit :

    A ce compte la on arrête de construire des avions de chasse à cause de la DAA dense vu qu’ils ne peuvent tirer leurs missiles que de loin, et se font quand même de temps en temps descendre, on arrête de construire des blindés à cause des missiles antichar, et munitions rodeuses vu le taux de destruction dans les deux camps, on arrête de construire des navires à cause des drones de surface ultra rapide. D’un côté ça n’a pas de sens car aucune guerre n’est identique et n’a pas le même degrés d’intensité, de l’autre l’avenir est aux drones air, mer, terre, sous marin, ainsi qu’aux super soldats robotisés. Plus on avance dans le temps et plus on veut faire des économies d’hommes et des bien matériels, le tout dirigé par des IA. Ce qui était de la science-fiction deviendra un jour au l’autre une réalité.

    • Math dit :

      A ce compte là, on est déjà en train d’arrêter les avions de chasse. Qu’est-ce qu’un remote carrier? Qu’est-ce que le Neuron? Les avions de chasse servent un but, le rôle de relais de communication pour compenser la courbure de la terre. Une fois que l’on saura stabiliser un véhicule hypersonique dans la couche de 20 à 80km d’altitude, on aura vaincu ce problème de courbure. Restera les besoins de communication bi-directionelle mais au train où progressent nos scientifiques, je pense qu’ils y parviendront aussi. Plus besoin d’exposer le noeud de communication au feu de l’ennemi hormis un hypothétique S600 à qui on souhaitera bien du courage. Et tous les drones en vol seront coordonnés depuis un centre bien caché qui communiquera avec le véhicule hypersonique.
      Et les hélicoptères dans tout ça? Un moyen de transport vulnérable, c’est tout.

      • NRJ dit :

        @Math
        Pouvez vous nous préciser comment vous comptez virer les soldats russes des tranchées ukrainiennes rien qu’avec des missiles hypersoniques ? On en balance un pour chaque soldat russe ?

        Comptez vous employer aussi un missile hypersonique pour détruire individuellement chaque blindé ennemi ?

        Dire que l’hélicoptère d’attaque est périmé, pourquoi pas, mais dites nous sur quoi vous comptez vous baser pour assumer ses missions.

        « Et les hélicoptères dans tout ça? Un moyen de transport vulnérable, c’est tout. ». Un char de combat est aussi très vulnérable, de même qu’un fantassin. Pourtant vous ne critiquez pas ces armes.

        • Math dit :

          Bon, ok, c’est excessif.
          Pourtant, la KA52 ne sont pas la panacée pour lutter contre les tranchées. Si une rocket ou un canon de 20mm est tiré sur une tranchée en tir tendu, à part en enfilade, ça n’aide pas.
          Le drone ne coûte pas cher. Il peut survoler la tranchée et larguer une munition type obus de mortier. L’hélicoptère a plus de mal.

          • NRJ dit :

            @Math
            L’hélicoptère d’attaque a un avantage très simple : il peut mitrailler une tranchée depuis le haut. En d’autre termes, il peut détruire précisément un grand nombre de cibles. Il le fera mieux que n’importe quelle autre arme, je vous défie de m’en trouver une plus efficace (y compris avec un drone).

            Pour la simple capacité d’avoir un canon aérien d’une très grande précision, je pense que les hélicoptères d’attaque sont incontournables. Mais il y a d’autres avantages : insensible au brouillage. Il a aussi unr capacité de destruction très adaptable que ce soit au canon en antifantassins et contre les véhicules légers, en roquettes pour le tir de saturation, quand la position de l’ennemi n’est pas connue avec une précision au mètre près (dans ce type de missions encore, les drones sont complètement inutiles). Et l’antichar en supplément où, j’admets, ils peuvent être efficacement remplacés par des drones pour une fraction du prix.

            Donc dire que l’hélicoptère a plus de mal est faux. sur les missions antichar, ça se discute, mais sur toutes les autres missions associées à ce type d’appareils, l’hélicoptère d’attaque est indiscutablement supérieur et irremplaçable par un drone ou une munition rodeuse. Pour un prix non négligeable, il est vrai.

          • Robert Collins dit :

            En français, le mot « roquette » ne fait pas référence qu’à une salade, une commune de l’Eure ou un quartier de Paris.
            Vous pouvez parfaitement tirer des roquettes.

  7. Alfred dit :

    Impasse au sol, impasse en l’air, pas encore sur et sous l’eau pour l’instant, faute d’engagement maritime significatif. La solution viendra du developpement des moyens pour anéantir ou aveugler les drones de façon économique. Le statu quo actuel risque de durer un certain temps.

    • john dit :

      Vous parlez de l’Ukraine ou en général?
      En Ukraine:
      Pour l’air, pas d’impasse en réalité… Les missiles et drones atteignent leur cible du côté ukrainien. Du côté russe il y a plus de volume et plus de déchet, mais des résultats également. La solution a simplement été de ne plus avoir de soutien rapproché, ou beaucoup moins… Mais en réalité, dans un vrai conflit totalement symétrique, ce genre de situation a TOUJOURS été attendu.
      Pour le sol, l’impasse dépend du volume et de la qualité de matériel à disposition et de la volonté ou non de sacrifier des dizaines de milliers de vies pour une ville détruite (Bakhmut). Mais avec des moyens plus larges, l’Ukraine aurait eu la possibilité de fatiguer le front russe pendant des mois avant de lancer une offensive.
      Pour le maritime, là c’est l’endroit où en Ukraine, il y a le plus d’impasse. La marine russe est inutile maintenant. Les drones ukrainiens ont totalement réduit au silence la marine. Et l’une des raisons, c’est le renseignement de l’OTAN qui permet de connaitre la position des navires russes.

      Et en général….
      Tout dépend bcp de questions telles que… Est-ce qu’un pays est assez bête pour s’attaquer à un pays et ses alliés qui n’est pas inférieur militairement? Lorsque il y a une symétrie des moyens, en général, il y a ce genre de situation.
      Et jusqu’à maintenant, malgré ce que les pro-Poutine disent, l’Ukraine n’a pas eu le tiers des moyens de la Russie, mais les a bien mieux utilisés !

      • Bravo Charlie dit :

        Les capacités des alliés de l’Ukraine sont bien supérieures à celles de leur ennemi russe, à part quelques domaines spécifiques inopérants le cas présent.

        Mais les Russes savent bien que notre engagement restera limité car déstabiliser Poutine peut engendrer le chaos en Russie et amener des fanatiques au Kremlin pour lesquels c’est un modéré !

  8. Edgar dit :

    La voix (et la voie) de la raison.

  9. Frédéric dit :

    La modernisation des UH-60L en version V, avec une avionique mise à jour, est également stoppée à partir de 2025. 151 exemplaires concernés au minimum par cette modernisation tout de même :

    https://www.scramble.nl/military-news/uh-60v-victor-black-hawk-cancelled

  10. DarkCed dit :

    J’aimais bien le 360 Invictus, certes classique mais petit et rapide et surement un peu furtif. A l’inverse le Sikorsky Raider X était (encore une fois pour moi) une usine à gaz en devenir pour le MCO. Trop de trucs qui ne tournent pas dans le même sens !

  11. jmarc G. dit :

    Fralipolipi et Franz35

    avancent des arguments justes et complémentaires.
    IL ne faut pas perdre de vue que Sikorsky est dans une position financière délicate, voire difficile,
    l’entreprise vend de moins en moins à l’Export – en comparaison de Airbus Hélicos-
    les budgets Recherches et Développement n’ont pas été anticipé, depuis le rachat par Lockheed,
    l’US Coast Guard va commander que des Sikorsky, pour remplacer ses Dolphin,…….mais il faut sauver le soldat Sikorsky.
    Suivez également la situation de Boeing déficitaire depuis 2019.

  12. aleksandar dit :

    Beaucoup d’emballement concernant les drones.
    On manque quand même un peu de profondeur historique.
    La vieille histoire de l’épée et de la cuirasse.

  13. Visual dit :

    Au regard des vidéos YT sur les combats en Ukraine et en étant conscient d’une partie de propagande, le grand public peut constater, quasi en même temps que les états-majors ce qui est quand même une nouveauté, la tournure que prennent les moyens de se battre.
    Ce sont les munitions elle-même qui deviennent rodeuses, par une exemple une ogive de RPG dotée de 4 hélices en carbone, d’un micro moteur électrique surpuissant, d’une micro batterie avec de plus en plus d’autonomie, d’une télécommande chiffrée et d’un ordinateur embarqué, ridiculement petit et puissant pour gérer notamment la stabilité, la vision. Cout de l’engin, quelques milliers d’euros à comparer au coût du blindé (x millions ?) qui se volatilise au premier impact correctement placé. Pour le cout d’un hélicoptère d’attaque et de ses munitions et carburant, coût de la formation des pilotes, de l’entretien et du stockage des engins… il y a moyen de construire des essaims composés de plusieurs milliers de ces drones, en épargnant la vie des équipages embarqués. Le calcul, il est vite fait.

    • dambrugeac dit :

      vous avez raison en ce que le volume revient en force… d’ou réflexion nécessaire pour chars et avions sophistiqués et echantillonnaires ! Notre Grand État Major le verra t’il ?

      • Armée bonsaï et mexicaine dit :

        @ dambrugeac
        Cela expliquerait le nombre délirant d’états-majors créés ces derniers mois dans les armées françaises.
        Sans troupes supplémentaires.
        De quoi commander un million d’hommes en proportion du nombre de généraux au mètre carré…

    • NRJ dit :

      @Visual
      Justement, regardons le conflit ukrainien. Aucun camp n’arrivent à percer et l’une des raisons principales est le manque d’appareil d’attaque au sol. J’imagine que si les ukrainiens avaient bénéficié d’une supériorité aérienne et d’hélicoptères d’attaque pour vider au canon de 30 les tranchées russes, ils auraient pu percer cet été.
      Ils ont un très grand nombre de munitions rodeuses mais ce n’est pas ça qui neutralise les défenseurs dans leur trou. Au mieux ça détruit une pièce d’artillerie adverse qui sera remplacée assez vite.

  14. Van Dyck dit :

    qui sait si demain les drones , ne seront pas obsolètes , du fait de la guerre électronique les neutralisant ???

  15. LaMeuse dit :

    La présence humaine dans les milieux instables (naval et 3D) est condamnée pour le moment dans les engagements.
    Au sol, il faudra toujours matérialiser la victoire par l’occupation du terrain.
    Dur, dur !

  16. Rakam dit :

    Le KA52 est certes pas mal tombé en Ukraine, mais reconnaissons qu il a dézingué pas mal de blindé lors de la contre-offensive de cet été…j aime bien les hélicoptères, le « Tigre  » aurait dû être cédé aux Ukrainiens il aurait fait un bon boulot.

    • Frédéric dit :

      Bilan donné sur un site concurrent : 60 sur 133 ! C’est le taux de pertes documentées (détruits ou endommagés) qu’a enregistré la flotte d’hélicoptères de combat Ka-52 Hockum-B des forces armées russes en Ukraine, après deux ans de guerre. Une fois ajoutés les Mi-28N, Mi-24 et Mi-35 perdus, les armées russes auraient perdu 90 voilures tournantes de combat, sur les 135 hélicoptères abattus, détruits au sol ou endommagés depuis le début du conflit…

      Certes, on est loin des littéralement milliers d’hélicoptères américains ayant reçu du plomb au Vietnam, mais même les engins russes modernes avec leur électronique coûte infiniment plus cher que les Huey des années 60.

      • PK dit :

        L’hélico a toujours été une cible « facile » et un objet dont on sait la durée de vie éphémère sur un champ de bataille intensif. C’est attendu par toutes les armées.

        Finalement, si on fait le bilan des pertes russes en hélico, elles sont plutôt modérées. Ce qui joue plutôt en faveur de garder l’hélico. Après, il faudrait connaître le bilan des victoires des hélicos pour faire un bilan global. Si les Russes ont perdu 90 hélicos en ne tuant que 50 chars, cela n’est pas terrible…

        Seuls les Russes peuvent vraiment faire un RETEX là-dessus et il y a des chances qu’ils n’en parlent qu’à eux-mêmes. Il sera intéressant de suivre leurs investissements, ce qui sera une manière de connaître leurs conclusions.

        • aleksandar dit :

          Pour le moment ils ont doublé la production de 15 a 30 par an.
          Le système de protection Vitebsk a été amélioré et les systèmes d’acquisition changés
          Mais aussi modifié les conditions d’emploi, passées en mode défensif, le plus grand nombre de pertes ayant été enregistrées dans l’offensive vers Kiev.
          Ils restent en arrière de la ligne de contact, a la limite de portée de leurs missiles LMUR avec des coups au but enregistrés a 12 km comme à Robotino..

          • PK dit :

            Oui, la doctrine a évolué, par force. En tout cas, l’hélico semble donner satisfaction maintenant, ce qui plaide en faveur de le garder. Il faut toujours se méfier des conclusions hâtives, surtout avec des exemples à contre-emploi. Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage…

    • City dit :

      la blague

  17. KOUDLANSKI Romain dit :

    Les Américains se basent sur les pertes Russes ,mais il y à d’autres modes d’action et de vol ,pour un hélico .

    • vno dit :

      Oui, c’est étonnant pour un pays qui a perdu des milliers d’avions et leurs équipages pendants la deuxième guerre mondiale sans cesser de construire pour autant des bombardiers, encore aujourd’hui et les a utilisés partout ?

  18. sonata dit :

    Le Bell 360 ressemblait quand même férocement à feu le RAH 66 Comanche… dont les drones avaient déjà eu la peau à l’époque ! Triste ironie, j’ai toujours trouvé une beauté particulière au Comanche et je me réjouissais de la revoir avec ce programme.

  19. dambrugeac dit :

    Tout électronique dronisé, opérateurs planqués, satellites opérant et chars ensuite après nettoyage de l’ennemi par artillerie, beneficiant d’une converture aerienne a distance pour contre mesures et observation…

  20. speedbird101A dit :

    Apparemment il existe l’arme anti drone absolue : la bombe électromagnétique ,dont les rayonnements font fondre dans un rayon lié à la puissance de la déflagration , tous les circuits électroniques en l’air comme au sol , tel une glace miko qui fondrait sous le soleil de Satan …..et plus rien de rien ne fonctionne de Brest à Bordeaux et le tout sans tuer personne SVP ….on pourra toujours aprés envoyer des zélicos rudimentaires et donc sans électronique, pour achever en air sol ,la mission si bien commencée….

  21. vrai_chasseur dit :

    On invoque souvent le coût très bas d’un drone.
    Si on se réfère au site de vente en ligne Aliexpress, sans doute.
    Mais s’il faut militariser des technologies civiles (communication durcie, antibrouillage du guidage etc), pas de mystère cela coûte nettement plus cher.
    Donc attention aux fausses bonnes idées.

    Par ex., le groupe de pirates informatiques Prana Network (acoquiné aux Anonymous) a réussi à entrer dans les serveurs mail des gardiens de la révolution iraniens.
    Ils ont trouvé quantité de documents confidentiels notamment sur le contrat de vente des drones Shahed iraniens à la Russie.
    Surprise, le prix de vente unitaire d’un Shahed-136 est de 375000 $. La Russie a bénéficié d’une ristourne liée au volume d’achat. Commerce classique…
    La plupart des « experts » donnaient son prix de revient autour de 20000 $.
    http://www.forbes.com/sites/erictegler/2024/02/07/375000the-sticker-price-for-an-iranian-shahed-drone/?sh=782ca06856d6

    • PK dit :

      Le prix de 20 000 $ était celui d’un drone en sortie d’usine. Il est crédible, car le temps de fabrication et les matériaux utilisés sont de cet ordre. À ce prix, il est même bénéficiaire à la vente.

      Vous confondez la marge commerciale, ce que veut une entreprise pour rendre son commerce rentable, et notamment payer l’investissement, avec la vente en gros. Une vente unitaire est toujours hors de prix, souvent un facteur 10, ce qui correspond à l’ordre de grandeur que vous donnez. À 20 k$, le drone reste rentable pour les Iraniens, car la marge faible est compensée par le volume de vente.

      À noter que les Russes construisent désormais les leurs, et n’ont eu de cesse de les améliorer, notamment pour durcir l’électronique. Un Shared-136 du début de la guerre ne ferait plus long feu aujourd’hui. Tout va très vite sur le champ de bataille de l’Ukraine et ce, des deux côtés à la fois. Seul l’Occident prend désormais un retard fou dans ce nouveau type de guerre.

  22. felipe dit :

    « plus aucun vecteur aérien piloté au dessus de la zone des contacts ». un constat qui s’appuie sur des réalités opérationnelles, factuelles mais qui doit être relativisé.
    le HRA en appui direct de la troupe sous le feu ENI revient à placer le HRA également sous le feu de cet ennemi. Une ligne des contacts qui s’est considérablement élargie dans tous les domaines de la conflictualité, du fait de l’omniprésence des drones. D’une zone des contacts (FLOT/FLET) qu’on pouvait estimer à 3-5 km de profondeur, on en est venu à une sorte de « zone de confrontation » de 10-15km, dans laquelle le drone renseignement et désigne des objectifs à l’artillerie ENIE, tire lui même des munitions, ou s’autodétruit (les MTO). Cette zone de confrontation est devenue quasi transparente et interdit toute forme de concentration (ZDO 10km en arrière de la FLOT) préalable à une action offensive.
    Parallèlement, le coût de possession d’un HRA est tel que son emploi ne peut se concevoir pour aller détruire une compagnie de chars juste derrière cette fameuse zone de confrontation. Alors qu’un groupe de TB2 fera le travail aussi bien. Tout cela sans oublier les pertes humaines qu’il faudra expliquer quand on pouvait faire autrement.
    La question de la survivabilité du drone n’en n’est pas une quand on mesure ces données. le drone offrira le meilleur rapport qualité-prix.
    Cela dit, le HRA n’est pas mort pour autant car il y aura toujours des objectifs à détruire dans la profondeur des opérations (50-150km). Les cibles ne manqueront pas si elle s’inscrivent dans une phase de modelage de l’ennemi préalable à une offensive qui ne pourra être envisagée qu’en interarmées , avec ses campagnes d’aveuglement/neutralisation des satellites, de neutralisation cyber du C2 ennemi, de brouillage des capteurs , de SAED, etc. Les américains en avaient donné un aperçu en 1991 dans l’emploi des AH64 pour « ouvrir la porte » dans la DSA irakienne, au profit des chasseurs de la coalition. Il faudra seulement créer une box numérique et électromagnétique « sécure » qui mettra nos HRA à l’abri (relatif) pour leur permettre de frapper des sites que l’artillerie à longue portée ne pourra traiter. la question clef rester de pouvoir franchir cette maudite zone de confrontation, et non d’y combattre.

    • Math dit :

      Je n’y crois plus trop. Le franchissement de la ligne semble difficile en espace fermé. De plus, la combinaison drone/himars me semble toujours plus pertinente et moins risquée pour ce type de cibles dans la profondeur. Le HRA fera un travail certainement plus propre, mais à quel prix, pour quels risques, avec quelle courbe d’acquisition des compétences, quand de l’autre côté on a un piou piou avec une tablette et un autre avec un gros missile à allumer. Je ne sais même pas si les avions de combat ont beaucoup d’avenir.

  23. Thierry le plus ancien dit :

    Les Ka-52 « Alligator » russes sont également responsable d’avoir stoppé la dernière offensive en date des Ukrainiens qui avaient bien mal combinés leur défense antiaérienne avec l’avancée au sol.

    De faite ces hélicoptères étaient en défensive au dessus de leur territoire conquis et ne risquaient guère d’être abattu comme c ‘était le cas quand ils étaient en offensive à l’intérieur du territoire aux mains de l’armée ukrainienne qui avait des batteries antiaérienne prépositionné contre eux.

    Il est vrai que les drones armés remplacent avantageusement les hélicoptères de combat mais je pense que les Apaches ou KA-52 bénéficient encore d’un avantage déterminant, c’est d’être piloté et donc impossible de brouiller la liaison comme pour un drone, ils peuvent franchir une barrière électronique anti-drone.

    Gardons à l’esprit que l’Apache américain est infiniment meilleur que le KA-52 russe, l’expérience sur le terrain de l’un et de l’autre le démontre amplement.

    Méfiance néanmoins sur ceux qui pensent que c’est la fin des chars, des porte-avions, frégates, des hélicos et de tout l’armement classique existant, voulant les remplacer par des missiles et des drones uniquement, ils se trompent lourdement et sans doute volontairement par aveuglement idéologique pro-Trump/Poutine, les démagogues en chef…
    Poutine a tenté de gagner sa guerre par des missiles et des drones, sans aucun succès.

    L’hélicoptère d’attaque a encore de beaux jours devant lui et il est possible, si les drones apparaissent trop limités par rapport aux développement des armes anti-drone, que le projet d’hélicos d’attaque du futur revienne sur les priorités du moment.

    Une chose est certaine, dans 30 ans il y aura encore des hélicos d’attaque dans le ciel (dans des proportions qui restent à déterminer), même si ce sont ceux d’aujourd’hui qui auront été prolongés faute de mieux.

    Il est bien trop tôt pour enterrer les hélicos de combat, ça arrivera peut-être un jour, ou pas…

    • Math dit :

      Oui, oui, mais de derrière la ligne de front, en défense. L’idée de ce programme est d’avoir un hélicoptère d’attaque, qui franchit la ligne. Le KA 52 n’a pas montré qu’il pouvait franchir la ligne et survivre.

      • PK dit :

        attaque = attaquer une cible
        manœuvre = transport du matériel

        Donc l’hélico d’attaque attaque des cibles : il n’a aucune obligation de le faire à un endroit déterminé. Sa seule obligation est de détruire sa cible.

        Après, l’hélico est par conception une structure fragile, incapable d’encaisser des coups. Se plaindre qu’il va au tapis dès qu’il est touché est ne pas comprendre ce qu’est un hélico. Ce ne sera jamais un char de combat.

  24. TROLL TÜRK dit :

    Il y a encore à peine quelques années ,toutes les grandes
    puissances voyaient les drones comme des systèmes de
    surveillance , renseignements etc ou pour seulement de la lutte
    antiterroriste, aujourd’hui
    les drones ont tellement évolué
    qu’ils sont capables de faire
    beaucoup plus de choses .Certains gros drones sont dorénavant capables d’emporter toutes les munitions qu’utilisent les
    chasseurs sauf bien sûr les bombes très lourdes de plus d’une
    tonne ,mais cela sera le cas aussi dans quelques années à peine
    ,certains vont avoir
    la capacité d’utiliser des missiles
    air-air longue portée
    comme les chasseurs grâce au
    guidage de radar AESA,comment
    croire que cela n’est pas une
    menace pour un chasseur habité ?
    Un radar AESA sur un chasseur ou
    sur un gros drone aura
    exactement les mêmes capacités
    et c’est pareil pour le missile air-
    air non ?? Tous les capteurs
    essentiels à un combat aérien
    peuvent sans problème être
    installés sur un drone donc les
    deux plateformes auront les
    capacités de destruction de
    l’adversaire. L’emport ou la
    vitesse sont les seuls différences
    entre les deux plateformes ,ils
    pourront tous deux détecter et
    tirer leur missile air-air ,le
    premier ayant détecté l’autre aura
    l’avantage ,le drone pouvant lui
    être plus petit et plus léger sera
    furtif qu’un chasseur ,son prix et son sacrifice beaucoup plus acceptable en cas de perte qu’un chasseur habité .Négliger la
    montée en puissance des drones est une très grosse erreur car ils
    vont devenir indispensables et laîtres de toutes les plateformes militaires de demain ,il ne fait aucun doute là-dessus ,dans moins de deux décennies ,les plateformes habitées seront obsolètes,les pays ayant compris cela prendront une longueur d’avance sur les autres ,la domination occidentale dans ce secteur va prendre une gifle ,seuls les USA qui développent tout et n’importe quoi ,à des prix exorbitants ont une chance de s’e tirer ,l’Europe est à la ramasse et les projets en cours sont développés au ralenti , sont
    obsolètes avant même d’entrer en service et de surcroît n’ont pas la moindre chance d’être concurrentiels.

  25. Félix GARCIA dit :

    Dans les trucs novateurs à faire : mettre un LMP (1 ou 2 caissons) dans un hélico, et tirer à travers la porte latérale.
    Grosse capacité d’emport sans les inconvénients sur l’aérodynamisme (excepté lors du tir) et la signature radar.
    Parmi les inconvénients, il y a le fait que ce ne serait pas pour tirer dans tous les types de mouvements/positions, ou pour tous les armements (et ce, même avec deux portes ouvertes pour évacuer le souffle ^^).

    Ce serait avant tout pour des munitions rôdeuses/MTO (type R2-120 RAIJIN), ou des drones intercepteurs (type ANDURIL).

    Un Guépard, un Caïman ou un Caracal dans une manœuvre pourrait ainsi emporter plus de puissance de feu si besoin était.

    • Félix GARCIA dit :

      PS : Depuis ces LMP internes, il y aurait aussi la possibilité d’utiliser des drones de reconnaissance/surveillance type R2-150 de Fly-R ;
      https://www.flyr-uas.com/fr/r2-150

    • Félix GARCIA dit :

      Peut-être qu’il serait possible de contourner le problème du souffle au lancement par un dispositif de lancement à air comprimé …
      Du coup, les roquettes ACULEUS, les Akeron MP, etc … seraient envisageables.

  26. Jul dit :

    J’ai lue ça hier, grosse décéption pour le programme FARA, mes excellente modernisation du Ah-64 pour le coup ! une version sans pilote + capacité à projeter des drones dans les air, très futuriste ! maintenant je trouve que aux USA ils sont trop à la train par rapport à nous sur le plan des hélicoptère en europe.

  27. aleksandar dit :

    Le HRA va devenir un HA pour destruction des blindés en tout genre sur la ligne de contact à une distance de 10 km max ( c’est la distance de frappe des KA 52 ) en utilisant couverts et lignes de terrain.