L’aviation égyptienne a détruit un convoi transportant des armes depuis la Libye

L’Égypte est cernée par la menace jihadiste, avec la présence, dans le Sinaï et en Libye, de groupes se réclamant de l’État islamique. C’est pourquoi elle surveille de près la frontière libyenne, afin d’éviter toute infiltration. Ce qui, au regard de sa longueur, n’est pas une mince affaire.

Déjà, l’aviation libyenne a effectué plusieurs frappes contre la branche libyenne de l’État islamique et des groupes affiliés à al-Qaïda. En outre, Le Caire soutient, avec les Émirats arabes unis et la Russie, l’Armée nationale libyenne (ANL), qui, commandée par le maréchal Khalifa Haftar, dépend du gouvernement d’al-Baïda (est), lequel n’est pas reconnu par la communauté internationale.

Pour autant, cela n’empêche pas le trafic d’armes. Ainsi, ce 27 juin, le porte-parole de l’état-major égyptien, le colonel Tamer Mohamed Mahmoud al-Rifai, a indiqué qu’un convoi de 121 véhicules 4×4 a été détruit par des frappes aériennes.

« Des informations faisaient état de la présence d’éléments criminels qui s’apprêtaient à infiltrer la frontière ouest de l’Egypte à bord de véhicules 4X4. […] Des unités des forces aériennes ont décollé pour ratisser la zone frontalière (…) l’opération a permis de cibler et détruire 12 véhicules 4X4 chargés d’armes, de munitions et d’explosifs », a-t-il expliqué, sans donner plus de précision sur le lieu exact, la date et les pertes infligées à ces trafiquants.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle opération a lieu. Le 8 mai dernier, l’état-major égyptien avait expliqué, dans le même style que le communiqué diffusé ce jour, avoir reçu « des informations sur un grand nombre de véhicules massés à la frontière occidentale et s’apprêtant à s’infiltrer (en Egypte). » Et d’ajouter : « Nos avions ont décollé pour surveiller la zone et sont entrés en action dès que les véhicules ont violé la frontière. L’opération a duré 48 heures entre surveillance et raids. Quinze véhicules 4X4 transportant des quantités d’armes, de munitions et de produits de contrebande ont été détruits. »

Ces deux opérations ont-elles quelque chose à voir avec la présence signalée – mais démentie par Moscou – de forces spéciales et de drones russes à Sidi Barrani, à environ 100 km de la frontière libyenne?

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