Artillerie : Helsing IA va rendre le CAESAr encore plus efficace grâce à l’intelligence artificielle

En novembre, alors qu’il venait de reconnaître l’échec de la contre-offensive lancée en juin pour reprendre les positions tenues par les forces russes, le commandant en chef des forces ukrainiennes, le général Valeri Zaloujny, avait estimé qu’un « saut technologique massif » permettrait à ses troupes de reprendre l’initiative.

« Tout comme lors de la Première Guerre mondiale, nous avons atteint un niveau technologique qui nous met dans une impasse. […] Il est important de comprendre que cette guerre ne peut être gagnée avec les armes de la génération passée et des méthodes dépassées », avait-il expliqué dans les pages de l’hebdomadaire The Economist.

Évidemment, cela suppose de consentir un effort important en matière d’innovation, notamment en matière d’artillerie. Justement, à ce propos, en décembre, le ministère ukrainien de la Défense fit savoir qu’il avait l’intention de recourir à l’intelligence artificielle pour ses CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie] afin de « réduire de 30% l’utilisation de munitions pour viser et atteindre les cibles ».

Gagner en précision offre plusieurs avantages. Le premier, comme l’a souligné l’état-major ukrainien, est de consommer moins de munitions, ce qui n’est pas négligeable quand celles-ci sont comptées… Outre un risque de dommages collatéraux moindre [en particulier en zone urbaine], l’empreinte logistique d’une batterie d’artillerie est plus faible. Enfin, cela permet aussi d’économiser le potentiel des canons.

L’idée d’utiliser des obus guidés peut être une solution. D’ailleurs, Nexter [ou KNDS France] y travaille, avec le KATANA, dont le système de guidage repose sur une hybridation entre un récepteur de signaux GNSS [GPS, ndlr] et une centrale inertielle. Mais de telles munitions ne sont pas l’alpha et l’oméga : en Ukraine, des obus M982 Excalibur auraient été mis en échec par le système de guerre électronique russe Pole-21.

D’où le recours à des algorithmes d’intelligence artificielle évoqué par Kiev. Et cela pourrait aussi profiter à l’armée de Terre…

En effet, la semaine passée, lors du lancement, à Paris, de la coalition « Artillerie pour l’Ukraine », le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé que l’amélioration de la précision du CAESAr venait d’être confiée à la « start-up » Helsing IA, spécialiste des algorithmes d’intelligence artificielle destinés aux applications militaires.

Déjà, le CAESAr dispose d’une capacité « repointage » automatique après chaque coup, d’un calculateur balistique, d’un centrale de navigation inertielle Sagem Sigma 30 et d’un radar de mesure de vitesse initiale. Son système de conduite de tir intégré peut être associé à n’importe quel dispositif C4ISR [Computerized, Command, Control, Communications, Intelligence, Surveillance, Reconnaissance].

Pour le moment, aucun détail sur ce que pourrait apporter l’intelligence artificielle à la précision du CAESAr n’a été donné… Cela étant, on peut supposer que l’un des enjeux sera de moins dépendre des coordonnées GPS, lesquelles permettent de calculer la hausse du canon et la propulsion nécessaire pour atteindre la cible à détruire.

Ainsi, par exemple, la « vision par ordinateur » permettrait à une machine d’identifier, d’interpréter et de « comprendre » des images ou un flux vidéo capté par un drone insensible au brouillage des signaux de géolocalisation par satellite. Le système ATLAS [Advanced Targeting and Lethality Aided System], développé pour améliorer la conduite de tir des blindés de l’US Army, repose en partie sur cette technologie, en association avec une batterie de capteurs.

Enfin, on peut aussi imaginer un algorithme qui aiderait les servants d’un CAESAr à « prioriser » les cibles en fonction de la menace qu’elles représentent.

Par ailleurs, lors du lancement de la coalition « Artillerie pour l’Ukraine », M. Lecornu a indiqué que la France financerait la livraison de 12 CAESAr de plus à l’armée ukrainienne pour 50 millions d’euros. Or, en juillet 2022, le montant de la commande notifiée à Nexter pour remplacer les 18 exemplaires prélevés dans l’inventaire de l’armée de Terre s’était élevé à 85 millions d’euros. Effet de « l’économie de guerre »? Toujours est-il que le prix unitaire a baissé d’environ 500’000 euros en l’espace de 18 mois.

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126 contributions

  1. Sorensen dit :

    Un canon bientôt légendaire, en passe d’égaler, voire de supplanter le canon de 75 mm modèle 1897 en son temps. Nexter a mis dans le mille!

  2. levinc dit :

    « Le prix unitaire a baissé » ???
    50 millions pour 12 caesar au départ.
    Si on en rajoute la moitié (12+6 =18), cela aurait dû couter 75 millions.
    Or on a payé 85 millions, donc ça a plutôt augmenté.

    • Math dit :

      Non, c’est l’inverse. En 2022 on a commandé 18 canon pour 85 millions et en 2024 on en a 12 pour 50 millions.

    • francois dit :

      oui juste que c’est l’inverse hein 😉

    • Spider dit :

      Ben non, c’est vous qui vous trompez : «50 millions pour 12 caesar au départ. »
      Le bon calcul du départ est 85 millions pour 18 caesar. C’est plus cher que 50 millions pour 12. Donc contrairement à ce que vous dites, ça a plutôt baissé.

    • Corto Maltese dit :

      C’est l’inverse. La commande de 18 CAESAR pour 85 millions date de l’été 2022. La commande de 12 CAESAR pour 50 millions c’est aujourd’hui. Donc le prix a bien baissé si ces chiffres sont fiables et que le périmètre du contrat est le même.

    • Pierrot dit :

      relisez… 50 millions pour 12 canons en 2024 [soit, comme vous le dites, équivalent à 75 millions pour 18 canons, en 2024], contre 85 millions pour 18 canons en 2022 [soit une économie, au prix de 2024, de 10 millions pour 18 canons, par rapport au prix de juillet 2022. 10/18 = 0555555… donc appelons ça 500000 euros]

    • Huon dit :

      85 millions pour 18 pièces en 2022. 50 missions pour 12 pièces en 2024. C’est bien une baisse.

    • dolgan dit :

      non. revoir la temporalité de commandes.

    • Strogoff dit :

      C’est l’inverse.
      En juillet 2022, le prix unitaire était de 4,72 millions d’euros (85/18).
      Début 2024, le prix unitaire est de 4,16 millions d’euros (50/12).

      • vieux margi dit :

        Que de calculs messieurs..et nous on leur vend combien les CAESAR À L UKRAINE ??
        On gagne combien ? En benef ?

  3. Catoneo dit :

    Le général Zaloujny a raison de privilégier l’écart technologique pour rompre le charme du front figé. D’autant que beaucoup d’intelligence a fui la Russie à la première mobilisation.
    Jusqu’à présent c’est bien la supériotité technologique occidentale qui a permis à l’Ukraine de rester debout, heureusement d’ailleurs vu la modestie des quantités d’armement transférées. Les armes russes de la-mort-qui-tue ont été mises en échec.
    Le concours Lépine devrait être permanent.

    • Deres dit :

      20% des chercheurs ukrainiens ont quitte le pays, et ce sont des chiffres officiels … La Russie est bien moins touche que cela par la fuite des cerveaux que l’Ukraine en fait.

      https://www.letemps.ch/sciences/l-ukraine-a-perdu-20-de-ses-capacites-scientifiques-depuis-le-debut-de-la-guerre

      L’écart technologique vient plus des livraisons occidentales en armement moderne au compte goutte que de la production ukrainienne. Meme les drones navals ukrainiens sont totalement dépendants de Starlink et d’electronique importe.

      • dolgan dit :

        Je doutes que pour l ukraine en ce moment, la priorité soit aux budgets des universitaires qui étudient la biodiversité, l espace, l histoire, etc

        Je doutes également que les chercheurs étrangers soient restés en masse.

        Et comme 20% du territoire ukrainiens est occupé , 20% de capacités scientifiques en moins, c est cohérent.

        Meme les missiles russes ont besoins de composants occidentaux (et pas qu un peu).

      • ji_louis dit :

        La Russie est touchée depuis bien longtemps par la fuite des cerveaux, les étudiants russes étant très nombreux à souhaiter poursuivre leurs études supérieures dans des pays moins risqués, plus dotés et plus confortables (occident, émirats, Chine), et à le faire.

        Information de première main venant de mon (ex)beau-père, responsable dans le département (titre en anglais) « mathematics and computer science » (université à Ekaterinbourg), qui me racontait que presque aucun de ses étudiants n’achevait son doctorat en informatique en Russie, tous partaient à l’étranger pour le faire ou parce qu’ils y étaient embauchés avant la fin de leurs études.

      • Noel dit :

        Je bosse depuis 20 ans en R&D numérique avec les pays de l’Est, on est largement au dessus de 20% de chercheurs Russes qui sont partis…et pas que des chercheurs d’ailleurs, toutes les professions un peu internationalisées…

  4. Van Helsing dit :

    envoyez la musique… artificielle…

  5. john dit :

    Le CAESAR est une réussite majeure de l’industrie française et combine toutes les qualités que doit posséder l’armement moderne:

    -Une précision métrique, augmentée grâce aux calculateurs, centrales inertielles et obus à guidage GPS ( je serais curieux de savoir s’il utilise Galileo ou le système américain, voir l’un et l’autre).

    -Une mobilité accrue par une masse maitrisée et un blindage léger, adéquat à son usage dans les raids d’artillerie.

    -Le point précédent menant à des coûts maitrisés, qui avec les économies d’échelle en font le meilleur produit du marché et rendent obsolète les obusiers balourds de certains industriels concurrents. Même les états-uniens sont intéressés.

    Imité par les slovaques, les suédois et les israéliens sans être égalé. Si le marché colombien et l’affaire de lobbying chez les danois devaient tourner en sa faveur, ce canon serait l’une des meilleurs réussites commerciales de Nexter.

    • lecoq dit :

      probablement que gps, Galileo est sous domination allemande (quelle réussite – mdr)
      faudrait surtout pas que la constellation apparaisse comme lié à la chose militaire …
      ca va faire mal au C.l des allemands quand trump va revenir au pouvoir

    • john le vrai dit :

      Changez de nom svp…
      J’utilise ce pseudo depuis longtemps ici.

    • Avekoucenzeh dit :

      Pour dire « et même », l’adverbe « voire » convient parfaitement, mais pas le verbe « voir », qui n’a pas ce sens.

      Je serais curieux de savoir s’il utilise Galileo ou le système américain, voire l’un et l’autre.

  6. Félix GARCIA dit :

    « Cela étant, on peut supposer que l’un des enjeux sera de moins dépendre des coordonnées GPS, lesquelles permettent de calculer la hausse du canon et la propulsion nécessaire pour atteindre la cible à détruire. »

    Un jumeau numérique topographique rudimentaire/épuré (reliefs, routes/chemins, altimétrie …) avec intégration de modèles 3D aux caractéristiques établies (tel véhicule = telle vitesse / telle direction = telle position à « l’instant t ») ?
    Le drone faisant une sorte de « couplage » entre sa capacité de reconnaissance/identification avec un système équivalent au VisioLoc (SOPHIE de Thalès), créant une carte 3D quasi temps-réel dans laquelle se déplacent des « mobiles » aux caractéristiques connues dont la trajectoire et la position à un « instant t » sont « évaluées et probabilisées » à l’aide de l’IA ?
    Ce système étant lui-même « couplé » avec la conduite de tir des CAESAr (données météorologiques, etc …) ?

    • John dit :

      Pas mal votre idée. Si ce n’est pas trop indiscret, peut on savoir où vous en êtes dans la conception de ce truc ?

      • Sorensen dit :

        à mon avis, il en est à l’apéro!!

        PS: ne le prenez pas mal Félix, on* vous aime bien en vrai.

        *par « on » nous entendons tous les john, Sorensen, et autres entités astrales qui occupent notre esprit. D’ailleurs ne dit-on pas que « on » est un imbécile?

        • John dit :

          En tout cas pas au même apéro que moi ! Je n’ai pas vérifié mais très certainement était il au salon UMEX à Abu Dhabi pour présenter le drone tridimensionnel anaérobique à moteur hypersonique sustentatoire avec capacité de renversement latéral euclidien, « Panoramix » de la start hup hup hourra, Toussa toussa Fr.

        • VinceToto dit :

          « On est con. » Car cela rime.

    • Deres dit :

      Les jumelles numériques font maintenant toutes seuls les calculs de triangulation sur carte après pointage manuel d’amer. L’étape suivante est de le faire en continu sans intervention humaine avec des cameras montes sur le camion. Cela permet aussi de détecter si le GPS est de mauvaise qualité a cause du brouillage et d’eviter les erreurs de positionnement.

      • Félix GARCIA dit :

        « L’étape suivante est de le faire en continu sans intervention humaine avec des cameras montes sur le camion. »
        En effet, il y a aussi les VOA.

    • radionucleide dit :

      « Un jumeau numérique topographique rudimentaire/épuré (reliefs, routes/chemins, altimétrie …) »

      ou avoir un observateur artilleur, avec cartes d’état major, jumelle, boussole

      • Félix GARCIA dit :

        Certes, mais là, on parle de drones et d’IA.
        J’essayais de deviner (« à voix haute ») en quoi ça pouvait consister.

    • PK dit :

      Ce n’est pas vraiment de l’IA… C’est juste un modèle numérique d’une situation. Les déplacements sont calculables (immobiles ou trajectoires).

      Encore une fois, l’IA, ce n’est pas pour faire ce qui est calculable. C’est pour faire de l’imprévisible.

      Quand j’envoie une bordée d’obus dans un groupe, comment va-t-il réagir ? S’il s’enfuit préférentiellement au nord, alors j’envoie immédiatement une seconde bordée au nord pour les accueillir au moment où le groupe va s’enfuir. Je n’attends pas de pouvoir calculer leur nouvelle trajectoire après qu’ils aient commencé à manœuvrer…

      Votre modèle de numérisation du terrain peut aider l’IA à piocher une bonne prédiction grâce à la topo. C’est tout. Le reste, il faut des antécédents de situation pour fournir des choix à l’IA. Le problème, c’est qu’on en a peu… Ce sont surtout les Russes qui commencent à en avoir…

      • Félix GARCIA dit :

        « Je n’attends pas de pouvoir calculer leur nouvelle trajectoire après qu’ils aient commencé à manœuvrer… »
        En effet, l’idée étant probablement de deviner où ils seront à t+x (x = temps d’arrivée du prochain obus).

      • Trenet dit :

        Ce n’est pas parce que le subjonctif est presque toujours précédé de « que » qu’il faut systématiquement faire suivre « que » du subjonctif.
        Ainsi, « après que » doit être suivi de l’indicatif :
        Je n’attends pas de pouvoir calculer leur nouvelle trajectoire après qu’ils ont commencé à manœuvrer…

        https://www.projet-voltaire.fr/regles-orthographe/apres-qu-il-a-ou-apres-qu-il-ait/

        ∼ ⋄ ∽

        Longtemps, longtemps, longtemps
        Après que les poètes ont disparu
        Leurs chansons courent encore dans les rues

    • Félix GARCIA dit :

      Clash Report@clashreport
      Demonstration of the target recognition system of Ukrainian kamikaze UAV Saker Scout.

      UAV software allows to classify objects by type of heavy and light armor, trucks, as well as traces on the ground.

      Some errors are noticeable.
      https://twitter.com/clashreport/status/1750533315885769004

  7. patex dit :

    Startup allemande, qui a recruté d’influents lobbyistes en France issus des armées.

  8. lym dit :

    12% de baisse quand tout augmente, plus probable que Nexter s’assoie sur sa marge et fournisse ces lot à prix coûtant. Au delà du simple soutien, que les ukrainiens participent à améliorer la précision suffirait déjà à justifier cet effort de l’industriel (qui ne peut de toutes manières pas en faire plus, ce serait en reporter le coût sur d’autres prospects et perdre en compétitivité).

    Si l’objectif affiché devait être réellement atteint, ce serait gagnant-gagnant… Par contre ce qui pose de loin question, c’est la start-up choisie: « Palantir & Mc Kinsey Inside »!

  9. Kostal dit :

    Il n’y a pas à mettre de l’IA sur une pièce d’artillerie, l’IA est sur le système d’appui artillerie dans son ensemble, la précision des coodonnées des objectifs dans un contexte où les sources de Rens d’objectif sont multiples. les Ukrainiens ont par ailleurs leur propre C2 artillerie, dans un C2 il y a des fonctions permettant d’améliorer la précision etc…mais sur la pièce elle même il n’est pas nécessaire de mettre de l’IA, en l’occurrence ce therme a été utilisé n’importe comment par le ministre ukrainien.

    • Math dit :

      IA, ou simple ML peut impliquer du calcule distribué. Si la liaison avec une C2 est coupée mais qu’elle existe entre drone et pièce, la solution est pas si bête. On met le calcule sur le drone ou le canon suivant qui a la puissance requise.

      • PK dit :

        Le calcul…

      • Kostal dit :

        Le Caesar dispose déjà d’un calculateur, l’IA c’est autre chose il me semble, ça améliore des données ou prend des décisions. Je crois que ce terme est un surtout buzz word dans le cas précis

        • Math dit :

          Oui, mais l’IA peut s’entendre à plusieurs niveaux. On peut avoir des chaînes de décision longues et des micros-décisions qui relèvent de contrôleur. Vous pouvez faire 80% ou 90% du calcul sur un noeud et le reste sur un autre avec des petites précisions. Exemple: mapping du terrain dans le C2, le drone prend des photos de tel sous-partie de la carte, il upload une sous-partie de données et en fonction de telle anomalie constatée sur l’image de telle zone alors cible. Dans ce cas, vous avez bien un image mining plus lourd sur un segment à l’abris et un subset pour la micro-decision, qui va réagir à la micro-seconde, la seconde etc… en fonction du besoin. Enfin, c’est l’idée.
          Vous restez dans une trajectoire de valorisation de la carte, mais vous séquencez en fonction de ce qu’il est possible de calculer sur le drone ou la pièce d’artillerie. Je ne sais pas si c’est ainsi que c’est fait, c’est juste l’idée.

          • Kostal dit :

            Oui, c’est sans doute côté renseignement d’objectif que cela s’applique, avec éventuellement des conséquences sur le choix de type de munitions à utiliser etc, donc c’est plus une amélioration du C2 artillerie que du canon. Ça me paraît agnostique de la pièce, Caesar, autre type de pièce….

          • FNSEA dit :

            Dans nos belles campagnes françaises, on ne fait peut-être pas « 90 % du calcul sur un nœud », mais on peut vous dire avec une certitude absolue que le mot abri s’écrit sans s au singulier.
            Un segment à l’abri, un abri de jardin, l’abri du cantonnier, un abri antiaérien, un sans-abri, un abri côtier.

  10. blavan dit :

    C’est formidable cette intelligence artificiel, on va pouvoir se passer de la troupe et ne garder que nos généraux !! On y presque !!!

  11. Félix GARCIA dit :

    Ce serait chouette de disposer d’A2M et de Sherpa-Skycarrier (dones-bombardiers) en plus des MEPAC pour suivre les troupes au contact.
    Les MEPAC au milieu des unités au contact, les A2M et Sherpa-Skycarrier en retrait, directement intégrées pour un appui-feu (pi fumigène/illumination …) sans délai.
    Les A2M et Sherpa-Skycarrier seraient aussi pour les parachutistes/unités aéroportées.

    On utiliserait le 120mm au contact, (ainsi que les grenades de 40mm et les obus de 60/81mm depuis des drones-bombardiers Skycarrier) afin d’appuyer la manœuvre au plus près en écrasant sous une puissance de feu immédiatement disponible les positions ennemies identifiées, ou en masquant les mouvements par l’emploi de fumigènes, etc …

    Le 155mm serait employé pour modeler le champ de bataille autour des unités de combat, au-delà de la ligne de contact, et ce, conjointement avec les LRM (ASSM [Armement Sol-Sol Modulaire] avec ailes rhomboïdales ? BAT120GL propulsée ? lanceur d’effecteurs déportés/drones aériens ? …).

    Des drones-fumigateurs pourraient aussi couvrir la manœuvre de manière « volumétrique et dynamique ».
    —> Drones aériens et terrestres fumigateurs.

    • john dit :

      Il faudrait éviter de multiplier les types de mortiers inutilement.
      L’A2M ou le VBMR équipé de mortiers, mais les 2, ça n’a pas d’intérêt.
      Et depuis quand un mortier de 120 mm n’est pas en retrait?
      Le mortier de 120mm est en support des troupes au contact, mais à 5 km de distance du front au moins. Le VBMR n’est pas résistant à des armes lourdes, donc n’est pas fait pour être au contact…
      Vous vivez vraiment dans un monde magique où tout est disponible gratuitement.

      • Félix GARCIA dit :

        « L’A2M ou le VBMR équipé de mortiers, mais les 2, ça n’a pas d’intérêt. »
        Si.

  12. JC dit :

    Helsing plutôt que Preligens ? Société allemande aux origines floues plutôt qu’un société française ? Il est vrai qu’avec sa cohorte de généraux français Helsing n’aura pas beaucoup de portes fermées et pourra mieux concurrencer Thalès et avaler Preligens.

    • Sorensen dit :

      IP allemande ou pas, cette société dont le noyau est allemand a une vocation européenne ; c’est bien la filiale française qui est chargée de cette amélioration.

      Ces gens sont en rareté, inutile de penser la chose dans le cadre d’une composante nationale.

      • patex dit :

        Ce que vous dites est faux. On peut parfaitement envisager d’être un leader mondial dans l’IA avec des compétences nationales. C’est précisément l’intention des américains, des chinois notamment. C’est un secteur où la France ne manque pas d’atouts, les américains l’ont bien compris et recrutent bon nombre de leurs meilleurs spécialistes chez nous. META (Facebook) en est un parfait exemple. Ce n’est pas pour autant que Facebook est une société « occidentale ». C’est une société américaine, qui rend des comptes aux autorités américaines (et partage allègrement nos données avec l’état américain).
        Airbus peut-être vu comme une société européenne, car le résultat de la mise en commun de moyens de production européens, soutenue par la puissance publique et servant l’objectif de doter l’Europe d’une industrie aérospatiale avec une empreinte industrielle répartie sur plusieurs pays. Pas du tout le cas d’helsing, bien que ses solutions puissent trouver des applications dans la défense européenne.

    • John dit :

      Oui mais n’oubliez pas que si la France a été sacrée à 4 reprises championne du monde des pilotes de formule 1 durant les 40 dernières années, c’est en s’associant à des voitures étrangères.

      • john dit :

        En musique, on dit qu’il n’y a pas de mauvais instruments, seulement de mauvais musiciens… je vous laisse établir l’analogie!!

        • Vinz dit :

          Les musiciens achètent leur instrument chez Lidl, c’est bien connu.

          • john dit :

            Donnez une guitare à 30 euros à un virtuose , et une Gibson à 5K euros à un amateur. Vous verrez bien la différence. Faites l’expérience et revenez me voir si vous osez…
            Quant à Lidl, s’ils vendent des guitares, je veux bien les essayer. Même si pour une guitare je préférerai presque toujours une espagnole à une allemande…

    • Goosse dit :

      Helsing IA est FRANÇAISE ! Vous oubliez que l’IA a été inventée par l’intelligence humaine. Or, à la base, l’intelligence humaine est française ! Donc Helsing IA est française.

  13. Alfref dit :

    Moins dépendre des coordonnées des satellites de positionnement (gps, galileo, glonass…) est une évidence, car le premier qui les détruira, neutralisera ou brouillera,(sans parler des satellites d’observation) bénéficiera d’un avantage qui ira bien au delà des seuls effets des tirs d’artillerie. Il me semble d’ailleurs que des exercices prenant cette hypothèse en compte ont déjà été réalisés par la marine. Mais il est fort probable que les effets sur les secteurs d’activités autres que la défense n’aient pas été abordés, bien qu’ils seraient nombreux à être concernés par la pagaille que cela générerait. La résilience si chère aux grands esprits passerait alors par la lecture des cartes, le sens de l’orientation et l’utilisation d’accessoires oubliés, en attendant de trouver mieux.

    • Lado dit :

      Les systemes inertiels et leurs recalibrations (nécessaire du fait de leurs dérives)par des systemes de reconnaissance « du paysage » et des systemes astro (viseurs d’étoiles)sont en pleine révolution technologique et indus avec des Entreprises Fr au top mondial (Ix blue , Safran , Sodern..)
      Les marins ,avant,naviguaient « à l’estime »(« inertiel » dans son principe) et se recalibraient par un « point astro » (« GPS »inbrouillable ,avec un sextant et les éphémerides du Bureau des Longitude,ou pres des côtes par des « relèvements » des points remarquables ou des phares (Almanach du Marin Breton…!)..reconnaissance des paysages..
      Rien de nouveau donc(sauf des principes physiques differents ..une miniaturisation et une fantastique puissance de calcul et de stockage à des coûts ridicules

  14. HMX dit :

    Intéressant, on a hâte de voir sur quoi débouchera cette évolution de la conduite de tir du Caesar.

    Outre les pistes évoquées dans l’article, on peut aussi supposer que l’IA pourrait améliorer les probabilités de faire but sur des cibles en mouvement, l’IA se chargeant d’anticiper la position la plus probable de la cible au moment de l’impact.

    On notera que la plupart des piste d’amélioration passent par l’intégration d’un drone, lui-même résistant au brouillage, pour désigner les cibles et transmettre les flux vidéos des impacts permettant au calculateur et à l’IA de corriger en temps réel les coordonnées de tir.

    Une solution pourrait consister à engager depuis le Caesar plusieurs petits drones dotés chacun d’un émetteur/récepteur laser et de centrales inertielles miniaturisées. Les drones se placeraient « en file indienne », distants de quelques kilomètres chacun, et maintiendraient cette position en évoluant de concert dans l’azimut souhaité, de manière à conserver à tout moment une liaison laser directe entre eux, et avec la batterie de Caesar. 1 système composé de trois ou quatre drones pourrait ainsi être engagé, le nombre de drone variant selon l’altitude, et selon la portée de tir souhaitée. Le drone le plus éloigné du Caesar, donc le plus proche des cibles potentielles (soit à une quarantaine de km), renseignerait par ses capteurs sur la présence et l’identification des cibles, et permettrait grâce à la liaison laser de faire ce qui est évoqué dans l’article, à savoir un recalage en temps réel du tir, dans l’hypothèse où le 1er obus n’aurait pas atteint la cible. Un tel système de drones à liaison laser serait très discret et même totalement passif, et surtout insensible au brouillage. Seules les perturbations atmosphériques (conditions météo très mauvaises, fumées…) pourraient perturber la liaison, mais le jeu pourrait largement en valoir la chandelle…

    • Félix GARCIA dit :

      Quelle portée pour ces communications laser ? Et du coup, combien de drones pour conserver la liaison sur une distance de 40km (voire 50km avec les prochaines obus, puis 60km avec les KATANA) ?
      J’imagine que ça dépend de la « puissance des lasers » et de la taille des drones (« lasers plus puissants sur drones plus gros = moins de drones au kilomètre », grosso-merdo …).

      • HMX dit :

        @Felix GARCIA
        A une altitude de 50 mètres, l’horizon est à 25km. A 100 mètres du sol, on « voit » dans de bonnes conditions jusqu’à 35km. Et à 300 mètres du sol, on espérer voir à plus de 60km… cela vous donne une idée de la réponse. En pratique et selon les conditions atmosphériques, on peut estimer que 3 à 4 drones permettraient aisément de conserver une « ligne » de communication laser, de la batterie Caesar jusqu’à la cible, y compris en conditions dégradées. Le laser employé n’a a priori pas besoin d’être extrêmement puissant (c’est surtout la sensibilité du récepteur qui est importante…), ce qui tombe bien puisque la capacité d’emport d’un petit drone n’est pas très élevée.

        Utiliser de « gros » drones volant plus haut avec des lasers plus puissants et bien sûr envisageable, mais cela rendrait le système plus lourd, plus coûteux et surtout moins discret (risque d’interception plus élevé). C’est néanmoins une piste logique à creuser, pour des munitions à très longue portée (typiquement les munitions des LRM).

        L’intérêt de ce système d’éclairage d’artillerie basé sur de petits quadcopters à communication laser, outre sa discrétion et son insensibilité au brouillage, serait justement sa souplesse d’emploi et son faible coût d’acquisition et d’utilisation : si on perd un drone, on en envoie un autre pour rétablir la liaison, sans que cela constitue une perte irrémédiable. Une batterie Caesar pourrait ainsi emmener 5 ou 6 systèmes de 4 drones chacun, voire bien davantage si besoin.

        • Félix GARCIA dit :

          Il me semble que vous avez là une excellente idée.
          Quadcoptères, ballons, voilures fixes, VOA … tout faire pour garder la connectivité/les communications, notamment en « conditions dégradées » comme vous le mentionnez justement.

    • EchoDelta dit :

      Et le temps que tout ce bazar de drone se mette bien en place : Paf ! un tir de contre batterie et adieu le Caesar avant même qu’il se mette en batterie…
      Il ne faut pas oublier qu’un essais de drones est aussi un source de fuite de renseignement parfois, surtout s’il sont positionné de façon assez caractéristique.

      • HMX dit :

        @EchoDelta
        Le « bazar de drones » doit justement pouvoir être mis en place très rapidement. Avez-vous déjà assisté au décollage simultané de centaines de drones, par exemple pour un spectacle ? les drones sont disposés au sol, reçoivent les données de vol, et au signal, en un instant l’ensemble de l’essaim décolle et exécute des chorégraphie millimétrées. C’est assez impressionnant… et surtout très rapide.

        Dans le cas présent, on parle de faire décoller simplement 3 ou 4 drones (un système) placés dans un caisson dédié sur un Caesar. Le décollage peut bien sûr se faire à distance du site de mise en batterie : c’est même fortement recommandé, car les drones vont nécessairement mettre plusieurs minutes de vol pour atteindre chacun leur position respective, et établir la liaison entre eux ! Dans l’idéal, les drones sont programmés depuis l’intérieur de la cabine du véhicule, même en roulant, le lancement lui même ne prenant que quelques secondes. Une fois les drones en position et la liaison établie, le Caesar peut alors se mettre en batterie, tirer quelques obus (avec le luxe d’observer le résultat en direct, avec corrections en temps réel par l’IA si besoin !) puis quitter la position de tir en donnant une instruction aux drones : retour au bercail sur une position prédéfinie, ou simple repositionnement du système en vue d’une nouvelle mis en batterie quelques kilomètres plus loin…

        Bref, avec un système bien conçu, le Caesar ne devrait rien perdre de son avantage lié à ses temps de mise en batterie et de sortie de batterie très réduits.

        • Kaboom ! dit :

          Combien de temps entre le lancer des drone et la mise à poste du plus éloigné (disons à 40 km de la batterie) ?

      • NRJ dit :

        @EchoDelta
        Connaître la position d’un drone ennemi ne vous donne pas la position de son artillerie.

  15. Le Chouan dit :

    La « start-up » Helsing IA peut-elle faire la même chose pour macron et ses collabo….rateurs ?? 😉 🙂

  16. Zorgawa dit :

    Une boite allemande… Qui se greffe sur du matos français…

  17. Robmac dit :

    L’obus va demander à l’artilleur « que veux tu que je fasse frère ? « 

    • Uber Aless dit :

      Pourvu qu’il ne dise pas « Das Ziel ist hinten, dreh die Kanone um! »

      • Robmac dit :

        C’est ce qu’a fait la « balle magique » qui a touché le sénateur Connely puis a fait demi tour et a fait exploser la tête de Kennedy … C’est ce qu’a oser déclarer la commission Warren.

  18. Frede6 dit :

    C’est pas dur le business avec les armées tu recrutes deux trois généraux et dga…et hop la porte est grande ouverte…dans 5 ans on camouflera le flop avec elegance

  19. christophe nicolas dit :

    Débile, l’avenir est au drone, qui a plus de portée, une optique indétectable car dans le visible, des autonomies supérieures, et une opérabilité supérieure car utilisable directement par le fantassin menacé, heureux de disposer d’un outil efficace.
    De toute façon, la guerre contre la Russie est la guerre trop loin de l’OTAN, une guerre cynique et indigne de généraux vicelard qui font des coups par derrière alors qu’ils prétendent défendre la liberté et la démocratie donc qui méritent leur raclée pour avoir offensé les offres de paix et les gestes de bonnes volontés de la Russie. Je vous indique vos erreurs mais je ne vous dirais pas les choses essentielles qui vont tuer les partisans du chaos contre la Russie.

    • Elwin dit :

      « Les gestes de bonne volonté de la Russie ». Ha ha ha ! Fallait commencer votre commentaire par là, ça a le mérité d’être clair.

    • Thaurac dit :

      « …pour avoir offensé les offres de paix et les gestes de bonnes volontés de la Russie. »
      Dis tonton, pourquoi tu tousses?

    • Roland DESPARTE dit :

      Vous pouvez développer votre conclusion ? Je ne comprends pas…

    • PrénomNombre dit :

      Allô, Vladimir ? Dis-donc, il faudrait que tu arrêtes avec tes trolls à deux prénoms. Ils se remarquent à des kilomètres, et sans drone d’observation.

  20. Oneshot111111119 dit :

    A l’heure où des concurrents ont des canons de 155 qui peuvent être actionnés par un équipage très réduit de 2 personnes (voir 1 seule), comme le RCH155 et l’Archer, Nexter ne devrait-il pas aussi aller dans cette direction ? La réduction du nombre de servants est un argument massif.

    • EchoDelta dit :

      La clé est quand même de déguerpir avant le tir de contre batterie. Si cela nécessite 4 servant de partir avant la volé de bois vert, il en faut 4. Le jour ou l’on pourra le faire avec un ou deux, Nexter le fera.

    • Et demain ? dit :

      Je vous invite à faire (comme je l’ai fait) une recherche sur le Net et vous verrez que ce sont des obusiers de catégories différentes. On ne peut pas comparer ( surtout au niveau prix) un Caesar avec un obusier à tourelle et chargement totalement automatisé qui n’exige que deux personnes.

    • Avekoucenzeh dit :

      C’est l’adverbe « voire » (avec son e final) qui signifie « et même ». Le verbe « voir » n’a pas ce sens.

      Un équipage très réduit de 2 personnes (voire 1 seule).

  21. Ray dit :

    Comme tout d »aileur. Cette thenologie sera mise en vente par Macron et ses sbires sur le bon coin.

    • Thaurac dit :

      Ben, c’est bien sûr! Encore la faute à Macron, où vais je la tête?

      • teck no logis dit :

        Oui, oh, c’est pas bien grave. De la « thenologie », on peut en fourguer à qui veut en acheter, ça nous manquera pas. Et si en plus ça fait rentrer un peu de pognon…
        En plus, c’est même pas de la « thenologie » de chez nous, c’est de la « thenologie » « d »aileur », alors…

  22. Thierry le plus ancien dit :

    le général Valeri Zaloujny cherche surtout des excuses à ses échecs, si l’Ukraine lors de l’invasion il y a 2 ans a réussi à stopper une armée russe très supérieur en nombre et matériel, c’est précisément avec des moyens mis au rebus par les pays de l’OTAN face à des chars russe plus modernisé.

    Rien n’a changé en Ukraine, si ce n’est les drones qui sont désormais indispensable, et ça n’est pas le canon sur camion qui va remplacer le char, loin s’en faut, l’un et l’autre seront encore là dans 500 ans à n’en pas douter.

    L’IA est déjà utilisé par Israel à Gaza pour sélectionner avec beaucoup plus de rapidité les cibles potentiel des bombardements, par contre il y a aussi du déchet parce que toutes les cibles n’ont pas été pertinente !!! loin s’en faut et l’intelligence artificielle a commis beaucoup d’erreurs (gachis de munitions et vies humaines), une supervision humaine n’a rien de dépassé à ce stade et l’IA doit encore faire ses preuves face à une structure de commandement qui aurait assez de personnel pour choisir par des humains les bonnes cibles et qui fait bien moins d’erreur que ça.

    Zaloujny a au moins raison sur un point, en finir avec son vieux matériel soviétique et ses doctrines d’emplois primaire fondé sur la masse qui font l’impasse sur la tactique et la coordination inter-armes et multi-systèmes d’armes. Une guerre de haute intensité a toujours été complexe à gérer, même en 1940.

  23. Roland DESPARTE dit :

    Toujours une petite lumière qui s’allume lorsque qu’un membre de notre BITD fait appel à une start-up étrangère (Helsing est une start-up allemande qui bénéficie d’importants soutiens financiers, fondée en 2021 à Berlin, avec trois filiales nationales : Allemagne, Royaume-Uni, France) ; mais, renseignements pris grâce aux moteurs de recherche, les nuages semblent se dissiper… Ainsi, le général Denis Mercier, ancien chef d’État-major de l’armée de l’air français (et ex-commandant suprême de l’OTAN) est au conseil d’administration, un gage pour la France. Le général a rejoint Marc Fontaine, l’ex-directeur de la Transformation Digitale d’Airbus Group aujourd’hui devenu président de Helsing France dont l’ambition avouée est “de créer une sorte de MBDA de l’IA, avec des entités nationales fortes et autonomes“. Marc Fontaine peut s’appuyer sur son directeur général France, Antoine de Braquilanges, et Robert Fink son directeur technique (deux anciens de “Palantir Technologies Inc.“, société basée à Denver dans le Colorado, classée n°1 mondial des logiciels d’IA, qui développe et commercialise deux logiciels renommés dans le monde du Renseignement : “Palantir Foundry“ et surtout “Palantir Gotham“ qui est utilisé par de multiples services dont : NSA, CIA, FBI4, US Marines, US Air force, Opérations spéciales, West Point, NYPD, LAPD, mais aussi en France par la DGSI sous audit de la DGSE…). L’équipe est renforcée par Antoine Bordes, vice-président de Helsing pour la recherche (un ancien de “Meta“, expert renommé de l’IA qui dirigeait le laboratoire Facebook “Artificial Intelligence Research“ du groupe Meta), et Gundbert Scherf directeur des opérations qui est un ancien du commandement cyber de la Bundeswehr. Et cerise sur le gâteau, Helsing a recruté Mattis Paulin, un spécialiste IA de… la DGA ! Que du beau monde, des profils de premier plan, et des anciens décideurs…
    Pour le Caesar, selon Helsing, ses applications IA devraient permettre “d’identifier et de neutraliser plus rapidement l’ennemi ; par un soutien aux opérateurs de terrain, une analyse des multiples flux d’informations tactiques, et des échanges d’informations en temps réel entre plateformes assistées par l’IA pour par exemple désigner une cible d’un Caesar à un autre Caesar qui se chargera du tir“.
    Helsing a été sélectionnée par le ministère de la défense allemand, en partenariat avec Saab Germany, pour “renforcer“ les radars de quinze Eurofighter de la Luftwaffe, en particulier pour les missions de neutralisation des défenses aériennes adverses et être capable dès 2028 d’analyser les données radars recueillies « pour générer, en quelques millisecondes, des mesures d’autoprotection précises contre les radars ennemis modernes ».
    Helsing a également signé des contrats avec Rheinmetall, les filiales allemandes du missilier européen MBDA, le groupe suédois Saab, et Airbus Allemagne qui a engagé la start-up sur des contrats de recherche amont liés au Système de combat aérien du futur (SCAF). Si ce n’est déjà fait, tôt ou tard Helsing sera en relation avec les ingénieurs de Dassault Aviation.
    Seule alerte au tableau, Helsing – qui marche sur les platebandes de Thales et des activités militaires d’Atos (branche BDS)- a tenté, sans succès, de recruter plusieurs dizaines de data scientists de “Preligens“ (anciennement “Earthcube“), une pépite 100% française, mondialement reconnue, qui n’a pas son équivalent en Europe dans le domaine de la surveillance active de sites stratégiques, dans des zones de guerre ou de tension… Grâce à l’IA, son logiciel “détecte les chars, avions, bateaux, campements, véhicules civils ou blindés, et alerte l’analyste si quelque chose se passe“… (Preligens a été fondée par Arnaud Guérin, l’ancien patron de la R&D et la stratégie de la plus grosse branche d’Areva-Orano). Suite à cet “incident“, un pacte de non-agression aurait été négocié depuis entre Preligens et Helsing.
    Preligens et Helsing seraient présents et actifs en Ukraine.

  24. Georges Frérot dit :

    Heisling IA, la maison, mère est me semble-t-il une société de droit allemenad.
    Donc la filiale française l’est également in fine.

    Le grand souci de cette situation est la volatilité des gouvernements allemands au sujet des exportations.
    Rappelons que nous devons exporter les 2/3 de nos productions d’armement pour financer notre effort de défence.
    Nous prenons donc un risque bien inutile.

    Il doit bien y avoir d’autres sociétés française de logiciel susceptibles de satisfaire au cahier des charges de la DGA.
    Le réarmement de la FRANCE, in fine l’argent du contrbuable français, devrait être mis à profit pour développer la compétitivité de toutes les composantes de la BITD

  25. scalectric dit :

    Ce canon est impressionnant, on l’entend résonner depuis Manosque quand ils font des séances de tir sur le plateau de Canjuers sur les hauts du Verdon situé à plus de 40 kms.

  26. levinc dit :

    Exact. Mea culpa.

  27. VinceToto dit :

    L’IA peut être utile en repérage et identification de cibles potentielles sur des vidéos, images, etc. . Pour le reste, dont géolocalisation par rapport à une vidéo/image/etc. je n’en vois pas l’utilité dans ce contexte.
    Je ne comprends pas ce qu’ils racontent. J’ai encore l’impression que c’est du FdG commercial/politique.

  28. vieux margi dit :

    Je dis ça, je dis rien..mais Heisling IA est une société allemande avec un siège social en Angleterre avantages fiscaux oblige et hors UE avec des accointances avec d autres sociétés allemandes dans l armement..bon
    Et que fait on de Preligens IA une société bien française .?
    Ah oui l Europe la même qui met les agriculteurs , pêcheurs…sur nos routes qu ils bloquent pour se faire entendre…bon j arrête la désolé mais vous connaissez la suite..