L’Iran dément être à l’origine de cyberattaques visant les banques américaines

De nos jours, pour mettre à bas le système financier d’un pays, il n’est nul besoin de déposer des bombes dans les sièges sociaux des banques, comme dans le roman « Fight Club » de Chuck Palahniuk ou le film qui en a été tiré. En fait, il faut désormais plus s’attendre à un scénario digne de Tom Clancy et de sa série « Net Force ».

Ainsi, depuis maintenant septembre 2012, des banques américaines sont victimes de cyberattaques consistant à provoquer des dénis de service. Généralement, ce mode opératoire est relativement simple pour les pirates informatiques. Sauf que là, le procédé utilisé est plus abouti, dans la mesure où il vise à générer un surcroît de demandes de cryptage d’opérations financières.

Comme ces opérations sont gourmandes en ressources, cela provoque une paralysie des services en ligne de la société visée. Les auteurs de ces attaques auraient ainsi utilisé un malware très difficile détectable, appelé Itsoknoproblembr, via les services de cloud computing et d’hébergement.

Il est toujours compliqué de déterminer avec exactitude l’origine d’attaques informatiques. Cependant, pour certains spécialistes américains, Téhéran serait le coupable désigné. Cette action serait une forme de représailles en réponse aux sanction économiques internationales qui visent le pays en raison de son programme nucléaire controversé.

« Il n’y a aucun doute au sein de l’administration américaine sur le fait que l’Iran est derrière ces attaques » a ainsi confié, au New York Times, James Lewis, un ancien responsable des départements d’Etat et du Commerce devenu spécialiste de la cybersécurité au Center for Strategic and International Studies de Washington.

Pour autant, aucune preuve n’a été fournie pour étayer ces accusations, lesquelles ont d’ailleurs été formellement rejetées, le 11 janvier, par Téhéran. « La République islamique d’Iran dément catégoriquement toute implication dans les cyberattaques contre les banques américaines et condamne l’utilisation de telles méthodes qui constitue une violation de la souveraineté des pays » a ainsi fait valoir la représentation irannienne auprès des Nations unies.

Récemment, les 20 plus grandes banques américaines ont été visées par une troisième vague de ce type d’attaques, laquelle aurait été revendiquée par les cybercombattants d’Izz ad-Din al-Qassam. Ces derniers se disent indépendants de tout gouvernement et leur mode fonctionnement apparaît comme étant semblable à celui des Anonymous. Qui plus est, et à l’instar de la branche armée du Hamas, le nom de ce groupe fait référence à une figure du monde arabe, qui plus est de confession sunnite, alors que le régime iranien est chiite.

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