Un gendarme sauvé par son gilet pare-balle lors d’une intervention en Nouvelle-Calédonie
Une intervention menée le 18 juin au matin en Nouvelle-Calédonie, aurait pu virer au drame pour la gendarmerie, qui a déjà perdu un de ses hommes dans des circonstances quasiment identiques en mai dernier.
Ainsi, une quinzaine de gendarmes mobiles ont été sollicités pour interpeller un homme recherché pour violences à Kouaoua, un village minier de la côte est de la Nouvelle-Calédonie. Retranché dans son domicile et alerté de l’arrivée des militaires par son chien, l’individu en question n’a pas hésité à faire usage d’une arme à feu en direction de ces derniers
Un des gendarmes a alors pris un tir en pleine poitrine. Fort heureusement, son gilet pare-balle (GPB) a stoppé net le projectile, ce qui lui a évité d’être sérieusement blessé, voire tué. L’individu, connu de la justice pour des affaires liées au trafic de drogue, a finalement pu être arrêté. Déféré au parquet, cet homme âgé d’une vingtaine d’années a été placé en détention à la prison de Nouméa, après avoir été mis en examen pour « tentative de meurtre sur une personne dépositaire de l’autorité publique ».
« C’est inacceptable, inqualifiable. Nos forces de l’ordre sont là pour protéger nos libertés républicaines (…), elles doivent être respectées dans l’exercice de leur mission », a commenté Thierry Lataste, le Haut-commissaire de la République.
Les gendarmes n’ont pas la partie facile en Nouvelle-Calédonie dans la mesure où les délinquants ont la gâchette facile. Entre 2014 et 2015, le nombre de militaires de la gendarmerie blessés lors d’intervention a doublé, passant de 17 à 35 cas.
Ce phénomène a récemment motivé l’envoi, à Nouméa, d’une mission conjointe de la l’Inspection générale de la police et de la gendarmerie afin de trouver une réponse à la hausse de la délinquance chez les mineurs et les jeunes adultes de l’archipel.
