Le Sénégal envisage d’acquérir 4 avions d’attaque légers sud-coréens F/A-50 « Golden Eagle »

Si certaines ont pu, par le passé, exploiter des avions de combat légers, comme l’Alphajet, les forces aériennes des pays de l’Afrique de l’Ouest sont généralement réduites à la portion congrue, leurs flottes se résumant à quelques avions de transport et à une poignée d’hélicoptères. L’armée de l’Air sénégalaise se trouve ainsi dans une telle situation.

Pourtant, en avril 2018, le président sénégalais, Macky Sall, fit savoir que quatre avions légers d’attaque au sol L-39NG allaient être acquis auprès du constructeur tchèque Aero Vodochody, dans le cadre d’un contrat prévoyant la formation des pilotes et des techniciens ainsi que la fourniture de pièces de rechange et un soutien logistique.

Seulement, cette commande fut annulée par la suite. Pour autant, Dakar ne renonça pas à se procurer des avions de combat. En 2022, il fut rapporté que le général Sarr Pape Souleymane, le chef de la force aérienne sénégalaise, s’intéressait de près au F/A-50 « Golden Eagle », conçu par Korea Aerospace Industries [KAI].

A priori, l’affaire aurait été conclue. C’est en effet ce qu’avance le site Military Africa, qui évoque une commande de quatre F/A-50 pour un montant de 147 millions de dollars.

Pour rappel, le F/A-50 est un avion supersonique [sa vitesse maximale est de Mach 1,4] pouvant emporter des missiles air-air AIM-9 Sidewinder et AIM 120 AMRAAM ainsi que de l’armement air-sol. Le tout à prix très compétitif.

Cela étant, l’information de Military Africa n’a pas encore été confirmée officiellement. Sans doute le sera-t-elle à l’occasion de la fête nationale sénégalaise, le 4 avril prochain. À moins qu’elle ne serve d’argument électoral à Amadou Ba, le successeur désigné du président Macky Sall, d’ici le prochain scrutin présidentiel, le 25 février.

À noter que l’armée de l’Air sénégalaise est déjà cliente de KAI puisqu’elle dispose de quatre avions d’entraînement KT-1 Woongbi, par ailleurs capables d’assurer des missions d’appui au sol.

Pour le moment, outre les forces aériennes sud-coréennes, le F/A-50 Golden Eagle a été vendu à la Pologne, aux Philippines, à la Thaïlande, à l’Indonésie et à l’Irak. En juin 2022, The Korea Times avait rapporté que KAI espérait en vendre un millier.

« Bien que ce ne soit pas un objectif facile, la situation actuelle n’a a jamais été aussi favorable. Il existe notamment une demande sans précédent en Europe centrale, en Afrique et au Moyen-Orient. Nous recevons de nombreuses demandes de renseignements », avait confié Ahn Hyun-ho, le PDG de KAI, à ce journal.

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68 contributions

  1. Aymard de Ledonner dit :

    Le Sénégal poursuit méthodiquement la montée en puissance de son armée. Après la marine où les sénégalais sont montés en gamme en quelques années en passant de la commande patrouilleurs côtiers, puis au patrouilleur hauturier Fouladou lancé en 2016 pour arriver en 2023 au Walo équipé de Marte MK2 et de Simbad/RC, le Sénégal semble vouloir monter en gamme son armée de l’air, qui dispose déjà de Ground Master 400

  2. EchoDelta dit :

    Le marché africain pour avions léger démarre Comme prévu. Petitement sans doute d’abord puis ce seront des centaines d’avions de chasse qu’il faudra fournir au gré du développement de leurs économies respectives par rapport aux nôtres.

  3. Paco dit :

    Vite ! Un Rafale « light » et monomoteur pour concurrencer !
    Des fois, j’ai du mal à comprendre nos décideurs et nos industriels.

    • Pascal, (l'autre) dit :

      @Paco Concevoir et produire ce n’est pas cela le problème, il faut qu’il y ait des débouchés et aussi pouvoir le vendre surtout si la concurrence est féroce!

      • Paco dit :

        Je suis d’accord, mais justement le besoin pour ce type d’appareil semble important .

    • john dit :

      1. La France n’a pas à financer les investissements que Dassault doit faire.
      2. Dassault se satisfait de l’absence de risques dans ses programmes financés par la France, ils ont des garanties qui fait qu’ils n’ont pas besoin d’innover, de développer sur fond propre de l’équipement militaire !

      La France a ce problème dans l’ensemble industriel. Ils attendent trop des aides publiques. Alstom a toujours privatisé les profits, socialisé les pertes. Le TGV n’a jamais évolué sans l’état français.
      La France a des industriels attentistes car ils peuvent garantir des retours sur investissements sans prendre le moindre risque. C’est idéal !

      • LW dit :

        Ah …un peu de French bashing et de mythe de l’entrepreneur, américain au hasard. Par ce que vous croyez qu’aux états unis la commande publique ne fait pas tout ?
        Un peu de lecture :https://www.editions-zones.fr/livres/le-mythe-de-lentrepreneur/

      • Paco dit :

        Voues êtes drôle. Vous en connaissez beaucoup des programmes développés sur fond propres ? Certains de nos constructeurs s’y sont essayés dans le passé et y ont laissé des plumes.
        Quant aux « garanties » que vous évoquez : SAAB n’en a pas ? Boeing? Lockheed marin ? D’autres encore ?
        Vous êtes de mauvaise foi en plus d’être un fieffé menteur, avec en plus une vision tronquée de l’histoire.

      • Kobayashi Maru dit :

        Je suis très souvent contre les avis anti-français du p’tit suisse. Mais sur le cas de Dassault et un avion monomoteur d’entrée de gamme, il a raison. Dassault avec la team Rafale développer et partager les coups d’un mini Rafale.

        La cellule d’un remplaçant a l’Alphajet comme la cellule du FA 50, c’est pas celle d’un NGF ou d’un B21! Combien de pays ont le réacteur, une avionique de vol sur catalogue, la maîtrise complète du développement, l’armement qui va bien du low-cost au haut de gamme, un PESA et un AESA en option, le tout déjà fiabilisé!
        Un petit monomoteur, sans la prétention d’être omni rôle ni d’avoir toutes les technologies d’un « 4++ » ( surtout pas celle d’un « 5 g U.S. mono moteur..)

        Si ce que la CdS a fait avec son économie des années 80 en partant de rien, la team Rafale pourrait le faire mais pour Trappist c’est plus confortable et des fois on se demande si c’est la France qui commande ou Dassault

        • Cou coud coup coût qu'où coucou dit :

          Partager les « coups » est la base de tout art martial mais un industriel sera probablement plus intéressé par l’idée de partager les coûts.

      • Zodiac dit :

        Si le fond est propre, c’est parce que c’est celui de la piscine ? En général, le fond du trou est plutôt sale.
        En matière financière, le mot « fonds » prend un s, que ce soit au singulier ou au pluriel ; en outre, on parle toujours au pluriel des « fonds propres » d’une entreprise.

        J’ai touché le fond de la piscine (dans le petit pull marine tout déchiré aux coudes que j’ai pas voulu recoudre).
        Les autorités ont financé un fonds de soutien à cette activité économique sinistrée.
        Ils n’ont pas besoin de développer sur fonds propres de l’équipement militaire.

    • Tille dit :

      Pourquoi ? Parce qu’ils ne suivent pas les conseils des experts ès commentaires d’internet ?

      • Paco dit :

        Non, parce qu’ils ne suivent pas le marché.
        La Corée espère vendre 1000 exemplaires de leur appareil. Vous croyez qu’ils ont sorti ce chiffre au pif ?

    • jp dit :

      Surtout que c’est facile à faire, c’est que de l’aéro on a toutes les pièces, on avait le M88 11t fait pour upgrader le M2000 en son temps, mais jamais intégrer, on a toutes les pièces pour faire un rafale mono réacteur équivalent au M2000. on a besoin d’un avion de second rang, les US ont le F15 et le F16, le F18 va disparaitre, soit on remonte une chaine de M2000, soi il faut fait un rafale mono réacteur, avec une économie d’échelle grâce au rafale. reste une inconnue, la vente export face au gripen et au F16. on pourrait imaginer une variante drone du rafale. la yougoslavie avait fait le navi. le MGF je ne sais pas si il pourra voir le jour en 2040, le mini rafale on l’a d’ici 5 ans.

    • EchoDelta dit :

      Les industriels ne peuvent pas lancer un programme d’avion militaire tout seul : est ce que vous imaginez financer 10 milliard d’euros sur 10 ans sur fond propre ? C’est juste hors de portée de n’importe quel industriel, en tout cas en Europe.

      • Zodiac dit :

        On évoque toujours au pluriel les fonds propres d’une entreprise.

        Vous imaginez financer 10 milliards d’euros sur 10 ans sur fonds propres.

    • Le Suren dit :

      Vous avez raison. De plus, une centaine pour nous, ce serait bien. Pour assurer la police du ciel, on n’a pas pas forcément besoin d’un « vrai » Rafale.

    • Jason Bourne dit :

      Ce n’est pas aussi simple. Le Rafale light « existait » déjà et il s’appelait le mirage 2000-9 sauf que le 2000-9 coûtait déjà au moins 65 millions d’euros il y a 15 ans ! Donc imaginez le coût de développement d’un Rafale monomoteur qui reprend l’avionique du Rafale sans avoir l’endurance et la capacité du poids utilie de son grand frère. Bref, cela n’aurait pas rentable pour Dassault de développer un Rafale light car il n’aurait coûté qu’à peine moins chère qu’un Rafale normale. Bref il aurait été très difficile de le vendre… Déjà que tout les petits d’Europe veulent du F35 alors bon courage pour vendre ce sous Rafale au prix d’un Gripen E.

      • Shareholder dit :

        Il n’aurait pas coûté qu’à peine moins « chère », il n’aurait coûté qu’à peine moins cher.

    • Tu abuses un peu... dit :

      Ça s’appelait un Mirage 2000-5 ou 2000-5Mk2… et c’est fini… y en aura plus de neuf…

    • Raph dit :

      vous venez de réinventer le mirage 2000…

  4. A l'endroit dit :

    A défaut de pouvoir produire ses propres avions, il est normal que le Sénégal se tourne vers l’étranger pour garantir sa souveraineté sans devoir compter sur l’aide de la France.

    • Pascal, (l'autre) dit :

      « sans devoir compter sur l’aide de la France. » Vous pourriez développer, je sens que ça va être très…………………….intéressant!

    • tiordne'l A dit :

      Vous n’allez pas nous la faire à l’envers !

    • albert dit :

      Ah parce que l’aide asiatique est mieux ? l’aide de Poutine c’est mieux.
      Ce qu’il va falloir m’expliquer c’est qu’en Afrique ils détestent tous la France de plus en plus mais bizarrement ils migrent tous chez nous (de plus en plus).

      • rainbowknight dit :

        Faux. Tous ne détestent pas la France loin s’en faut….
        L’attrait d’un pays se détermine par sa politique d’accueil et la considération d’autres éléments que n’ignorent pas les candidats à l’émigration.

    • Aymard de Ledonner dit :

      Le Sénégal a construit sa marine avec l’aide de la France. Concernant son armée de l’air, nous leur avons vendu l’excellent radar GM400 mais nous ne produisent pas l’avion dont ils ont besoin. Objectivement le F/A-50 est un excellent choix, le choix le plus logique.
      Le Sénégal est un pays souverain, qui a d’excellentes relations avec la France et qui a une économie en plein essor.
      Si on regarde la situation de tes amis maliens, quelle souveraineté ont-ils ? Tombouctou, sous blocus djihadiste, va finir par tomber, le pays sombre dans la misère, et le maire de Bamako « chef de l’état » brade les ressources de son pays pour payer les mercenaires russes qui lui permettent de rester au pouvoir.

  5. Rakam dit :

    Quelle est l état de AAS? Et qui son ses pilotes, Russe, Ukrainien, ou tout bonnement Sénégalais .
    Si vous possédez des infos je suis preneur..
    Merci

  6. Castel dit :

    Il me semble que ce genre d’avion pourrait très bien compléter notre dispositif aérien, qui à la fin programmée de nos M.2000, pourrait reprendre une partie de leurs missions, sans tout faire reposer sur nos Rafales, grâce à leur prix et leurs entretien peu couteux par rapport à celui-ci, ce qui nous permettrait d’en avoir un plus grand nombre disponibles.
    Je voudrais revenir sur un point concernant le fait qu’il m’avait semblé qu’à une certaine époque , on aurait pu dériver du Jaguar, une version supériorité aérienne, pour l’aéronavale.
    Cela en avait fait hurler certains, mais je rappelle que dans les années 80,les seuls avions embarqués capable de tenir ce rôle étaient les archaïques Crusader, qui, malgré leurs ailes à géométrie variable étaient complètement dépassés.
    Quand on compare leurs performances par rapport au Sepacat, on constate qu’elles sont très proches ( 1800, contre 1700 km /h)
    Et pour un avion rustique, je rappelle que contrairement à l’avion U.S., il possédait 2 réacteurs.
    Donc, en dérivé une version supériorité aérienne en augmentant la puissance, ainsi que quelque modifications essentielles ne me semblait pas impossible, étant entendu qu’il aurait s’agit d’une solution de compromis, vu que Dassault n’avait pas daigné dériver une version embarquée de son F1 de l’époque, ce qui aurait été préférable.
    Résultat des courses, il aura fallut attendre 2002 avec la sortie du Rafale pour que notre marine soit dotée d’un véritable avion de supériorité aérienne embarqué….

    • Pb75 dit :

      Bien manié, le Jag pouvait être un adversaire dangereux en DACT. Mais, il n’avait pas les qualités pour être un avion de supériorité aérienne. Pas les qualités aéronautiques, ce qui suscitait de nombreuses blagues. Et pas le système d’armes, même dans le projet de version navalisée, avec un radar 😀

    • Être et avoir dit :

      Perdu dans votre nostalgie du SEPECAT Jaguar, vous perdez de vue la différence entre les verbes « être » et « avoir ».

      « Étant entendu qu’il ‟aurait s’agit” d’une solution de compromis » est un usage incongru de l’auxiliaire « avoir ».
      « Étant entendu qu’il se serait agi d’une solution de compromis » est l’utilisation appropriée de l’auxiliaire « être ».

      Il s’agit de.
      Il s’est agi de.
      Il se serait agi de.

    • TDK dit :

      le crusader n etait pas à geometrie variable. ses ailes etaient « basculantes ».
      votre analyse a toutefois des points tres interessants. merci

    • Momo dit :

      C’est un scandaaaaaaallll!
      Rappelez-nous: combien de combats aériens ‘version supériorité aérienne’ menés à cette époque depuis le Clemenceau ou le Foch?
      Message un peu daté, genre boomer…

    • Lejys dit :

      Bonjour,
      Sans remettre en cause votre concept, que je partage dans le principe de disposer d’un autre avion que le Rafale, qui soit plus « simple, rustique, et moins couteux », je crains que de nombreuses de vos informations soient erronnées.
      Le Crusader n’avait pas d’ailes à géométrie variable (mais à incidence variable pour lui premettre d’apponter à une vitesse plus faible sur nos « petits » portes-avions de l’époque), la vitesse maximum pur ne constitue plus un critère déterminant (les Rafales et F-18 ne vont pas franchement plus vite que le Crusader), sachant surtout que celle de Jaguars – excellent avion mais sous-motorisé et sous équipés sous nos cocardes, contrairement aux anglais – n’était que théorique, et surtout de très courte durée. Il n’avait pas été conçu comme intercepteur. A contrario, la capacité de super croisière est désormais plus interessante. Et les modificiations pour lui permettre de réaliser de redécoller après un appontage raté (pas de prise de brin ») nécessitait des moteurs bien plus puissants (pour être réalisé sur un seul moteur). Enfin, si, Dassault a bien proposé une version navalisé du mirage F1: https://aviationsmilitaires.net/v3/kb/aircraft/show/17070/dassault-mirage-f1-marine
      Mais encore une fois, je rejoins les partisans du « pas tout Rafale », notamment avec un petit Rafale (ou Mirage) monomoteur, en reprenant le M-88, plus conçu comme intercepteur (fuselage en taille de guêpe pour taper le Mach 2), des reservoirs bien dimensionnés pour éviter l’emport systématique de bidons, mais avec des capacités légère (en terme de poids d’emport) pour des missions d’attaque/appui/bombardement. Ils seraient suffisants pour la police du ciel, et certaines OPEX (suffit de voir les capactés d’emport de nos 2000, pas extraordinaires….).

    • MARC 02 dit :

      D’où tenez vous que le Crusader avait des ailes à géométrie variable ????

    • VinceToto dit :

      Le Rafale ayant engloutit les budgets et compétences cela a fait le vide autour en aéronautique militaire.

    • Pour Info dit :

      Les années 80 c’est il y a 40 ans … Un dérivé de la CX pour relancer Citroën ?
      Et le Crouze, il n’était pas à géométrie variable, il avait juste une aile basculante.

    • Soad dit :

      On va pas refaire le débat, mais il n’y a pas que la vitesse qui compte. Puissance, maniabilité, taux de montée etc etc. Le Jaguar n’a jamais été prévu pour des missions de supériorité aérienne, et le Jaguar M a été un échec, l’avion s’étant révélé inadapté à l’aéronavale. C’est un fait.
      Donc, s’il fallait faire des « modifications essentielles », combien de temps cela aurait pris? Et combien cela aurait couté?

      http://www.ffaa.net/projects/jaguar/jaguar_fr.htm

      Ses 2 moteurs ne suffisaient pas….
      Si le Rafale est arrivé tardivement, c’est uniquement à cause de la lenteur des prises de décisions des gouvernements successifs. À noter que la Marine voulait des Hornet pour faire la jonction avec les Rafale, en remplacement des Crusader, qui furent finalement « prolongés ».
      J’aimais beaucoup le Jag,

    • Qui ça ? dit :

      Les Crusader me semble-t’il n’ont pas d’ailes à géométrie variable comme l’était chez le Tomcat. La particularité des ailes du Crusader, c’est que l’ensemble de voilure pouvait pivoter de quelques degrés. À basse vitesse, l’incidence des ailes était ainsi augmentée, ce qui augmentait la portance.

    • François 01 dit :

      L’ Aéronavale avait fait des essais d’appontage avec un Jaguar modifié.
      Elle n’a pas donné de suite à cette expérimentation, jugeant impossible de navaliser l’appareil.

    • Ch dit :

      Le cruse n’a pas de géométrie variable, c’était le tomcat, d’une autre gamme
      Mais à quoi peux bien servir une force de 4 avions pour un pays pauvre à part faire des parades aérienne.. quel gaspillage de ressources

    • ji_louis dit :

      Le Jaguar n’a pas pu être navalisé de manière satisfaisante.
      https://www.netmarine.net/aero/aeronefs/jaguar/index.htm

    • Manu34 dit :

      Ouh là, que d’inexactitudes ! Le Jaguar M a existé sous forme de proto, a été testé sur PA, et il lui a été préféré le Super Etendard. Il n’a jamais été question d’en faire un appareil de supériorité aérienne; mais un remplaçant de l’Etendard IV.
      Ensuite le programme que vous proposez pour le Jaguar est bien joli, mais compte tenu des contraintes dont vous ne tenez justement pas compte, il s’agissait en fait de refaire un avion de A à Z. Comment voulez-vous faire rentrer des moteurs d’appareil de supériorité aérienne dans cette cellule ? C’est impossible ! Et je ne parle pas du reste… « Quelques modifications essentielles » vous dites… Ah ben oui, c’est le moins qu’on puisse dire! Et je n’ai rien contre le Jaguar, c’était un honnête camion à bombes léger/moyen pour l’époque, joli qui plus est, mais ce n’est pas le sujet.
      Ensuite le F.8 Crusader, que j’ai cotoyé de très près, n’a jamais été un avion à géometrie variable. Vous confondez avec le fait que l’ensemble de sa voilure se soulève de quelques degrés sous l’effet d’un vérin pour lui permettre de gagner en vitesse d’approche et pouvoir opérer sur des PA relativement petits. Hors appontage la voilure du Cruze était parfaitement fixe !
      Enfin, comparer le Jaguar au Cruze euh… comment dire… vous êtes loin du compte. Effectivement ce dernier avait une avionique dépassée dans les années 80/90, et une formule d’emport de missiles discutable, d’origine, mais cet appareil était une bête en combat aérien, avec une puissance et une manoeuvrabilité qui rendait toute comparaison avec le Jaguar aussi à côté de la plaque que la comparaison entre un M.346 et un Rafale. La vitesse de pointe sur le papier, seul exemple que vous prenez, ce sont des chiffres bêtes et méchants ça, c’est bien pour les consoles de jeu; la réalité est un tantinet plus complexe….
      Et dernière chose: « Dassault n’a pas daigné ci ou ça ». Oui enfin, Dassault a développé d’excellents biréacteurs à cette époque, et la France n’a jamais voulu les commander, voir les séries G ou le fantastique 4000. Alors Dassault industrialise ce qu’on lui commande; il ne s’agit pas de « daigner » ou de ne « pas daigner ». Là encore, vous êtes à côté des réalités.

      • breguet dit :

        Manu34: Vous avez tout bon…Faut vraiment ne jamais avoir vu à l’œuvre un Cruze pour que certain(s) raconte(ent) autant de conneries…Le  » tout petit » super Etendard était lui aussi diablement efficace!!! Quant au Mirage 4000, quel dommage d’être passé à coté…

  7. farragut dit :

    Je n’ai pas lu dans la description de cette acquisition la mention d’armement antinavire, alors que le(s) Alpha Jet 3 « Lancier » sénégalais avai(en)t fière allure avec son Exocet ! 😉
    https://i16.photobucket.com/albums/b24/hybenamon/NAVAL/NAVAL%20WEAPONS/Missiles/EXOCET/EXOCETDassaultAlphaJetLanciermulti-.jpg
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Dassault_Breguet_/_Dornier_Alpha_Jet

  8. Momo dit :

    Le Sénégal est déjà confronté aux nuisibles djihadistes appuyés par Boko Haram. Ce pays est sur la liste des nuisibles comme tous les pays de l’Ouest africain, les sénégalais ont bien compris que les aides françaises et occidentales ne seront plus militaires.
    Aide toi le ciel t’aidera.
    Le problème étant que les pays confrontés au djihadisme n’arrivent absolument pas à s’en défendre par eux-mêmes, entre faiblesse des états composés de peuples qui se haïssent et infiltration confessionnelle de croyants favorables à l’islamisme le plus dur.
    Seule une action populaire forte peut les en protéger mais c’est vraiment pas gagné, d’autant plus que beaucoup de jeunes hommes ont très peu de volonté à défendre les leurs et préfèrent fuir en Europe plutôt que s’opposer aux assassins islamistes. Courage, courage …
    C’est très regrettable et laisse craindre que l’on est encore une fois au début d’une vilaine histoire.
    Espérons que non, go Sénégal go!

  9. Elwin dit :

    Très bien pour nos amis sénégalais.

  10. Jason Bourne dit :

    Le F/À 50 semble être enfin l’avion de chasse à réaction low cost que tout les pays aux faibles économies attendaient. Dassault y avait songé un moment avec un Rafale monomoteur et beaucoup moins musclé pour remplacer le M2000 mais finalement, cela allait coûter trop chère pour un marché qui ne serait pas aussi lucratif car forcément, il devait être vendu au moins 50% moins fois chère qu’un Rafale . Bravo aux coréens d’avoir conçu cet avion qui est promis à un bel avenir même si son marché reste incertain… Le Gripen E était censé être cet avion mais sa course à vouloir acquérir les mêmes performances que les autres avions l’a rendu tout aussi chère…

    • Shareholder dit :

      Cela allait coûter trop cher.
      Il devait être vendu au moins 50 % moins cher.
      Sa course l’a rendu tout aussi cher.

  11. ORION26 dit :

    A ma connaissance le crusader n’etait pas a geometrie variable

  12. jerome dit :

    ..qui finirons rapidement à pourrir dans un coin de tarmac (pour ceux qui ne se seront pas écrasés) faute d’entretien et de pilotes.

    • Le nouveau dit :

      Si le nombre d’appareils visé est aussi modeste, c est justement pour etre certain de pouvoir les entretenir et les faire piloter, sachant que le Sénégal ne fait pas appal à des équipages étrangers sous contrat.
      Si vous arretiez de croire que tous les pays africains ont des armées pourries, ce serait un bon debut

    • vrai_chasseur dit :

      @jerome
      Se méfier des préjugés et images d’Epinal
      Le Sénégal ayant compris depuis des lustres l’aspect stratégique des RH, s’en donne les moyens notamment pour former des pilotes : http://eaa.sn/
      Les élèves officiers pilotes sénégalais sont recrutés sur concours et entament leur cursus d’ingénieur à l’école polytechnique de Thies voisine, créée dans les années 70 par Leopold Sedar Senghor et qui est parrainée par Polytechnique Montréal.
      L’école qualifie déjà des pilotes d’hélicos, ce qui est un résultat appréciable.
      Plusieurs pays de la région dont le Bénin par ex. envoient des recrues se former dans ce campus sénégalais.

      En contraste avec les pays voisins du Sahel, qui se contentaient d’envoyer de temps en temps 2 ou 3 cadets prometteurs se former au pilotage à Krasnodar en Russie (c’est fermé aux étrangers dorénavant) et qui ensuite revenaient sans connaître les avions sur lesquels ils devaient voler.

  13. Rageot de La Touche dit :

    Ils auraient pu commander l’excellent Aermacchi MB-339, version attaque au sol.

    • Aymard de Ledonner dit :

      Le MB-339 est lent et limité. Le T50 est supersonique, beaucoup plus rapide et avec beaucoup plus d’emport.
      Comme déja dit, le T50 vient sur le segment qu’occupait le Gripen (et qu’il n’aurait pas dû quitter).

  14. Catoneo dit :

    La décision du Sénégal est avisée mais tardive.
    Avec un voisin, le Mali, dans les mains d’une société militaire russe capable d’approvisionner des chasseurs-bombardiers au plus près de la frontière, le minimum syndical est de faire savoir qu’on a de quoi leur compliquer les opérations.
    Quatre unités c’est toute de même très limité (par le budget ?).

  15. Bazdriver dit :

    @Stoll. Le F-4, que nous aimons tous, a été imposé à l’US Air Force par le statisticien que vous mentionnez. Les qualités attendues par ce service n’étaient pas 100% alignées…

  16. Castel dit :

    @STOLL
    Le principal inconvénient des Mirages pour ne pas en dériver une version aéronavale, était que leurs ailes delta ne permettait pas d’avoir une vision correcte lors de l’appontage ( à noter que le Rafale en est aussi doté, mais, les équipements actuels permettent au pilote de se situer précisément)
    Donc, à l’époque, deux avions semblaient correspondre à ce critère, à savoir le F1 ou le Jaguar.
    Le F1 qui était un avion de supériorité aérienne reconnu aurait bien pu convenir, en subissant quelques modifications, tel que l’adjonction d’une perche pour accrocher les filins d’arrêt, ainsi que quelques modifications sans doute mineures.
    Dans la mesure ou cela ne semblait pas intéresser Dassault à l’époque, le Jaguar aurait demandé des modifications plus importantes, mais il me semble qu’à défaut d’être un authentique avion de supériorité aérienne, il aurait dû être un chasseur de protection rapprochée plus efficace qu’un Super Etendard, à condition qu’on en profite pour moderniser son avionique en vue de sa nouvelle utilisation.

    • Manu34 dit :

      C’est fou de récidiver alors qu’on vous a déjà expliqué. Les « filins » d’arrêt…. voilà qui respire une profonde connaissance de l’aéro… Les brins d’arrêt. Ca vous paraitra peut-être un détail, mais quelqu’un qui connait le sujet ne parlera jamais de « filins » d’arrêt. La « perche » ? Une crosse d’appontage. Même remarque.
      Merci de nous faire noter que le Rafale est aussi un delta, on aura appris qqch. Notez par contre que l’incidence inférieure à l’appontage vs hypothétique Mirage delta embarqué ne vient pas en premier des « équipements actuels qui permettent au pilote de se situer précisément », mais d’abord de ses grands plans canard. Bref, passez un peu outre votre auto-aveuglement; la cellule du Jag ne pouvait en aucun cas supporter de le transformer en chasseur de supériorité aérienne, c’est même du délire de le croire, et le F.1 n’était pas navalisable, sauf à y mettre un prix délirant, bien supérieur à un retrofit électronique profond du Cruse, qui lui serait alors resté au moins équivalent si pas supérieur. « Quelques modifications sans doute mineures »… vous plaisantez !?! C’est confondant de naïveté.
      Et non le Jaguar n’aurait pas fait mieux que le SEM en protection AA; ce dernier n’était pas si mauvais qu’on pourrait le penser dans ce rôle même si ce n’était pas loin s’en faut sa destination première.
      Je ne sais pas d’où vous viennent ces idées, mais c’est assez curieux de se borner à insister ainsi sur des éléments d’il y a 40/50 ans complètement à côté des réalités.

  17. Le nouveau dit :

    C’est habituel au Senegal de commencer par 4, pour bien se familiariser avec l appareil, prendre le temps d etre certain d avoir fait le bon choix, former les moniteurs qui forment les autres pilotes derrière avant de passer une deuxième commande.
    Ensuite il faut ramener cette commande et aux besoins actuels du Sénégal et a l existant dans les pays voisins pour se rendre compte que ce n est pas si mal au finish. Pour sa catégorie, le fa50 est excellent avion et sait faire tout ce dont le Sénégal a besoin, soit exclusivement de la defense aerienne, de la police du ciel etc:::
    Mais c est vrai que ca reste peu, meme pour une premiere commande

  18. PHILIPPE dit :

    Pour sa sécurité le Sénégal devrait peut-être renoncer à reporter son élection présidentielle car une partie de la communauté internationale commence à s’inquiéter.

  19. Robmac dit :

    moi je pense que le B21 serait plus efficace.