Leon Panetta promet que l’armée américaine restera la « plus forte du monde »

Nommé sous l’administration Bush au poste de secrétaire à la Défense et maintenu dans ses fonctions par le président démocrate Barack Obama, Robert Gates a fait valoir ses droits à la retraite et a quitté le Pentagone le 30 juin dernier.

« Vous n’êtes pas seulement l’un des secrétaires à la Défense à être resté le plus longtemps en poste dans l’histoire américaine. Il est également clair que vous avez aussi été l’un des meilleurs » a déclaré l’actuel locataire de la Maison Blanche au sujet de Robert Gates, qu’il a également décrit comme étant un « humble patriote américain, un homme de bon sens et de décence » avant de lui décerner la Médaille de la liberté.

Pour la petite histoire, le successeur de Robert Gates, qui aura 68 ans en septembre prochain, est plus âgé puisque Leon Panetta, désormais ancien directeur de la CIA, est né 5 ans avant ce « jeune » retraité.

« En tant que chef, je ferai en sorte que notre pays continue à disposer de l’armée la mieux entraînée, la mieux équipée et la plus forte du monde » a écrit Leon Panetta, dans un message adressé à ses nouvelles troupes, à l’occasion de sa prise de fonctions. « A l’heure où les Etats-Unis font face à des défis d’ordre budgétaire, tant que je serai en poste, notre armée ne sera jamais faible » a-t-il ajouté. « Cela va nous astreindre à une certaine discipline dans notre gestion des ressources fiscales » a-t-il annoncé.

Et en matière de budget, Leon Panetta aura fort à faire puisque les ressources du Pentagone devraient être revues à la baisse dans les années qui viennent. Et quand on est habitué à un certain train de vie, la transition peut s’avérer délicate et des choix difficiles seront à faire. « Nous devons maintenir l’excellence et la supériorité de notre armée tout en nous attelant à identifier les économies qui peuvent être réalisées » a-t-il prévenu.

Par rapport à son prédécesseur, Leon Panetta s’était dit favorable à un retrait significatif des troupes américaines d’Afghanistan dès juillet 2011, alors que Robert Gates s’était montré beaucoup plus réservé, estimant qu’il fallait d’abord consolider les fragiles progrès acquis sur le terrain. Finalement, le président Obama a décidé que 5.000 soldats allaient rentrer au pays dans un premier temps, suivis par 5.000 autres d’ici à la fin de l’année. En juillet 2012, 30.000 GI’s auront quitté le théâtre afghan.

Cela étant, outre l’Afghanistan et les problèmes budgétaires, Leon Panetta aura également à gérer le retrait définitif des forces américaines d’Irak, prévu en décembre 2011, que la hausse significative des violences pourraient éventuellement remettre en cause. Sur le front de la lutte contre le terrorisme, la situation est délicate dans trois pays : le Pakistan, le Yémen et la Somalie. Au sujet de ce dernier, Leon Panetta avait déclaré, le mois derniers, aux sénateurs, que « la menace posée par les shebab (ndlr, mouvement affilié à al-Qaïda) contre les intérêts occidentaux et des Etats-Unis dans la corne de l’Afrique ainsi que contre le territoire américain est significative et en augmentation » .

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