Marine nationale : Mise en sommeil en 2016, la Flottille 32F reprend ses missions avec des hélicoptères H160FI

Autrefois dotée de sept hélicoptères Super Frelon puis de deux EC-225 Super Puma pour mener des missions de sauvetage en mer, de lutte anti-sous-marine et de contre-terrorisme maritime, la Flottille 32F fut mise en sommeil en mai 2016 après avoir assuré 150’000 heures de vol et porté secours à plus de 2200 personnes en 58 ans d’existence. Ses missions furent alors reprises par la Flottille 33F, équipée de NH-90 NFH [Nato Frigate Helicopters] « Caïman ». Et il était envisagé de la réactiver quand les 49 exemplaires du futur Guépard Marine entreraient en service…. Ce qui, selon le projet de Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 ne se fera pas avant 2030.

Seulement, afin de remplacer ses hélicoptères Alouette III et Lynx tout en soulageant ses Panther ainsi que ses vingt-sept NH-90 Caïman, plus utiles à bord des frégates alors qu’ils sont confrontés à des problèmes récurrents de disponibilité, la Marine nationale a depuis décidé de louer une flotte intérimaire, composée de six H-160 et de douze Dauphin N3, pour une durée de dix ans.

Une telle solution présente aussi l’avantage de préparer au mieux l’arrivée du Guépard Marine étant donné que cet appareil est développé à partir du H160 d’Airbus Helicopters. Et elle a donc permis de réactiver la Flottille 32F, lors d’une cérémonie organisée le 29 juin, sur la base aéronavale [BAN] de Lanvéoc-Poulmic.

Désormais dotée de trois H160 FI [pour Flotte Intérimaire], la 32F « retrouve ses lettres de noblesse et son ADN d’action de l’état en mer au travers des missions SPI [secours, protection et intervention] qui lui seront confiées sur les 3 façades [Lanvéoc, Cherbourg et Hyères] dans les jours et semaines à venir », a précisé la Marine nationale, via un communiqué publié le 30 juin.

Loués dans le cadre d’un contrat notifié à un consortium formé par Airbus Helicopters, Safran Helicopter Engines et Babcock, les H160FI de la 32F sont notamment équipés d’une boule optronique Euroflir 410, de systèmes de vision nocturne, d’un treuil, d’équipements médicaux et d’un bac plongeur.

Le commandement de la 32F a été confié au capitaine de corvette Sébastien Bayet, jusqu’alors responsable de l’évaluation militaire du H160 au sein du Centre d’expérimentation pratique de l’aéronautique navale [CEPA/10S].

La 32F a été réactivée alors que le H160FI n’a pas encore été déclaré pleinement opérationnel… et que son évaluation est encore en cours. Ainsi, en avril, la Marine nationale a indiqué que cet appareil continuait d’être « quotidiennement mis à l’épreuve dans les conditions exigeantes de la pointe bretonne ». À l’époque, sa configuration « cargo » et sa capacité de projection à 70 nautiques sans ravitaillement en vue de futures interventions dans le rail d’Ouessant venaient d’être vérifiées par le CEPA/10S par 40 noeuds de vent, une visibilité réduite et une mer formée.

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