Le Japon est autorisé à se procurer 50 missiles de croisière américains AGM-158 JASSM ER

En février 2022, le ministère japonais de la Défense confirma que le missile de croisière AGM-158 JASSM-ER [Joint Air-to-Surface Standoff Missile – Extended Range], produit par l’américain Lockheed-Martin, ferait partie des munitions susceptibles d’être mises en oeuvre par les 68 F-15J qu’il était alors prévu de moderniser. En revanche, l’idée d’acquérir des missiles antinavires AGM-158C LRASM pour ces appareils fut abandonnée pour des raisons de coûts.

Dix-huit mois plus tard, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée d’instruire les demandes d’achat d’équipements militaires américains via la procédure dite FMS [Foreign Military Sales] a rendu un avis recommandant au Congrès des États-Unis d’autoriser la vente au Japon de 50 missiles AGM-158 JASSM-ER, pour un montant estimé à 104 millions de dollars.

Cette vente « soutiendra les objectifs de politique étrangère et de sécurité nationale des États-Unis en améliorant la sécurité d’un allié majeur qui constitue une force de stabilité politique et de progrès économique dans la région indo-pacifique », a fait valoir la DSCA.

Cependant, cette dernière a laissé entendre que ces AGM-158 ne seraient pas tous destinés aux F-15J.

La vente « améliorera la capacité du Japon à faire face aux menaces actuelles et futures » en lui fournissant des systèmes avacés de frappe à longue portée destinés à être utilisés par des avions de combat de la force aérienne d’autodéfense japonaise, y compris, mais sans s’y limiter, le F-15J », a expliqué l’agence.

A priori, ces AGM-158 pourraient, en partie, être utilisés dans le cadre du projet visant à doter les avions de transport Kawasaki C-2 d’une capacité de frappe à longue portée, à l’image du programme américain Rapid Dragon.

Le C-2 « peut transporter plus de missiles que la plupart des chasseurs-bombardiers et peut rester en vol plus longtemps », avaient en effet expliqué des responsables japonais au quotidien Japan Times, qui avait révélé l’existence de ce projet au début de ce mois.

L’idée est d’augmenter la puissance de feu de la force aérienne d’autodéfense nippone, qui aurait ainsi la capacité de saturer des defenses adverses en faisant décoller des C-2 chargés de missiles depuis plusieurs endroits. « Le développement à grande échelle » d’un tel système « devrait commencer après la phase de la recherche technique, en 2024 », avait précisé le quotidien japonais.

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