Deux gendarmes blessés par un coup de feu en Nouvelle-Calédonie
Un véhicule de la gendarmerie nationale a été la cible, le 22 janvier, d’un tir par arme à feu alors qu’il circulait dans la commune de Canala, une commune située dans l’est de la Nouvelle-Calédonie. Deux des quatre militaires qui se trouvaient à bord ont été blessés. L’un a été touché à la tête tandis que le second a été atteint au cou. Ils ont tous les deux été admis au Centre hospitalier de Nouméa. Leurs jours ne sont pas en danger.
L’incident, qui aurait pu avoir des conséquences très graves, s’est produit alors que les gendarmes attendaient du renfort après avoir repéré deux voitures volées quelques jours plus tôt. L’auteur du coup de feu est activement recherché. Une enquête a en outre été confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Nouméa.
« Toutes les pistes sont explorées », a commenté Claire Lanet, Mme le procureur de la République de Nouméa. « Les premières constations montrent qu’une seule balle a été tirée, visant la vitre, donc délibérément la tête. Il s’agit d’une tentative d’homicide volontaire », a-t-elle ajouté.
Quant au Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, Vincent Bouvier, il a souligné « l’extrême gravité de ces actes inqualifiables », qu’il a condamnés « avec la plus grande fermeté ». Et d’ajouter : « Tous les moyens sont employés (…) pour retrouver les auteurs de ces tirs ».
Ce n’est pas la première fois que des gendarmes sont agressés de la sorte à Canala, située dans un secteur qui est un fief des indépendantistes du FLNKS. « L’insécurité y est permanente. Nos équipes sont visées de façon récurrente, principalement par des jets de pierre », a confié la gendarmerie.
« On ne peut accepter ce qui s’est passé. Toute ma solidarité va aux deux hommes qui ont été blessés ainsi qu’à leur famille dans ce moment difficile. Les autorités coutumières m’ont exprimé leur ras-le-bol et leur refus d’accepter ce genre d’exaction. Elles m’ont rappelé qu’elles avaient déjà su faire par le passé ce qu’il fallait pour livrer les auteurs de faits répréhensibles à la gendarmerie. Il s’agit d’une archi-minorité qui gâche la vie de tout le monde », a expliqué Gilbert Tyuienon, le maire de Canala.