Une étroite coopération avec l’US Navy a permis le premier vol du planeur hypersonique français VMaX

Dans les années 1960, avec le projet VERAS [Véhicule expérimental de recherches aérothermodynamiques et structurales], la France avait l’ambition de faire voler un planeur pouvant potentiellement atteindre une vitesse hypersonique [supérieure à Mach 5] grâce à une fusée Diamant A devant être lancée depuis le Centre d’essais des Landes [Biscarrosse]. Seulement, plus que les difficultés techniques, les contraintes budgétaires eurent raison de ce programme, finalement abandonné en 1971.

Cela étant, la course aux armes hypervéloces ayant été relancée par les États-Unis, la Russie et la Chine, le ministère des Armées confia le soin à ArianeGroup de mettre au point un planeur hypersonique dans le cadre du programme VMaX [Véhicule Manœuvrant Expérimental], évoqué pour la première par Florence Parly, alors ministre des Armées, en janvier 2019.

Le premier vol de ce VMaX aurait dû avoir lieu en 2021. Du moins, ce qu’avait laissé entendre Mme Parly lors d’un déplacement à la base aérienne 110 de Creil, en mai de cette année-là. Seulement, faute de disposer d’une fusée sonde et des infrastructures nécessaires pour la faire décoller depuis le Centre d’essais des Landes de la Direction générale de l’armement [DGA], ce programme prit du retard.

Finalement, ce n’est que le 26 juin dernier que le VMaX effectua son vol inaugural. Si cet évènement fit entrer la France dans le cercle très fermé des puissances capables de faire voler un planeur hypersonique, la communication du ministère des Armées à son sujet fut… laconique, celui-ci s’étant contenté d’un communiqué d’à peine dix lignes.

Ce qui était suffisant pour souligner que ce « démonstrateur contenait de nombreuses innovations technologiques embarquées » et que « son essai en vol, sur une trajectoire à longue portée très exigeante, constituait un défi technique inédit ».

Quant à la fusée sonde utilisée pour cet essai du VMaX, aucune précision la concernant ne fut donnée par le ministère des Armées. Seul le journal « L’Opinion » avança qu’elle avait été fournie par les États-Unis, sans livrer plus de détails.

Depuis, la DGA évoque des « raisons de confidentialité et de secret défense » pour éluder le sujet du VMaX. « Un nouvel essai est prévu, qui prépare la feuille de route du planeur hypersonique sur laquelle nous continuons de travailler », a seulement confirmé Emmanuel Chiva, le Délégué général pour l’armement, à l’occasion d’une récente audition à l’Assemblée nationale. « La France est désormais entrée dans le club des puissances qui sont capables de développer une stratégie hypersonique », avait-il conclu.

Si le ministère des Armées est peu bavard sur cet essai du VMaX, ce n’est pas le cas de son homologue… américain. Ainsi, dans un article diffusé via sa plateforme DVIDS [Defense Visual Information Distribution Service] le 7 décembre, ce dernier a précisé que ce test avait été mené grâce à une étroite collaboration nouée par la DGA avec le Naval Surface Warfare Center, Port Hueneme Division [NSWC PHD] qui a envoyé à Biscarrosse une équipe habituellement affectée au White Sands Missile Range [Nouveau Mexique].

Celle-ci a été chargée de superviser la construction des infrastructures nécessaires au décollage du lanceur, le développement de la fusée sonde devant emporter le VMaX et la formation du personnel de la DGA. En outre, trois entreprises américaines ont été sollicitées, dont Corvid Technologies, Kratos Defence and Rocket Support Services et Peraton.

« Début 2020, le détachement NSWC PHD a commencé à aider le ministère [français] des Armées à établir son propre programme de fusées-sondes à Biscarrosse », indique le Pentagone.

Les installations construites au Centre d’essais des Landes ont été inaugurées en octobre 2021, avec le tir d’une fusée sonde à deux étages, de type « Terrier-Oriole », appelée « Pathfinder ». Une fois lancé, l’engin a « transmis des données télémétriques » avant de s’abîmer dans l’océan.

Mais pour le VMaX, il a fallu mettre au point une fusée-sonde à trois étages, selon une configuration « Terrier-Oriole-Oriole ». Celle-ci a été lancée depuis Biscarrosse, dans le cadre de la mission « FS-0 », en juin 2022. Seulement, cet essai s’est soldé par un échec, en raison d’un court-circuit électrique survenu au moment de la séparation des deuxième et troisième étages. « Cela a empêché la plupart des sous-systèmes du lanceur de fonctionner, ce qui a donc été largement considéré comme un vol raté », a expliqué Aaron Cowman, un responsable du NSWC PHD.

L’analyse de cette mission a permis d’apporter des améliorations au lanceur. Dans le même temps, des tests d’intégration de la charge utile – logée dans une nouvelle coiffe fournie par Peraton – ont été effectués à White Sands, en vue du vol FS-1.

Celui-ci a donc eu lieu le 26 juin, soit « deux jours avant la date prévue », en présence d’une « trentaine de membres » de l’équipe du NSWC PHD. « Les moteurs de la fusée ont propulsé la charge utile à une altitude plus élevée que prévue, mais toujours dans la limite des exigences françaises », précise l’article du Pentagone.

« Tout le travail effectué par les équipes de l’US Navy et ses partenaires, que ce soit au White Sands Missile Range ou à Biscarrosse, pour permettre la réussite de ce projet a été grandement apprécié, tant au niveau opérationnel que par notre hiérarchie », a commenté Pierrick Bouazza, chef de projet à la DGA. « J’ai hâte que nous travaillions ensemble sur de nouveaux projets », a-t-il ajouté.

Ce qui sera le cas puisque cette coopération franco-américaine est appelée à se poursuivre. « Avec trois lancements à leur actif, les partenaires vont désormais se concentrer sur le volet pédagogique. Cela comprendra des cours sur les fusées-sondes ainsi que des formations pratiques à Biscarrosse et à White Sands. Les cours couvriront des sujets techniques tels que les performances de vol, la modélisation et l’analyse structurelle », détaille le Pentagone.

Cela étant, ces travaux vont aussi bénéficier aux projets américains en la matière. La mission FS-1 « a fait progresser les capacités de tests hypersoniques du détachement de White Sands », a en effet admis Aaron Cowman. « La configuration des moteurs Terrier-Oriole-Oriole s’est avérée viable pour nos options de recherche dans le domaine hypersonique », a-t-il ajouté.

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99 contributions

  1. Matou dit :

    Intéressant. Cela doit probablement rentrer dans la logique politique US de contribuer à la montée en puissance de leurs alliés. C’est tout bénéfice pour nous afin de remonter en compétence sur ces sujets devenus essentiels sur le plan de la défense. Si les recherches avaient été pousuivies à l’époque, nous aurions non pas un train, mais un océan d’avance aujourd’hui. On ne refait pas l’histoire.

    • Jean Baptiste Colbert dit :

      à l’époque on a développé un intéressant programme d’avions-renifleurs à la place…

    • ji_louis dit :

      Les problèmes budgétaires étaient déjà un boulet, il est devenu plus gros, beaucoup plus gros. Seul le problème de la menace militaire extérieure a élevé l’urgence au-dessus du niveau du problème budgétaire.

  2. El_Tio dit :

    L’indépendance de la France vis-à-vis des Américains est une illusion. Nous ne sommes visiblement plus capables de nous passer d’eux, en ce qui concerne notre défense. Il serait très intéressant de voir combien de nos armes ont des composants sous ITAR ? Nos réacteurs nucléaires sont dérivés des Wellingtons, même dans nos sous-marins. Notre futur porte-avion aura là aussi beaucoup de tech américaine. Et là encore, nous nous inféodons aux US. Sommes-nous voués à devenir une province de l’empire américain ? En tout cas, l’intégration se cache de moins en moins, à tous les niveaux : culturel, linguistique, financier, défense. Nos élites pourraient au moins avoir la décence de négocier un droit de vote aux élections US, on pourrait au moins se morfondre dans nos illusions.

    • LEONARD dit :

      @El_Tio
      Les réacteurs Wellington ?
      Venez plus souvent nous faire rire !!

    • Vert-de-gris dit :

      Le pseudo change, la rhétorique anti-américaine demeure.

    • guy dit :

      Heureusement que les américains ont permis à des personnes comme vous de se sentir intéressant grâce à internet…
      L’anti-américanisme était à mes jeunes années d’une certaine logique, aujourd’hui je constate qu’il rend particulièrement con ceux qui s’en font le combat de leur vie.

    • Pierrot dit :

      Les fameux réacteurs Wellington [ndlr : ou plus vraisemblablement Westinghouse] qui n’ont en fait pas grand chose à voir avec les réacteurs de propulsion nucléaire si ce n’est qu’il s’agit de réacteurs à eau pressurisée (et à ce niveau, autant dire que quiconque utilise des moteurs diesel « dépend de l’Allemagne » ou quiconque utilise une machine à vapeur « dépend du Royaume-Uni »…)

    • Pour Info dit :

      Wellingtons ??? C’est slaaa ouuuiii ….
      Non, nos réacteurs n’ont rien à voir avec les réacteurs US, tu le saurais si tu n’étais pas ici que pour raconter des idioties.

    • Roland Desparte dit :

      Il en faut toujours quelques-uns pour vilipender et tenter de discréditer la recherche française…
      Pourquoi ? Pour qui ? Avec quel argumentaire ?
      C’est nul, et ne démontre qu’une seule chose, votre suffisance.

    • Pldem806 dit :

      « Sommes-nous voués à devenir une province de l’empire américain ? »
      Ne vous posez pas cette question : c’est déjà le cas !

      • rainbowknight dit :

        Une Province ? Pour reprendre les mots du gouverneur de cette Province  » Gaulois réfractaires … »
        Les US se souviennent encore du NON français  » un vieux pays, la France , d’un vieux continent l’ Europe…. »

      • Vert-de-gris dit :

        Et il y a toujours un faire-valoir pour embrayer.

    • LW dit :

      Le fabuleux télescope d’observation américain James Web, a été lancer depuis Kourou par Ariane, ne désespérez pas.
      https://www.arte.tv/fr/videos/114577-000-A/le-telescope-james-webb-les-premieres-decouvertes/

    • joe dit :

      Pourquoi râler alors que clairement, nous ne pouvons pas financer tous les dispositifs de A à Z ? Avons-nous une balance commerciale qui nous permettent des milliards d’investissements supplémentaires, en hommes et matériels ? Avons-nous une planche à billets avec une monnaie que nous pouvons manipuler au niveau mondial ? Avons-nous 3% de de budget de défense rapporté au PIB des US ? Nous connaissons tous la réponse mais selon certains, il faut s’excuser de continuer à progresser ou prendre l’autre option, bouder dans son coin. L’empire du roi Soleil est mort et c’est tant mieux, le dernier à pousser ces mêmes veilles rengaines est un certain Putler, un homme qui vit dans le passé, incapable d’évoluer. Un indice, l’Homo Erectus à supplanté l’homme de Néandethal… pour une seule raison : il a évolué dans un milieu qui évoluait aussi rapidement.

      • Mica X dit :

        Erectus ? non Sapiens Sapiens et nous avons encore des gènes de M et Mme Néandertal (Neanderthal en VO) en nous. Ceci dit il y a beaucoup d’homo Eructus chez les trolls du botoxé qui font rien qu’à essayer de semer la zizanie dans le camp occidental.

    • bonnechancemonpapa dit :

      Vous oublier aussi que ce sont les américains qui nous ont permis d’accéder au thermonucléaire. Merci qui?

    • Adnstep dit :

      Vous ne confondez pas plutôt avec le bœuf Wellington ? Il signe en effet notre soumission à la culture culinaire britannique. Remarquez, il y a pire : le bœuf Strogonoff.

    • Edit de Caracalla dit :

      @ El Tio : je partage votre revendication de droit-de-vote aux élections américaines… il faut étendre la citoyenneté à tout l’empire. L’européisme, sous ses faux-airs, est aussi un conservatisme. D’autant plus ridicule que le COMECON bruxellois est une pétaudière malhabile. Par contre, intégrer l’Union pourrait avoir un intérêt. Et on se met tous à l’anglois dès l’école.

    • anti-troll dit :

      Cher Lieutenant Vassili Grigorovitch Arseniev, il faudrait que vous révisiez vos fondamentaux de TROLLISME car vous n’êtes pas très professionnel. Les technos de réacteurs à eau pressurisée sont Westinghouse et Babcock, Wellington est le général qui a contribué à stopper le redémarrage d’une nouvelle épopée sanglante de l’Empereur à 12 km au sud de Bruxelles. Les catapultes EMALS des PA ont coûté des centaines de M€ à développer, pourquoi re-dépenser en R&T sur ce qui est déjà au point…..Quant à vos dénonciations tonitruantes, elles manquent sérieusement de finesse, relisez Montesquieu, Saint-Simon ou La Rochefoucauld pour vous perfectionner…..

    • Bench dit :

      @El_Guitou_Tio :  » Nous ne sommes visiblement plus capables de nous passer d’eux, en ce qui concerne notre défense. », dit le gars qui n’a jamais entendu parler de coopération industrielle et technologiques entre états.

      Sauf que, un exemple au hasard (bon désolé, je sais bien c’est de l’Aéronavale dont il s’agit, et on connait tous ici votre aversion profonde pour cette branche de nos forces armées). Si nous prenons le point des catapultes et du miroir d’appontage du CDG où on sait qu’on ne sait pas faire, qu’on n’a pas le temps ni les moyens de financer une solution 100% française, et bien on achète sur étagère des systèmes étrangers, éprouvés, qui fonctionnent et permettent une interopérabilité entre nos deux marines. Sauf que là vous allez encore râler parce que vous ne supportez pas que notre Aéronavale utilise du matos US et que vous y voyez une soumission, une vassalité envers le Grand Satan Us.
      Ce qui, perso, ne me choque nullement. Pragmatisme et efficacité!
      « Il serait très intéressant de voir combien de nos armes ont des composants sous ITAR ?  » Sur ce coup là, allez franco mon comique, on attend cette liste avec impatience! Je pense que le spécialiste que vous êtes ne devrait pas avoir trop de difficultés à la fournir, non?

  3. Le nouveau dit :

     »Une étroite coopération avec »
    comprenez  »grâce à l aide de »
    Ou l’art de faire passer une aide pour un échange, ce a quoi la France est très forte
    Exemple :  »coopération d’égal a égal » signifie en vrai que  »sans eux on n y arrivait pas » mais que  »sans nous, ca ne changeait rien pour eux »
    Ce qui résume bien la relation franco américaine

    • Roland Desparte dit :

      Merci de nous aider à comprendre… Sciences Po ?

    • Jf dit :

      Il faut arrêter deux secondes. ce n’est qu’une fusée sonde et son pas de tir. et c’est seulement pour les essais qu’on aura besoin de cette fusée sonde. on ne va pas en faire une pour au grand maximum 10 essais. cependant le bémol pour moi est d’avoir pris sur étagère auprès des américains au lieu d’européen. Si mes souvenirs ne me font pas défauts, il me semble que les suédois ont ce qu’il faut. de plus inviter les américains à Biscarrosse, cela me dérange particulièrement.

  4. Fralipolipi dit :

    Que la fusée sonde utilisée soit américaine, cela n’est pas vraiment une surprise.
    Avec des combinaisons Terrier+Oriole multiples (qui servent aussi à simuler des tirs de missiles adverses, pour éprouver la DAMB US actuelle), cette fusée a l’air plutôt polyvalente.
    .
    Par ailleurs, il me semble que lors de l’annonce de Mme Parly en 2021, il avait même été question que les 1ers tirs d’essais français pour le VMaX seraient faits depuis le sol américain …
    Donc, ces mêmes tirs mais depuis Biscarrosse, c’est encore mieux.
    Le but est d’avancer le plus vite possible et de ne pas laisser la main trop longtemps à Chine et Russie.

    • Pascal Wuillaume dit :

      Bonsoir,

      Je me sert de votre message pour poser une question aux connaisseurs,

      Pourquoi ne pas se servir du lanceur M51 ?

      A ceux qui veulent m’insulter, passer votre chemin !

      Pascal

      • Fralipolipi dit :

        @Pascal
        J’imagine que le M51 est beaucoup trop gros pour ce type de 1re test, et surtout beaucoup trop cher.
        Si on arrive un jour à une solution de planeur hyperveloce mature, alors peut être que la mise au point finira par un test effectif via M51, mais qui embarquera alors… peut être…. plusieurs planeurs hyper véloces et non pas un seul, pour rester dans la logique des missiles SLBM Mirvés.

      • Nexterience dit :

        M51 extrêmement cher, trop gros.

      • Jupiter dit :

        Bonjour,
        Le M51 est disproportionné pour ce genre d’essais. Il est fait pour lancer plusieurs centaines de kg à plus de 100000km avec une retombée à mach 20.
        L’objectif ici était moindre, 200-300 kg à mach 10 probablement.
        Un seul étage de M51 alors? Probablement faisable mais les dimension seraient incompatibles (trop large pour la longueur) et les développements nécessaires prohibitifs en couts et en temps de qualifications.

      • E-Faystos dit :

        il m’apparaît utile de dire qu’une fusée sonde, même à trois étages achetée aux US doit coûter moins cher qu’un missile Secret Défense dont la tête est calibrée pour porter plusieurs ogives dont la taille ne doit pas être celle d’un objet hypersonique normalement long et mince.

      • vno dit :

        La technologie et le cout du missile ne sont pas adaptés à des essais. La classification au secret du programme M51, ferme la porte à beaucoup de monde, etc.

        • Pascal Wuillaume dit :

          @Tous, je vous remercie pour vos réponses, effectivement je n’avais pas réfléchi au coût !

    • Fralipolipi.

      Adiu!

      Ce qui est dommage, c est qu ‘apparemment on savait faire…avant.
      ttps://www.arts-et-metiers.net/musee/fusees-sondes-belier-centaure-et-eridan
      http://www.capcomespace.net/dossiers/espace_europeen/CSG/EL_fusees_sondes/ensemble_de_lancement_fusees_sondes.htm
      Mais bon le temps presse effectivement.
      Gégétto.

    • Jili dit :

      Évidemment que ce n’est pas une surprise que la fusée sonde soit américaine ! Vous pensiez que nous allions demander de l’aide à la Chine ou à la Russie ??? Et Biscarosse plutôt que le sol US, ça apporte quoi en plus ?

      • Fralipolipi dit :

        @Jili
        Il existe de nombreuses autres fusees sondes, sans qu’elles soient russes ou chinoises, même hors US sauf erreur.
        Mais si vous avez bien lu, vous aurez noté qu’il été fait ici usage d’une fusée à 3 étages (plutôt que 2 en standard sur cette famille là de fusée).
        Ce n’est sans doute pas par hasard.
        Et les candidates deviennent alors nettement moins nombreuses.
        .
        Quant à savoir quel serait l’intérêt de faire ce test depuis son propre sol ?… alors qu’il s’agit d’un test de manœuvrabilité, trajectoires, et moyens de commandes d’un bolide très particulier …. et bien je vous laisse deviner 😉
        .
        Indice : dans ce test, ce n’est pas le tir fusée le plus important, ni le plus critique

        • ingénieur dit :

          J’ai deviné !!! Mais bravo sur vos généralités pour le reste ! Elles sont très très générales ! Super ! Sincèrement, vous avez fait vos études sur Wikipedia ?

          • Fralipolipi dit :

            @ingénieur
            … de quoi ingénieur ? … en recherche d’embrouilles sur les forums !?..
            Entlk, si vous êtes aussi fort que Ping (un autre rigolo-troll, comme vous et qques autres), je n’aimerais pas être votre employeur 🙂

      • vno dit :

        Une perte de temps dans les avions comme du temps des essais dans le pacifique peut-être ?

        • Jili dit :

          Non, je ne crois pas que ce soit la bonne explication. Pourquoi les Américains auraient ils perdu du temps dans les avions (trajet USA vers France) et durant les essais dans l’Atlantique ?

  5. jo666 dit :

    on n’a pas à payer les frais de développement du PRSEC successeur de l’ATACMS . C’est pas comme si on n’avait pas les plans de l’hades. Rendez-moi mon argent .

  6. Félix GARCIA dit :

    Je n’imaginais pas la fusée sonde comme cela.
    Merci pour cet article monsieur LAGNEAU.

    Félicitations aux équipes du VMaX.
    En avant pour des lanceurs réutilisables, pour planeurs hypersoniques et intercepteurs AQUILA, ainsi que pour des constellations de satellites et des avions spatiaux.

    « Vers l’infini et au-delà ! »

    • rainbowknight dit :

      « Vers l’infini et au-delà ! » voilà le grand défi à venir….
      L’idée me fait rêver….

    • Coq qui se sent roulé dit :

      Je crois que pour « vers l’infini et au-delà », c’est déjà gagné. Mais, ne s’est-on pas trompé de direction ? La France, la FRANCE ! LA FRANCE !!!

  7. Hotel du Parc dit :

    En l’occurence, le terme de  » collaboration » est bien plus approprié.

  8. Michel dit :

    Et bien voilà un exemple de collaboration ou tout le monde trouve son compte.
    De plus il ne remet pas en caudr notre souveraineté.

  9. Nike dit :

    Parfois il faut être pragmatique. Les US ont des fusées sondes nous pas. Nous aurions pu développer des fusees sondes, nous avons les compétences. mais allions nous perdre du temps et de l’argent à le faire? Non, la DGA a bien eu raison.

  10. Koudlanski dit :

    Voila un bel exemple de coopération Franco-Américaine ,il faudrait continué cette coopération ,pour le développement du planeur hypersonique .

    • Fralipolipi dit :

      @Koudlanski
      Et là, on se demande ce que compte faire le UK (?)

    • ji_louis dit :

      Les américains ont développé plusieurs planeurs hypersoniques dont la plupart ont connu l’échec, ce qui a conduit les planificateurs (et les financiers) américains à rationaliser les développements.
      Visiblement, les français ont réussi leur planeur hypersonique du premier coup, et n’étaient handicapés que par le manque de propulseur ad hoc, que maitrisaient les américains.
      On peut donc supposer que ce rapprochement des équipes techniques permet aux uns et aux autres de maîtriser toute la chaîne de conception/réalisation, et il est sûr que les français n’achèteront pas un système américain complet « sur étagère » au nom de l’indépendance stratégique de la France.
      Par contre, on pourra observer les réactions des européens une fois qu’un système (fusée + planeur) hypersonique français sera opérationnel : Demander aux américains ou aux français d’en avoir chez soi ?

      • Fralipolipi dit :

        @ji_louis
        « Par contre, on pourra observer les réactions des européens une fois qu’un système (fusée + planeur) hypersonique français sera opérationnel : Demander aux américains ou aux français d’en avoir chez soi ? »
        … sans doute pas, car les planeurs hypersoniques, au moins dans la logique française, ne concerneront que la Dissuasion nucléaire, et seulement la FOST et ses M51 (et non les FAS, pour lesquels c’est l’ASN4G qui est en développement).
        .
        Du coup, le seul pays européen qui pourrait manifester un intérêt ici, c’est le UK … qui en marge des missiles Trident n’avait plus que la maîtrise de ses propres têtes nucléaires … Mais là, s’ils ne font rien, ils vont rapidement devenir encore plus dépendants des US.

  11. mich dit :

    Il y en a qui vont faire des boutons sur le site !

    • Howk dit :

      Tu m’étonnes ! Il faut aussi qu’on se cotise pour rembourser tout l’argent de Joe666, l’investisseur de l’Hades qui sauve la Fraaance o7

      Les consanguins ça gave…

    • Jili dit :

      Penserions nous aux mêmes ? Attendez leurs commentaires. Ils vont nous dire que la France a finalement accepté de tester la fusée sonde que les Américains n’arrivent pas à mettre au point …

  12. adoum dit :

    Je suis agréablement surpris par cette coopération Franco Américaine dans ce domaine!

  13. Mieux qu ‘une mauvaise explication:
    https://youtu.be/alboxmIj2VE
    Gégétto.

    • Fralipolipi dit :

      Adiu !
      et si on associe à ces planeurs hypersoniques, si difficiles à intercepter puisque manœuvrants, un lanceur fonctionnnant lui sur le principe du Bombardement Orbital Fractionné (FOBS), dont on ne peut prédire la cible à l’avance … même pas grossièrement … on aboutit à un système totalement démoniaque.
      https://en.wikipedia.org/wiki/Fractional_Orbital_Bombardment_System
      … Système que la Chine développe à grands pas.
      Donc, pour la conservation de la Dissuasion, c’est plutôt bien que nous bossions aussi sur le sujet.

  14. Isidore dit :

    Traduction : ils nous aident et on les laisse nous espionner pour qu’ils puissent nous saboter plus tard.

    • Beuaaargh dit :

      C’est sûr qu’on aurait dû demander l’aide des Coréens du nord. Avec eux, aucun risque.

  15. Monbars dit :

    Je croyais que c’était Yamaha qui faisait des Vmax… jusqu’ici.

  16. Eric dit :

    Quand on veut tester un planeur hypersonique rapidement et qu’on n’a pas le lanceur adéquat, on fait quoi ? Le choix de coopérer avec les américains est le plus rationnel. Et avec qui d’autre sinon ? les russes, les chinois ? Arrêtons deux minutes avec les imbécillités habituelles sur « indépendance nationale », seul le résultat compte. Et qu’à fait d’autre le Général De Gaulle dans les années soixante lorsqu’il a acheté 12 avions ravitailleurs KC135 aux américains ? Ils étaient nécessaires à notre force de frappe. De même que les 42 intercepteurs embarqués Crusader également achetés à l’époque pour équiper nos porte-avions. Ca s’appelle le pragmatisme, et ça, De Gaulle le pratiquait sans la moindre hésitation.

    • PK dit :

      « Ca s’appelle le pragmatisme, et ça, De Gaulle le pratiquait sans la moindre hésitation. »

      C’est un peu oublier la suite… De Gaulle mettait ensuite les moyens pour que l’on devienne indépendant (preuve par le nucléaire). Tout ce qui a été fait par lui et ses successeurs direct (Pompidou et Giscard) comme Ariane, le nuke civile, le nuke militaire est parti à vau-l’eau (sauf le nuke militaire).

      oui au pragmatisme… pour arriver à l’indépendance nationale.

      Tout le contraire de votre pensée en somme, qui permet de rester dépendant.

  17. Mike dit :

    L’article ne parle pas des caracteristiques du planeur hypersonique mais seulement du la fusee sonde made in US. Cela a probablement permis d’economiser un peu tout en permettant aux US d’en savoir un peu plus sur nos developpements. Un gage de reconnaissance vis a vis de notre recherche

  18. Jouy31 dit :

    Une coopération qui semble bien fonctionner, sans effet de manche ou de mouvement d’humeur largement diffusé à la presse par les hommes politiques. Voilà qui nous change du SCAF et autres partenariats avec des alliés moins anciens.

  19. Trent dit :

    Si chacun y trouve son compte c’est très bien.

  20. Dominique Mathieu dit :

    ariane ne pouvait pas la faire cette fusée? Le lanceur ne pouvait pas se faire de Kourou?

    • Adnstep dit :

      Ariane group a déjà bien du mal à survivre. Et tous les essais missiles de la DGA se font depuis Biscarrosse.

    • Howk dit :

      Ben si ! Ça fait quatre ans qu’ils voulaient seulement vous faire ch… , juste pour le fun oO

    • ji_louis dit :

      Le but n’était pas de rejoindre l’espace. Et Kourou de fabrique pas les lanceurs, c’est juste l’assemblage final sur place (le meilleur emplacement actuel au monde pour les lancements spatiaux) des morceaux construits en Europe.

    • PK dit :

      La V vient de faire boum. L’Europe est toujours sans lanceur. La France qui était devenue la première nation européenne avec Ariane, voire la première mondiale pour la fiabilité, n’a plus rien du tout aujourd’hui.

      Merci qui ?

      • WhatsTheFrites dit :

        @PK : 44 ans séparent Ariane 1 d’Ariane 5. SpaceX existe depuis 21 ans. Virgin Orbit a fait faillite après 6 ans d’activité. Etc.
        .
        Cela étant dit, merci de nous dévoiler le nom de LA personne qui a réduit Ariane Group à néant en l’espace d’un quinquennat (quel suspense !!!)

      • James B. dit :

        Merci qui ? A votre avis ? La France avait deux possibilités : soit l’Union Européenne prenait les projets spacieux en charge, mais la France s’y est opposé soit la France s’associait avec d’autres pays pour créer un truc en dehors de l’Union Européenne et ce fut la décision de la France. Évidemment, « certains » essayent encore de faire croire que l’ESA dépend de l’UE… L’UE a bien vite été contactée pour financer… Merci qui ?

        • PK dit :

          « La France avait deux possibilités : soit l’Union Européenne prenait les projets spacieux en charge, mais la France s’y est opposé soit la France s’associait avec d’autres pays pour créer un truc en dehors de l’Union Européenne et ce fut la décision de la France. »

          Soit la France continuait toute seule et assurait la continuité du succès…

    • Ping dit :

      Cf. Vega C/Soyuz (oups, on ne peut plus)/Ariane6 pour le catalogue de lanceur d’Ariane XD
      Heureusement, Elon va nous lancer les prochains Galileo de l’indépendance européenne !

      • Fralipolipi dit :

        @Ping
        Vega, Soyouz, Ariane …???… Tous ces lanceurs sont totalement hors-sujet ici.
        Par contre, vous, pouvez lancer des tests « Ping » du côté de votre système, car vous semblez un peu en retard sur le retour d’infos.

    • Jupiter dit :

      Bonjour,
      Ariane aurait probablement pu le faire, avec quelques années et quelques millions engloutis dans un développement sans lendemain.
      Biscarosse est plus approprié: plus accessible, pas de nécessité d’utiliser l’effet de fronde, moins cher de faire en France métropolitaine, déjà considérablement équipé pour traiter ces sujets.

    • Petit missile dit :

      Regardez les photos : pas du tout la même catégorie de fusée.

    • E-Faystos dit :

      on ne met pas des projets spécifiques à l’armée au vu de tous dans un centre spatial civil.

    • olgi dit :

      Surdimensionnés. Vega et Ariane sont des lanceurs pour mettre en orbite des satellites. Une fusée sonde est beaucoup moins puissante et moins chère

    • Fralipolipi dit :

      @Dominique Mathieu
      – le lanceur Ariane, et même Vega, et même le M51 sont infiniment trop grands lourds et chers pour de tels tests
      – il n’y a aucun besoin de mettre en orbite ce planeur … bien au contraire, on veut le faire retomber vite et pas trop loin pour mieux procéder aux tests (et aussi pour la récupération après le test !!!).
      – Kourou n’a jamais servi à la mise au point de nos missiles militaires ou de leurs composantes. Pour cela, c’est au CEL de Biscarrosse que tout se passe depuis les années 60, pour nos missiles S2, S3, M4, M45, M51 …Hadès, et j’en oublie.
      – la seule option autre en France pour ces tests missiles serait l’île du Levant (d’où des fusées sonde ont déjà été tirées, sauf erreur), mais c’est quand même au CEL, depuis ce grand morceau de forêt des Landes en bord de mer, que tout est prévu et formaté pour ce genre test.

  21. adnstep dit :

    Le premier chasseur français d’après-guerre, le MD 450 Ouragan, s’inspirait du F-84 Thunderjet américain. Ça n’a pas empêché Dassault de prendre son envol ensuite.

  22. Thierry le plus ancien dit :

    Aucune nation à ce jour n’a réussi à faire valider le concept de planeur hypersonique, même ceux déjà en service, nul doute que ce serait intéressant dans le cadre des missiles balistique à charge nucléaire, cependant rien ne prouve qu’un planeur ait plus de chance qu’une ogive d’atteindre sa cible car il n’y a eu aucun test complet ni en Chine ni en Russie ni ailleurs.

    Avant l’arrivée des missiles Patriot en Ukraine, des SS25 avaient réussi à passer la défense S300 ukrainienne, mais pas les Kinjals qui se font désormais intercepter.

    Si vous êtes en hypersonique vous n’êtes pas manoeuvrant, si vous êtes manoeuvrant vous êtes en subsonique ou sonique+, et dans les deux cas vous êtes vulnérable.

    Le lanceur est plus rapide que le planeur dont il puise sa propulsion, si le planeur casse sa vitesse pour manoeuvrer ou rentrer dans l’atmosphère, il ne peut plus re-accélérer car il n’est pas doté de propulsion individuelle.

    Il y a dans ce concept bien plus de question que de réponse et même dans 10 ans je ne suis pas convaincu que quelqu’un puisse valider le concept.

    les armes miracle à Poutine se sont révélé de la gnognote et du vent, des jouets de propagande pour tenter de faire peur aux masses, c’est la réalité technologique actuelle, et perso je ne mettrais pas un centime dans l’hypersonique.

    • Fralipolipi dit :

      @Thierry
      Lorsque la tête nucléaire actuelle, même Mirvée, a une trajectoire et une zone de cible nettement plus prévisible, et prévisible plus tôt, l’intérêt du planeur hypersonique est de pouvoir « faire des ricochets » dans la très haute atmosphère tout en restant très rapide (suffisamment, car on parle toujours de vitesses alentour à Mach 10 à qques Mach près), et également de pouvoir manoeuvrer.
      Même si ces manoeuvres sont sur des angles limités, sur de telles distances, cela permet tout de même d’élargir encore plus le champ des cibles possibles, à partir d’un même tir M51 ou Trident, et ainsi de drastiquement diminuer les risques (ou chances) d’interception DAMB.
      .
      En aérien, les chances d’interception se jouent déjà aujourd’hui sur des fractions de seconde de temps de réaction tout le long de la chaîne (radar, communication , etc) …. imaginez qu’avec des bolides pareils, l’équation sera simplement encore bcp plus difficile à tenir.

      • Thierry le plus ancien dit :

        il m’apparaît quand même que les ogives conique ordinaire de rentrée dans l’atmosphère n’aient pas besoin de ralentir contrairement au planeur et conservent une vitesse optimum contre d’éventuels missiles intercepteurs, surtout lorsqu’il y a de multiples ogives. Il y aura fatalement moins de planeurs que d’ogive sous la coiffe d’un missile pour raison d’encombrement.

        Bref le planeur est une variante, mais pas forcément plus efficace, le seul soucis c’est qu’il peut être furtif et dans ce cas seul la chaleur lors de sa rentrée dans l’atmosphère peut signaler sa présence par satellite d’alerte à détection thermique, mais lorsqu’il est détecté il perd son avantage et peut être pris en charge par le système THAAD pour son interception.

        En tout cas même si l’hypersonique fini par déboucher sur un avantage militaire réel (autre que la propagande) il ne sera pas révolutionnaire non plus par rapport à son prédécesseur l’ICBM qui garde des avantages aussi.

        • Fralipolipi dit :

          @Thierry
          Les ogives coniques actuelles ont simplement des trajectoires plus prévisibles car plus tendues, lorsque le planeur hypersonique … pas du tout.
          Les ogives Mirvées actuelles sont pour autant elles-mêmes ‘supposées’ être déjà un minimum furtives. C’est le cas de nos TNO sur M51.2 par exemple.
          La vitesse ne fait pas tout. C’est un ensemble avec effectivement la furtivité ET la manoeuvrabilité.
          .
          Rien ne dit que le planeur hypersonique sera l’alpha et l’oméga.
          Mais demain, nos adversaires (et nous-mêmes) auront des DAMB plus perfectionnées qu’aujourd’hui.
          Il s’agit alors d’innover pour pouvoir diversifier les effets, et sécuriser l’efficience de nos tirs … toujours dans le seul but de continuer à crédibiliser notre force de frappe, toujours dans l’idée que celle-ci reste « dissuasive ».
          Si on reste toujours sur une solution unique et invariable, ce sera plus difficile.

  23. Roland Desparte dit :

    Pour répondre à certains…
    Il s’agissait de propulser un missile (dit “démonstrateur V-Max“) à une centaine de kilomètres d’altitude dans la très haute atmosphère, puis de le faire planer sur des milliers de kilomètres dans cette très haute atmosphère, tout en le manœuvrant au besoin (C’est en ça que l’on va se différencier d’une trajectoire balistique) pour le faire plonger sur une cible désignée avant la mission ou en cours de mission (La charge transportée détruisant par exemple tout un État-major ou les dirigeants d’un pays… C’est ce que certains appellent la “guerre d’anéantissement“ pour éviter la “guerre totale“…).
    Pour atteindre la très haute atmosphère il faut un propulseur du genre fusée. Hors, si la France dispose de fusées “Ariane“ grâce à ArianeGroup, il faut savoir plusieurs choses. Tout d’abord, un lancement d’Ariane 5 c’est 100 M€, et pour Ariane 6 ce sera 50-60 M€ le lancement ! Par ailleurs, une Ariane c’est fait pour déposer des satellites bien plus haut que 100 kilomètres d’altitude (En 2022, 64 % de satellites étaient en orbite basse, soit une orbite allant de 500 km à 2 000 km d’altitude ; 27 % des satellites géostationnaires gravitaient à 36 000 km d’altitude…). Et enfin, comble de l’ironie pour notre pays pourtant engagé dans l’aventure spatiale, nous ne construisons plus de fusées-sondes pour atteindre seulement 100 kilomètres d’altitude à moindre coût (Notre dernière fusée sonde “Véronique“ a été lancé en 1975 je crois). Alors, au lieu de retarder le programme de l’hypersonique V-Max et d’engager de nouveaux frais de conception, Il était économiquement “logique“ de demander à un partenaire fiable de nous vendre une technologie de fusée-sonde existante. Par exemple, une fusée-sonde canadienne “Black Brant“ coûte environ 500 000 $ pièce. La DGA a décidé d’acheter aux Etats-Unis, avec l’assistance technique en rapport pour assembler une fusée-sonde à deux étages « Terrier + Oriole » puis à trois étages « Terrier + Oriole + Oriole » (“Terrier“ et “Oriole“ étant des composants de fusées-sondes américaines). Et une fois le lancement réussi, le démonstrateur V-Max prend son envol…
    Notez que ces fusées pourraient être tirées d’un autre endroit que Biscarrosse, mais il faut les assembler judicieusement ; et un pas de tir pour faire des essais ne s’improvise pas, impose des infrastructures et une sécurité).
    Donc, pour résumer, si du côté français la technologie des fusées-sondes est de nouveau maitrisée (avec l’assistance et des matériels américains il est vrai), le lancement et l’essai en vol du démonstrateur V-Max, sur une trajectoire à longue portée, avec possibilité de manœuvres, constituaient un défi technique inédit pour la recherche française. Et c’est en cela que les commentaires soulignant notre dépendance envers les Etats-Unis est ridicule ! Les Etats-Unis c’est le lanceur, pas le démonstrateur V-Max qui lui est 100% francais !
    Selon le conseiller militaire d’ArianeGroup, un essai en vol V-MaX 2 devrait être effectué en 2024 ou en 2025.

    • Conjonction dit :

      Conjonctions de coordination : mais, ou, et, donc, or, ni, car.
      Or, pas hors.
      Or, si la France dispose de fusées « Ariane »… Pas « Hors, si la France dispose de ».
      Merci.

    • Pascal Wuillaume dit :

      Bonjour Roland,

      Merci pour votre avis éclairé.

      Pascal

  24. Ping dit :

    La bonne nouvelle dans tout ça, c’est qu’il n’y aura pas besoin d’attendre 2025 pour qu’une fusée soit lancée en Europe…

  25. Thomas dit :

    Le principal, c’est que le démonstrateur VMax, bien français lui, a réussi ses essais.
    On peut regretter que son porteur soit américain, mais c’est probablement la combinaison coût+rapidité la plus efficace qui ait été choisie.

    Et si cela a permis à l’équipe Us de tester son propre matériel, et bien tant mieux, nul doute que cette émulation fut enrichissante pour tous, dans l’intérêt bien compris des deux pays.

  26. Rémi dit :

    Les américains ne s’en sortent pas avec leur propre programme, alors cette fois-ci par exception, ils vont laisser les francais essayer.

    • Roland Desparte dit :

      Exact Rémi. J’ajoute à mon commentaire ci-dessus que les américains semblaient effectivement avoir quelques retards (sur les chinois en particulier). Ainsi au Congrès diverses voix se sont inquiétées du retard pris par les États-Unis dans ce domaine. Cette coopération avec la France est donc peut-être aussi bénéfique pour les Etats-Unis ?
      Il ne faut pas oublier que la recherche française est réputée dans le monde entier et en particulier à la Nasa de par plusieurs programmes communs ou matériels français montés sur des engins spatiaux ; ainsi le CEA et le CNRS, par le CNES [Centre National d’Études Spatiales], assurent la maîtrise d’ouvrage de composantes (spectrographe NIRSpec et imageur infrarouge MIRI) du télescope spatial “Webb“, le télescope le plus puissant jamais envoyé dans l’espace, un programme exceptionnel piloté par la NASA ; on pourrait aussi parler des «accords Artemis » signés entre le CNES et la Nasa pour l’exploration de la Lune, ou des accords “AHFIR“ qui lient l’US Army et l’ONERA [Office national d’études et de recherches aérospatiales]. Et ce ne sont que quelques exemples…
      Les Etats-Unis, après trois échecs successifs, ont lancé en mai 2023 avec succès un missile AGM-183A associé à un planeur hypersonique. Le process employé est différent de l’essai de Biscarrosse. Le missile (Lockheed Martin) et son planeur étaient montés sous l’aile d’un B-52H Stratofortress, et après avoir été largués ont été propulsés (au-delà de Mach 5) dans la très haute atmosphère. Selon la presse spécialisée américaine il est prévu que ce planeur hypersonique (devant évolué à Mach 20) puisse être largué soit par des B-52, soit par des F-15 (Le F-35 n’étant pas “adapté“ à ce genre de mission).
      Cette coopération est donc tout bénef, tant pour l’un, que pour l’autre !
      Maintenant, il y aura toujours des râleurs…

  27. Jul dit :

    Bravo l’aveu d’echec ! même pas foutue de lancé en france le palneur et les USA qui sans mette pleins les poches en allant espionné nos technologie…

    • Mic dit :

      Ce n’est pas avec ce que vous voyez à l’extérieur que vous pouvez faire de l’espionnage….
      Exemple en Formule 1 ce n’est pas en copiant la voiture pilotée par Verstappen (la Red Bull a moteur Honda) que vous pourrez concurrencer cette même écurie !

    • Cactus dit :

      Bonsoir Jul. Cela faisait un moment. Mais ça ne s’arrange pas, on dirait… Vous pensez à tous les gentils commentateurs qui frisent la cécité à chaque fois que vous venez nous voir ?

      Heureusement, SOS Cactus est là pour éviter ces drames :

      Bravo l’aveu d’échec ! Même pas foutus de lancer en France le planeur, et les USA qui s’en mettent plein les poches en allant espionner nos technologies…